La personnalité d'un ivrogne

[Sergent Poivre]

L'alcool est connu comme un lubrificateur social. Les grands gars gênés comme moi aiment s'en servir pour (enfin) pouvir sexprimer pleinement lors de conversations, d'autres pour sortir, tout oublier et évacuer leurs pulsions, d'autres pour oublier leurs problèmes. Mais tous y voient la même utilité; «exister» un peu plus, ne serait-ce qu'une soirée.

Ce que je me demande, c'est à quel point l'alcool peut changer ton discours et, du fait même, ta personnalité. On a tous des matins de lendemains où l'on se remémore des trucs et l'on se dit «Voir que j'ai dit ça». Ça, cette grande affaire molle tenant une bouteille entre ses jambes écrasé sur le coin du divan qui, pourtant, ne s'est rarement senti aussi vivant (pas le coin du divan, la personne intoxiquée!), est-elle la même personne qu'elle était en sortant du dépanneur chinois quand elle a acheté les dites bouteilles?

Ça parle beaucoup plus, c'te grande affaire-là, pis fort à part de t'ça! Ou bien ça n'y va pas dans la dentelle, ça accuse, ou bien ça aime beaucoup trop. Peu importe, ça exagère et ça néglige beaucoup de points et de tons de gris, parce que tout n'est pas noir ou blanc. Ça rit à des jokes plates qui ne l'auraient même pas interessé ce matin.

Certains diront sûrement que l'alcool ne fait qu'enlever la gêne et vous ne faites que vous dévoiler plus, c'est vrai jusqu'à un certain point. L'alcool amplifie la personnalité, c'est vrai, mais j'imagine une image 150 pixels par 150 pixels, réprésentant une personnalité qu'on étire à 300x300. On y perd beaucoup de détails et de subtilités.

J'ai fait le choix de ne pas poser de question dans l'op, vous êtes assez grands pour trouver vous-mêmes des points à réfuter, des précisions à apporter, ou même des infos à ajouter.

[Catapulte]

Moi je veux danser, fourrer, faire de la coke.

C'est claire que l'alcool dévoile ce qu'une personne est à l'intérieur beaucoup plus fortement que s'il elle est ajun.

[Chicken of the infinite]

L'alcool change grandement la personnalité d'un individu. Je vais me citer comme cas clinique.

La dame avec qui j'habite m'a fait part de ses observations sur mon cas.

À jeun, je suis une fille discrète, distante et peu affectueuse. Je ne parle pas beaucoup. J'ai par contre un gros caractère qui me sied bien.

Lorsque que je bois je passe par quatre phases.

• Phase 1: Je deviens volubile, collante. J'ai envie de discuter. Je suis affectueuse et sympathique. J'offre de l'aide, je suis serviable, enthousiaste.

• Phase 2: Je suis brutale, je sors mon côté homme. Je joue la dure. Je parle de choses violentes. Je sacre énormément, comme un bûcheron.

• Phase 3: Je fonds en larmes et délire sur mes blessures et mon passé.

• Phase 4: Je suis enthousiaste, je fais des conneries, je délire sur les bords, je suis le roi du monde. Je suis à la recherche de plaisirs intenses.

[Doupirate]

Avec le temps, on «apprend à boire».

Pour ma part, je ne bois que du vin ou de la bière, sauf quand je reçois à bord. Je sors alors le rhum Jamaïcain pour rachever tout le monde, quand les lits sont prêts.

Avec le vin ou la bière, je connais ma recette. Quand je m'apperçois que je suis détendu et ben relax, je slacke. Comme ça, je peux durer aussi longtemps que je veux sans m'endormir, et les gens ne notent pas de changement réel dans ma façon d'être. Faut dire que me sachant ivre, je fais attention à ce que je dis, et je deviens plus discrèt.

Mes mouillages au lac, sont toujours dans moins de 5 pieds d'eau et mon ancre est bien accrochée, fake, on peut se baigner sans danger.

La boisson, j'aime ça avec des amis. C'est le fun.

[Catapulte]

J'veux un bateau pis être un vrai pirate tabarnak !

[___]

L'alcool change grandement la personnalité d'un individu. Je vais me citer comme cas clinique.

La dame avec qui j'habite m'a fait part de ses observations sur mon cas.

À jeun, je suis une fille discrète, distante et peu affectueuse. Je ne parle pas beaucoup. J'ai par contre un gros caractère qui me sied bien.

Lorsque que je bois je passe par quatre phases.

• Phase 1: Je deviens volubile, collante. J'ai envie de discuter. Je suis affectueuse et sympathique. J'offre de l'aide, je suis serviable, enthousiaste.

• Phase 2: Je suis brutale, je sors mon côté homme. Je joue la dure. Je parle de choses violentes. Je sacre énormément, comme un bûcheron.

