La hausse des frais de scolarité universitaires

[Ecce Homo]

Mais entendons nous sur une chose: a moins que l'AFE change certaines de ses politiques en matiere de calcul d'aide financiere, la hausse des frais de scolarite ne changera en rien ta situation actuelle. Ce n'est pas la hausse qui cree ce probleme, mais le calcul irrealiste de l'aide financiere pour des gens qui, comme toi, ne peuvent pas rester chez leurs parents durant les etudes. Parmi les laisses pour compte de ce systeme, il y a egalement ceux qui ne sont pas eligible aux prets et bourses ou de facon insuffisante mais dont les parents refusent toute aide financiere. Encore la, ce sont des inequites qui existaient independamment de la hausse des frais de scolarite. En realite, la hausse ne changera pas la vie estudiantine de la plupart d'entre nous: soit notre aide financiere sera bonifiee (mon cas), soit papa ou maman paiera une facture plus salee. C'est la categorie residuaire, les laisses pour compte de l'AFE (don't j'aimerais bien connaitre la proportion), qui souffriront davantage de cette hausse. Mais c'est l'AFE, avant meme la hausse, qui est defaillante pour ces gens. Je trouve un peu ironique de voir les etudiants s'insurger maintenant alors que l'AFE fonctionne de la meme maniere insensee depuis des annees. C'est d'autant plus desolant de voir a quel point les failles du regime ne sont meme pas, ou a peine abordes autant par les pro que les contre hausse, dans la mesure ou l'on prone tous l'accessibilite universelle aux etudes.

J'ai egalement remarque le manque de transparence (ou l'absence de planification) de ce que le gouvernement compte faire de l'argent supplementaire: ou exactement cet argent va aller?

Ces technicalites mises de cote, le debat devient essentiellement ideologique. On adhere ou non au concept d'utilisateur-payeur, et a quel degre.

[Vacpower™]

Aussi, "classe moyenne" c'est très large, plusieurs personnes qu'on pourrait facilement voir comme ayant peu de moyens se retrouvent dans la classe moyenne officiellement et d'envoyer leurs enfants aux études leur demande des sacrifices considérables, d'autant plus que plusieurs vont justement considérer qu'ils n'ont pas les moyens d'envoyer leurs enfants à l'université et demander à ces derniers de se débrouiller. Les étudiants se retrouvent alors coincé entre un système qui prend pour acquis que leur parent vont les aider et des parents qui leur refuse cette aide, la seul avenue possible pour eux devient alors soit de poursuivre leur parents ou bien encore de se marier pour être considéré comme "autonome" par l'aide financière.

[Pixel]

Je suis en faveur du principe d'utilisateur-payeur jusqu'à un certain montant (plus symbolique que pratique), mais un jeune de 21-22 ans qui va en appartement devrait pouvoir subvenir à ses besoins de base avec 10 000$ de revenus de travail (il devrait pouvoir dépasser le seuil de faible revenu), si c'est par une aide au logement ou une autre forme d'allocation dédiée à aider l'étudiant. On devrait pouvoir aussi se poser la question de l'endettement. C'est quoi le seuil raisonnable d'endettement qu'on peut accepter chez un étudiant? Tant qu'à moi c'est plus une question de préférences individuelles, moi par exemple, ma limite personnelle d'endettement pour un bac, c'est 9000$ (avec l'ordinateur), au delà de ce montant ça commence à être lourd. Parce qu'il ne faut pas oublier que les étudiants endettés doivent payer les intérêts de leur dette après leurs études!

Modifié 27 février 2012 par Pixel

[nulle part]

Sur la page du MESRQ, ils peinent à trouver un porte-parole : les pauvres tits n'enfants, ils étudient à temps plein. Difficile de s'impliquer.

Pendant c'temps là, moi la conne j'me cherche une deuxième job parce que j'arrive pas. J'ai pas accès à l'AFE et je ne veux pas augmenter ma limite de crédit.

Mes résultats scolaires commencent à être médiocres, je n'ai plus le temps de faire du bénévolat, du sport ou quoi que ce soit qui pourrait compter dans un cv, ou simplement faire de moi une femme épanouie et équilibrée.

Dire qu'à une autre époque, je recevais pas mal de bourses au mérite. J'me sens un peu comme une merde maintenant.

J'me rends compte que c'est vraiment '''facile""" restée pogner dans une job moche dans laquelle on n'exploitera jamais son potentiel. Et plus on s'enfonce, plus c'est difficile d'en sortir. Il faut rester vigilent.

Ouais. Quand j'ai lu ça sur le wall du MESRQ j'ai vraiment pris conscience de nos différences de classe.

Ça m'a un peu fâchée. J'me suis vraiment sentie comme ''une fille de Limoilou".

