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Mr.F
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Déchet(s) recommandé(s)

Parce qu'au fond de moi je suis gay avec les robots.

_________________

Sinon, je pense tout simplement que je ne suis pas une bonne marchandise.

Anyway, j'ai pas vraiment le temps, ni les infrastructures(je dors dans un lit simple, chez mes parents) pour avoir un couple.

J'y pense pas, je suis juste jaloux de temps en temps, parce que j'aimerais ca en avoir le droit moi aussi. Histoire de me donner une plus-value

Mais desfois je vois les gens en couple/amoureux et je trouve ca très moche. Je me dis qu'au final si je rentrais la même patern qu'eux je serais encore plus nul que ce que je suis déjà et que donc, je devrais m'en passer.

Faut voir aussi pour quel principe ou nevrose les gens se matchent ou se lachent.

Je dois avouer qu'au final c'est peut-être un concept qui m'echappe.

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Parce qu'au fond de moi je suis gay avec les robots.

_________________

Sinon, je pense tout simplement que je ne suis pas une bonne marchandise.

Anyway, j'ai pas vraiment le temps, ni les infrastructures(je dors dans un lit simple, chez mes parents) pour avoir un couple.

J'y pense pas, je suis juste jaloux de temps en temps, parce que j'aimerais ca en avoir le droit moi aussi. Histoire de me donner une plus-value

Mais desfois je vois les gens en couple/amoureux et je trouve ca très moche. Je me dis qu'au final si je rentrais la même patern qu'eux je serais encore plus nul que ce que je suis déjà et que donc, je devrais m'en passer.

Faut voir aussi pour quel principe ou nevrose les gens se matchent ou se lachent.

Je dois avouer qu'au final c'est peut-être un concept qui m'echappe.

L'amour ne s'explique pas il se vit. Tentes-le coup et tu verras si tu es fait pour être aimé et vive versa.

Gay_robot.png

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Pi toi t'aurais pu me le dire que t'avais des kids! Mil....Non je dirais pas ça, t'es trop zolie.

Pourquoi prioriser le 10?

Il se passe quoi si c'est le 11?

Malédiction ?

Foulard, un jour l'amour va te foudroyer, tu l'auras pas vu venir... Check ben.

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Pourquoi prioriser le 10?

Il se passe quoi si c'est le 11?

Malédiction ?

Foulard, un jour l'amour va te foudroyer, tu l'auras pas vu venir... Check ben.

Haha il pleuvait quand j'ai rencontré ma douce.

Non Pandore, si on se voit le 11 c'est corect. Mais va falloir jouer le jeux de l'amie de fille parce que le 11 c'est party à ma soeur pi ma blonde va être la. C'est quand même pas pire comme date hein? Tu pourras alors te comparer et on pourra être un couple heureux!

Question: T'es polygame?

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Foulard ta faible estime de toi et ton attitude défaitiste va te perdre. T'es pas doué pour les interactions sociales et je l'ai bien compris mais arrête de t'appitoyer sur ton sort c'est tout sauf attirant. Botte-toi les fesses et prend sur toi un peu. Va te raser, coupe toi les cheveux, met un peu de parfum et achète des fringues propres. Tiens-toi droit et arrête de fantasmer sur les vandales à capuche, les foulards dans la face et les pantalons troués. Articule quand tu parle, fais des blagues et fais rire les femmes autour de toi avec tes anecdotes. Soit souriant et intelligent. Soit alerte, regarde autour de toi et note les opportunités. Profite de ces opportunités à ton avantage et monte les échelons vers un poste plus important avec un salaire plus imposant et d'avantage de responsabilités. Habite tes testicules comme on dit. Soit un mâle alpha. Projette une influence positive autour de toi et soit une référence pour les autres hommes dans la pièce où tu te tiens.

C'est ça ou tu te contente de collectionner les échecs. C'est ta décision.

Quand on se moque de toi, crisse toi en. Leur opinion vaut pas de la marde. C'est des jaloux. C'est des petites merdes.

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Non. Dans la vie personne ne nous donne quoi que ce soit. Il faut prendre ce qu'on mérite. Il faut s'approprier ce qui nous revient de droit. Personne ne nous trace le chemin à notre place, c'est à chacun d'entre nous de se botter le cul et de s'épanouir. Autrement on est baisé sur toute la ligne. Autrement on va vous marcher dessus.