• Phase 3: Je fonds en larmes et délire sur mes blessures et mon passé.

• Phase 4: Je suis enthousiaste, je fais des conneries, je délire sur les bords, je suis le roi du monde. Je suis à la recherche de plaisirs intenses.

Sans vouloir te vexer, ton cas n'est pas un bon exemple puisqu'il est une conséquence de ta maladie. Ce ne sont pas des réactions "normales".

[Chicken of the infinite]

Sans vouloir te vexer, ton cas n'est pas un bon exemple puisqu'il est une conséquence de ta maladie. Ce ne sont pas des réactions "normales".

Depuis quand les malades ne font-ils pas partie du bassin statistique?

[Doupirate]

Bien dit Poulette. Ça rajoute une couleur à ton témoignage.

Au surplus j'ai vu les trois premières phases dont tu parles, chez des tas de gens. Seul ce que tu appelles la 4 ème phase est un peu spécial. :mellow:

[___]

Depuis quand les malades ne font-ils pas partie du bassin statistique?

Oh mais tu fais parti des statistiques, t'es juste pas l'"humaine type". Ah pi fuck off han?

[Chicken of the infinite]

Le point c'est que j'ai participé correctement au sujet. J'ai décrit ma personnalité d'ivrogne.

C'est tout.

Pas celle de Gertrude ou de Boris.

Je suis quand même convaincue de ne pas être la seule dans cette condition.

[Catapulte]

Une personne saoule est différente d'une à l'autre car en partant, un humain n'est pas semblable aux autres niveau gérance des émotions et traits de caractère.

[Commissaire Laviolette]

Je garde exactement la même personnalité, avec ou sans alcool.

Seulement, après quelques verres, j'en ai rien à foutre.

[Insomniaque]

Dans mon cas, consommer quelques plusieurs verres fait un effet à la Dr Jekyll et M. Hyde : bien à jeun, je suis timide et "insécure", alors qu'après avoir plier quelques fois le coude j'ai une confiance en moi digne d'un Steve McQueen en état d'ébriété.

Before :

After :

[Lux]

Je bois rarement mais quand ça arrive, je me rend compte à quel point je suis un gars anxieux.

[Diost]

L'alcool amplifie la personnalité, c'est vrai, mais j'imagine une image 150 pixels par 150 pixels, réprésentant une personnalité qu'on étire à 300x300. On y perd beaucoup de détails et de subtilités.

J'aime bien ta comparaison car ce que j'avais à dire sur le sujet se résumait justement à l’alcool est un amplificateur , mais j'ajouterais que la personnalité n'est pas l'unique élément amplifiable.

Pour m'expliquer, je pointerais l'aspect non constant d'une personne. On a tous vue une personne devenir émotive à l’extrême quand elle boit, mais ça ne veut pas dire qu'elle va obtenir toujours le même résultat émotif avec l'alcool.

En gros, ton image originale peut parfois être 150X150, parfois 800X600, ou même 800X150, etc. Les résultats sont certainement moins intéressant quand les proportions ne sont pas au rendez-vous.

[ntzr`]

C'est pas toute l'image qui s'agrandit, mais on zoom dans une partie de celle-ci, tout dépend de comment la journée c'est passer et d'un tas d'autre facteur, si on est heureux, sa va zoomer dans le coin heureux de l'image, si on est triste sa va zoomer dans le coin triste, jamais on est triste et heureux a la fois saoul. Si ton image est 400x400 a la base, elle qu'elle comprend la joie et la peine par exemple, on zoomera dans la peine, l'image sera toujours 400x400 mais SEULEMENT de peine. Sa donne une impression d'amplification, parce que réellement on a pas amplifié la peine d'une personne, mais on a effacé les facettes heureuse qui empêchait la personne de fondre en larme.

Discuss!

[marie-pier]

Bien dit Poulette. Ça rajoute une couleur à ton témoignage.

Au surplus j'ai vu les trois premières phases dont tu parles, chez des tas de gens. Seul ce que tu appelles la 4 ème phase est un peu spécial. :mellow:

Ahah! Dans mon cas, c'est plutôt la 2e phase qui ne m'arrive jamais, les trois autres me sont arrivées souvent, peut-être la trois et la quatre moins souvent (juste les fois où j'étais le plus finie). Juste pour dire que ça dépend vraiment de la personnalité de chacun.

Sinon à jeun je suis une personne plutôt calme et timide. Je n'ai pas de difficulté à parler aux gens à qui j'ai envie de parler, mais ce n'est pas moi qui va parler plus fort que tout le monde, qui va captiver l'attention d'un groupe de personne ou qui va faire rire la galerie.

Et quand je suis saoule je vais avoir tendance à faire ça. Encore là ça va dépendre d'avec qui je suis.

Je crois finalement que l'alcool nous fait réagir comme on s'empêche d'être habituellement.