Aller au contenu

Doit-on repenser notre approche concernant l'éducation ?


Déchet(s) recommandé(s)

L'école nous inculque l'idée qu'une seule bonne réponse existe pour un problème, ce qui est une réduction de la réalité. Notre système d'éducation vise à transformer l'enfant en un mécanisme banal de la société.

"It pays to make the U.S. school system a crock of shit because the dumber the people are that come out, the easier it is to draft them, make them into docile consumers, or, you know, mongo employees." Frank Zappa

"Every child is born an artist, the problem is to remain one once they grow up." Pablo Picasso

  • J'aime! 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Ce que je retiens, parmi plusieurs autre choses intéressantes qui ont été dîtes, c'est que l'auteur veut un système d'éducation qui favorise la "pensée divergente".

Il y a deux manières de raisonner face à un problème: il y a la pensée divergente et le pensée "classique" (je sais pas trop comment l'appeler, alors on va l'appeler de même.). La pensée divergente est capable d'interpréter le problème de plusieurs manières différentes et d'entrevoir plusieurs solutions possibles. La pensée convergente, au contraire, ne va chercher plusieurs solutions possibles mais utiliser la bonne vieille solution connue.

Favoriser la pensée divergente est une bonne valeur, mais il ne faut pas pousser à l'extrême cette attitude. Dans la vie réelle, lorsqu'on est confronté à des problèmes, on est également soumis à des contraintes de plusieurs types.

Très souvent, la plus pesante des contraintes à laquelle on est soumis est la contrainte de temps. Or, la pensée divergente demande plus de temps que la manière de penser classique. Les diverses solutions possibles à un problème ne se trouvent pas toutes seules, instantanément. Selon la nature de problème, ça peut être très long.Il arrive donc très souvent qu'on doive adopter la manière de raisonner classique face à un problème: rechercher les solutions connues dont on sait qu'elles fonctionnent et les appliquer.

À l'inverse, l'attitude classique, lorsque poussée à l'extrême, amène aussi sont lot de problèmes. Si on place une personne qui n'est pas capable de rechercher des solutions par elle-même (parce qu'on lui a toujours dit comment faire) devant un nouveau genre de problème, elle risque très fortement d'échouer.

Je ne crois pas que le système d'éducation qu'on avait avant la réforme soit si mauvais que ça. Le rôle principal d'une école, selon moi, est de transmettre le savoir accumulé depuis des milliers d'années. Un cours de physique favorise très peu la pensée divergente. Néanmoins, c'est un savoir utile.

Il faut un bon compromis entre les 2 attitudes intellectuelles face aux problèmes. Ce qu'il faut surtout, c'est que les individus soient capable de switcher d'une attitude à l'autre selon les circonstances. Certains problèmes se résolvent mieux avec la pensée divergente et d'autres non.

  • J'aime! 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Je vais y aller d'un petit témoignage de ma propre petite vie, mais qui est aussi celle de tout les étudiants de la réforme (Je suis dans la première batch de la réforme), qui démontrera un seul aspect de mon éducation.

Avant tout, soyez sans crainte, l'évènement dont je vais vous parler ne m'a causé aucun retard intellectuel. Je suis quelqu'un qui s'informe, lit des encyclopédies et qui écoute des documentaires avec passion. Je représente moins de 5% des adolescents.

Au primaire, on a fait un peu d'histoire. On nous parlait du moyen-age, de l'égypte, des grecs, le minimum. Au secondaire, on a eu droit à un programme nécessairement plus chargé. Secondaire 1, c'était la préhistoire, les grecs et les romains. Secondaire 2 c'était la fin des romains, l'époque barbare, les shoguns, le début du moyen-age. Secondaire 3, on nous parlait de la découverte de l'Amérique et du reste du monde et des colonies. Secondaire 4, on a parlé de l'histoire du Québec et en secondaire 5, des conflits présents (Le Darfour, l'écologie, le 11 septembre).

Ensuite, je suis allé au cégep et je n'ai plus jamais eu de cours d'histoire, comme des milliers d'autres jeunes québécois.

