La vie n'est jamais comme on voudrait qu'elle soit

[Sikaneba]

Ce serait vrai si la vie n'était pas sclérosante et pavée d'embuches, surtout à notre époque; il y a un gros facteur chance aujourd'hui pour arriver où on veut. On aura tendance a mettre de l'avant des exemples de gens qui ont suivis leurs voies et qui y sont arrivés, mais ils représentent un faible pourcentage par rapport a ceux qui auront fait le même parcours et qui se seront plantés.

Oui l'idée globale reste quand même d'essayer et de mettre les chances de son coté, après si le destin te tend la main, tant mieux; mais c'est un peu utopique de croire que ça se passe toujours bien quand on essaye de la diriger et que tout va couler de source, genre l'Alchimiste.

Ce n'est pas du tout ce que je dis non plus. Je dis simplement qu'il ne faut pas s'attendre à ce que «la vie» se charge de quoi que ce soit. Quand on veut ou qu'on désire quelque chose, faut faire l'effort pour l'obtenir. Rien ne tombe du ciel, et il faut cesser de se complaire dans son malheur. Je ne dis pas non plus que tous les chemins sont faciles, mais ce n'est pas en restant passif et à brailler sur son sort qu'on finit par obtenir quoi que ce soit. C'est vrai que certains sont plus chanceux que d'autres, mais il faut garder en mémoire que, parfois la chance faut la pousser.

[VaGaBonD]

Exactement.

Faut utiliser ce sentiment de fatalisme comme moteur je pense; être résiliant.

[Moskva]

On peut se dire malchanceux rétrospectivement. Lorsqu'on peut identifier des évènements en dehors de notre contrôle qui ont mis de manière tout à fait innatendue des embuches à notre développement personnel: une maladie, un accident, des coups bas de la part d'autres individus, de mauvais attachements, etc. La seule chose qui change quand on est adulte c'est qu'on contrôle plus d'éléments de notre vie et qu'on est donc moins vulnérable au hasard.

Mais si c'est un leurs de se faire croire qu'on contrôle tout, c'est aussi un leurs de faire reposer nos choix sur notre chance/malchance passée. Il n'y a personne de naturellement chanceux/malchanceux. La chance et la malchance relèvent du hasard. C'est comme dans un jeu de pile-ou-face: si après avoir lancé la pièce plusieurs fois t'es tombé plus souvent sur face que sur pile, c'est une erreur de croire que ça va persister pour autant.

Le mieux est de ne pas céder au fatalisme, d'aller au devant des choses tout en se préparant tjrs au pire.

Modifié 3 mai 2010 par Zvezdolikiy

[Oshino]

On a toujours le choix. Peu importe ce qui arrive. Bon, ou mauvais.

Le choix de partir ou de rester.

Le choix d'attendre ou d'y aller.

Le choix de s'écraser ou de bondir.

Le choix d'accepter ou de refuser.

Le choix de parler ou de se taire.

Le choix d'haïr ou de pardonner.

Le choix de tuer ou de laisser partir.

Il y a des choix qui sont plus difficiles à faire que d'autre, j'en conviens. Mais t'as toujours le choix. Et ces choix auront inexorablement une incidence sur ta vie.

Et ce qu'il ne faut JAMAIS oublier, c'est que t'as l'droit de te tromper et de te reprendre.

[Pesmerga]

Ok, juste quelques petits trucs.

Certains d'entre vous semble penser que je m'appitois sur mon sort ou je me plains d'être "malchanceux" ou "malheureux". Mais ce n'est pas vraiment le cas. Dans le sens que je ne cherche pas du tout à être plus chanceux dans la vie. En fait, je suis déjà très chanceux dans ma malchance et c'est bien ca qui m'écoeure. Alors contrairement à Kal et d'autres, je ne pense pas qu'une personne chanceuse est plus à envier que la personne malchanceuse. Au final ca reste une couille molle et un pion sans vraiment de grip sur sa vie. Je préfère de loin être malheureux mais libre que être heureux par la chance.

J'ai toujours ressenti un malaise et une frustration quand un prof nous disait "Bonne chance!" avant le début d'un examen. Fuck that, je veux pas passer mon cours à cause d'un choix de réponse luckeux, je veux que ce soit parce que je connais ma matière.

J'aime mieux la vision de Milie et Diost, comme quoi il faut surtout regarder le coté positif des malheurs qui nous arrive et ne pas s'attarder à nos craintes. Considérer les malheurs comme une occasion de changer de trajectoire et réajuster le tir.

J'ai l'air de chialer contre le hasard de la vie, mais en même temps c'est une des raisons pourquoi je l'aime autant. Le fait que je ne sache jamais à quoi m'attendre. Ya pas de meilleur film que ca! Mais attention ce n'est pas une projection sur un écran, c'est plutôt un mmorpg sandbox pas mal répétitif avec 0% de rejouabilité, une difficulty curve pas mal ridicule et avec très peu de user created content.

On peut se dire malchanceux rétrospectivement. Lorsqu'on peut identifier des évènements en dehors de notre contrôle qui ont mis de manière tout à fait innatendue des embuches à notre développement personnel: une maladie, un accident, des coups bas de la part d'autres individus, de mauvais attachements, etc. La seule chose qui change quand on est adulte c'est qu'on contrôle plus d'éléments de notre vie et qu'on est donc moins vulnérable au hasard.

