Philosophie et cinéma

[Purosangue]

Bon cette idée de créer un sujet sur la philosophie et la cinéma m'est venue hier lors de mon cours de cinéma d'horreur et d'animation japonais. Le prof parlait d'un film (Ghost in the Shell) écrit par un fanatique du philosophe Heidegger qui aurait inspiré le film The Matrix ce qui m'a fait remémoré un souvenir d'un cours au cegep (astrophysique) dans lequel le prof m'a fait freaké avec son interprétation du film soit que Dieu serait un mega ordinateur super puissant et qui tout notre univers ne serait en fait qu'une simple Simulation informatique.

Avez-vous d'autres anecdotes à propos de film qui vous ont fait cogiter. Par exemple, Fight Club est-ce pour vous qu'un vulgaire film d'action ou bedon un est-ce un film qui a complètement transformé votre vison du monde ?

[Wavebird]

La matrice est souvent utilisé pour illustrer la théorie des formes séparées de Platon et les idées de beaucoup de philosophes qui sépare le monde matériel du monde intelligible.

Les films que je suggère:

Stalker, Andrei Tarkovsy.

Une pièce secrète d'un endroit abandonné permettrait à celui qui y va d'obtenir tout ce qu'il désire. Un scientifique et un auteur s'y rendent dans l'espoir d'accéder à la pièce. Cependant, on apprend que le scientifique n'y va que pour détruire la pièce, car il croit que l'être humain ne doit pas avoir tout ce qu'il veut, sans quoi il deviendra dangereux. Une réflexion morale qui n'est pas sans rappeler l'allégorie platonicienne de l'Anneau de Gygès.

Dogville, Lars von Trier.

Une réflexion sur le nihilisme actuel et la possibilité de faire le bien dans une société "pourrie".

Antichrist, Lars von Trier.

Le film met en scène la dichotomie fondamentale qu'on a créé entre d'un côté la raison divine, possédée par l'homme rationnel et de l'autre la nature et les passions nourries par la femme pécheresse. Une réflexion très dure mais aussi très juste sur la religion chrétienne.

Je ne peut que suggérer également pas mal tous les réalisateurs surréalistes ainsi que Kubrick dans des films comme 2001 (questionnement sur le progrès et l'aliénation de l'homme à travers l'outil) et Clockwork Orange (questionnement sur les limites du conditionnement de la psychologie humaine par la société).

[Vacpower™]

J'aime beaucoup Rapport Minoritaire pour sa critique sous-entendue de la psychologie, un monde où on pourrait "prévoir" les crimes avant qu'ils soient commis et procéder alors à des arrestations. Qu'est-ce qui arriverais si avec les avancés en psychologie on arrivait à prévoir le comportement humain ?

[Cheval]

Èquilibrium est un film très intéressent en se qui à rapport à la nature humaine de rousseau.

La suppression des émotions est une action critique d'un gouvernement face à son peuple.

[Dahut]

la philosophie qui cherche à refoutre un sens dans le cinéma alors que le film s'est inventé d'empêcher le sens, c'est un peu ballot.

C'est Shakespeare qui a inventé le cinéma, sons lumière montage.

Title of the play: "reality"

Act 1 - scene 1

A winter morning in a dirty DEPANNEUR.

*noise of the freeway*

*neon's light*

ENTER WILLIAM DRESSED AS A PUNK

- you numb bastards, get lost.

[Dahut]

Hey VacAterre, je te trouve bien mesquin avec ton petit moins 1! Je viens de vous résumer un semestre d'études sur Shakespeare et la philosophie, savoir: comment faire taire les commentaires. savoir: le cinéma. Plus dans le sujet que moi, tu peux chercher longtemps.

[Vacpower™]

Mais c'est pas juste un -1, il s'inscrit dans une démarche absurde de ma part de faire des choses random sans aucun sens. Savoir : te donner de la réputation négative.

[1000+]

Gattaca --> soulève des questions éthiques à propos de l'utilisation de la génétique afin de créer des humains plus parfaits.

L'exorcisme d'Émilie Rose --> Débat entre l'explication scientifique vs l'explication religieuse durant le procès.

Blade Runner --> Doit-on considérer les replicants (des androïdes doté d'intelligence et de sentiments) comme étant des êtres humains? Sont-ils vraiment dotés de conscience?

