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La hausse des frais de scolarité universitaires


Pour des hausses rétroactives  

112 membres ont voté

  1. 1. Voulez-vous que la hausse des frais de session soient rétroactives

    • Oui, que ceux qui ont profité du gel passé payent aussi.
    • Non, je suis droitiste: faisons payer les autres
    • Haussons les impôts à la place
    • Arrêtons le gaspillage: ça va suffire


Déchet(s) recommandé(s)

(modifié)

...

On soupe de la raquelette tentôt. C'est long souper de la raquelette. ;_;

e; y'a une statistique que j'ai retenue; le taux de diplomation des bacheliers du Québec est le plus bas ("pourquoi subventionner des décrocheurs!"). Le taux est suspicieusement bas; 28%. Faudrait voir l'étude parce que c'est louche en maudit.

...

À cause des CEGEP ?

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Toutefois, il faut mentionner qu’au Québec, à 18 ans, un étudiant fréquente le cégep et non l’université, ce qui implique que les ratios illustrés pour le Québec sous-estiment la fréquentation québécoise par rapport à la fréquentation canadienne.

p.62

lIRfA.png

#

Par exemple, la profession d'infirmière dans le ROC exige une formation universitaire.

...

p.108

L'abolition des droits de scolarité aboutirait à une augmentation des effectifs

de 12 % ou 28 000 étudiants, alors qu’augmenter les droits à la moyenne canadienne hors Québec (scénario 7), conduirait à une baisse des effectifs de l’ordre de 21 %.

Le nombre total d'étudiants québécois estimé pour 2007-2008 est de 230 000 (étudiants à temps plein et à temps partiel).

#

Modifié par Bernhard Bernhardt
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J'suis arrivé chez nous, au Saguenay, à 23h30, après 5 heures de route.

Mon père m'a dit que le carré rouge sur mon sac à dos ne rentrerait pas chez nous. J'lui ai répliqué que s'il voulait qu'on s'explique sur le trotoire, ça allait être aussi bien. C'était de l'humour.

Néenmoins, il m'attendait avec un paquet d'articles et de stats en bookmarks sur son laptop. Moyenne d'enrollement à l'université, taux de diplomation, comparaison avec le ROC, avec l'OCDE, avec les États-Unis, comparaison avec les années 60, avec le salaire annuel d'un universitaire. C'était du recentrage de débat et de la mise en contexte du début à la fin. Ça duré jusqu'à 1h45am. Les babyboomers nous aimes pas, pentoute.

Mes parents mon raconté qu'au CEGEP d'Alma, les grévistes ont saccagés des classes. J'en avait même pas entendu parlé. Couplé avec une manif à Montréal qui fut déclaré illégale plus tôt cette semaine, leur opinion est que le gouvernement ne peut juste pas compromettre avec du monde comme ça. Que c'était antidémocratique.

C'est là qu'on réalise que la maintenance d'une image légitime est une mission impossible pour les étudiants. Les étudiants deviennent incohérent et amateur quand c'est le temps de formuler des demandes et des solutions; les étudiants deviennent une collectivité monolitique et unitaire quand un beau matin, une douzaine de singes font de la marde dans un CEGEP de région. Tu peux pas t'en sortir.

On soupe de la raquelette tentôt. C'est long souper de la raquelette. ;_;

e; y'a une statistique que j'ai retenue; le taux de diplomation des bacheliers du Québec est le plus bas ("pourquoi subventionner des décrocheurs!"). Le taux est suspicieusement bas; 28%. Faudrait voir l'étude parce que c'est louche en maudit.

Un article qu'Échelon ma partagé, sur le fait que le weekend de Pâques est un stress test pour les étudiants.

Ça ne se dit pas sur Facebook

Et j’ai pensé au congé de Pâques, à ces discussions politiques en famille pour lesquelles j’ai de moins en moins de force. Mon fil facebook est en ouate. Tout le monde est d’accord. Non à la hausse, oui à la culture, faites payer les minières, sauvons les Birmans. Mais pour moi, comme pour la plupart d’entre nous, le reality check se passe en famille. Argumenter avec quelqu’un qui écoute Dumont ou qui pense que l’IRIS est une organisation communiste extrémiste qui divulgue des chiffres «orientés», ça prend de l’énergie. Et c’est tout seul à argumenter comme un démon dans l’eau bénite qu’on réalise qu’en dehors de notre cercle d’amis, la bataille est loin d’être gagnée.