C'est une question d'attitude, tout part de la confiance en soi. Faut projeter une image de vainqueur. Faut travailler plus fort que son voisin. Faut être meilleur que son voisin. Faut avoir des meilleures statistiques que son voisin. Ensuite on se fait confier d'avantage de responsabilités parce qu'on gagne la confiance de ses boss. Ensuite on obtient une job de cadre. On gagne un salaire plus élevé on a une meilleure qualité de vie. On devient plus heureux et moins frustré.

C'est comme un enfant qui apprend les arts martiaux mixtes et qui se défend pour la première fois contre les bullys de son école.

La vie part de la même manière pour tout le monde. La vie est difficile. Y en a qui focusent leur attention sur s'amuser pis faire la fête. Y en a qui focusent leur attention sur atteindre les objectifs de leur entreprise et leur rendement personnel. Je travaille dans le domaine des ventes et si je met plus d'efforts et si je suis mieux préparé et donc plus convainquant que mon collègue à la fin de la semaine je vais avoir un salaire 2 x plus élevé à la hauteur de mes commissions et de mes efforts.

Tu peux décider de te plaindre et de te morphondre comme tu peux prendre ça comme un défi. Pourquoi tout le monde aime Brendan Gallagher chez les Canadiens ? Parce que c'est un joueur de 2e trio qui gagne 2 millions par année maximum mais qui joue comme si c'était une superstar et qui mesurait six pouces et 50 livres de plus que sa taille actuelle. Il est affamé de victoire, il est rempli d'espoir. Parallèlement t'as des trous du cul millionnaires qui font la grève parce qu'ils ont pas assez de temps de glace comme Ryan Johansen.

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Depotoir, aujourd'hui je suis un peu tristounet. Je crois que mes amis me manquent, j'aurais bien voulu chiller avec eux à soir.

Ma mère me demande pourquoi j'ai pas de petite amie.

J'aime toujours rien de ce que je ''concois''.

Alors je ne concois rien et garde mes idées dans la trachée.

Quand j'essaye de comprendre, ca m'embrouille.

Je veux tout bruler et je m'ennuie solide.

Encore un de ces moments de lucidité ou tu saisis qu'il n'y a rien à esperer, ni à attendre.

De l'errance comme quand tu es dans une grande ville et que tu n'as pas de point de chute... Tu marches à en crever et devenir fou. Quand tu sais pas ou aller, tu vas trop partout.

Parce qu'au fond de moi je suis gay avec les robots.

Sinon, je pense tout simplement que je ne suis pas une bonne marchandise.

Anyway, j'ai pas vraiment le temps, ni les infrastructures(je dors dans un lit simple, chez mes parents) pour avoir un couple.

J'y pense pas, je suis juste jaloux de temps en temps, parce que j'aimerais ca en avoir le droit moi aussi. Histoire de me donner une plus-value

Mais desfois je vois les gens en couple/amoureux et je trouve ca très moche. Je me dis qu'au final si je rentrais la même patern qu'eux je serais encore plus nul que ce que je suis déjà et que donc, je devrais m'en passer.

Fais moi un câlin stp

Moi c'est cette situation compilée d'ennui, de solitude et de gens qui exposent leur franche joie de vivre qui me poussent à adopter un comportement de mythomane après d'eux.

C'est comme ça, t'as des gens qui prétendent être tes potes, c'est un peu les seuls relativement intéressants de ton village, et puis finalement tu vois des photos Facebook avec des soirées comprenant tous ces gens la veille pendant que t'as passé la soirée avec une Playstation.

J'ai confessé à mon plus proche ami, le seul qui est extérieur à tout ça et qui m'a vraiment déjà rendu service, que je crois que je suis atteint pathologiquement de mythomanie par malaise social et dans le but d'attirer un peu l'attention. C'est la seule personne au courant.

J'ai pas mal changé, d'abord parce que cette situation me fait franchement flipper et qu'il faut fixer des limites, mais surtout parce que j'ai foutu ma vie sociale et scolaire en l'air en m'inventant une vie artificielle, ou je baisais plein de meufs, ou j'assistais à des conférences de l'ONU et puis évidemment je faisais des Go Fast à l'époque (bah oui)

Je connais les gens qui habitent ma ville depuis, au mieux, que j'ai 14-15 ans. Ils savent tout de ce que j'étais au collège, ils font tourner mon passif entre eux, parlent de mes parents et de tous un tas de trucs glauques qu'ils ne sont pas sensés tous savoir.

