Comment vous sentez-vous présentement ?

[Milie Vanilli]

J'avais jamais entendu le terme comorbidite sexuelle... En fait...

Comment je me sens: comme une monstruosité...

J'ai coupé les ponts avec TOUTES mes amiEs. Je me rends compte que je suis incapable d'avoir une relations amicale saine avec une femme. Il y a deux jours, après une soirée arrosée... J'ai dis à mes 2 meilleures amies que je ne pouvais plus les voir...

Aha.

Je dois me faire des amis sans boobs. Criss. Sauf que meme avec les hommes (surtout ces derniers mois) tout est siiii compliqué...

Mode hermite on.

Qui va tout simplement exacerber le problème de fond.

Fuck.

C'est pas normal ça! As-tu cherché un peu pourquoi t'es pas capable?

[Milie Vanilli]

La survalorisation du voyage: lubie moderne des jeunes adultes occidentaux.

Ce sera le titre d'un de mes textes d'opinion, un jour.

Condescendence à fond ce matin Math?

Voyage un peu et tu verras peut-être pourquoi les gens trippent! Vas-y en Italie!

L'expérience va au-delà des photos de voyage sur FB! Je n'ai pratiquement rien vu dans le monde, mais pendant les voyages que j'ai faits, jamais ne ne me suis sentie aussi libre. Ce sont des expériences de vie incroyables en condensé.

Il n'y a rien de survalorisé, au contraire je crois que ce ne l'est pas assez. Je pense qu'on devrait tous voyager davantage dans la vie.

[...]

C'est pas normal ça! As-tu cherché un peu pourquoi t'es pas capable?

Non seulement j'ai cherché mais j'ai aussi trouvé. L'événement de la semaine passé qui m'a choqué et mené à me dire " vaut mieux être seule." m'a ouvert les yeux sur certains comportements antisociaux ^^ omniprésent dans mon quotidien.

Trouver de bonnes amies, avec qui on partage les mêmes principes et avec qui on peut cheminer, c'est très difficile.

Quel est le problème de fond?

Ce qui est horrible, c'est que des bonnes amies, j'en ai. Le genre qu'on trouve une fois dans une vie.

Le problème de fond ne pourrait s'expliquer ici, librement. Toujours est-il que sommairement, ça se résume à: " Je domine mes amies." ^^ et j'en ai même eu la confirmation par tierce. J'ai une attitude de chef de meute de marde... J'en suis pas fière et sais pourtant qu'elles l'acceptent...

Bref... Je vais aller voir un psy... (Not^^)

[MattIsGoD]

J'ai jamais dit que ce n'était pas plaisant ou enrichissant, au contraire. Je trouve juste ça dommage en osti que du monde complexe parce qu'ils "voyagent pas assez". Je trouve qu'on place une valeur démesurée quant à la faculté qu'aurait les voyages de nous faire "grandir". Ce n'est pas en faisant du sight seeing que tu "grandis". Ceci dit, je ne remets pas en question que des expériences à l'étranger ne peuvent pas, comme le dit l'expression consacrée, former la jeunesse. Ce que je dis c'est que trop de gens voient ça comme un signe de grande culture et d'expérience de vie. Ça peut l'être, certes, je ne dis pas le contraire.

Tu te sens libre parce que tu décroches de ta vie quotidienne et parce que tu t'amuses, sans l'impression d'avoir les barrières de ton quotidien dans la face, pas parce que tu voyages. Le voyage te permet, À TOI, parce que ça t'intéresse, d'atteindre cet état d'esprit - état d'esprit nécessaire quelques fois pour ne pas virer cinglé. Moi, c'est le sport (écouter, pratiquer et aller voir), pour d'autres c'est le cinéma et la littérature. Je ne jugerai pas ton intérêt pour les voyages, ce serait niaiseux rare.

Voyager c'est pas une obligation ou quelque chose qui a nécessairement une valeur objective - du moins, pas de la façon dont la plupart des gens voyagent - c'est un intérêt. Intérêt que je respecte énormément, mais auquel il ne faudrait pas accorder une valeur plus grande qu'à un autre intérêt. Au final, c'est pour ça que je qualifie l'attitude de plusieurs jeunes adultes face au voyage de lubie. Amusez-vous bien, aimez ça, tripez, je vous y encourage et mon commentaire n'est pas un jugement, mais une observation. Sauf que, et là je te vise toi (pas méchamment du tout, remarque) pas mal plus que Sergent, faudrait pas faire l'erreur de voir ça comme un genre de rite de passage.

