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Suicide


Ji-Pi
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Bon, ceci n'est pas un thread emo où j'invite les gens à se plaindre de leur vie de merde et tout. Je veux plutôt introduire une discussion intelligente sur la mort, et surtout sur la mort de l'homme par l'homme. bref, le monde qui se butent.

Si on parle de suicide, je suis assez concerné. N'était pas suicidaire moi-même, j'ai 3 personnes très proche de moi qui se sont pourtant données la mort dans les 5 dernières années.

Je voulais simplement savoir, et peut-être n'est-ce qu'une question conne, ce que vous pensiez de la mort, de mourir, du néant, mais par dessus tout je voulais savoir si selon vous le suicide est un acte non seulement possible, mais absolument humain et justifiable.

Selon moi, il l'est tout à fait. Le seul problème est que des gens nous survivent et que c'Est leur vie qu'on fini par foutre en l'air. Ceci étant dit, un homme devrait-il continuer à vivre pour NE PAS QUE SA FAMILLE ET SES AMIS SOIENT PÉNÉS? Je ne le crois pas...

Discutez en si vous le voulez, sinon dites moi que je suis un vrai petit emo de lire du Kant ces temps-ci et de m'intérroger sur la substantielle moelle de la vie. C'est votre choix.

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Je veux pas te faire peur, mais le dépotoir est à peu près le pire forum sur lequel tu pourrais vouloir discuter de ce genre de truc.

Ici, les gens aiment s'entre-humilier, se moquer du moindre vice d'un autre membre. L'anonymat d'internet procure à une bonne partie des éboueurs la possibilité de se libérer de toute forme de sympathie envers autrui. Tout personne voulant exprimer ses angoisses existentielles de manière moindrement sérieuse se vera piétiner et lésiner par la communauté, même si l'ensemble de celle-ci aurait besoin d'une bonne psychanalyse.

C'est vraiment un pattern: regarde tous les threads où des gens tentent de parler de leurs problèmes: on leur chie dessus à grands flux.

Personnellement, j'aurais tendance à te suggérer d'aller feuilleter des livres de psychologie pour réaliser que la dépression et l'envie de mourir ne sont pas normal (fuck Kant). Le fait d'avoir des proches qui mettent fin à leur jours est un triste fait qui explique facilement l'abondance de ces pensés dans ton esprit. Mon conseil: chasse les. C'est pas en y pensant davantage que tu régleras ton problème.

La vie regorge de potentielle. Fuck le suicide, calisse.

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Ce n'est pas une question conne, même que c'est tout indiqué à mon avis. Ton point aurait par contre été plus facile à comprendre et à lire si tu te forçais pour mieux écrire, mais là on est hors sujet.

J'ai déjà eu de pensées suicidaire, jamais assez pour me rendre jusqu'au bout. Pourtant c'est quelque chose que je trouve qui est inné chez l'humain. C'est comme s'il y avait un gène régissant les envies suicidaires, soit tu l'as, soit tu l'as pas. Mes pensées suicidaires sont arrivées très jeunes sans que je sois déprimée. C'était seulement des pensées que j'avais de temps en temps.

Un jour j'avais dit à ma gardienne que des fois j'avais juste le goût de me rentrer un couteau dans le coeur et bien évidemment quand ça sort de la bouche des enfants de 5 and c'est troublant, alors j'avais eu un giga-interrogatoire et c'est comme à ce moment là que j'ai compris que c'était pas quelque chose de "normal". Pourtant avant ce temps c'était pas quelque chose dans ma tête de tragique ni de dramatique, la mort était seulement un concept.

Pour ce qui est de l'idée que tu as avancée de ne pas commettre l'acte pour l'amour des autres, je suis d'accord avec toi ce n'est pas une bonne raison en soi, mais si ça peut faire que la personne ne commette pas l'acte et qu'on puisse régler le problème sous-jacent qui est souvent une dépression ou quelque chose s'y apparentant. Bah, on vient de permettre à quelqu'un de vivre et de pouvoir avoir du vécu de plus.

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Personnellement, j'ai toujours trouvé le suicide comme un acte de faiblesse, pourquoi? Car il représente L'ultime fuite face à aux problèmes.