Et quand je pense qu’il va falloir que j’explique pourquoi j’ai l’air de la moitié de moi-même en fin de semaine, je me dis que certains jours, j’aurais aimé travailler dans une usine. Quand les usines coupent 600 postes, les travailleurs ont le soutien de la population, on klaxonne pour eux. On trouve même qu’ils ont raison de se choquer et d’être violents. Quand on coupe en culture, il faut d’abord se faire traiter de «b.s. de luxe de l’État» avant de pouvoir aspirer à un peu de solidarité.

On ne se fait pas juste frapper à coup de bat de baseball dans face, on se fait aussi dire que nos jobs valent moins que les «vraies» jobs, des «vrais» travailleurs.

J'ai trouvé ton témoignage vraiment très intéressant. Je n'ai pas pu m'empêcher de m'imaginer à ta place et de me questionner sur ce que je ferais, ou devrais faire, si j'étais à ta place.

Comme ta relation avec ton père semble être instable à cause de ce sujet-là (ex.: pas de carré rouge dans ma maison -> veux-tu qu'on aille en discuter sur le trottoir), je me sentirais déchiré entre d'une part le désir de ne pas envenimer ma relation avec mon père, et d'autre part, défendre mes idées sans m'écraser comme un chien docile.C'est pourquoi je me dis que si mon impression n'est pas trop incorrecte concernant ta relation avec ton père, alors tu dois vraiment bien prendre le temps de peser qu'est-ce qui est le plus important pour toi: conserver une bonne relation avec ton père, ou défendre tes idées.

J'ai envie de te donner mon opinion là-dessus.Tu ne réussiras probablement jamais à convaincre ton père. Enfin c'est à toi de juger ce point-là, car tu connais ton père, et moi non.Néanmoins, selon la description que tu en donnes, il n'a absolument pas le profil du gars que tu vas pouvoir convaincre dans cette situation-là. Il m'apparait donc clair qu'à chaque fois que tu vas être pogné tout seul avec lui, le mieux sera d'éviter ce sujet-là, d'éviter de tourner le fer dans la plaie. Évidemment, ça ne pourra jamais être aussi simple puisqu'il est du genre à t'attendre dans le corner avec des tonnes de références pour te coincer. Si tu n'as pas le choix d'être pogné pour discuter de ça tout seul avec lui, alors je te suggère de ne pas essayer de le battre en argumentant ou de renverser son opinion. Tu gagneras aucun point de cette manière. Tu peux par contre essayer d'atténuer ses opinions ou concéder ses points même si tu n'es pas convaincu.Pour atténuer son opinion un peu, tu peux lui dire, par exemple, que tu n'appuies pas les actes radicaux qui ont été commis et essayer de lui faire comprendre que tu ne mérites pas d'être jugé pour les actes d'autres individus.Si au contraire tu décides de faussement concéder des points juste pour éviter le débat, tu peux toujours voir ça comme un repli défensif.

La situation est différente si tu es avec ton père et d'autres personnes. Si ces mêmes personnes sont clairement du côté de ton père et aussi bornées que lui, alors la meilleure chose à faire à mon avis c'est de te comporter de la même manière que si tu étais tout seul avec ton père. Néanmoins, si l'une de ces personnes n'a pas d'importance pour toi, alors c'est elle qui devrait être choisi comme cible si jamais le besoin de répliquer se fait sentir.

Dans le cas où tu es avec ton père et d'autres personnes indécises, alors confronter ton père peut devenir une option abordable. À toi de peser le pour et le contre. Pense au repli défensif que j'ai parlé plus tôt. Maintenant c'est le bon moment pour attaquer si c'est ton intention. Dans ce cas-ci, le but ne sera pas de convaincre ton père, mais de t'attirer la faveur des indécis. Tu dois les faire pencher de ton bord, si c'est bien ce que tu souhaites. Bien que le but ne sera pas de convaincre ton père, c'est à lui que tu devras répondre. Tu devras présenter des arguments plus convainquant que les siens, ou lui faire perdre sa crédibilité par un moyen quelconque, comme l'amener à se contredire par exemple et démonter ses sophismes. À toi de voir ce qui est le mieux. Tu dois quand même mettre des p'tits gants blancs parce que tu pourrais vraiment le mettre en tabarnak dans l'éventualité ou tu commencerais à prendre le dessus sur lui. Tu ne peux pas parler à ton père de la même manière que je m’adresse à toi quand tu te mets du bord des racistes dans les sujets concernés. Il pourrait arriver que tu aies sincèrement envie de l'insulter par moment, mais tu dois absolument éviter ça. Ne prend pas exemple sur moi.