Ton voyage un peu est rempli de condescendance, comme si je n'étais jamais sorti de chez nous ou comme si je ne savais pas c'était quoi triper. Être loin de mon lit pis de mes affaires pendant deux semaines, ça m'attire pas bien bien. Une fin de semaine à gauche ou à droite pour aller faire telle ou telle chose, c'est plus dans mes cordes. Encore une fois, c'est une question d'intérêt, y'a rien d'objectif là-dedans, le voyage, comme n'importe quelle autre distraction, c'est pas une recette miracle. J'veux dire, quand même bien j'irais faire du bungee, je "comprendrais" pas pourquoi les gens qui aiment ça trippent.... PARCE QUE J'AI LA F'N PHOBIE DES HAUTEURS

C'est un peu comme si je te disais de venir voir l'Impact avec moi pour comprendre pourquoi je trip. Les chances pour lesquelles tu capotes là-dessus et veulent entrer dans mon groupe de billets de saison sont minces en viarge. Et ce même si je serais capable de t'expliquer en quoi le sentiment d'appartenance que ça engendre peut être positif, faire grandir, nous en apprendre sur nous-mêmes, etc. Je me répète, mais on pourrait se dire ça pour n'importe quel intérêt. C'est la tendance qu'on a à mettre les voyages sur un piédestal qui vient à me "gosser".

[Chicken of the infinite]

Non seulement j'ai cherché mais j'ai aussi trouvé. L'événement de la semaine passé qui m'a choqué et mené à me dire " vaut mieux être seule." m'a ouvert les yeux sur certains comportements antisociaux ^^ omniprésent dans mon quotidien.

Ce qui est horrible, c'est que des bonnes amies, j'en ai. Le genre qu'on trouve une fois dans une vie.

Le problème de fond ne pourrait s'expliquer ici, librement. Toujours est-il que sommairement, ça se résume à: " Je domine mes amies." ^^ et j'en ai même eu la confirmation par tierce. J'ai une attitude de chef de meute de marde... J'en suis pas fière et sais pourtant qu'elles l'acceptent...

Bref... Je vais aller voir un psy... (Not^^)

T'as un vagin surpuissant.

[Milie Vanilli]

Ah ! Peut-être aussi que tu travailles trop avec des femmes écorchées et troublées

[MattIsGoD]

Le fameux "je ne suis pas capable d'avoir des amies filles en tant que fille" c'est une autre chose que je considère un peu comme une lubie des jeunes occidentaux. On en voit TELLEMENT que disent ça que ça devient banal et qu'on en vient à croire que c'est plus une "volonté", peut-être inconsciente, qu'un réel problème - quoique je ne nie pas que ce puisse l'être dans certains cas.

À ce propos, je suis d'accord avec Milie - peut pas être en désaccord sur tout, haha - pour dire qu'une belle amitié avec une personne du même sexe, c'est une très belle chose et que ça a une profondeur qu'une amitié avec une personne hétérosexuelle de l'autre sexe peut difficilement avoir.

En gros, mon conseil est d'arrêter de complexer là-dessus et de baisser ta garde devant tes congénères possédant un vagin. Enjoy it et c'est tout. Les préjugés comme quoi les filles sont intrinsèquement plus bitchs, plus mesquines, plus bla bla, c'est de la bouillie pour les chats au final. Je connais un tas de filles super cools et un tas de gars caves - le contraire aussi. C'est pas une question de sexe tout ça, c'est une question de savoir s'entourer, de choisir les gens de qui on est proches émotivement.

[Milie Vanilli]

J'ai jamais dit que ce n'était pas plaisant ou enrichissant, au contraire. Je trouve juste ça dommage en osti que du monde complexe parce qu'ils "voyagent pas assez". Je trouve qu'on place une valeur démesurée quant à la faculté qu'aurait les voyages de nous faire "grandir". Ce n'est pas en faisant du sight seeing que tu "grandis". Ceci dit, je ne remets pas en question que des expériences à l'étranger ne peuvent pas, comme le dit l'expression consacrée, former la jeunesse. Ce que je dis c'est que trop de gens voient ça comme un signe de grande culture et d'expérience de vie. Ça peut l'être, certes, je ne dis pas le contraire.