De plus, ceci dit, c'est un points Très important, beaucoup de suicide sont créé par des peines d'amour, l'échec financier, problème scolaire, l'homosexualité. Ce sont tous des problèmes qu'avec l'aide de nos proches nous pouvons surpasser.

Nous pourrions rapporter cela à la théorie du suicide selon Durkheim. Je vais la résumé très brièvement, dans les pays et régions au la population est plus soudé entre elle, le taux de suicide est beaucoup moins élevé que dans les régions "compétitive" comme en Amérique par exemple. Dans la région "uni" socialement, la santé mental des pairs est très important...donc il y a support moral, physique, financier, encouragement, contact humain, donc pas de suicide. La communauté juive est un excellente exemple pour ce contexte, il n'y pas de suicide dans les communautés juives, car ceux-ci sont unis.

Nous rapportons cela ici, ou un homme célibataire et venant de se faire "slacker" de sa job et ne vois pas comment il va pouvoir s'en sortir, il n'a bien souvent moins de support du côté des amis, car ceux-ci sont trop occupé à travailler de leur côté et que lâcher un petit appel une fois semaine en disant "PIS ça va?" c'est souvent pas assez.

Durkheim avait noté une corrélation importante entre le taux de suicide et la religion, ou la religon est pratiqué, il y a généralement bcp moins de suicide, car la population s'encadre et se supporte plus.

Le suicide à souvent lieu par la faute d'un mauvais encadrement, donc Le suicidaire...n'est techniquement pas totalement responsable de sa propre perte...mais bon...

Pour moi le suicide ne sera jamais la solution à rien, il suffit de dire que même si c'est long tout va finir par rentrer dans l'ordre!

"a bloom of light in a valley of shadow"

Modifié par Molotor
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Il faut ben vivre avec. Mais l'ambiance est encore lourde, dès que son nom ressort. Il y a des photos de lui sur ça case. Son coloc de case en a eu une nouvelle, il arrivait pu à l'ouvrir. Ils étaient amis depuis 5 ans. Ça peut paraitre cliché, mais personne aurais pu voir ça venir. Il étais un ado normal, aucun problème à l'école (il était avec les surdoués), une belle gueule, il avais plus de copine depuis 1 mois, mais c'est lui qui l'a quitté, donc aucun problème de ce coté la. Ces parents sont des anges, il étais dans l'équipe de foot, il détestait personne, toujours souriant, il avais une job, aucun problème de drogue (Il fumait un joint de temps en temps, comme tout le monde (Je généralise, mais en gros, il avais pas de problème la non plus).

Je repense à l'Halloween l'année passé, ça faisais un bout que je ne l'avais pas vu, on aurais été presque juste tout les 2, mais je suis allé à un autre party. J'y repense pi ça me fait chier que je n'y suis pas allé. Je ne l'ai jamais revu après l'école.

EDIT : 3 mois avant, on étais allé visité un Cégep. J'avais choisit Philo comme cours et je suis allé voir le prof après. Je lui ai demandé des lectures, il m'a cité une vingtaines de livres, que j'avais presque tous lu. Il m'a entre autre nommé : Le Mythe de Sisyphe d'Albert Camus. Pour le décrire, il ne m'a dit que ceci : Le livre commence par cette phrase : « Il n'y a qu'un problème philosophique vraiment sérieux : c'est le suicide. ».

Dès que j'ai su qu'il était décédé, j'ai embarqué sur mon vélo et je suis allé le loué à la bibliothèque. Je l'ai fini durant la nuit.

Modifié par John de Gray
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Des fois il y a simplement des problèmes de dépression ou bien des de bipolarité, d'anxiété grave passagère...qui cause cela quand personne vois le dire. Cela ne sert à rien de développer davantage pour comprendre, car cela ne changerais rien, cela n'aiderais rien.

Bref, Cela apporte un points par contre, (Désolé si sa t'atteint John), "l'hypocrisie" derrière le geste, il ne faut pas oublier que a part notre personne, notre existence en affecte beaucoup d'autre. Si la relation familiale, le parents vont endurer cela une éternité, savoir même si un jour ça passer... Ils ne comprendrons sans doute jamais pourquoi, ce qu'ils ont fait...ils vont s'en vouloir...Le psychologue va être une option c'est certain...mais à l'intérieur une sombre blessure ne fermera jamais totalement...la mort d'une personne peur apporter la totale destructions d'une ou de plusieurs autres personne...d'ou l'importance d'en parler, car ces personnes vont être là pour toi.