Truman show --> Pour un raisonnement semblable à celui qu'on retrouve dans Matrix

La face cachée de la lune --> http://www.lafacecac...m/videoQTM.html

[Purosangue]

La Planète des singes m'a fait réfléchir sur nos cousins les singes. Peut-être que les animalistes et les bouddhistes ont raisons après tout et que la perspective anthropocentrique, occidentale et chrétienne est foncièrement injuste, puisque nos désir contingent nous poussent à faire des gestes moralement injustifiables.

[DreD]

J'adore le film Le Jour de la Marmotte (Groundhog Day) que je vois comme une fable philosophique. Parce que je ne crois pas que je pourrais mieux le dire, je vais me contenter de citer.

Dans cette comédie, le personnage principal est condamné à perpétuellement revivre la même journée (le Jour de la marmotte!), si bien qu’au travers de la répétition, il tente de jouer avec l’enchaînement des possibilités qu’offrent les circonstances, en apprivoisant «ce qui dépend de lui» et «ce qui ne dépend pas de lui»… Ainsi se dessine, tout au long du film, des considérations sur une «Providence» désignant en fait la gigantesque «mécanique» des «causes» et des «effets» sur les événements qui adviennent, ainsi qu’une réflexion sur le partage entre ce qui dépend de nous et ce qui ne dépend pas de nous, sur le rôle de nos attitudes face à cette gigantesque «mécanique».

In philosophy, Groundhog Day has been considered a tale of self-improvement which emphasizes the need to look inside oneself and realize that the only satisfaction in life comes from turning outward and concerning oneself with others rather than concentrating solely on one's own wants and desires. The phrase also has become a shorthand illustration for the concept of spiritual transcendence.^[19][20] As such, the film has become a favorite of Buddhists^[21][22] because they see its themes of selflessness and rebirth as a reflection of their own spiritual messages. It has also, in the Catholic tradition, been seen as a representation of Purgatory. It has even been dubbed by some religious leaders as the "most spiritual film of our time."^[23]

http://touchstonemag.com/archives/print.php?id=17-03-012-v

[Cheval]

Hey VacAterre, je te trouve bien mesquin avec ton petit moins 1! Je viens de vous résumer un semestre d'études sur Shakespeare et la philosophie, savoir: comment faire taire les commentaires. savoir: le cinéma. Plus dans le sujet que moi, tu peux chercher longtemps.

Désolé O Institution littéraire, mais le cinéma c'est démarqué des arts scéniques par différent moyens techniques comme par exemple les gros plans, les jump-cut et le pop-corn.

[Gamin]

The Invention of Lying - pas envers moi spécifiquement, mais j'aime qu'on aborde la provenance des croyances et leurs application (par rapport à la peur de la mort, le désir de faire plaisir, finalement le fait d'aborder la question: doit-on absolument vivre au travers de la vérité même si elle est douloureuse?) de cette façon, surtout au travers d'un film cynique presque dystopique (parce qu'on s'entend que la majorité des gens dans le film, lorsqu'on leurs enlève leurs inhibitions, sont dépeints comme étant pas mal stupide) sortie durant une aire très anti-religion et de plus en plus tournée vers la science et la rationalité.

[Dahut]

Désolé O Institution littéraire, mais le cinéma c'est démarqué des arts scéniques par différent moyens techniques comme par exemple les gros plans, les jump-cut et le pop-corn.

Ah bon, merci de me prévenir. Je finirais par parler à travers mon bonnet sans votre précieux stock d'études.

*a long silence*

J'imagine que ta théorie explique pourquoi on remplace toujours plus le jeu d'acteur par du numérique dans les films. Tous les bons acteurs de Hollywood (qui ont fait Hollywood..), ont été formés par l'enseignement d'un siècle de theatre russe d'avant-garde.

*kof*

Pauvre crétin

Je vous explique le rapport avec votre aspect généralisé de robots ou je le garde pour ma prochaine criss-de-con-descendance?

Modifié 22 janvier 2010 par Dahut

[Cheval]

Les influences techniques et théoriques ne justifie pas la nécessité de toujours crédité son précédent.

Sinon, beh il faudrait bien que cet avènement du 3D donne crédit à l'imperfectible jeu de ces acteurs d'Hollywood et à leur physiologie si peu compatible à ZBrush.

[Tom Selleck]

A Clockwork Orange et le behaviorisme. On peut se poser des questions en regardant le film sur le conditionnement humain.