Tu te sens libre parce que tu décroches de ta vie quotidienne et parce que tu t'amuses, sans l'impression d'avoir les barrières de ton quotidien dans la face, pas parce que tu voyages. Le voyage te permet, À TOI, parce que ça t'intéresse, d'atteindre cet état d'esprit - état d'esprit nécessaire quelques fois pour ne pas virer cinglé. Moi, c'est le sport (écouter, pratiquer et aller voir), pour d'autres c'est le cinéma et la littérature. Je ne jugerai pas ton intérêt pour les voyages, ce serait niaiseux rare.

Voyager c'est pas une obligation ou quelque chose qui a nécessairement une valeur objective - du moins, pas de la façon dont la plupart des gens voyagent - c'est un intérêt. Intérêt que je respecte énormément, mais auquel il ne faudrait pas accorder une valeur plus grande qu'à un autre intérêt. Au final, c'est pour ça que je qualifie l'attitude de plusieurs jeunes adultes face au voyage de lubie. Amusez-vous bien, aimez ça, tripez, je vous y encourage et mon commentaire n'est pas un jugement, mais une observation. Sauf que, et là je te vise toi (pas méchamment du tout, remarque) pas mal plus que Sergent, faudrait pas faire l'erreur de voir ça comme un genre de rite de passage.

Ton voyage un peu est rempli de condescendance, comme si je n'étais jamais sorti de chez nous ou comme si je ne savais pas c'était quoi triper. Être loin de mon lit pis de mes affaires pendant deux semaines, ça m'attire pas bien bien. Une fin de semaine à gauche ou à droite pour aller faire telle ou telle chose, c'est plus dans mes cordes. Encore une fois, c'est une question d'intérêt, y'a rien d'objectif là-dedans, le voyage, comme n'importe quelle autre distraction, c'est pas une recette miracle. J'veux dire, quand même bien j'irais faire du bungee, je "comprendrais" pas pourquoi les gens qui aiment ça trippent.... PARCE QUE J'AI LA F'N PHOBIE DES HAUTEURS

C'est un peu comme si je te disais de venir voir l'Impact avec moi pour comprendre pourquoi je trip. Les chances pour lesquelles tu capotes là-dessus et veulent entrer dans mon groupe de billets de saison sont minces en viarge. Et ce même si je serais capable de t'expliquer en quoi le sentiment d'appartenance que ça engendre peut être positif, faire grandir, nous en apprendre sur nous-mêmes, etc. Je me répète, mais on pourrait se dire ça pour n'importe quel intérêt. C'est la tendance qu'on a à mettre les voyages sur un piédestal qui vient à me "gosser".

Moi ce qui me gosse, c'est que tu dises que c'est une lubie survalorisée comme si tu étais au dessus de tout ça, parce que TOI, t'as pas envie d'y aller parce que tu ne veux pas être ailleurs pendant plus d'une semaine. C'est correct et honnêtement, je suis un peu casanière aussi donc je comprends ça, mais ton message semblait très hautain. C'est peut-être juste le ton que tu as pris, qui m'a fait interpreter ça comme de la condescendance, désolée. Je comprends mieux avec le développement de ta réponse même si je suis en désaccord total avec le fait que les gens accordent une importance démesurée au voyage. Aussi, une lubie est un genre de feu de paille qui dure peu de temps, un trip passager, alors que les gens passionnés de voyage le sont généralement toute leur vie!

Il n'y a rien de survalorisé quand la personne le sens comme une expérience importante, ce que je pense que la plupart des voyageurs vit. Le bungee n'est pas survalorisé lorsque la personne qui en fait de façon répétée se sent vivre intensément. Moi aussi j'ai une phonie des hauteurs mais justement, j'aimerais la combattre alors je devrais aller en parachute/bungee. Même chose pour la musique ou le sport. Une passion est supposée t'amener plus loin dans la vie, selon moi.

