Aller au contenu

La Tunisie, l'Égypte, on parle de la Jordanie, du Yémen et de l'Arabie Saoudite


Déchet(s) recommandé(s)

CNN vient de faire un portrait des rebelles qui est pas mal décourageant. Ils restent sur la route, regardent l'horizon. Hier, sans même recevoir un seul obu, et à deux reprises, ils ont reculé en panique sur la route.

Les forces loyalistes, pour leur part, sont en mesure de sortir de la route et de les prendre sur leurs flancs.

On les voit bardés de munitions, mais le journaliste dit qu'ils sont pas mal plus «big on the looks, than on the fight». Il a interviewé un tiga de 10 ans avec une AK-47 et lui a demandé qui lui avait montré à utiliser sa mitraillette: «my uncle». Le journaliste a ensuite déclaré à la caméra que le tiga lui avait promis hors-caméra de ne pas combattre ni avancer vers l'ennemi. (J'en doute, mettons)

Ce sont des amateurs. Vont se faire tailler en pièces, à moins que le MI5 ou les Bérets Verts arrivent sur le terrain pour peinturer les cibles ou les localiser correctement sur une projection Mercator. Autrement, Nato va devoir s'abstenir d'intervenir: trop de friendly fire. Deux incidents à ce jour depuis que les USA sont plus là. La ligne de front est pas claire. Aucun support aérien possible sans du monde compétent sur le terrain.

Il faut du professionnalisme du côté des rebelles, ou bedon, vont être rejetés à la mer. :mellow:

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 1 mois plus tard...

Regardez à la 15e seconde : c'est un chandail des Canadiens de Montréal !

Eh ouais, même Montréal a des intérêts à Misrata, en Libye !

(Sur la vidéo, ce sont des affrontements pour chasser les Khadafistes de l'Ouest de Misrata).

Visualisation plus claire avec deux cartes comparatives, dans la ville de Misrata à l'Ouest du pays, à l'Est de la capitale Tripoli.

15 Avril 2011 :

YBAN5.jpg

20 Mai 2011 :

wca3J.jpg

  • J'aime! 2
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 2 mois plus tard...

Situation en Libye :

Il y a eu trois offensives de la part des révolutionnaires qui ont fait des gains cruciaux.

  1. À l'Est, le quartier général de Benghazi a réussi à prendre le contrôle de Brega et sa raffinerie de pétrole pour ainsi couper les provisions vers Sirte et la capitale Tripoli depuis l'Est. Sur le chemin vers Brega, ils ont dû désamorcer plus de 500 mines antipersonnelles et éteindre quelques tranchées de pétrole enflammées. Cela faisait 2 mois que la route désertique était sous silence.
  2. À l'Ouest, dans les montagnes de Nafousa, les révolutionnaires ont pris contrôle de presque tous les villages de la région et sont en plein combat à Az Zawiyah ainsi que Gharyan, deux territoires importants pour rejoindre la capitale Tripoli. Az Zawiyah possède une raffinerie de pétrole cruciale pour Khadafi et un pont où passent des tonnes de provisions, munitions, armes et pétrole depuis la Tunisie. Ce chemin est sous contrôle des révolutionnaires.
  3. À l'Ouest, dans la ligne de front de Misrata, les révolutionnaires stagnent sur leur offensive vers Zlitan, dernière grande ville avant quelques villages et la capitale Tripoli. Ils attendent d'être assez équipés et organisés pour lancer une nouvelle offensive là-bas. Pendant ce temps, ils ont lancé une offensive vers le sud de la ville, à Taworgha. La ville a été libérée 2 jours plus tard. Cette ville était importante car elle mène vers la ville natale de Khadafi : Sirte.

En un mot : la capitale Tripoli est encerclée sur trois fronts. Elle va en manger une esti de bouchée bientôt et la guerre civile cessera.

Situation au Yémen :

C'est vraiment le bordel. On peut résumer les acteurs politiques en trois groupes : les tribus anti-présidentielles, les pro-président et les islamistes. Parmi les anti-président on y trouve de toutes les religions et ethnies. Les pro-président sont supportés par l'armée et les fidèles au régime d'Arabie-Saoudite.