Soylent Green: La surpopulation de la planète amène une pénurie de nourriture générale. Les émeutes

On peut se questionner sur notre état actuel, entre autre, est-ce qu'on surconsomme trop? Est-ce qu'on abuse trop de nos ressources? Qu'arriverait-t-il si on n'aurait plus de assez de nourriture pour suffire à la population mondiale?

Très intéressant je trouve.

Est-ce qu'on disqualifie les films qui sont basés sur des livres?

Par exemple, Fight Club est-ce pour vous qu'un vulgaire film d'action ou bedon un est-ce un film qui a complètement transformé votre vison du monde ?

Fight Club c'est un de mes films préférés justement à cause des messages qu'il véhicule.

Ça n'a pas transformé ma vision du monde, mais quand je le regarde, j'ai le goût de me rebeller et tout briser.

God damn it, an entire generation pumping gas, waiting tables; slaves with white collars. Advertising has us chasing cars and clothes,working jobs we hate so we can buy shit we don't need. We're the middle children of history, man. No purpose or place. We have no Great War. No Great Depression. Our Great War's a spiritual war... our Great Depression is our lives. We've all been raised on television to believe that one day we'd all be millionaires, and movie gods, and rock stars.But we won't. And we're slowly learning that fact. And we're very, very pissed off.

You're not your job. You're not how much money you have in the bank.You're not the car you drive. You're not the contents of your wallet.You're not your fucking khakis. You're the all-singing, all-dancing crap of the world

Le film au complet est une grande citation que j'ai collée en permanence dans ma tête. J'ai l'impression de ressentir le même sentiment que Tyler à propos de la société. Notre but, pourquoi on fait ce qu'on fait. Il remet tout en question, parce qu'il a l'impression d'être poussé vers quelque chose alors qu'il n'y voit aucun but, seulement une vision abstraite de ce que l'humain devrait être: Il y voit une société aux valeurs pourrites avec aucun avenir. Fight Club, c'est plus qu'un film où les gens se frappent au visage dans le sous-sol d'un bar. C'est une façon de voir la vie, c'est une révolution contre ce dont on a été "forcé" en quelque sorte à vivre.

Modifié 22 janvier 2010 par The Rapist

[homme privilégié]

Et c'est aussi se faire de l'argent en insérant une trentaine de placements de produits par ci et là. C'est donc se contredire à 36 reprises.

[MattIsGoD]

L'ami Pin en a beaucoup à apprendre sur les studios, on dirait.

[homme privilégié]

Non, je sais très bien que les publicités servaient à financer le film, mais quand même......

[MattIsGoD]

Non, ce que je voulais dire c'est que le placement de produit est imposé par le studio qui lui PAYE le film. Bref, ça n'a rien à voir avec l'idéologie mise de l'avant par Chuck Palahniuk dans le roman ayant inspiré le film.

Il y a une petite ironie là-dedans, mais je ne parlerais pas de "contradiction", puisque ce n'était pas un choix "volontaire" du réalisateur.

[Zealot]

À mes yeux c'est aussi pour paraitre plus réaliste, en citant des marques populaires le film est plus proche du spectateur, je m'identifie plus facilement avec Ikea qu'avec une marque inventée : pendant tous le film on cite ces marques mais on les critiques aussi énormément.

Pour moi la philosophie du film est essentielle, quand on va voir un film « popcorn » c'est pour passer le temps, décompresser... Personnellement, je préfère réfléchir au message que tente de me véhiculer le film, depuis quelques années la plupart des gens préfèrent surtout juger un film au niveau technique (haute-définition, 3D plus récemment...) qu'au niveau scénarique, je trouve ça dommage pour ma part, car justement les meilleurs films sont souvent délaissés dans les salles au profit des blockbusters à gros budget.

Exemple d'actualité : Avatar, on s'émerveille devant ça parce que c'est du « jamais vu » mais ça n'a rien de révolutionnaire à mes yeux : la 3D stéréoscopique c'est un procédé vieux comme le cinéma, oui c'est beau : mais derrière il faut comprendre les moyens pharaoniques en place et si on se penche un minimum sur le scénario il n'y a pas grand chose de bien captivant. Artistiquement c'est pas mal, mais encore une fois j'ai entendu des « Ces décors sont somptueux, une véritable imagination de génie blablablah », un petit tour dans la forêt Amazonienne mes amis, ça ne fait pas de mal.

Après tout n'est pas mauvais dans ce film mais je ne comprend pas l'émerveillement collectif devant ce truc, si la plupart des critiques perdent leurs couilles c'est surtout parce qu'il y a Cameron à l'affiche.