Depuis que je suis à l'Université, certes je suis entouré de gens encore plus cas sociaux qu'avant mais au moins je pars d'une feuille totalement blanche avec eux.

Alors, sans doute que je ne serais pas en couple avec une fille (avec un minimum de dignité, néanmoins) cette année, mais bordel j'espère que je vais pouvoir enfin m'intégrer à un groupe de gens sympas en leur montrant ma vraie face sympathique, sans être obligés de me mettre à leur niveau de concours de celui qu'a la plus grosse.

T'inquiète Foulard, t'as plus mal loti que toi dans l'absolu.

Moi j'ai le problème d'avoir un entourage qui refuse ou oublie de me rendre des services socialement parlant mais surtout d'en complexer de manière maladive. Irrationnel pour certains alors que moi j'en ai franchement besoin. Je manque profondément de confiance en moi et d'affection populaire.

Je ne sais pas ce qu'il faut que je guérisse, les amis que je fréquente ou bien à la racine, mon besoin de me prouver à autrui.

Du même concept de l'oeuf et de la poule, est-ce que ça m'est arrivé d'abord parce que je ne suis pas intéressant pour eux, ou bien parce que - dans l'hypothèse où ils croient à mes mythos, ce dont j'ai pas trop de doutes - j'ai mes bails de mes côtés et ils doivent se dire que je suis capable de les snober, à cause de mes baratins.

Rien que d'y penser, ça me donne des maux de crâne et ça me fait tousser un peu en sanglots, sans que je n'arrive vraiment à pleurer. C'est HYPER-douloureux.

Et surtout ne t'inquiète pas, t'es pas le seul à te sentir mal à l'aise face à des couples qui s'embrassent dans le bus. Des fois j'ai envie de leur demander d'arrêter d'être autistes, d'écouter mon histoire, de leur dire qu'ils ne mettent pas seulement certaines personnes mal à l'aise de manière puritaine, des fois ils me chatouillent psychologiquement le ventre avec une brosse à dents en forme de fléau médiéval.

Quand on se moque de toi, crisse toi en. Leur opinion vaut pas de la marde. C'est des jaloux. C'est des petites merdes.

Tu vois, je vais te dire, il faudra que je fasse un dernier travail personnel dessus.

Parce que c'est très traître, extrêmement facile à dire, et qui n'est applicable qu'à partir du moment ou t'as une extrême confiance en toi, un minimum de gens qui sont capables de te soutenir, en gros un filet solide.

Moi mon filet il est plein de trous. J'ai pas confiance.

Te dire que c'est tous des cons, tous des jaloux et des merdes, c'est aussi vicieux quand on y croit. Ça permet d'éviter la remise en question et de vivre heureux mais con et satisfait. Mon beau-père était comme ça, justifiait avec fierté qu'il voulait hurler et imposer ses dogmes, et que personne ne lui explique quoi que ce soit car il était trop vieux et qu'il voulait rester vieux, con et fier, à jamais.

Je hais les gens comme ça, je veux tout faire pour ne pas finir comme ça.

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L'exercice consiste à ne pas te laisser miner par les commentaires subversifs de gens malheureux et envieux. Ça ne s'applique pas aux commentaires constructifs.

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Ma petite Albertine, par quoi commencer ?

-Attention Pavé -

Ce que tu racontes me rappelle mes débuts à Paris, ça à été la période la plus dure de ma jeune vie ( après l'âge d'or d'après le bac L, mais bon, ça a duré un an et mon avenir professionnel puait grave de la gueule). Je n'avais plus de bases, plus de cocon rassurant, et petit à petit j'ai sombré dans le doute constant de moi même et la dépression. On se raccroche au peu qu'on a, et souvent cela ne tient qu'à une personne. Ou deux.

Ca a duré au moins 5 ans, cette phase.

J'essayais de me faire valoir comme un bon être humain aux yeux des autres au travail, par exemple, mais ça finissait toujours par me retomber dessus: malheureusement, j'étais trop sensible à ce qu'on pouvait penser de moi et le jugement que je ressentais agissait comme un écho persistant... Tu penses être en dessous des autres, tu penses qu'on t'aime pas, tu penses qu'on te critique, t'as l'impression que... Trop de choses.