(J'suis originaire de Beauport, mes parents viennent de Limoilou. Ma tante a fréquenté le Collège Mérici, elle se faisait insulter car elle était arrivée à devenir présidence du conseil étudiant parce qu'elle provenait de la basse-ville).

Par ailleurs, je suis prête à payer pour tout ça : quand j'aurai de l'argent.

Et, si on prône le principe utilisateur payeur, qu'on y ait jusqu'au bout :

Former la plupart des techniciens exige beaucoup plus de ressources que d'enseigner les sciences sociales.

Qu'ils paient.

Les gens au DEP aussi.

...

(Je ne le pense pas vraiment.)

Modifié 27 février 2012 par mouchouânipi

[P.O. Box 8035]

La réponse du MESRQ est simple, mouchouânipi, demande à tes parents de mettre 1$ par jours en banque pou tes études jusqu'à tes 16 ans, ensuite demande leur de t'apprendre à être responsable, à travailler et à économiser jusqu'à ce que tu entre à l'université.

Simple, non?

[nulle part]

Ils l'ont fait.

Mais ils n'avaient pas prévu que j'entamerais des études graduées.

Fait que. Y'a toujours ben des limites à quêter sa mère.

[Moskva]

Mais entendons nous sur une chose: a moins que l'AFE change certaines de ses politiques en matiere de calcul d'aide financiere, la hausse des frais de scolarite ne changera en rien ta situation actuelle. Ce n'est pas la hausse qui cree ce probleme, mais le calcul irrealiste de l'aide financiere pour des gens qui, comme toi, ne peuvent pas rester chez leurs parents durant les etudes. Parmi les laisses pour compte de ce systeme, il y a egalement ceux qui ne sont pas eligible aux prets et bourses ou de facon insuffisante mais dont les parents refusent toute aide financiere. Encore la, ce sont des inequites qui existaient independamment de la hausse des frais de scolarite. En realite, la hausse ne changera pas la vie estudiantine de la plupart d'entre nous: soit notre aide financiere sera bonifiee (mon cas), soit papa ou maman paiera une facture plus salee. C'est la categorie residuaire, les laisses pour compte de l'AFE (don't j'aimerais bien connaitre la proportion), qui souffriront davantage de cette hausse. Mais c'est l'AFE, avant meme la hausse, qui est defaillante pour ces gens. Je trouve un peu ironique de voir les etudiants s'insurger maintenant alors que l'AFE fonctionne de la meme maniere insensee depuis des annees. C'est d'autant plus desolant de voir a quel point les failles du regime ne sont meme pas, ou a peine abordes autant par les pro que les contre hausse, dans la mesure ou l'on prone tous l'accessibilite universelle aux etudes.

Ça fait aussi des années que le mouvement étudiant en parle, de cette façon ''insensée'' de gérer le programme d'AFE. Juste que présentement, il se trouve qu'il y a une (méga) hausse des frais de scolarité(et encore plus de hausses à venir), donc ceux qui souffrent le plus de cette manière ''insensée'' de gérer l'AFE vont en souffrir le plus, je ne vois donc pas ce qui est ironique ou illogique dans le fait de s'insurger maintenant plus que jamais...

Je pense que tu essaies d'isoler trop de choses de leur contexte: la hausse des frais de scolarité, ce n'est qu'un aspect du ''plan de financement'' des universités, plan qui (entre autres choses critiquables de ce ''plan'') ne comporte pas de changement ni de bonification conséquente à l'AFE(en dehors des bonifications qui... proviennent de la poche même des étudiants), donc qui va nuire dans son ensemble à l'accessibilité aux études. C'est bien contre ce plan que les étudiants protestent et donc en particulier contre la hausse des frais de scolarité, sous entendu sans changement conséquent apporté à l'AFE. Dit autrement pour comprendre et bien apprécier le mouvement de grève, il ne faut pas seulement s'attarder à la hausse des frais de scolarité, mais au contexte dans lequel il se fait.

[Gogogo]

Lesproblèmes de la hausse en gros selon moi c'est

Qu'ilsont décidés qu'une seule génération paierait pour toutes les autres, plus tôtque d'avoir indexé les augmentations au coût de la vie. (2-3% par années)

Quele régime de prêt et bourse n'ai bon que pour les étudiants dont les parentssont pauvres et qui habitent chez leurs parents.

Quela hausse des frais n'ajoutera pas de services, n'augmentera pas la qualité etfinalement sera très mal dépensé, ou ira dans les fonds de pensions, salaireset Conditionsde travail des professeurs/spécialistes et personnel cadre desécoles/CEGEPs/Universités.