  • Au Sud du pays, la subdivision de Abyan est sous contrôle islamiste et déclaré comme un Émirat Islamique par les islamistes. Ils ne sont aucunement lié à Al-Qaïda et une opposition tribale s'est formée pour contrer la présence islamiste dans la région.
  • La seconde tribu la plus importante du pays et son Alliance avec les autres tribus du pays, rentre régulièrement en conflit armée avec la garde républicaine fidèle au président.
  • La capitale du pays est la scène de nombreux affrontements entre les anti et pro-président, que ce soit entres milices ou armées régulières. Il y a aussi des protestations ailleurs dans le pays, mais c'est principalement dans la capitale où ça se passe.
  • Le président veut pas céder le pouvoir et signer la proposition du CCG si le leader de l'opposition ne quitte pas le pays d'abord.
  • D'autres factions et groupes tentent de s'autoproclamer indépendant, ce qui crée des tensions sociales intenses et parfois des échanges de feu.

Situation en Syrie :
C'est dégueulasse. J'ai même pas envie d'en parler, mais je vais le faire quand même.
  • Chaque ville, chaque village où il y a protestation, le président envoie l'armée et fait feu sur les protestataires (ou ceux qui en ont le profil) pour leur donner une leçon. Quand les protestations cessent, l'armée se retirent. Si les protestations recommencent, l'armée revient. L'argument employé est l'élimination de poches islamistes et extrémistes qui visent à détruire le pays.
  • Dans la ville de Latakia, l'armée bombarde à coups d'obus depuis des bateaux de guerre. D'autres villes, comme la capitale Damas, Hama et Homs sont écrasées dans le sang.
  • Il n'y a aucune opposition armée réelle étant donné que la famille et sa bourgeoisie qui exerce le pouvoir dans le pays est alaouite (secte de la branche chiite de la religion islamique) et la quasi-totalité des musulmans au sein de l'armée sont alaouites. Les chiites représentent très peu dans ce pays (moins de 15%) : la grande majorité est sunnite. La guerre chiite / sunnite est plutôt vieille dans ce coin du monde. Néanmoins, y'a pas d'opposition armée contre les massacres de l'armée nationale et tout fidèle / volontaire au président.
  • La Turquie n'écarte pas la possibilité d'intervenir militairement à sa frontière avec la Syrie.

Situation ailleurs dans la région :

  • Israël : De nombreuses manifestations ont lieu pour protester contre la radicalité sioniste au sein du gouvernement (trop à droite, disent-ils) et les coûts très élevés de la vie (principalement les coûts des habitations). On parle ici de protestations de plusieurs dizaines de milliers de personnes dans près de 16 villes du territoire.
  • Bahrein : Les protestations sont à peines visibles désormais, écrasées dans la violence policière et militaire, à la fois du pays mais aussi étrangère (principalement l'armée saoudienne). Des kidnappings ont lieu, ainsi que des appels à la pendaison des activistes. Ce pays reste encore très chaude, mais en cachette.

  • J'aime! 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

L'OTAN opère en Libye en outrepassant massivement son mandat, le tout parce qu'on craignait que Khadafi ouvre le feu sur sa population. On se retrouve à supporter une faction qui commet autant de crimes de guerre que l'autre au final.

Au même moment on regarde le gouvernement syrien massacrer des civils, et tout ce qu'on trouve à faire c'est se mettre un sac de popcorn au micro-onde et regarder le show.

Ça lève le coeur. C'est de la belle grosse bullshit.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

L'OTAN opère en Libye en outrepassant massivement son mandat, le tout parce qu'on craignait que Khadafi ouvre le feu sur sa population. On se retrouve à supporter une faction qui commet autant de crimes de guerre que l'autre au final.

Au même moment on regarde le gouvernement syrien massacrer des civils, et tout ce qu'on trouve à faire c'est se mettre un sac de popcorn au micro-onde et regarder le show.

Ça lève le coeur. C'est de la belle grosse bullshit.

Non.