C'est là où tu as le risque de basculer d'un rapport égocentrique, malheureux, nourri par la peur d'être rejeté et le sentiment persistant de l'être. Plus tu te débats à vouloir montrer ta gentillesse, plus ton désespoir sera palpable. Le fait de mentir est simplement une réaction de défense face à au ressenti d'être attaqué, comme d'autres.

Et ça aboutit sur un système vicieux du genre spirale infernale, souvent.

J'ai mis du temps à le comprendre personnellement, et à m'en sortir. Parce que tu as besoin des autres mais que ta détresse leur fait peur; parce que tu souffres tellement que tu n'arrives pas à créer d'échange assez sain pour les laisser exister dans ta vie, parce que tout ton esprit est concentré sur la cicatrice béante que tu te représentes à toi même.

Pour sortir de ça, il faut en avoir plus rien à foutre. Vraiment.

Faut savoir que dans la nature, les faibles aussi se font bouffer: c'est biologique. Avant de vouloir exister aux yeux des autres il faut déjà arriver à s'occuper de soi. Tout seul, arriver à trouver la petite voix au fond de toi qui te dit que tu es quelqu'un de bien. Que tu peux t'aimer, t'as le droit. Seuls les connards n'ont pas de doutes; alors si tu en as te concernant, c'est que t'as cette précieuse humilité: celle de te prévenir quand tu te trompes de chemin.

Vouloir qu'on t'aime c'est demander, comme un enfant, qu'on s'occupe de toi et qu'on te rassure, et ça, c'est fini dès le moment où t'es majeur et vacciné. Faut accepter ça, personne ne viendra te sauver. Ton sauveur, c'est toi. Et c'est déjà pas mal, je trouve.

Exemple: Tu veux qu'on t'aime, qu'on admette tes qualités, alors tu vas t'épuiser à convenir aux autres, cherchant ton reflet au travers des leurs. Tu te débattras certainement avec une image qui te colle ( ahah, connu ça aussi hein (; ) et tu t'attristeras chaque fois un peu plus en voyant que tes efforts ne changent rien. Probablement qu'à un moment, tu feindras la gentillesse alors que tout ne sera qu'hypocrisie; tu voudras geindre sur tes malheurs tout en critiquant tes détracteurs; et tu te replieras en peau de chagrin plein d'aigreur sur l'être humain. C'est un risque, quoi.

Mais en réalité, t'es ton meilleur ami. Et si t'es seul, c'est beaucoup parce que tu as des choses à régler avec toi même : arriver à t'aimer sans passer par le regard des autres.

Et ma petite Albertine, ça, c'est à toi de trouver comment : commence par te demander ce que tu peux faire seul mais que tu n'arrives pas encore à faire, comme sortir seul, aller au ciné seul, voyager seul ect. La solitude est une excellente amie, mais dis-toi qu'à ton age je la rejetais en bloc comme toi. Mais la vie est affaire de solitude, et avec elle tu n'as rien à perdre. Tu es la seul personne à savoir qui tu es, ce que tu es, tes valeurs sont ton code de respect envers toi même.

Quand tu acceptes cette réalité les gens viennent vers toi, naturellement. Toujours. Moi je me sens toujours caca certains jours, je me trouve plus bête qu'untel, moins jolie que machin, plus inculte que truc, mais eh ! Il me semble qu'aucune compétition de ce genre n'existe réellement dans ce monde. Et je sais aussi que je ne dois des compte qu'à moi même, c'est ça le respect de soi. Donc même si ça a l'air facile à dire, je pense que tu dois commencer à t'aimer.

J'ai aussi ce petit truc à lire qui peut vous aider, toi et Foulard:

"Le vide en elle. On voudrait dire: le vide métaphysique. C'est là le point où l'ennui se joint à la mélancolie. Et, à vrai dire, une certaine sorte d'ennui tel que le connaissent certaines natures. Il ne signifie pas qu'un être ne fait rien de sérieux, demeure oisif. Il peut traverser une vie très occupée. Cet ennui signifie que l'on cherche dans les choses, passionnément et partout, ce qu'elles ne possèdent pas. On cherche avec une sensibilité douloureuse et un défaut d'adaptation à ce que l'on pourrait nommer "bourgeois" au meilleur sens du terme: le compromis avec le possible et le sens du bien-être. On cherche et on essaye de comprendre les choses comme on voudrait qu'elles fussent, de trouver en elles cette densité, ce sérieux, cette ardeur et cette capacité d'accomplissement dont on a soif - et c'est impossible. Les choses sont finies.