See what's missing? Aucun prof d'histoire ne m'a jamais parlé de la première guerre mondiale, de la deuxième guerre mondiale, ni même de la guerre froide! On nous laisse comme ça, vivre notre vie, sans nous parler des 3 évènements les plus marquants des 100 dernières années! Vous allez croire que je niaise, mais nombreux sont les gens qui haussent les sourcils quand le nom d'Hitler ressort. C'est normal, personne ne leurs a enseigné qui il était à l'école et les parents, de leurs coté, ne valorisent pas les connaissances, donc ils n'ouvrent aucun livres qui ne soit pas scolaire ou Twilight!

C'est ça, notre système scolaire. C'est des bons profs qui réussissent à gâcher la vie intellectuelle (Certains diront que j'y vais fort. Mais je quand je pense que des dizaines de milliers de québecois ont une chance de ne jamais connaitre Hitler, j'ai envie de vomir. C'est IGNOBLE.) de certains étudiants et des parents qui chialent, même si la faute leurs revient à moitié.

  • J'aime! 2
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Ton exemple n'adresse pas le coeur du problème. Je ne crois pas que le problème soit le contenu, mais plutôt la façon dont ce contenu est amené.

J'ai suivi un cours de pédagogie au début de l'année et les paradigmes d'enseignement était justement un des sujets présenté. Je vais citer un devoir que j'ai fait dans le cadre du cours dans lequel on comparait deux paradigmes ("traditionnel" et "centré sur l'apprenant").

Sur le paradigme traditionnel:

Selon Huba et Freed (2000), le paradigme traditionnel constitue une approche d’enseignement tout d’abord axée sur l’enseignant (teacher-centered paradigm). L’étudiant reçoit l’information de façon passive, souvent sous la forme d’un cours magistral qui peut, par exemple, consister en une lecture dirigée ou une présentation PowerPoint. Le travail de l’enseignant est d’abord vu comme un simple transfert de connaissance. Dans ce contexte, le professeur possède à lui seul le savoir et uniquement les étudiants sont vus comme les personnes qui apprennent. De plus, chaque cours d’un programme est généralement indépendant l’un par rapport à l’autre ou du moins, la synergie entre eux n’est pas activement favorisée.

Selon les auteurs, le problème de cette approche d’enseignement est qu’elle ne favorise pas l’apprentissage à long terme. En effet, les principales méthodes d’évaluations utilisées dans ce paradigme prennent la forme d’examens ponctuels (intras et finaux) dans lesquels il est nécessaire d’avoir la bonne approche. On s’attend simplement à ce que les étudiants fournissent de bonnes réponses aux questions. Par contre, cela favorise surtout l’absorption temporaire d’une grande quantité d’informations avec l’intention simple de la régurgiter du mieux possible lors de ces tests. Quelques semaines après la fin de la session, les étudiants oublient ou ne possèdent plus qu’un vague souvenir de ce qu’ils ont pu voir dans le cadre du cours.

Sur le paradigme centré sur l'élève:

Pour remédier à ces problématiques, les auteurs proposent d’adapter l’enseignement selon la perspective de l’étudiant (learner-centered teaching). Au lieu de se demander « Comment puis-je présenter ma matière? », on cherche plutôt à répondre à « Comment les étudiants pourraient assimiler et s’approprier davantage la matière? ». L’approche favorise plutôt l’implication des étudiants vis-à-vis de la matière. Cette implication peut aussi bien venir sous la forme de projets que sous la forme d’interaction avec les élèves en classe. Entrecouper les séances de cours avec des séances de discussions, en groupe, ou avec des périodes de questions ou d’exercices est une manière concrète d’impliquer davantage les étudiants dans leur propre apprentissage. L’idée fondamentale est de provoquer des expériences personnelles chez les élèves, car il est de plus en plus connu que l’apprentissage est d’abord un processus qui se base sur l’accumulation d’expériences (level up!).

C’est d’ailleurs pour cette raison que les auteurs proposent de voir un cours comme la partie d’un tout, d’un système, plutôt que de manière indépendante. Dans la pratique, les professionnels doivent résoudre des problèmes complexes, et souvent multidisciplinaires. La notion de multidisciplinarité est donc importante ici, car elle implique qu’il faut être en mesure de faire des liens entre plusieurs sujets pour accomplir adéquatement ce travail. Or, le fait de donnée un cours spécialisée et centrée sur un domaine donnée sans chercher à faire l’intégration des notions entre elles ne stimule pas l’apprentissage de cette compétence. L’idée est donc de faire en sorte que le programme pris dans son ensemble donne davantage que la simple somme des ses parties.