C'est quand même assez naif d'après moi de dire qu'on a moins de "chance" de pogner d'la malchance parce qu'on est adulte. Je comprend ton point (qui au fond est le même que Kal), soit qu'on est plus libre et autonome, c'est un fait. Mais je pense pas qu'on est plus à l'abri du hasard à cause de ca.

[Oshino]

C'est quand même assez naif d'après moi de dire qu'on a moins de "chance" de pogner d'la malchance parce qu'on est adulte. Je comprend ton point (qui au fond est le même que Kal), soit qu'on est plus libre et autonome, c'est un fait. Mais je pense pas qu'on est plus à l'abri du hasard à cause de ca.

Je confirme. On ne l'est et ne le sera jamais. Ainsi que le courage et la détermination n'ont rein à voir avec l'âge non plus. On n'évalue pas quelqu'un à sa façon de tomber, mais à ses aptitudes à se relever. Voilà, où la courbe d'apprentissage prend tout son sens.

[Pesmerga]

Et, pourquoi ça ne serait pas applicable aux autres sphères de ta vie?

Parce que les autres sphères de ma vie ne sont pas des libertés absolus. Seulement des libertés individuelles, des désirs, des contraintes, des causes et des conséquences.

ex:

Je n'ai aucun contrôle absolu sur ma santé physique et mental (je peux faire de l'exercice et de la méditation mais je ne suis pas à l'abri des gênes, des maladies, des accidents, de la pollution et de la mort)

Mes amitiés et mes amours ont été le fruit du hasard. Un adon, une connaissance random, pas vraiment prévue. Je n'ai pas choisi mes parents, mes professeurs, mon entourage, mes camarades de classes etc. Donc encore une fois ce n'est pas absolu.

Mon point c'était ca. Ma culture, mon bagage de connaissances, mon savoir faire, mes talents, mes passions, mes jeux, mes expériences, mes projets, mes créations et mes choix de vie (valeurs, principes, maximes, convictions). Ca je considère ca absolu car je les ai choisi de mon gré. Je suis entièrement libre de les modeler comme je l'entend. Autrement dit, je décide de tout sauf des causes et des conséquences.

Quand j'ai dit que je "vivais pour être libre". Je voulais aussi dire: "Je ne vis pas pour être heureux." Ou plutôt: Que c'est cette liberté absolu qui me rend heureux. Même dans le malheur et la malchance. Le fait de pouvoir être ce que je veux être (et non ce que les autres veulent que je sois) et de vivre ma vie comme je veux la vivre (et non comme les autres aimeraient que je la vive).

Et si je veux "pousser ma luck" (pour être heureux) pour reprendre l'expression de Et caetera, j'ai l'impression que je dois aussi renoncer à cette liberté ou l'échanger pour une liberté moindre. Je sais pas si je fais du sens.

Pour moi ca revient toujours a choisir entre LE bonheur et LA liberté. Les deux en même temps me semble tout simplement impossible (du moins dans mon cas). Mais je préfère tout de même être libre et malheureux qu'être heureux et prisonnié/chanceux.

[Oshino]

Et si je veux "pousser ma luck" (pour être heureux) pour reprendre l'expression de Et caetera, j'ai l'impression que je dois aussi renoncer à cette liberté ou l'échanger pour une liberté moindre. Je sais pas si je fais du sens.

Depuis le début ça se tient. T'inquiète, t'es pas fou.

Non Pes. On a pas de contrôle sur le cancer, les tremblements de terre, les crises économique, ou la famille dans laquelle on a grandi. C'est évident. Et ça n'est pas de la malchance, c'est comme ça, on doit faire avec. Comment pourrais-je te donner tord, puisque j'ai vécu plusieurs de ces situations moi même. Des choses...dont tu n'as même pas idée. Mais bon, ETK, revenons à nos moutons.

Qu'est ce qui fait que JE trouve une femme belle, mais que TU la trouve laide.

Que JE trouve une chose ennuyante alors que TOI elle te passionne.

Que tu sois anéanti devant ta belle voiture toute neuve complètement démolie, alors que MOI j'me dis :"Boff, c'est juste d'la tôle."

C'est juste des "exemples" comme ça là.

Qu'est ce qui fait qu'une seule et même chose peut être; soit une catastrophe, ou un simple incident de parcour. Qu'est ce qui fait la différence en fin de compte.

[Diost]

Je crois qu'il y a un tas de choses facultavies que nous considérons comme étant attachées au destin.. Ce qui selon moi, ralentie la compréhension de notre entourage et la capacité de juger l'impact de nos actes sur celui-ci.

Pour la santé, elle n'a d'autre choix que de se déterriorer avec les années. Il n'en tient qu'à nous de choisir un équilibre émotif qui permettra d'éviter la dépression. Beaucoup de gens vivent la crise de la trentaine, quarantaine ou cinquantaine. Au final, ça donne pas grand chose de se faire du mal à chaque dix ans.

Pour ce qui est de la liberté, elle ne fait du sens que quand on sait comment la négocier. Je ne crois pas que la notion de liberté soit binaire.. on peut laisser filer des choses ou des personnes dans notre vie et en ajouter d'autre à notre bagage, qui, peu importe la nature de ce bagage, peut rapidement se transformer en fardeau.

J'ai choisi mes amis, mes emplois et les choses qui m'ont blessé sans laisser les futilités me tourmenter trop longtemps. J'éprouve même une satisfaction de prendre le blâme pour mes fautes, ce qui me permet de prendre crédit pour mes réussites.

Modifié 4 mai 2010 par Diost