Mais toute finitude est une déficience. Et cette déficience est une déception pour le cœur qui réclame l'absolu. Cette déception s'amplifie et devient le sentiment d'un grand vide... Il n'est rien qui soit digne d'être. Et nulle chose n'est digne qu'on s'occupe d'elle.

On est blessé par les insuffisances morales d'autrui, par le manque de distinction morale surtout, de noblesse d'âme, et blessé profondément en particulier par ce qui est bas et vulgaire."

[...]

"Dans la mélancolie, au contraire, réside autre chose, un élément particulier qui, voudrait-on dire, porte l'élément douloureux jusqu'au point le plus sensible. La souffrance mélancolique a un caractère propre d'intériorité, une profondeur particulière, quelque chose que rien ne protège, qui est exposé à tous les risques. Une certaine force de résistance fait ici défaut, en sorte que l'élément douloureux s'unit à un autre élément à l'intérieur même de l'être. Cette proximité de la souffrance et, en même temps, un manque de proportion évident entre ce qui est, pourrait-on dire, l'effet douloureux normal provoqué par une certaine cause et la profondeur de son effet chez le mélancolique font comprendre qu'il s'agit ici de quelque chose de congénital.

Ce n'est pas dans les circonstances et les chocs extérieurs qu'est le point crucial, mais dans l'être lui même, dans une affinité élective, en quelque sorte, avec tout ce qui peut blesser."

[...]

"Un tel être n'a aucune confiance en lui-même. Il est persuadé qu'il est moins que les autres, qu'il n'est rien, qu'il ne sait rien. Et ceci aussi, non pas simplement parce qu'il serait suffisamment doué ou qu'il aurait subi des échecs. Il y a là, bien plutôt, une conviction a priori, qui ne peut même pas être réfutée définitivement par la réussite, mais qui se sent confirmée par tout échec, bien au delà de l'importance de celui ci. Plus encore: un tel manque de confiance en soi engendre précisément les échecs. Il provoque le manque d'assurance intérieure, traverse et entrave le vouloir et l'action, rend vulnérable aux difficultés extérieures.

Ce manque de confiance en soi est caractéristique tout spécialement vis à vis du prochain : dans la conversation, dans les relations sociales, dans le comportement en public. Peut-être faut il en rapprocher le fait qu'un besoin de se faire valoir, particulièrement sensible, est ici blessé.

Tout cela, du reste, n'exclut pas qu'un tel individu soit vaniteux ou fier, qu'il réclame d'être apprécié, entouré de considération. Ses pensées et son imagination sont peut-être même remplie de rêves où il se voit honoré, puissant, mélé à des entreprises qui le mettent en vue... De même que la vulnérabilité précédemment décrite n'exclut pas que celui qui la porte en lui même soit profondément accessible aux significations, aux valeurs multiples du monde, à sa beauté.

Que le mélancolique subisse ce joug, qu'il soit si facilement blessé par l'existence, que sa faculté de s'apprécier et de s'affirmer lui-même soit si minime _ tout ceci devient actif en quelque sorte et se tourne avec hostilité contre lui. Selon la psychologie moderne, ce que nous nommons la "vie" n'a pas de signification simple. La vie serait bien plutôt dominée par deux instincts fondamentaux en opposition l'un à l'autre. D'une part, être là, s'affirmer, s'épanouir, réaliser une ascension. Et, d'autre part, vouloir cesser d'être, souhaiter son propre anéantissement. Il en est ainsi, probablement. Il semble en effet que, de ce point de vue seulement, se comprenne la façon énigmatique dont se comporte notre nature vivante. Si quelque chose la menace, elle se défend. Mais elle ne se défend pas seulement: quelque chose en elle se porte au devant du danger. Ce qui la menace non seulement l'effraye, mais la séduit aussi. Notre nature vivante se met sur la défensive devant le danger et la mort qui, en même temps, l'attirent étrangement parce qu'en elle même quelque chose l'y pousse."

De la mélancolie, Romano Guardini

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Chère 84. J'aimerais d'abord te remercier d'avoir pris le temps de me répondre de manière aussi longue et sincère. Ça m'apaise pas mal. Enfin j'ai envie d'affiner l'analyse de mon problème avec ce genre de témoignage.