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Sincèrement, j'ai un peu honte de voir notre génération demander à ce que tout leur soit acquis et de n'oser faire aucun sacrifice pour y arriver.

Quand je pense à mes grand-parents (et à mes ancêtres) qui ont bûché comme des forcenés toute leur vie et souffert pour construire le Québec que nous avons aujourd'hui, je me demande bien ce qu'ils diraient de la quête de la facilité et de la peur de faire des petits sacrifices pour quelques années. On accuse l'État de nous faire peur avec la dette, mais de l'autre je crois que nous n'avons pas le courage de simplement avouer que le temps est venu de payer, en guise de respect, pour ce que nos aïeuls nous ont légué. Oui, peut-être, une société imparfaite, mais avec des bases solides que je souhaite voir perdurer jusqu'à l'arrivée des prochaines générations, sinon c'est eux qui paieront le prix de notre procrastination collective.

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je crois que nous n'avons pas le courage de simplement avouer que le temps est venu de payer, en guise de respect, pour ce que nos aïeuls nous ont légué. Oui, peut-être, une société imparfaite, mais avec des bases solides que je souhaite voir perdurer jusqu'à l'arrivée des prochaines générations, sinon c'est eux qui paieront le prix de notre procrastination collective.

C'est pas un peu contradictoire ton affaire? Justement, les étudiants se battent pour garder un des legs de leurs prédécesseurs, soit l'accessibilité graduellement de plus en plus grande des Universités.

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C'est pas un peu contradictoire ton affaire? Justement, les étudiants se battent pour garder un des legs de leurs prédécesseurs, soit l'accessibilité graduellement de plus en plus grande des Universités.

La hausse ne changera en rien l'accessibilité, les individus qui ont besoin d'aller à l'université ou qui souhaitent absolument y aller, y sont déjà ou y iront tout de même peu importe le prix à payer. Aucun étudiant crèvera de faim à cause qu'il va à l'université, aucun devra vivre dans la rue, il aura toujours de l'aide, il aura toujours un toit, ça c'est la réalité. Nos ancêtres ont justement suer pour que nous puissions combler ces besoins essentiels, ils ont tout bâtit pour nous et pendant 50 ans, nous avons vécu la belle vie grâce à eux, mais maintenant que c'est à notre tour de mettre la main à la pâte, de se sacrifier, on dit: «Non, pas question que je paies! Pas question que je fasse un sacrifice monétaire.» Ils se sont tuer à l'ouvrage et on proteste parce qu'on devra travailler un peu plus fort...

P.S.

Si y'a des contradictions, j'ai le pseudo en conséquence.

Modifié par Mr. Deuxcôté
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Toi ça paraît que t'as pas lu le sujet au complet ...

Tu dis des choses qui, justement, ont été démontrés comme étant fausses.

J'en ai lu plus qu'assez et j'ai bien le droit d'écrire ce qui me plaît, que ce soit vrai ou faux.

Toi, je présumes que t'as pas lu le rapport Bourgogne du CIRANO et qu'en tant que communiste tu devrais bien voir que les étudiants ont peur de ne plus pouvoir accéder à leur moyen d'accession vers la classe dominante?

Modifié par Mr. Deuxcôté
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Nos ancêtres se sont battus pour avoir la démocratie. Maintenant qu'on peut aller voter en sécurité, sans faire trop d'efforts, ni de sacrifices, il serait temps d'y mettre un terme. Question de respecter l'héritage et les combats de nos aïeuls.

Sense, it makes none.

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J'en ai lu plus qu'assez et j'ai bien le droit d'écrire ce qui me plaît, que ce soit vrai ou faux.

Toi, je présumes que t'as pas lu le rapport Bourgogne du CIRANO et qu'en tant que communiste tu devrais bien voir que les étudiants ont peur de ne plus pouvoir accéder à leur moyen d'accession vers la classe dominante?

Ce n'est pas ce qu'Hunter S. Thompson dirait.

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Mon message était un peu plus pince-sans-rire que litéral.