L'intervention de l'OTAN s'est faite après que les États-Unis ont décidé de ne plus être aux commandes de la mission votée par le conseil de sécurité de l'ONU qui l'a fait en réaction à un discours de Khadafi qui jurait éliminer les rats et drogués de Benghazi rue par rue, maison par maison, chambre par chambre, meuble par meuble. C'est seulement à ce moment que l'OTAN est rentré comme chef des opérations, pas avant.

Autrement, une guerre, c'est une guerre. C'est pas rose avec aucun mort et des sourires partout. C'est la merde, la misère, les trahisons, la corruption, les massacres, les viols et ainsi de suite. Néanmoins, les révolutionnaires haïssent les khadafistes pour environ les mêmes raison que les khadafistes haïssent les révolutionnaires : des morts dans leur famille, tués par l'adversaire.

Par contre, je peux t'assurer qu'il y a des horreurs monstres et inégalables commises par les Khadafistes sur les populations civiles. Le simple fait d'envoyer une armée bombarder une ville avec bateaux, mortiers, missiles, tanks et ainsi de suite en dit assez long. Les révolutionnaires ne le font pas, et la raison principale est simple : ils ont pas l'équipement pour se le permettre, et encore moins la motivation. Habituellement, ils contactent la résistance au sein même de la ville pour qu'elle la libère elle-même : si elle demande de l'aide, les révolutionnaires à l'extérieur s'en viennent.

Bref, c'est assez dégueulasse ce qui se passe, mais faut pas plonger dans un SONT TOUS MÉCHANTS LOL.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Tu sembles rater la comparaison que je fais. Je dis que l'OTAN est entré en action sur des promesses d'élimination, comme tu le soulignes toi-même. En Syrie c'est "live right fuckin' now" ! En Libye on est encore en train de bombarder aux quatre vents après plusieurs mois dans le but presque avoué d'être assez chanceux pour tomber par hasard sur la cachette de Khadafi et réussir à lui mettre un missile sur la gueule. Pourtant tout le monde sait où ça s'en va et Juppé l'a très bien résumé:

Non seulement les insurgés ne paraissent pas capables de prendre rapidement Tripoli, mais leur capacité à organiser un après Kadhafi pacifique et démocratique n’est pas démontrée. Une solution négociée entre les différentes tribus, les insurgés, et le clan Kadhafi, dans une grande conférence nationale, constituerait sans doute la meilleure issue

Et qu'est-ce qu'on fait en Syrie ?

On se pogne le sac.

Alors que les civils meurent pour vrai, eux.

Je relève donc le double standard hypocrite.

Pour ce qui est de la guerre, les lois sont les mêmes pour tout le monde. Si on veut, de manière crédible, mettre Khadafi en face de la Cour Pénale Internationale pour crime de guerre, et bien on met les rebelles coupables aussi. Pas de passe-droit sous des faux prétextes. Enfin c'est mon avis.

Pour le respect que j'ai face à la chose militaire en général... Un mal nécessaire.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

(modifié)

Oh, je suis en totalité d'accord avec toi.

Sauf qu'une précision est nécessaire : les massacres avaient déjà lieu en Libye, avant même les "promesses" d'extermination. L'aviation libyenne bombardait les protestataires et leur tirait dessus depuis le ciel. Ils ont juste attendu que Khadafi le dise publiquement qu'il allait exterminer Benghazi.

Assad l'a pas encore fait, et tant qu'il ne le fera pas, y'en aura pas d'action occidentale. La population locale continuera à se faire massacrer et aimer se faire massacrer.

EDIT : P.S.: LOL NÉGOCIER AVEC KHADAFI.

Une solution négociée entre les différentes tribus, les insurgés, et le clan Kadhafi, dans une grande conférence nationale, constituerait sans doute la meilleure issue

HA_HA_HA,_OH_WOW.jpg

Juppé comprend foutrement rien à la misère libyenne depuis 42 ans, et encore moins à ce système tribal archaïque pourri qui ne fait de sens qu'au sud du pays dans le désert (et l'imaginaire névrotique de Khadafi).