Cela pourrais t'aider à porter le douloureux fardeau, une simplement moment de chaleur humaine pendant un moment d'ultime détresse peut tout changer.

"If I fall back down, you're gonna help me back up again"

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Je tiens à dire que je n'ai maintenant aucun problème à en parler, tant que ça reste dans la décence. Je comprend ce que tu veux dire, tu a raison, il arrête de souffrir, mais tout le monde souffre à sa place pour toujours.

Cela pourrais t'aider à porter le douloureux fardeau, une simplement moment de chaleur humaine pendant un moment d'ultime détresse peut tout changer.

Je ne suis pas totallement d'accord. Je ne pense pas qu'un seul moment de bonheur peut effacer les idées suicidaires. Je pense même que c'est comme pour un alcoolique. Ça peut disparaitre durant des années, mais ça revient toujours, un jour ou l'autre, l'idée revient (J'aurais des exemples, mais ça serais trop personnel). Ils se disent : Le dernière fois, je ne l'ai pas fait, mais la, je suis encore dans la marde. C'est peut-être que je DOIT le faire.

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Personnellement, j'ai toujours trouvé le suicide comme un acte de faiblesse, pourquoi? Car il représente L'ultime fuite face à aux problèmes.

Mais quand on a trop mal, on ne peut plus se rend plus compte de rien, les problèmes qui nous ont mené là n'existent plus, tout ce qui reste c'est la souffrance, elle efface tout le reste, alors la fuite, c'est un concept qui n'a pas lieu d'être, qui ne fonctionne pas ici. La douleur mentale peut-être aussi intolérable que la douleur physique, imagine-toi avoir un mal de ventre insupportable, tu peux pas fonctionner normalement, t'as pas la force de bouger, de chercher comment arrêter ça, tu peux juste rester plier en quatre à hurler que t'as mal, tout ce que tu veux c'est que ça cesse au plus vite. Bien là ça peut être la même chose, t'as mal et tu ne peux pas penser, à par la douleur il n'y a rien, t'es pas capable de chercher une solution lucide.

Enfin, je sais pas m'exprimer et j'en connais pas des masses sur le suicide mais je sais juste que pour mes tentatives, c'était ça, je ne peux pas être la seule.

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Le cerveau dans sa boîte peut être très bruyant. Il peut nous répéter mille fois les choses les plus insupportables et nous les exposer sous toutes leurs facettes. Les images qui apparaissent, qui repassent en boucle, notre voix désincarnée les commentant, ça peut devenir vachement lourd. Quand ça crie et qu'on ne sait plus comment faire taire on peut souhaiter s'enlever la vie, ne serait-ce que pour avoir un peu de silence.

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Moi, quand le son de mes speaker est trop fort, je ne leur donne pas des coups de pieds pour les défoncer, je fais le nécessaire pour baisser le son.

Des fois, devant la panique, on oublie l'existence du bouton "Volume" et on opte pour l'option moins drôle.

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Je suis d'accord d'un certain côté avec Molotor. Le suicide, je considère ça comme une forme de faiblesse.

Je crois que la plupart des gens sont faibles, et que c'est pas difficile de pousser quelqu'un au suicide: enlève lui l'espoir. J'utilise pas le mot "faible" de façon méprisante. J'ai déja été dépressif et pensé au suicide. J'avais plus de contrôle sur ma vie, sur mon corps, sur mes émotions, sur mes pensées. Je sais c'est quoi avoir mal au point de se haïr sans raison (mais gardons en tête que la douleur est un phénomène relatif à chacun).

Les gens qui se suicident le font parce qu'il croient qu'il n'y a plus d'espoir (je crois...je peux me tromper). La plupart du temps, ils ont tort. Il y a bien souvent une alternative (pas nécessairement facile à prendre, mais il y en a une).

Personnellement, la seule chose qui m'a empêché de passer à l'acte à un certain moment de ma vie est ma fierté. Je connais mes faiblesses, mais j'ai toujours refuser de tomber aussi bas (encore une fois, je ne dis pas ça avec mépris envers ceux qui sont passé à l'acte...) Avec le temps et de la volonté, l'espoir fini par renaître. La volonté y est pour beaucoup...(plus que le temps).