Les faits sont véridiques, mais mon père qui m'attend avec un paquet de sources pour m'estiner sur un sujet sensible, c'est ça façon à lui de montrer du respect, de l'intérêt, de connecter. J'ai été élevé comme ça. Même si dans ce cas là c'était excessivement lourd après 5 heures de route. J'ai pas trop de misère à dealer avec quelqu'un de plus gros pis de plus motivé qui s'excite en argumentant, j'suis beaucoup plus zen que sur le forum quand je discute face-à-face. Pis j'ai eu du rosbeef et un scotch. :3

C'est un contrarien borderline réactionnaire, un truc qui vient avec l'âge selon moi, mais sa motivation me montre à dans quelle mesure la société à été divisé au niveau générationnel, et ses arguments me montre à quel point les étudiants sont faciles à salir. À terme, le mouvement étudiant ne peut pas gagner la guerre de l'image, seulement la perdre. Ce n'est qu'une question de temps avant que les biais d'un adversaire du mouvement se trouve confirmé par un écart de conduite ou un autre, aussi exceptionnel soit-il. Faudrait que le mouvement s'institutionalise en un groupe d'intéret très serré, pour être en mesure de dire qui représente le mouvement et ce qui ne le représente pas. Mais ce n'est juste pas possible venant des étudiants.

J'ai réussie à le convaincre de la mauvaise gestion du dossier par le gouvernement (de la hausse et de la gestion de la grève), mais il ramène toujours la question des frais de scolarité à une question purement comptable, alors qu'elle ne l'est pas, et alors que personne n'est équipé pour se battre sur ce terrain.

Sinon, peut-être que t'aimerais nous jaser de ta relation avec ton père? =)

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Je ne me suis pas reconnu dans ta relation avec ton père. Ce qui m'a plus intéressé dans ton message, c'est le deal que tu m'as semblé devoir faire entre défendre tes idées et ne pas détériorer tes relations sociales (dans ce cas-ci c'était avec ton père), et la position dans laquelle tu t'es retrouvée et dans laquelle tu devais te défendre seul contre tous.

J'ai lu et entendu des opinions d'étudiants à gauche et à droite ayant soulevé, d'une manière ou d'une autre, une certaine tension au niveau des relations sociales avec les gens qui sont favorables à la hausse. Alors pour moi, ce n'est pas une question touchant ta relation familiale en particulier, mais un problème rencontré par plusieurs personnes. C'est pourquoi je crois qu'il peut être pertinent d'aborder la question au passage.

Ensuite, il y a le problème de se retrouver seul à défendre son point de vue, sinon presque seul, contre un groupe de personnes d'emblée défavorable à son point de vue. Ça, c'est vraiment un problème important avec lequel les étudiants doivent composer. Ils doivent composer avec ce problème autant au niveau individuel (ex #1: seul à débattre contre le reste de sa famille. Ex #2: seul à débattre contre des chums qui ne sont pas aux études), qu'au niveau social (ex.: les moyens que les étudiants mettent en place pour faire comprendre leur revendications à la population).

Cette seconde question est absolument pertinente, et le conflit est loin d'être gagné pour les étudiants. Tu as mentionné le fait que les étudiants ne pouvaient pas gagner la guerre de l'image.Je ne sais pas s'il est vrai qu'il ne peuvent pas la gagner, mais on sait que les libéraux font appel à des spécialistes des relations publiques pour les conseiller et on observe clairement que les étudiants ne sont pas en train de gagner cette guerre à cause de plusieurs actions immodérées qui ont été commises par certains d'entre eux.

C'est le constat que je fais et je crois que si les étudiants veulent avoir des chances de gagner des points auprès de leurs proches et de la population en général, ils doivent comprendre et accepter le constat que je fais actuellement. Ils doivent bien le comprendre afin de pouvoir s'adapter au problème.

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Peut-être que le père de B-E est extrémiste dans sa façon d'argumenter, mais globalement, je trouve que c'est rafraîchissant et formateur que d'avoir à argumenter devant une foule qui n'est pas conquise d'avance.

J'ajouterais aussi que les idées progressistes et de gauche on généralement bien meilleure presse au Québec et sont beaucoup plus faciles à défendre en société. Dans mon cercle d'amis, une simple déclaration progressiste ou plus à gauche à valeur d'argument en elle-même: "L'éducation devrait être gratuite!", "L'immigration est une richesse!", "On devrait investir plus d'argent en culture!", "L’islam est une religion de paix!" etc.