Pour explication, il y a quelques années j'ai fait un bail avec moi même. J'ai une pensée originale et des hobbies qui étaient totalement en marge de la petite communauté fermée et autiste qui m'entourait. Je me suis intéressé à eux, d'avoir un dialogue. A la fois pour ne pas vivre comme un triste ado hermite et puis pour profiter un peu de cette vie sociale lycéenne qui me faisait tant envie. Je n'ai pas eu la dernière. J'espérais obtenir des amis (dans le sens de vrais amis, des gens sur qui je peux compter) des rencontres, des moments sympas et une affection sociale qui me manquait terriblement - pour le reste, ma famille a toujours fait ce qu'il faut pour moi et inversement, peut être pour ça que je ressens aussi le besoin maladif de pouvoir me passer d'eux sur tous les plans -. Ça me rendait triste, et puis au bout d'un moment j'ai réfléchi. Je me suis dit que ça n'arrivait que rarement, que je n'étais pas en dépression, et finalement que j'avais tout pour moi et que ma vie était heureuse.

Le concept, c'était de continuer à essayer de gratter l'amitié, les contacts, de savoir que ça ne changerait pas fondamentalement mes "valeurs" (façon de parler vu mon âge) que j'étais heureux chez moi avec ma Play, mes bouquins et la ternette.

La solitude n'a jamais vraiment été un problème en soi. Parmi les exemples que tu cites, comme sortir dehors ou aller au cinoche, c'est des plaisirs que j'ai appris à avoir d'abord seul. Seul je suis très bien, je ne me pose pas de questions et je travaille beaucoup mon imagination.

Et puis soudainement je croise quelqu'un que je connais de loin. Souvent cette personne est avec un/une pote, ils me calculent rapidement, j'ai parfois envie de taper la discute avec eux. Sauf que non, en général ils n'ont pas le temps, enfin ils ont toujours le temps de me poser la question "qu'est-ce que tu fous tout seul ?".

A ce moment là j'oublie de leur dire que je me sens bien seul, en général je suis blessé. Un peu comme si on taunt un orphelin en lui demandant "BAH ALORS, IL EST OU TON PÈRE ? HEIN ?" Et c'est là qu'intervient le début de la mélancolie.

Mais c'est pas le cas le moins grave. Comme je sors dehors, souvent c'est un Dimanche, j'ai pris le temps de me faire un truc vraiment bon à manger, je suis bien dans mon corps et dans mon esprit. Ça me questionne de manière assez insistante malgré tout.

La vraie déprime, c'est une nuit blanche passée un Vendredi soir, avec aucun contact en vue, je suis seul chez moi, je me suis poncé une vieille Pizza chez Domino's bien dégueulasse et j'ai passé la nuit à jouer à la Play. Le lendemain, je recite le cas, j'aperçois une photo de potes que je vois tous les jours, avec qui j'échange régulièrement entre les cours, avec qui je ne me suis jamais embrouillé, tous ensemble. Tout le monde sauf moi, bien évidemment.

Et là tu vois, j'ai une estime de moi que je juge assez correcte, en gros j'évite le narcissisme mais je suis conscient que je ne suis pas mal loti, ça fait 18 ans que je cohabite en relative paix avec mon corps et mon âme, je suis à l'aise en groupe, il m'arrive d'être drôle.

Et puis merde, voila ils ont fait leur groupe dans mon dos, je ne suis au courant de rien, je parle quasiment tout le temps avec eux, et puis merde.

Moi franchement j'arrive à être suffisamment ouvert d'esprit pour pouvoir mener une discussion avec des post-ados qui sont, on va dire, moins curieux et polyvalents que moi, sans avoir l'impression de me faire chier ou de m'abrutir. Je suis de nature gentille, je fais rarement la gueule, je prends soin de moi.

Alors des fois je me pose la question, je regarde la photo ou ils s'éclatent tous ensemble et je me demande pourquoi je suis le seul absent.

Des fois mon auto-contrat je le renégocie. Souvent je finis par faire les concessions nécessaires à mon bien être. Au départ je complexais de ne pas avoir de meuf, puis je me suis dit que tant pis, celles que je connais ne sont ni intéressantes ni intéressées et que mon tour finira par arriver, puis maintenant je m'en fous un peu. Comme ça sur pas mal de sujets.

Puis dernièrement, au fur et à mesure que je prenais contact avec d'autres gens, j'ai fini par comprendre que pour me faire un modèle social, j'étais franchement entourés de golmons, dans une ville petite et fermée d'esprit ou je ne trouvais définitivement pas mon compte, donc j'ai fini par abandonner.