Modifié par True Story
  • J'aime! 2
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Ah alors là ! C'est clair qu'il n'y a plus de preuves à donner que Khadafi mérite d'être ici. Et ce depuis bien avant l'insurection. Mais j'ai bien hâte de voir si d'autres faces de l'autre côté vont s'ajouter dans la liste de cette institution-marionnette.

Cela dit, quand je lis le texte de la résolution 1973, je troue que ça s'applique parfaitement à la Syrie. Pas besoin d'attendre plus longtemps.

Honnêtement, je ne connais pas vraiment le sytème libyen moi non plus, je ne pourrais pas dire s'il est pourri ou non. Ce qui semble être en train d'arriver par contre, c'est que les acteurs de l'OTAN pensent que c'est effectivement le temps de trouver une solution. Et que Khadafi pourrait bien rester finalement.

Donc dans les faits, peu importe la pourriture ou non du système, quand ceux qui ont vraiment le doigt sur la gachette et la main dans le porte-feuille disent que ça commence à faire... t'as pas vraiment le choix.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Cincinnatus, proposes-tu que l'OTAN intervienne en Syrie pour arrêter les massacres qui ont lieu pour maintenir la dictature en place et proposes-tu que l'OTAN quitte la Libye et cesse donc d'appuyer les rebelles ?

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Cincinnatus, proposes-tu que l'OTAN intervienne en Syrie pour arrêter les massacres qui ont lieu pour maintenir la dictature en place et proposes-tu que l'OTAN quitte la Libye et cesse donc d'appuyer les rebelles ?

Vogelkopf,

C'est une question intéressante et complexe. D'abord la Libye et la Syrie ne sont pas si loin l'une de l'autre et au niveau du déploiement matériel et du temps nécessaire, ce serait très faisable à mon avis. Et très souhaitable. Mais une intervention en Syrie requiert impérativement une résolution de cette triste institution qu'est le Conseil de Sécurité de l'ONU. Et ça, ça n'arrivera pas: la Syrie est dans les plate-bandes russes. Donc quand je disais qu'il n'y a pas besoin d'attendre plus longtemps, je faisais surtout référence au fait qu'il n'y a pas besoin d'y avoir une déclaration quelconque d'Al-Assad à l'effet qu'il veuille vraiment massacrer tout le monde s'il le faut pour agir, comme True Story le mentionnait. Ou en tout cas c'est comme ça que je l'avais compris.

Tu as certainement lu ce matin, comme si Marissal avait lu le thread hier, le texte dans la Presse sur la situation libyienne. Personne ne sait où ça s'en va cette histoire. Les rebelles ont déjà mis à la porte tout le monde de ce qui aurait dû être le futur gouvernement. Le chef militaire de la rébellion a été assassiné, soit disant pour permettre une solution négociée, ou parce que le gars jouait double-jeu et on voulait se venger. Les civils, l'objet central de l'intervention de l'OTAN, meurent autant sinon plus par ses bombardements qu'à cause du conflit. La libye c'est devenu un bourbier à des lieues de ce pourquoi l'OTAN s'y est engagé.

On ne peut évidemment pas sortir de Libye comme ça. Khadafi partirait dans une rage de massacre. Mais le coût global (financier, politique, humain) dépasse largement les bénéfices et les progrès accomplit par une entité, le CNT, qui n'a tout simplement pas fait ses preuves au niveau démocratique. La Libye c'est des tribus, ça a toujours été des tribus, et ce le sera toujours. Il faut absolument travailler autour de ça. Il faut absolument QU'EUX travaillent autour de ça. Nous on n'a plus rien à voir là-dedans.

Ce que je propose? On arrête de supporter une progression rebelle. De toute manière, ils ont eu tellement de misère à se rendre où ils sont maintenant, que de penser qu'ils puissent prendre la capitale c'est un gros lol. Et non, la capitale ne se soulèverait pas à leur arrivée. Elle l'aurait déjà fait depuis longtemps, tout de suite au départ en voyant la progression rapide des rebelles durant les premiers jours. La capitale est à Khadafi et il sait très bien qu'il est indélogeable. On revient ensuite au mandat principal: protéger les civils. On avertit que QUI QUE CE SOIT poursuit les combats sera détruit sous le principe suivant: il n'y a plus de gouvernement en Libye à l'heure actuelle, donc tout le monde est civil. Et ils s'organisent entre eux pour la suite. Vouloir imposer une système démocratique à une société qui repose fortement sur des liens tribaux (les rebelles fonctionnent aussi sur ce mode, on peut le lire dans l'article du Figaro), c'est une échec en partant. C'est vers ça qu'on va de toute manière, aussi bien le faire en arrêtant de tuer les gens.