Un bon moyen de favoriser cette synergie est d’évaluer les élèves à partir de projets qui reflètent des problèmes typiquement rencontrés dans la pratique éventuelle de leur profession. Ces problèmes typiques se situent bien souvent dans des zones grises et laissent davantage place à l’exploration et à l’erreur, ce qui doit être pris en compte lors d’une évaluation qui sera certainement plus subjective que dans des problèmes plus académiques.

Une autre proposition consiste à mettre beaucoup d’importance sur la rétroaction. Cette rétroaction doit non seulement venir de la part de l’enseignant face à ses étudiants, mais aussi de la part des étudiants vers les méthodes d’enseignement qu’on leur propose. En réalité, les étudiants et l’enseignant sont tous les deux en processus d’apprentissage et la rétroaction permet de faire en sorte qu’ils puissent apprendre de leurs erreurs et connaître ce qu’on attend d’eux et d’un bon travail. Par contre, la définition de « bon travail » doit être claire et, idéalement, faire consensus chez les deux parties.

Dans les faits, je ne pense pas que l'approche traditionnelle doive disparaître, mais elle devrait être moins mise de l'avant. Je pense qu'il faut une certaine base (savoir lire et compter par exemple), ce qui se fait mieux avec une approche traditionnelle, mais on devrait chercher à "personnaliser" l'apprentissage le plus tôt possible. Le hic se trouve par contre au niveau du processus d'évaluation, qui doit lui aussi être "custom". Ça implique donc l'élimination des tests standardisés, ce qui est beaucoup plus difficile à gérer du côté de l'enseignant.

Autre chose que j'ai pu apprendre durant le même cours de pédagogie : la correction est un processus biaisé par le correcteur, ce qui réduit en quelque sorte sa pertinence dans l'optique d'une évaluation objective des compétences. Plus il y a de critères de correction, plus la correction devient subjective, donc c'est mieux d'en avoir moins, mais qui sont plus précis. Bref, les méthodes d'évaluations doivent être revues autant que l'approche d'enseignement elle-même.

  • J'aime! 2
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Concernant ton point sur les corrections biaisés, il y a quelques années en mathématique de science nature, je suis tombé sur une nouvelle prof qui sortait tout juste de l'université. J'avais jamais eu un cours aussi dure pas par le contenu mais par ses exigence côté démarches, traitement de texte etc.

Par exemple, avec ce prof, j'ai déjà perdu 10% par que j'ai écrit le titre du cours en abrégés.. ( WTF.. ) ou coulé un examen à 38% même si j'avais mis plein de démarche et avais obtenus TOUTES les bonnes réponses (Ok la réponse n'est pas importante en math mais quand même j'ai pas fini). J'ai donc échoué son cours, premier échec à vie..

La session suivante à mon plus grand malheur, je suis retombé sur cette même zélée, cependant me rappelant de ses méthodes de corrections, tel que ne pas oublié de nommer la nom du gars qui à trouver les formule, une démonstration rapide de la dite formule et finalement la formule, pour finalement commencer le problème comme on ferais avec n'importe quels autres profs. Sans surprise, j'ai fini son cours avec 90+ de moyennes quand la moyenne du groupe ne passait même pas. C'étais beau de voir ces étudiants essayer de faire valoir leurs points contre ses méthodes de corrections comme j'avais essayé quelques mois auparavant..

Bizarement, j'avais les mêmes éleves dans mes groupes de chimie et physique, et les moyennes étaient plus fortes et les démarches 100 moins exigeantes.

Par contre a la limitel, je préfère un prof exigeant comme elle, qu'un prof de physique qui marque les formules au tableau ET donne des points pour avoir écrit les dites formules sur ta copie d'examen..

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 2 ans plus tard...

Up.

Pour la correction, je serais tellement pour une "universalisation" des mises en pages qu'on évite de perdre un milliard d'heure à réexpliquer à chaque année comment on fait un tableau, graphique... Le gouvernement pourrait FACILEMENT implanter une mise en page avec des exigences de bases pour le primaire et plus avancé pour l'université.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Veuillez vous connecter pour commenter

Vous pourrez laisser un commentaire après vous êtes connecté.



Je veux revenir!
 Partager

×
×
  • Créer...