[Ecce Homo]

Je pense que tu essaies d'isoler trop de choses de leur contexte: la hausse des frais de scolarité, ce n'est qu'un aspect du ''plan de financement'' des universités, plan qui (entre autres choses critiquables de ce ''plan'') ne comporte pas de changement ni de bonification conséquente à l'AFE(en dehors des bonifications qui... proviennent de la poche même des étudiants), donc qui va nuire dans son ensemble à l'accessibilité aux études. C'est bien contre ce plan que les étudiants protestent et donc en particulier contre la hausse des frais de scolarité, sous entendu sans changement conséquent apporté à l'AFE. Dit autrement pour comprendre et bien apprécier le mouvement de grève, il ne faut pas seulement s'attarder à la hausse des frais de scolarité, mais au contexte dans lequel il se fait.

la bonification de l'AFE fait partie intégrante du plan de financement des universités, et cette bonification provient à la fois de la poche des étudiants et de celle du gouvernement. je ne crois pas que le plan, dans son état actuel, nuira davantage à l'accessibilité aux études pour deux raisons: ceux qui bénéficient déjà de prêts et bourses verront ce prêt et cette bourse bonifiés. la contribution parentale sera réduite: pour un parent qui gagne 40 000$, sa contribution présumée passera de 2200$ à 950$. l'effet net de cette hausse, c'est que nos étudiants d'après 2012 sortiront des bancs d'école pas mal plus endettés que maintenant.

en fait, c'est pas mal le seul argumentaire que la FEUS avance en réponse à la bonification de l'AFE: que, somme toute, la hausse nuira à l'accessibilité aux études car les étudiants les plus défavorisés seront d'avantage endettés à la sortie de leurs études. la FEUS invoque l'effet nuisible de l'endettement des étudiants sur leur motivation à poursuivre leurs études. je ne trouve pas cet argument convainquant, dans la mesure où l'étudiant abandonne ses cours simplement parce qu'il se trouve trop endetté, et non pas parce qu'il est incapable de s'offir ses études.

Pixel a bien soulevé ce syndrome: "je ne veux pas m'endetter plus de 9 000$ pour mes études". il n'a pas l'air au courant que 9 000$, c'est un montant plutôt risible et qu'il n'aura pas de difficulté à acquitter un tel montant à la sortie de ses études. c'est pour ça que je crois qu'au final, on a réellement plus affaire à un débat idéologique sur le concept d'utilisateur-payeur. est-ce que les étudiants sont prêts à payer davantage pour leurs études? ou l'on croit qu'il s'agit d'une responsabilité que toute la société, même ceux qui n'ont jamais mit les pieds dans une université, doit acquitter?

[Moskva]

message de minh vy aux étudiants*:

à ceux qui sont pauvres: encaissez la hausse, plaignez vous pas, dites rien, acceptez l'offre GÉNÉREUSE de bonification de l'AFE du gouvernement charest, pis continuez de vous endetter massivement(à moins de... travailler plus), de toute façon, c'est pas grave si vous vous endettez, moi j'étudie en droit pis je vais pouvoir payer ça en deux temps trois mouvements, mais vous, ben... vous auriez dû aller en droit, too bad...

à ceux qui n'ont pas accès au programme de prêts et bourse et pour lesquels les parents ne veulent/peuvent pas payer: travaillez plus si vous ne pouvez/voulez pas trop vous endetter, non mais franchement, t'as juste un job? PRends en un autre! T'as pas le temps? Prends du temps que tu consacres habituellement à tes études. Sinon ben, poursuis tes parents, ça fera plus de job pour mes collègues!

*ceci ne s'addresse pas aux étudiants riches: vous pouvez faire ce que vous voulez, étudiez comme bon vous semble

Réponse des étudiants:

[Ecce Homo]

message de minh vy aux étudiants*:

à ceux qui sont pauvres: encaissez la hausse, plaignez vous pas, dites rien, acceptez l'offre GÉNÉREUSE de bonification de l'AFE du gouvernement charest, pis continuez de vous endetter massivement(à moins de... travailler plus), de toute façon, c'est pas grave si vous vous endettez, moi j'étudie en droit pis je vais pouvoir payer ça en deux temps trois mouvements, mais vous, ben... vous auriez dû aller en droit, too bad...

c'est pas grave de s'endetter dans la mesure où un jeune universitaire a une tolérance à l'endettement beaucoup plus élevée que le citoyen moyen, dû au fait qu'il va travailler pour les 35 prochaines années de sa vie, qu'il n'a généralement pas d'obligations familiales, qu'il est en santé et que ses perspectives d'emploi et salariales sont meilleures que la moyenne (que l'on soit en droit ou autre). ce discours-là, qui dépeint le jeune comme une personne vulnérable dans notre société, ne tient juste pas la route.

[Tovarichtch]

Allô.