Me suicider, j'ai toujours vu ça comme "perdre la partie", et je suis trop fier pour abandonner. La "game" dure souvent plus longtemps qu'on se l'imagine et laisse assez de temps pour de nombreux retournements de situations, si on abandonne pas (par le suicide ou par manque de volonté).

Je suis maintenant très loin des pensées suicidaires.

Modifié par White Light
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Je peux difficilement parler de suicide parce que je n'y ai jamais été directement confrontée. Par contre, durant mon secondaire, le frère d'un ami s'est enlevé la vie. Il était sous influence de drogues lors de cet acte, mais personne n'a compris ce qui l'a poussé à le faire. Il est parti dans sa chambre, en plein milieu d'un party qui avait lieu chez lui. C'est la dernière fois qu'il a été vu en vie.

Ce que j'en pense.. Bien sûr, il y a toujours des solutions. Par contre, les personnes qui en arrivent à s'enlever la vie ne voyaient plus d'autre choix que celui-ci. Est-ce de la lâcheté ? Je ne sais pas. Tout dépend de la situation. Certaines personnes se suicident parce qu'elles sont malades, dans leur tête. D'autres le font parce qu'ils ont des problèmes d'argent, de drogue, etc : ils laissent souvent leur famille avec tous leurs troubles par la suite. Ça, c'est lâche, à mes yeux.

Les personnes malades qui le font, c'est différent.

En ce qui concerne la mort... Je crois qu'il y a quelque chose après, alors mourir ne m'effraie pas vraiment. J'ai encore pas mal de choses à vivre, mais je ne sais pas quand je quitterai ce monde et je ne peux rien faire pour y changer quelque chose, alors à quoi bon s'en faire avec ça ?

En attendant, je m'amuse.

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Je dirais pas nécessairement de la lâcheté...Simplement un certain manque de motivation à vivre, de volonté, d'ambition, de rêve. Quand tu tombe en dépression, c'est comme un cercle vicieux. Tu fini par te conforter dans ta douleur et à te convaincre toi même que t'es pas digne de t'en sortir, que tu mérite ton sors et que tu peux rien réussir dans la vie. Je crois que la première chose à faire pour sortir de ces idées noires est de décider fermement que tu as le pouvoir de changer les choses et toi-même.

Pour être honnête, je fais une généralité en disant que le suicide est un acte faible. Dans le cas d'un malade qui s'enlève la vie avant de perdre sa dignité, je trouve le suicide très justifié, presque honorable. Jamais j'accepterais d'être dans un lit, malade, tenir en vie à force de pilules et me faire laver l'anus par une infirmière. Je ferrais tout pour m'enlever la vie avant de façon clean et sans douleur.

Quant à la mort...Elle ne me fait pas peur. J'ai peur de la douleur physique qui pourrait l'accompagner par contre... Et bien que je n'ai pas peur de la mort, je tiens et j'apprécies la vie (je ne chercherai donc pas la mort avant mon heure). Je ne sais pas ce qu'il y a après la vie...le vide, le chaos, un "rêve" sans fin, une autre vie...Chacune de ces options me semble intéressante d'un certain point de vie.

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salut Ji-Pi,

Je suis parti de "mon village" car 11 personnes connues à différents degrés se sont donnés la mort. Au Québec c'est connu; nous avons le plus haut taux de suicide.

Les sentiments positif ou négatif aveugle souvent la personne qui les ressents.

Lorsque le ciel est bleu, je pense à ces personnes parties trop tôt et je me dit qu'ils ont encore manqué une très belle journée.

Y a une tounne de pennywise qui dit que la vie est la chose la plus précieuse que tu puisses perdre; je le croit.

Un suicide c'est une forme de provocation, c'est un geste égoïste, c'est la fin.

Je sais pas si tu connais le groupe «Vilain Pingouin»? La chanson «salut salaud» et y a aussi plus récemment «Loco Locass» «m'accrocher» qui a une approche différente de mettre en mots / images le phénomène...

En parler, démystifier, expliquer... vider la question même si sa tourne en rond autour du pot.

En quelques mots... quand tu feel pas reste pas seul.