Et ensuite le Conseil de Sécurité se tourne vers le cas syrien, oui. Quand notre propre gouvernement reconnaît qu'il y a plus de 2000 morts civils dans le dossier, ne rien faire quand on compare avec la Libye c'est une farce hypocrite qui demande un peu plus que des appels à l'arrêt des hostilités. Mais je l'ai dit plus haut, ça n'arrivera pas.

  • J'aime! 2
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Les civils, l'objet central de l'intervention de l'OTAN, meurent autant sinon plus par ses bombardements qu'à cause du conflit.

Un de tes liens parle de 30 morts selon un porte-parole du régime, sans source indépendante pour contre-vérifier, l'autre mentionne 3 morts. On est à des lieux ici du "on tue autant sinon plus de civile que le conflit lui-même!"

La Libye c'est des tribus, ça a toujours été des tribus, et ce le sera toujours. Il faut absolument travailler autour de ça. Il faut absolument QU'EUX travaillent autour de ça. Nous on n'a plus rien à voir là-dedans. [...] Et ils s'organisent entre eux pour la suite. Vouloir imposer une système démocratique à une société qui repose fortement sur des liens tribaux (les rebelles fonctionnent aussi sur ce mode, on peut le lire dans l'article du Figaro), c'est une échec en partant. C'est vers ça qu'on va de toute manière, aussi bien le faire en arrêtant de tuer les gens.

Je croyais qu'on se dirigeait vers cette conclusion, une fois Kadafie et son régime mort. Les tribus sont supposé s’organiser elles-mêmes comme elles l'entendent, sans intervention de l'extérieur. Est-ce que quelqu'un recherche vraiment une conclusion différente?

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

La question est extrêmement pertinente en fait ! Quelles sont les sources indépendantes ? Régulièrement et en dépit du contrôle gouvernemental / parti pris des médias occidentaux on reçoit quand même des nouvelles de "bourdes" (euphémisme obligé) de l'OTAN: en avril, en juin, cette semaine. 30 par ci, 85 par là, c'est avec des cennes qu'on fait des piasses et les chances sont qu'il y a eu des morts du genre tout le long de l'affaire. Mais on n'est pas pour nous le dire évidemment. On peut trouver le chiffre de 10 000 à 15 000 morts dans le conflit (on gage combien que c'est au moins 50/50 des civils ?) depuis mi-février et près d'un million de déplacés. Les sources ne sont pas indiquées autrement que "des organisation internationales", mais peu importe, la question n'est pas là. La question n'est même pas sur combien de millers. La question est "l'OTAN ne fait absolument pas ce pourquoi elle est là alors qu'est-ce qu'elle fout encore là?" Elle ne protège pas les civils. Ils meurent quand même en dépit de l'OTAN et parfois à cause de l'OTAN.

Ta question demeure pertinente de l'autre côté de l'équation aussi: où sont les sources qui nous disent que les "troupes de Khadafi" massacrent les civils? Où sont ces morts? Combien? Est-ce que tu penses que si L'OTAN avait ces chiffres ou ces preuves on ne se précipiterait pas comme un Somalien sur une poche de blé pour nous les montrer et justifier l'opération? Les États-Unis et l'OTAN qui se déplacent seulement sur des menaces ?! Les Tutsis se mettent en choeur pour leur crier "Bitch, please!" On peut trouver des groupes crédibles pour prouver qu'on essaie de nous remplir avec de la bullshit par contre. La propagande ça fonctionne des deux côtés évidemment.