Le voyage est un centre d'intérêt qui transforme généralement les gens et qui ouvre l'esprit, qui fait sortir d'une zone de confiance qu'on prend pour acquis, ça te force à te débrouiller lorsque tu as tout cuit dans le bec à la maison. Je n'ai jamais dit que c'était la SEULE façon, plusieurs ont l'esprit très ouvert sans voyager ( je considère que je suis très ouverte et ça fait peu de temps que je voyage) mais encore là, rien de mieux que de le vivre concrètement avec tous tes sens. Ceux qui voyagent beaucoup te diront que ça change une panoplie de perceptions qu'ils avaient avant que rien d'autre, ça fait travailleurs sur les pires défauts, ce qu'aucun autre centre d'intérêt n'aurait pu changer à ce point. Il y a souvent pour ces gens, et je ne parle pas juste de moi, une dimension assez philosophique, qu'ils ne retrouvent pas dans un autre divertissement.

Si Sergent poivre complexe parce qu'il ne voyage pas assez, c'est peut-être simplement parce qu'il a cette pulsion en lui et qu'il n'arrive pas à l'exploiter. Ça me fait ça aussi présentement. J'ai salement envie d'aller au Japon mais j'ai plusieurs empêchements frustrants présentement...

[MattIsGoD]

Bah, c'est exactement ça, c'est quelque chose de très très très très individuel. Pis tant mieux si c'est quelque chose qui passionne Sergent, ça, comme avec toi et ta passion, je respecte ça à 100mph. Attaquer les gens sur leurs intérêts, c'est f'n laid.

Dans le fond, ce qui me gosse, ce n'est pas les "voyages" en tant que tel. Au contraire, certaines destinations m'attirent pour diverses raisons liées à mes autres intérêts. Exemple, je veux aller en Espagne pour vivre Santiga Bernabeu et le Camp Nou (stades de soccer), j'aimerais aller à San Siro (stade de l'Inter et de l'AC Milan) ou voir un match en Allemagne. J'aimerais aussi voir Wimbledon, Rolland Garros ou le British Open de golf, la course de F1 de Monaco, etc. L'aspect historique m'intéresse aussi beaucoup, j'aimerais voir le Louvre, pas nécessairement pour l'art, parce que c'est un des settings de mon livre préféré, etc. Je ne dis pas que j'y suis fermé, je m'y intéresse pas pour le "voyage" en tant que tel. Mais bon, ça, c'est très personnel.

Ce que "j'attaque" c'est une certaine attitude, et ça on pourrait la lier à plusieurs autres intérêts, qu'ont certains tripeux de voyage de vouloir imposer leur intérêt aux autres et d'y voir une valeur objective - comme si c'était inévitablement si grandiose que ça, comme si tu n'étais pas intéressé aux voyages, tu manquais NÉCESSAIREMENT quelque chose. Je dirais, et je parle peut-être trop rapidement, que le type de voyage que fait la majorité des gens n'apportent pas grand chose d'autre qu'un simple divertissement. C'est bien correct comme ça remarque, c'est la même chose pour la majorité des films, des livres, des émissions de télévision, etc. Cependant, qu'on vienne pas me dire que ça "ouvre" automatiquement l'esprit. Disons que je lie aussi ça aux gens à l'Université qui font chier en disant qu'aller un an à l'étranger étudier ça vaut beaucoup plus que de rester ici pour terminer son doctorat. Comme si c'était OBLIGATOIRE, comme si ça valait plus... Je ne nie pas que ça puisse être vachement enrichissant et je ne dirais peut-être pas non à un an en France à la fin de ma rédaction de doc (ça va traiter en partie de la nouvelle vague, donc...), mais faudrait pas surévalué "l'étranger" au détriment de nos institutions non plus - ça, c'est mon petit côté nationaliste, héhé.

Que ça le fasse pour toi, que tu me racontes ça avec passion lorsque tu reviens de voyage, ça m'intéresse parce que 1) on est potes, donc te voir heureuse, je trouve ça cool et j'aime ça partager leurs bons moments avec mes amis et 2) ça se limite pas à "j'ai vu ci pis ça". J'ai eu la même attitude face au voyage en France de ma soeur (quoique j'étais vachement plus inquiet lors de son départ parce qu'elle est partie toute seule, mais ça, ça n'a pas rapport avec la discussion, ahha). En gros, je ne juge pas l'intérêt en tant que tel, je "juge" la "mode", l'attitude qu'on a trop souvent par rapport aux voyages. Un de mes potes les plus proches a la même attitude par rapport à la bouffe. Il s'en est toujours crisser, mais depuis que ça "pogne", là, il trip et il essaie de nous imposer ça et ça gosse.