Pour défendre un point de vu plus à droite ou conservateur, armez-vous d'arguments solides, de statistiques et d'études sans trop attaquer directement ces idées progressistes parce que sinon vous allez rapidement être étiqueté comme raciste, réactionnaire, xénophobe ou islamophobe.

Bref, heureux de voir que les étudiants doivent argumenter à l'extérieur de leur petit cercle social ultra-complaisant devant leurs idées.

Et j’ai pensé au congé de Pâques, à ces discussions politiques en famille pour lesquelles j’ai de moins en moins de force.

Mon fil facebook est en ouate. Tout le monde est d’accord. Non à la hausse, oui à la culture, faites payer les minières, sauvons les Birmans.

Come on! Une jeune femme fière de ses idées devrait avoir plus d'énergie que ça! "C'est fatigant argumenter avec des gens qui ne pensent pas exactement comme moi et comme mes amis Facebook!" Criss, donne-toi un coup de pied au cul ma grande et bienvenue dans le vrai monde.

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J'ajouterais aussi que les idées progressistes et de gauche on généralement bien meilleure presse au Québec et sont beaucoup plus faciles à défendre en société. Dans mon cercle d'amis, une simple déclaration progressiste ou plus à gauche à valeur d'argument en elle-même: "L'éducation devrait être gratuite!", "L'immigration est une richesse!", "On devrait investir plus d'argent en culture!", "L’islam est une religion de paix!" etc.

Pour défendre un point de vu plus à droite ou conservateur, armez-vous d'arguments solides, de statistiques et d'études sans trop attaquer directement ces idées progressistes

Ca dépend vraiment de tes cercles d'amis et ta famille. Si tu te tiens avec des jeunes, c'est certain que les idées de gauches ont la cote... d'un autre coté y'a une remontée de la droite depuis plusieurs années que personne peut nier. À 26 ans, mes amis commencent a se caser en banlieu et payer plus d'impots. Le discours a changé et je suis pas dans la majorité quand je défend des convictions sociales de gauche. C'est aussi facile de traiter les gens de racistes que de parasite et de lâche. Dans un débat de plus en plus polarisé entre les vieux qu'on dit bornés égoistes et les jeunes idéologistes à qui on refuse toute crédibilité et tout mérite, je suis de moins en moins porté à chercher à discuter... tout le monde semble avoir son opinion irrefutable... désormais ca ne cherche que des détails anecdotiques (comme les stickers rouge sur des monuments public) ou des caricatures (ygreck...) à poster sur son wall facebook et avoir l'approbation de sa clique de rouge ou de vert.

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(modifié)
je trouve que c'est rafraîchissant et formateur que d'avoir à argumenter devant une foule qui n'est pas conquise d'avance.
En effet, et c'est à ce moment là que quelqu'un peut commencer à comprendre qu'un argumentaire de niveau universitaire a tendance à être peu efficace contre un simple "les étudiants sont toutes des bébés gâtés paresseux".

Enfin, ça dépend des foules.

À 26 ans, mes amis commencent a se caser en banlieu et payer plus d'impots. Le discours a changé et je suis pas dans la majorité quand je défend des convictions sociales de gauche.
Ça ressemble à ma situation, quoique je sois un peu plus vieux et que mes chums sont peu versés en politiques. Ils en parlent juste un peu, et ont de la misère à comprendre les idées de gauche pour les rares fois que je leur en parle.

J'en ai un qui a commencé à se réveiller à la politique depuis un an environs, mais malheureusement il a gobé le discours de la droite conservatrice. Auparavant, il était difficile d'aborder le sujet sans le voir bailler, mais maintenant il essaie de plus en plus souvent de plugger sa sympathie envers Harper, ou autre idées de droite, dans des sujets qui n'ont pas rapport avec la politique.

Ça m'énerve un peu parce que j'ai toujours évité d'aborder avec lui le sujet de la politique. Il trouvait ça plate. En contrepartie, lui commence à être insistant avec ça, voire lourd. Il essaie de convaincre tout le monde le plus souvent possible. Je le laisse faire la plupart du temps, car de toutes façons, il parle à des apolitiques qui prennent avec un grain de sel tout ce qu'il dit. Néanmoins, il sait que je suis un gauchiste et que je suis la politique depuis que je suis adolescent. Il aimerait bien me convertir et il cherche de plus en plus à débattre avec moi.