Pour la seconde partie de ton message, il ne faudrait pas penser que Khadafi est tout seul dans le pays avec une poignée de potes. Il a fait la révolution avec trois tribus, dont la sienne, et il a une base de supporteurs bien plus grande que ce qu'on voudrait s'avouer. Comme si bien mentionné ici, Mubarak avait le support financier et diplomatique des États-Unis pour rester jusqu'à l'automne et faire une transition graduelle. Mais la rue voulait autre chose et les États-Unis ont plié à la dernière minute. La rue a eu le dessus. Khadafi a la Terre et une partie de son pays contre lui. Et il est encore là. Ça ne se fait pas tout seul. Il a une base populaire solide depuis le début et le système tribal est plus qu'une utopie.

D'ailleurs tu savais que l'opération complète misait sur la chute de Khadafi début juillet pour que Sarkozy (la France a été la plus zélée dans cette histoire) puisse annoncer son triomphe le 14? Un vrai héro qu'il aurait été, c'aurait fait une belle fête nationale. Mais ça a foiré. Et comme par hasard c'est tout de suite après qu'on s'est mis à parler négociation en France. De l'hypocrisie on disait ?

En rétrospective tout le monde sait que Khadafi est un fêlé (excellent article un peu prémonitoire). Personne discute ça. Mais il faut se rendre à l'évidence que le vieux bouc est plus raide qu'on pensait et agir en conséquence (il est où le bon vieux temps où tout le monde proposait des cessez-le feu au début?). Comment ça va finir? Il va avoir un rôle symbolique? Il va décider de se mettre de côté lui-même? On sait pas. Mais il faut faire avec lui et réaliser qu'on n'a plus d'affaire dans la place.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

No stalemate in Libya – the writing is on the wall for Gaddafi

Take a look on Google and you'll find more than 1,500 news items combining the words "Libya" and "stalemate". Repeating the search for Syria and "stalemate" reveals a mere 109 items, and for Yemen only 73.

This is rather strange, because the Yemeni and Syrian uprisings – unlike that in Libya – are both obvious examples of a state of stalemate. In Yemen and Syria, the regimes have no prospect of restoring the status quo, but at the same time it's difficult to see how their opponents can decisively gain the upper hand.

That has never really been the case in Libya, despite many articles predicting that stalemate would occur, and others treating it as an established fact. Once Nato intervened and the National Transitional Council (NTC) began winning international recognition, the writing was on the wall for Gaddafi.

It has turned into a drawn-out struggle and Gaddafi's forces have had successes as well as failures along the way, but the overall direction has always been clear: the regime's opponents have been getting stronger while the regime itself, under multiple pressures, has been steadily weakening. There is also no realistic possibility now that Gaddafi can reverse this trend.

Even after allowing for a degree of exaggeration, reports over the last few days show the anti-Gaddafi forces making significant military gains, which could seriously disrupt supplies to the regime's stronghold in Tripoli.

A meeting in Tunisia on Sunday evening between the warring sides has also given rise to speculation that Gaddafi's exit is under discussion again. On Monday, the regime seemed to suffer a further political blow when Gaddafi's interior minister turned up in Cairo with nine members of his family – ostensibly on a tourist visit, though defection seems more likely, as the Libyan embassy in Egypt was unaware of his arrival.

These may be signs that Gaddafi's fall is imminent, but there are still too many unknown factors for anyone to be sure. We don't, for example, know how much cohesion there still is within Gaddafi's inner circle. As they feel the squeeze, however, internal rifts are far more likely – and the interior minister's "holiday" may be an example of that.

Similarly, once Gaddafi's remaining supporters sense that his departure is inevitable, those who have depended on his patronage or supported him through fear of the alternatives will have to reconsider their options – and when that starts happening, the collapse could come quite suddenly.

Though the eventual outcome is not in doubt, frustration at the length of time it is taking has led to talk of a Libyan "quagmire" – as if, after 41 years of Gaddafi's rule, a few extra months are going to make some crucial difference.

Obviously, the conflict should not be prolonged unnecessarily, but there are also dangers in too much haste. In the early stages, the anti-Gaddafi forces tried to do too much too soon – and suffered the consequences. Since then, they have had more time to get their act together and give serious thought to the political transition. A document leaked to the Times last week shows that the NTC is much better prepared now than it was just a few months ago.