Si j'ai dit "lubie des jeunes occidentaux" c'est parce que les voyages plus "culturels" sont en quelque sorte le "Sud" des gens plus éduqués. En gros, ça devient, pour trop de gens, une obligation pour "faire partie de la gang"... surtout dans le milieu intello. Mais bon, je ne commencerai pas à étaler mes frustrations par rapport au milieu universitaire ici (d'ailleurs, je suis en train de négliger la rédaction de mon dernier chapitre pour te répondre, bleh, haha), on va en avoir jusqu'aux calandres grecques, haha.

[Milie Vanilli]

T'aimes pas particulièrement les voyages ni la bouffe... Si tes amis t'en parlent (ou d'autres gens), tu peux choisir de voir ça comme IMPOSER leurs intérêts personnels, mais je vois ça comme transmettre une passion! C'est ça la vie . C'est en écoutant ces gens-là qu'on a envie d'explorer d'autres choses, entre autres.

[MattIsGoD]

Je vois un énorme fossé entre "transmettre une passion", ce à quoi je suis plus qu'ouvert, et "imposer un intérêt". Ce sont deux attitudes différentes.

[Commissaire Laviolette]

Je veux pas diminuer ton argumentation avec une observation à saveur psycho-pop Matt, mais est-ce que ton opinion du voyage serait pas plutôt un jugement de valeur sur un genre de personne ou d'attitude d'adulte faussement libéré?

C'est clair que le trip touristico-beuverie entre amis ne change personne et est clairement limité en terme de "nouvelle perspective".

Mais le voyage en solo peut être source d'épanouissement assez importante. Oui c'est une évasion, comme peut l'être le sport, mais c'est aussi une mise en danger, une mise à l'épreuve. C'est se retrouver face à soi même, sans le refuge du quotidien. Aussi cliché que ça puisse paraître, c'est comme n'importe quoi, l'adversité permet d'avancer. Parce que même si j'ai vu la tour Eiffel, je retire beaucoup plus de mon voyage sur le pouce jusqu'en Nouvelle-Écosse.

Je dis pas que c'est pas possible dans le contexte de la vie normale, mais c'est pas aussi, disons, expéditif.

[MattIsGoD]

Je veux pas diminuer ton argumentation avec une observation à saveur psycho-pop Matt, mais est-ce que ton opinion du voyage serait pas plutôt un jugement de valeur sur un genre de personne ou d'attitude d'adulte faussement libéré?

C'est clair que le trip touristico-beuverie entre amis ne change personne et est clairement limité en terme de "nouvelle perspective".

Mais le voyage en solo peut être source d'épanouissement assez importante. Oui c'est une évasion, comme peut l'être le sport, mais c'est aussi une mise en danger, une mise à l'épreuve. C'est se retrouver face à soi même, sans le refuge du quotidien. Aussi cliché que ça puisse paraître, c'est comme n'importe quoi, l'adversité permet d'avancer. Parce que même si j'ai vu la tour Eiffel, je retire beaucoup plus de mon voyage sur le pouce jusqu'en Nouvelle-Écosse.

Je dis pas que c'est pas possible dans le contexte de la vie normale, mais c'est pas aussi, disons, expéditif.

Bah man, tu frappes en plein dans le mille. Tu décris mieux que moi ce que j'essayais de dénoncer héhé.

Après tout, c'est beaucoup plus émotif que rationnel mon affaire. C'est quelque chose qui vient me chercher, qui me gosse et que je rationalise du mieux que je peux.

Cependant, j'ajouterais que le sport, ou tout autre intérêt, pour aussi représenter une certaine mise en danger, une certaine recherche de soi. Ce n'est peut-être pas une mise en danger aussi "littérale" et évidente que de partir à l'aventure, mais psychologiquement parlant, je pense que ça peut avoir le même effet. Au final, ça reste aller au bout de soi-même et ça, c'est quelque chose d'infiniment positif, peu importe la façon de laquelle ça s'exécute.

[...]

T'as un vagin surpuissant.

Ahaha! Mais n'importe nawak!

Tu fais référence au sketche de SNL? " My Vagina is powerfull"!!! C'est un peu comme me traiter de gouine par en dessous.