Récemment je me suis acheté L'Art de ne rien faire de Dany Lafferière. J'étais toujours stressé par le temps, par des impératifs X ou Y. J'ai fini par ne plus en faire une fatalité, d'apprendre à bouffer l'horloge comme une grosse pizza dégueulasse de chez Domino's. En revanche je travaille toujours sous "impératif X ou Y" car me fixer une limite temporelle, c'est mon seul moyen de travailler sérieusement.

La finalité c'est que je suis heureux et en paix avec moi même, sauf les moments ou je ne le suis pas. Souvent c'est un déclencheur qui me met en doute et qui finit par me provoquer une mélancolie. C'est obligatoire parce que je ne suis jamais dans la confrontation, je suis très nihiliste et fataliste dans l'âme. Quand j'ai quelque chose à me reprocher, je ne pense pas à changer, rarement. Quand je suis oublié, je ne me sens pas triste pour moi, à cause de moi parce que les gens ne m'aiment pas. Je me sens juste trahi par des gens envers qui j'avais placé une confiance automatique et naturelle.

En psycho je suis bien. Je n'ai aucun complexe à rester seul en cours, tout simplement parce que je considère objectivement que ma classe comprend une trop grosse majorité de gens débiles et inintéressants. En revanche j'adore les cours dans le sens ou j'arrive à attacher de la matière à mon propos. Des trucs auxquels j'ai toujours pensé et cru par pure logique et qui, dans la méthode, s'avèrent avoir été traitées, décrites par des mots que je n'arrivais pas à employer.

Les gens de mon lycée en L sont quasiment tous restés à Saint-Quentin étudier le Droit, sur mesure pour des gens dont la polarité intellectuelle leur permettra de parfaitement comprendre des concepts qui sont méchants et indiscutables, mais aussi et surtout pour rester encore 5 ou 6 bonnes années chez papa et maman.

Parmi eux, une qui a provoqué une énorme rancœur parmi mes congénaires pour son côté profondément faux cul, mais dont je n'éprouve paradoxalement aucune rancune, une bête de concours qui veut aller à l'école de la Magistrature. Je lui souhaite bon courage, je lui souhaite d'aller loin. Dans tous les sens du terme.

Une autre que j'ai rencontrée en fin de 2nde puis qui était dans ma classe en 1ère. J'ai eu la bêtise de croire qu'elle était intelligente et originale et qui n'a fait preuve de malice que quand il était question de me foutre de côté, heureusement sans qu'elle n'ait jamais eu l'occasion de savoir ce que j'ai pu ressentir pour elle à un certain moment. Ben sachez qu'elle a déménagé à Québec. Je pense qu'elle écoute les mêmes chaînes de radio que Béhémoth mais j'en profite, vu qu'elle a osé me bloquer sur Facebook une fois partie, je souhaite qu'elle entende parler du Depotoir, qu'elle s'y inscrive et qu'elle ait la largesse d'esprit de lire mon pavé en entier, qu'elle sache ce que je pense de sa haute personne et de la considération qu'elle a pour autrui, et que si jamais elle ose se pointer sur mon chemin :

"Maintenant la fin vient sur toi; J'enverrai ma colère contre toi, Je te jugerai selon tes voies, Je te chargerai de toutes tes abominations. Mon oeil sera sans pitié, Et je n'aurai point de miséricorde." Ézéchiel, Chapitre 7.

(merci, ça fait du bien de vider son sac un peu)

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Soit heureux mon pote...

Moi j'feel pour devenir papa. L'horloge tourne... Surtout quand je vois la photo de Darksoul avec sa petite cheffe cook!

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Ouais, je sais, je l'aime alors cela couvre tout, mais me faire mentir et en plus se croire dans ses propres mensonges, cela me donne bien de la misère mettons!

Faut pas être inquiète, cela va passer, cela rend juste ma journée à chier.

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Ouais, le problème ensuite c'est qu'on se méfie de toutes ses paroles. On sait plus trop ce qui est vrai du faux... Enfin, jamais a 100% même si l'amour est là.

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Putain j'ai besoin d'aide la.

Faire la nounou d'un pote burné et irresponsable ça commence à me peser très lourd.

Monsieur lol je tiens l'alcool à la nuit blanc et l'enculé qui me pourrit un ticket parce qu'il n'arrêtait de gueuler.

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