Ces derniers temps, c'est bien évidemment le sujet de la hausse qui l'intéresse, comme pour tout le monde. De plus en plus, il m'attend sur le corner, un peu comme le père à B~E, sauf que ses arguments sont sûrement moins bons. C'est juste qu'environs 90% de ses arguments, c'est de la droite-poubelle toute crachée. Il lève le ton et chiale sans arrêt que les moyens utilisés par les étudiants ne sont pas corrects, et il essaie de me convaincre principalement avec ça.

Évidemment, il ne comprend pas pourquoi il n'arrive pas à obtenir mon approbation avec un tel argumentaire, même si je lui explique clairement. Pour être clair, je dois lui faire un combo breaker. Oui un combo breaker parce qu'il énumère vite chacune des exactions étudiantes et ne me laisse aucune place pour répondre. Alors je dois nécessairement l'interrompre au milieu d'une phrase en haussant le ton plus fort que lui. Je lui explique pourquoi de mauvais moyens n'invalident pas nécessairement une noble fin. Je lui explique pourquoi ma position contre la hausse ne doit pas être jugée selon les actions d'un groupe de personnes auquel je n'appartiens pas. Quand je lui dis ça, il est mal pris et il est forcé de concéder. Néanmoins, il ne comprends pas plus pour autant parce qu'il revient toujours à la charge avec une autre peccadille étudiante.

Il a beau parler vite et fort, il n'en demeure pas moins que c'est moi qui contrôle le flow de la discussion sans même qu'il s'en rende compte. Je le fais dévier sur les points que je veux au moment où je le veux. J'essaie de l'amener à discuter d'économie, et bien sûr c'est un terrain sur lequel je peux contre-argumenter moins et poser plus de questions. Il n'a jamais ouvert le moindre livre d'économie de toute sa vie, ce qui m'amuse et me fait chier en même temps.Ça m'amuse parce qu'il est mal à l'aise sur ce terrain et ne peux pas vraiment répondre à mes questions. C'est un bon moyen, pour moi, de lui suggérer subtilement l'idée qu'il se forge des opinions sans même savoir de quoi il parle.Ça me fait chier parce qu'il cherche à me convaincre, moi et plusieurs personnes, avant même d'avoir consacré l'effort de s'instruire un peu. Le laxisme des uns est le laxatif des autres.

Comme il ne connait rien en économie, il est assez fuyant sur ce sujet et je peux difficilement le forcer à rester concentré sur ce point. Néanmoins, le sujet de l'économie va l'amener à parler de dette écrasante ou de finance de l'état. C'est à ce moment qu'il va commencer à chialer contre l'idée de toujours faire payer la classe moyenne. Parfait, c'est exactement de ça que je veux le faire parler. Il prétend d'emblée parler pour la classe moyenne au complet de manière désintéressée, mais en lui posant habilement les bonnes questions, j'ai été capable de l'amener à lui faire dire, à la première personne du singulier, qu'il paie déjà suffisamment d'impôts comme cela. Finalement, j'ai réussi à lui faire admettre qu'il n'était pas désintéressé comme il le prétendait au départ, mais qu'il n'avait surtout pas envie de payer plus d'impôts.

Évidemment, c'est un débat qui tourne en rond avec lui. Il s'intéresse plus à ses petits impôts et au petit calvaire des automobilistes qui se font bloquer l'accès à leur pont qu'aux étudiants qui se font bloquer l'accès à l'éducation. Il s'intéresse plus à ça qu'aux intérêts économiques qui s'appliquent à tout le monde, et la preuve de ça, pour moi, c'est qu'il ne prendra jamais la peine d'apprendre sa théorie par lui-même. Ça l'endort de lire des livres, soutient-il pour se justifier. Je lui rétorque que moi aussi ça m'endors, mais que contrairement à lui, je me botte le cul.

Ça me frustre, et je n'aime pas discuter de ça avec lui. Je dois également mettre des petits gants blancs pour ne pas trop le choquer. Je ne peux pas m’adresser à lui comme je m'adresse à un inconnu sur l'internet. Heureusement qu'on a d'autres sujets de discussion et que c'est un crisse de bon chum malgré tout.

Modifié par 1000+
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On parle beaucoup de l'étude et des conclusions de l'IRIS (du moins, dans mon cercle d'amis, pour faire écho aux messages précédents) sur les droits et frais de scolarité. J'ai trouvé un texte pas mal le fun là-dessus, et sur d'autres instituts également, de Jérôme Lussier sur le site Web du Voir.