[...]

Le fameux "je ne suis pas capable d'avoir des amies filles en tant que fille" c'est une autre chose que je considère un peu comme une lubie des jeunes occidentaux. On en voit TELLEMENT que disent ça que ça devient banal et qu'on en vient à croire que c'est plus une "volonté", peut-être inconsciente, qu'un réel problème - quoique je ne nie pas que ce puisse l'être dans certains cas.

À ce propos, je suis d'accord avec Milie - peut pas être en désaccord sur tout, haha - pour dire qu'une belle amitié avec une personne du même sexe, c'est une très belle chose et que ça a une profondeur qu'une amitié avec une personne hétérosexuelle de l'autre sexe peut difficilement avoir.

En gros, mon conseil est d'arrêter de complexer là-dessus et de baisser ta garde devant tes congénères possédant un vagin. Enjoy it et c'est tout. Les préjugés comme quoi les filles sont intrinsèquement plus bitchs, plus mesquines, plus bla bla, c'est de la bouillie pour les chats au final. Je connais un tas de filles super cools et un tas de gars caves - le contraire aussi. C'est pas une question de sexe tout ça, c'est une question de savoir s'entourer, de choisir les gens de qui on est proches émotivement.

Mes amie sont en or.

Le problème ne vient vraiment pas d'elles...

Le hic c'est que ce sont aussi des collègues de travail, je peux donc pas être vraie avec elle. Je peux donc pas baisser ma garde...

Le fameux : " Je peux pas avoir d'amie" est peut-être commun... Qu'en sais-je...

Mais je suis pas non plus le modèle typique de la petite femme occidentale... Je ne crois pas que cette histoire s'analyse si simplement...

Merci pour les conseils cependant... J'y réfléchis...

[MattIsGoD]

Peut-être indiscret comme question, mais, as-tu des amies de longue date? Des filles que tu voies depuis ton enfance/adolescence? Des gens avec qui tu es devenue qui tu es, quoi!

[...]

Oui, d'ailleurs merci de me le rappeller ^^

C'est une belle alternative à la solitude.

[MattIsGoD]

Plus facile de se sentir proche des gens avec qui on s'est "formé". Quand on a la chance d'encore les côtoyer, évidemment. Pas besoin d'en dire autant pour qu'ils comprennent ce que l'on ressent; c'est réconfortant.

Remarque, ça n'exclut pas qu'on puisse bâtir des amitiés tous aussi profondes avec le temps

[...]

T'as tellement raison.

[1984]

Tu es bien mystérieuse, Pandore.

Les problèmes de socialisation arrivent fréquemment, mais surtout lorsqu'on a tendance à essayer de se placer au travers de cela. Je pense que le lâcher prise est de mise, les choses sont simples: la confiance que tu donnes n'est pas une arme qui peut te blesser, mais qui peut te sauver. Etre indépendant est une valeur sure, il ne faut pas avoir peur de faire appel aux autres pour s'aider également. Voir un(e) ami(e) en tête à tête est par exemple souvent revivifiant; accepter d'être seul permet de digérer et il ne faut pas en avoir peur non plus.

J'ai une préférence pour la présence masculine parce qu'elle demande peu de fioritures sociales, les amis du sexe opposé ont tendance à m'aider à baisser ma garde face à la somme de sensibilité et de complexes que représente une femme. J'ai souvent le même problème au sujet de l'entretien de mes amies, et j'essaye de me tourner vers celles qui sont dans la même optique détachée que moi: si je n'appelle pas, elles m'appellent, me demandent de l'aide, et partent sur le même principe de règles essentielles que moi. On ne me boude pas pour mes faux-bonds, on ne s'attache pas à l'image que je représente. Souvent ce sont des femmes qui ont l'habitude des groupes masculins et qui évitent les groupes de filles. Pour moi ce n'est pas un mythe: si j'ai déjà fait des soirées entre nanas, on était toutes dans cet état d'esprit. Je fuis les embrouilles pour les anniversaires où je ne suis pas allée, je fuis les jalousies et les jugements de valeurs, et comme l'explique bien Matt, je suis le conseil simple: retrouve toi avec des gens qui savent te capter.

Je ne fais que suppléer ce qui a déjà été dit, en fait.