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J'ai jamais compris ceux qui associaient le suicide à de la faiblesse. Moi, je trouve plutôt que ça prend un certain guts. Et on ne peut juger ceux qui passent à l'acte car leur esprit est une zone qu'on ne peut analyser sous un regard critique conventionnel.

Pour faire un parallèle, récemment j'ai écouté trois films qui sont finalement à peu près pareil: Dédé à travers les brûmes, Control (sur la vie et mort du chanteur de Joy Division), et Last Days sur Cobain.

C'est fou à quel point c'est des patterns semblables qui régissent la dépression de ces individus. Mais finalement, tout ça n'est dû qu'à un débalancement chimique dans le cerveau, faut pas l'oublier.

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Mythe : Le suicide se produit sans avertissement.

Réalité : Sur dix personnes qui se suicident huit donnent des messages sur leur intention, si minimes soient-ils. Le suicide est le résultat d’un processus qui est presque toujours observable bien qu’il puisse se dérouler très rapidement chez les jeunes.

Mythe : Une personne suicidaire veut réellement mourir.

Réalité : La personne suicidaire souhaite cesser de souffrir et ne désire pas réellement mourir. Elle hésite entre la vie et la mort et laisse à d’autres le soin de les sauver.

Mythe : La personne suicidaire est lâche ou courageuse.

Réalité : La personne suicidaire ne tente pas de mettre fin à ses jours par lâcheté ou par courage mais parce que sa vie est insupportable, qu’elle ne perçoit pas d’autres solutions et qu’elle est désespérée.

Mythe : Suicidaire un jour, suicidaire toujours.

Réalité : La tendance au suicide est réversible. Le processus suicidaire ne dure pas toute la vie et il peut être arrêté définitivement même chez les suicidaires apparemment chroniques.

Mythe : La personne qui pense au suicide paraît nécessairement déprimée.

Réalité : Les symptômes varient en fonction de la personnalité de chacun. Sous une apparence de bouffon ou de " dur à cuire " peut se dissimuler une grande tristesse.

Mythe : Lorsqu’il y a une amélioration des risques suicidaires cela signifie que le danger est passé.

Réalité : Une personne qui prend la décision de se tuer peut sembler soulagée, même heureuse. L’entourage peut penser que la crise est terminée alors qu’il n’en est rien. Il faut demeurer vigilant. La grande majorité des suicides se produisent dans les trois mois qui suivent le début de la période d’amélioration.

Mythe : Le suicide est héréditaire.

Réalité : Le suicide n’est pas héréditaire. Par contre, une personne dont l’un des membre de la famille s’est suicidé risque davantage de faire une tentative un jour.

Mythe : Les personnes qui se suicident sont des malades mentaux ou des fous.

Réalité : Les personnes qui veulent s’enlever la vie ne souffrent pas toutes de maladie mentale et les personnes souffrant de maladie mentale ne sont pas nécessairement suicidaires. La personne suicidaire peut être sous le coup d’un trouble émotif temporaire ou ne voit aucun espoir pour se sortir d’une situation difficile mais cela ne fait pas d’elle un malade mental.

Mythe : La personne qui menace de se suicider ne le fait pas, il s’agit d’une forme de chantage pour attirer l’attention.

Réalité : La menace de suicide doit être prise au sérieux et ne doit pas être considérée comme de la manipulation. La personne qui agit ainsi souffre véritablement et a besoin d’aide. Même s’il peut parfois y avoir une part de manipulation dans les messages envoyés, il ne faut pas oublier qu’il y a aussi une bonne dose de désespoir.

Mythe : Les personnes suicidaires ont une faible personnalité.

Réalité : Il n’existe pas de personnalité suicidaire type. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, il s’agit de personnes possédant beaucoup d’énergie. Souvent, elles ont traversé d’énormes difficultés (perte, rejet, viol, etc.).

Mythe : Le suicide se produit dans les milieux défavorisés économiquement.

Réalité : Le suicide se produit dans toutes les classes sociales.

Mythes : Une personne qui survit à sa tentative de suicide et qui présente une amélioration subite de son état psychologique va s’en sortir plus facilement.

Réalité : Une bonne partie des suicides se produisent dans les trois mois qui suivent le début de la période d’amélioration.

Ghislaine Bouchard

M.Ps. Psychologue

France

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