(Source)

[Moskva]

c'est pas grave de s'endetter dans la mesure où un jeune universitaire a une tolérance à l'endettement beaucoup plus élevée que le citoyen moyen, dû au fait qu'il va travailler pour les 35 prochaines années de sa vie, qu'il n'a généralement pas d'obligations familiales, qu'il est en santé et que ses perspectives d'emploi et salariales sont meilleures que la moyenne (que l'on soit en droit ou autre). ce discours-là, qui dépeint le jeune comme une personne vulnérable dans notre société, ne tient juste pas la route.

Un étudiant n'a pas de compétences (encore) acquises, son avenir est incertain, les emplois auxquels il a accès sont médiocres et précaires. Le salaire moyen qu'il touche est d'environ 10 000$. Il n'a pas d'actifs, il possède peu de choses. À moins que papa et maman soient là pour le backer, c'est le cas type d'une personne économiquement vulnérable(même si je n'aime pas vraiment employer ce terme). Tu sais, pas le genre de personne qu'on cherche à endetter habituellement.

[nulle part]

Actuellement, il n'est pas question que le gouvernement bonifie l'AFE.

L'argent qui y sera réinvesti proviendra exclusivement de la hausse, donc des étudiants eux-mêmes.

Comme on paie les impôts d'un pays socialiste, ils n'ont pas à nous faire payer le prix d'une éducation capitaliste.

Minvy,

Que penses tu de l'idée de faire débourser les élèves inscrits aux programmes de techniques et à la formation professionnelle?

Modifié 27 février 2012 par mouchouânipi

[Le Capitaliste]

à ceux qui n'ont pas accès au programme de prêts et bourse et pour lesquels les parents ne veulent/peuvent pas payer: travaillez plus si vous ne pouvez/voulez pas trop vous endetter, non mais franchement, t'as juste un job? PRends en un autre! T'as pas le temps? Prends du temps que tu consacres habituellement à tes études. Sinon ben, poursuis tes parents, ça fera plus de job pour mes collègues!

Les couches tard sont rendues syndiqués maintenant, vous allez être capable de vous en sortir !

Allô.

(Source)

Déménage en Finlande alors

Un étudiant n'a pas de compétences (encore) acquises, son avenir est incertain

Les DEP tu connais ? 35 $ de l'heure pour un monteur de ligne et ça coute presque rien et c'est 2 fois moins long.

C'est sur que si tu t'en va en sociologies ton avenir va être incertain, mais assume alors.

Si tu n'as pas d'argent même en travaillant en allant à l'école et bien prend une année sabatique et travaille en masse, tu reviendras l'année prochaine à l'école, c'est tout.

Il y a vraiment des gens avec une mentalité de pleurnichard au Québec

Modifié 27 février 2012 par Le Capitaliste

[Le Capitaliste]

les chômeurs ou futurs chômeurs sont pas content

[nulle part]

Je doute que le Québec gagne vraiment à m'avoir comme soudeuse ou coiffeuse.

Et à avoir des sociologues et autres penseurs qui ne proviennent que du MESRQ.

..

Pour revenir aux DEP, s'ils sont si payants, pourquoi ne pas en tarifer l'accès??

Modifié 27 février 2012 par mouchouânipi

[Le Capitaliste]

Pour revenir aux DEP, s'ils sont si payants, pourquoi ne pas en tarifer l'accès??

Parce que c'est pas populaire un DEP au Québec, pis ça dure pas 3-4-5 ans comme la fac et les professeurs sont pas payés aussi chers non plus . Le bout de papier que représente un BAC c'est mieux vu qu'un monteur de ligne ou un soudeur, même si c'est 2 là font plus d'argent (en majorité). La reconnaissance sociale et le fait de se sentir "éduqué" et "intellectuel", il y a des jeunes qui ont besoin de cela, pas tous bien sur, mais il ne faut pas l'oublier.

Tu vas charger combien pour une personne qui après seulement 6-12-18 mois d'études peut déjà rentrer sur le marché du travail et faire 20-35 $ de l'heure ?

5000 $ pour 1 an dans des domaines en pénuries de main d'oeuvres ? Ben non, c'est pas mal plus facile de charger plus cher dans des domaines ou trop de monde s'inscrive et ou la demande dans le marché de l'emploi après graduation est même pas de 10 %

Modifié 27 février 2012 par Le Capitaliste

[MackBlack]

http://www.youtube.com/watch?v=-EeSK3ZxgL8

http://www.youtube.com/watch?v=Gzv19kywYDQ&feature=related

Haha, la face Mathieu Bock-Côté quand Arielle parle. Trop drôle.

En tout cas, elle se perdait dans ses idées.

[Molotor]

elle manquait gravement de préparation pour savoir impliqué là-dedans