Entre-temps, nous sommes pris avec des « études » aux prémisses et aux conclusions partiales, récupérées par des acteurs/commentateurs qui se présentent parfois comme « neutres », mais qui sont souvent prêts à ne voir la réalité qu’à travers le prisme étroit des oeillères qui leur conviennent.

Je tiens à dire que vous lire sur les différents débats que vous pouvez avoir avez vos amis ou des gens de votre entourage près ou lointain est extrêmement intéressant. Et pourrait presque avoir un sujet à lui seul sur les différents sujets touchés et leurs répercussions comme dialogues avec notre proches. Ça m'est arrivé récemment sur le financement public en culture, alors que plusieurs de mes chums sont à fond là-dedans, moi je questionne. Questionne seulement, je ne remets pas en doute le fait de subventionner, juste l'échelle à laquelle on le fait au Québec/Canada et sur quels projets, et pourquoi. En fait, j'ai réagi au texte de Karine Dubois sur les coupures à Radio-Canada. Je dis que je plains mes chums si la culture dépend tant que ça pour eux de subventions gouvernementales. Je répète que plusieurs de mes amis oeuvrent en culture et y touchent de près ou de loin (comme moi avec l'improvisation et le théâtre d'été mettons).

J'me fais quasiment gangbanger par mes chums sur Facebook pour mon avis, et un d'entre eux a même mentionné être "attristé" parce que "ça fait toujours plus mal quand c'est qqun de ta gang" qui dit un truc pareil. Tabar...! Je ne savais pas qu'on devait penser de la même façon dans une gang d'amis. Le plus ironique: le même dude dit que la culture lui sert à ne pas être un zombie social... Et comme 1000+, j'adore ces gens, ce sont mes amis, mais cette forme de "fermeture d'esprit" m'écoeure un peu, alors qu'ils se présentent et argumentent comme les grands défenseurs de la bonne pensée positiviste et de la correcte réponse. Autre exemple: je ne me considère pas souverainiste, mais j'ai félicité un autre pote pour son implication dans le parti de Jean-Martin Aussant. Un autre ami est membre et militant de Québec Solidaire. J'admire leurs convictions, et les respecte. Mon but en parlant avec eux n'est jamais de vouloir leur faire avaler par force mes idées et qu'ils les embrassent. Jamais.

Je ne vais pas commencer à haïr un ami seulement parce qu'on a une pensée différente sur un sujet, ou deux ou trois. On a plein d'autres éléments sur lesquels on s'entend et on partage des passions. Parler avec eux me fait réfléchir, trouver des arguments plus convaincants, me fait douter, clarifie ou brouille ma position initiale. J'espère pour eux aussi. Et ces discussions m'allument personnellement, quand elles sont bien faites. Surtout autour d'une bière.

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(modifié)

Je dois avouer que présentement, je suis le seul de mes amis à ne pas être en faveur de la grève et à ne pas être contre la hausse. Depuis 2 mois, je m'obstine constamment avec eux et j'ai l'impression de trop vouloir débattre au point de faire du tort à nos amitiés. Toutefois, comme NullZilla le dit, ce sont des amis proches et je me dis que ce ne sont pas de simples débats et divergences d'opinions qui mettront un terme à notre bonne entente.

Modifié par Mr. Deuxcôté
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J'ajouterais aussi que les idées progressistes et de gauche on généralement bien meilleure presse au Québec et sont beaucoup plus faciles à défendre en société.

Les quotidiens au plus gros tirage au Québec sont le Journal de Montréal, celui de Québec et la Presse. Les petits journaux locaux/régionaux hors-Montréal appartiennent pratiquement tous à Quebecor. Ajoute à ça les émissions d'opinion à TVA et V... je me demande si tu as regardé ailleurs que dans ton cercle d'amis pour prétendre que la gauche passe mieux au Québec.

Ca dépend vraiment de tes cercles d'amis et ta famille. Si tu te tiens avec des jeunes, c'est certain que les idées de gauches ont la cote... d'un autre coté y'a une remontée de la droite depuis plusieurs années que personne peut nier. À 26 ans, mes amis commencent a se caser en banlieu et payer plus d'impots. Le discours a changé et je suis pas dans la majorité quand je défend des convictions sociales de gauche.

Pas besoin de vieillir pour être à droite. Oui, ça m'est arrivé de voir des chums virer à drette, mais la plupart du monde avec qui j'ai grandi sont des conservateurs « depuis toujours ».

Vous devriez arrêter de généraliser à l'instant.

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