If it came to a choice between fighting for Tripoli and letting Gaddafi stew there for a while until there is an orderly handover, the latter would certainly be preferable.

A quick exit for Gaddafi is less important than a well-managed transition – one that minimises the risk of bloodletting and score-settling when Tripoli falls, and sets the country on a course for truly representative government.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

C'est un point de vue intéressant, mais à mon avis, stalemate ou pas stalemate, c'est encore la même chose: la question n'est pas vraiment là en regard du résultat final, et l'auteur semble le savoir. Ou, en fait, l'auteur sait très bien qu'il ne sait rien de plus que les autres sur la direction de ce conflit. Et il arrive à la même conclusion que moi à la fin: entre se battre aveuglément pour des objectifs qui n'existent plus ou organiser une transition ordonnée tout en gelant les mouvements militaires de tout le monde, la seconde option est la meilleure.

Pour le reste, "truly representative government" il y aura s'ils le décident entre eux.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Pour mieux comprendre pourquoi l'armée syrienne est plus homogène et fidèle au président qu'en Libye :

Unlike the armies of Tunisia and Egypt, Syria’s military will almost certainly stand by the country’s leader as President Bashar Assad faces down an extraordinary protest movement.

Assad, and his father before him, stacked key military posts with members of their minority Alawite sect over the past 40 years, ensuring the loyalty of the armed forces by melding the fate of the army and the regime.

The power structure means there could be darker days ahead in Syria if the struggle for reform gathers steam. Analysts say the army would likely use force to protect the regime at all costs, for fear they will be persecuted if the country’s Sunni majority gains the upper hand.

“If there is going to be a change in Syria, it is going to be a bloody change,” said Hilal Khashan, a political science professor at the American University of Beirut.

“Assad has the army, the intelligence and security agencies. These are strong agencies and they are specialized in internal oppression.” The uprising in Syria is one of the more astonishing in the region, given that the Assad family has kept an iron grip on power for 40 years, in part by crushing every whisper of dissent. But more importantly, they filled the country’s most vital posts with Alawites, a branch of Shiite Islam that represents only about 11 percent of the population. Syria is overwhelmingly Sunni Muslim.

(Source)

  • J'aime! 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a présentement une insurrection armée dans la capitale de Libye. L'armée khadafiste a été prise par surprise et les révolutionnaires entraînés justement pour la libération de Tripoli (la capitale) sont en route vers le sud de la ville depuis les montagnes de Nafousa (c'est le seul chemin sans réelle opposition khadafiste). Ils pensent être prêts pour lancer l'attaque depuis l'extérieur dès demain (ou après-demain).

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

L'insurrection est toujours en cours. Plus de quatre quartiers ont hérissé le drapeau d'indépendance de l'ère pré-Khadafi. Sept autres quartiers sont en plein combat. Les révolutionnaires du sud sont arrivés dans l'entrée Ouest de la capitale Tripoli. Ceux de Misrata, à l'Est de la capitale, arrivent par bateau au nord de la capitale.

Plus de 5 000 prisonniers politiques ont été libérés dans la capitale par les révolutionnaires. Le centre de communication de l'armée khadafiste est occupé par les révolutionnaires (et en même temps, brouillé, ce qui limite la communication que par la station télévisée d'État - qui elle-même est actuellement attaquée par les révolutionnaires).

La dernière défense solide de Tripoli, le quartier général de l'armée familiale de Khadafi (la brigade Khamis) a été capturé et est actuellement pillé par les révolutionnaires. On estime à environ 1000 morts en moins de 24h seulement dans la capitale.

Khadafi, pour sa part, fait des appels à la télévision pour encourager ses loyalistes à sortir dans les rues et exterminer les "traîtres, rats au service des croisés occidentaux et de l'OTAN". Son appel, qui a été retracé, a été fait depuis la frontière algérienne.

The fall of Tripoli is near.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Veuillez vous connecter pour commenter

Vous pourrez laisser un commentaire après vous êtes connecté.



Je veux revenir!
 Partager

×
×
  • Créer...