Aller au contenu

Pardon


Déchet(s) recommandé(s)

J'vais ouvrir le bal pour les névrosés-rancuniers-vengeurs violents. Non pas que je suis incapable de pardonner devant une offense, mais évidament la réaction est toujours proportionelle à la douleur infligée. Je crois être en mesure de le faire avec des ami(e)s, ex(s), la famille et même les connaissances ordinaires, pour la simple et bonne raison qu'on ne vie pas assez longtemps pour entretenir un froid avec notre entourage; pour les ivrognes au volant c'est sur ça va être au moins une (plusieurs) claque(s) sur la geule.

Maintenant que Pesmerga a évoqué les sadiques et les terroristes, à coup sûr ça sera oeil pour oeil, dent pour dent; je ne passerais pas par dessus et chaque minute restante de ma misérable existence sera consacrée à faire vivre une souffrance comparable aux assassins, autant physique que psychologique, aucun moyen ne sera exclu. C'est pas plus facile de faire la paix avec les morts, si vous voulez mon avis.

Modifié par PetQuiFermente
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

@ Pesmerga

C'est exactement ce que je veux dire. Tu as bien compris.

@ PetQuiFermente

C'est évident que c'est beaucoup plus facile de pardonner pour des choses plus futiles. Mais ici, le but était surtout de parler du pardon dans des circonstances plus extrêmes, comme les exemples que j'ai mentionné.

Pardonner pour moi c'est cesser d'alimenter une rancune. Donc, lâcher prise. Non?

Pas à mon avis en tous cas.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Je suis quelqu'un de rancunier. Je peux rationnaliser une offense qui m'est faite et passer par-dessus mais une atteinte physique (incluant une atteinte à la propriété) est pour moi impardonnable. Une de mes amies a été victime de violence conjugale (une seule fois mais très violemment). Elle ne pardonnera jamais à son agresseur bien qu'il ait été condamné au criminel (à une peine ridicule), que ses parents l'aient laissé tomber et que son travail est à l'eau (il voyageait beaucoup).

L'agresseur n'était pas un de mes amis, je l'avais vu quelques fois tout au plus mais même moi je ne pourrais pas lui pardonner un geste aussi répugnant (même si la fille peut être chiante et qu'il a agi sous le coup de la colère). Pourquoi demander à la victime de pardonner?

Mon point c'est: QUI doit pardonner? Il y a la victime, les amis de la victime, les parents de l'agresseur, les amis de l'agresseur... Ça sert à quoi que la victime pardonne si l'agresseur subit toujours l'opprobre des autres?

On juge les autres selon nos propres valeurs. Quelqu'un qui respecte scrupuleusement le code la route va sûrement être moins porté à pardonner au jeune cave qui a tué une petite fille dans sa cours. À l'inverse, un jeune cave qui fait de la vitesse pardonnera plus facilement à un jeune cave qui fait de la vitesse...

  • J'aime! 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

J'irais dans le même sens que Locke, c'est-à-dire que pardonner c'est justement l'étape où tu lâches prise. Je ne vois pas vraiment d'entre deux, contrairement à toi. Je ne crois pas que tu t'exprimes mal, mais il faudrait peut-être définir c'est quoi le pardon en premier lieu. Ça éliminerais certaines ambiguïtés.

Je crois que le pardon peut se définir différemment selon les individus et selon les dommages occasionnés. Pour moi, c'est l'acte ultime qui donne une forme d'immunité à celui qui a commis le crime. Pardonner l'adultère pourrait être une chose assez facilement envisageable pour moi. Pardonner à quelqu'un qui a causé la mort d'un être cher à cause d'un accident bête pourrait aussi être envisageable quoique le processus serait sans doute plus long et plus ardu. Mais je sais pertinemment que je serais incapable de pardonner à quelqu'un qui a causé la mort d'un être cher à cause d'un comportement irréfléchi et inconséquent, comme c'est le cas pour la petite Bianca Leduc.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Pour moi le pardon n'accorde pas l'immunité. Je peux pardonner à quelqu'un que je déteste, sans toutefois me mettre à l'aimer (exemple basique et non simplifié).

Cependant, je suis plutôt à l'opposé du spectre. J'ai beau me forcer, je n'arrive pas à m'imaginer entretenir une haine envers quelqu'un sans jamais lui pardonner (= passer à autre chose).

J'ai beaucoup de misère avec la rancune, je dois me forcer pour être rancunier, je suis obligé de me dire "ce n'est pas moi, oublie pas que vous êtes 2, cette personne est vraiment une saloppe", des trucs du genre, je dois constamment me rappeler ce que la personne m'a fait pour pouvoir être en mesure d'au moins lui faire subir un certain châtiment (parfois nécessaire même au quotidien).

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Peut-être que je ne pardonnerais pas la personne, mais je pardonnerais la situation.

Toute la nuance est là.

Voyons donc, ça fait aucun sens c'que tu dis là.

Situation: - Je te demande pardon, bidule.

Bidule: - Je te pardonne, situation.

Ou pire encore.

Bidule: - J'te pardonne pas, situation. Tu mérites juste de brûler en enfer.

C'est pas du tout une nuance, c'est carrément une impossibilité.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Non mais tu comprends quand même ce qu'elle veut dire par là. Ca rejoint parfaitement ton point qui veut qu'on peut lacher prise (de la situation oho) sans pardonner au criminel.

Sauf que moi je vois une sorte de fatalisme dans sa phrase.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Non mais tu comprends quand même ce qu'elle veut dire par là. Ca rejoint parfaitement ton point qui veut qu'on peut lacher prise (de la situation oho) sans pardonner au criminel.

Sauf que moi je vois une sorte de fatalisme dans sa phrase.

Honnêtement, non. Une situation ne peut pas être coupable alors comment on pourrait lui pardonner ???

Même chose pour le lâcher prise. On lâche prise lorsque la situation ne nous permet pas de faire autrement. Ou tu alimentes ta rage, ta rancoeur et tout le tralala ou tu lâches prise en cessant de t'alimenter de ces émotions qui nuisent à ton quotidien.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Non mais tu comprends quand même ce qu'elle veut dire par là. Ca rejoint parfaitement ton point qui veut qu'on peut lacher prise (de la situation oho) sans pardonner au criminel.

Sauf que moi je vois une sorte de fatalisme dans sa phrase.

Pesm a pas tord du tout.

En fait, dans un cas où on tue une personne, je n'aurais aucune compassion ou pitié vis-à-vis l'agresseur. J'aurais l'impression que si je m'acharne sur le fait à toujours en vouloir à cette personne, ça en revient à m'acharner à vouloir changer la situation... comme quoi on ne peut ramener un mort à la vie...

Tandis que si je "pardonne à la situation", j'en viens à accepter le fait qu'elle est morte, que je ne peux changer les choses, je dois accepter ce qui est arrivé par exemple: "oui elle a été tué". Car anyway, si j'en veux à l'agresseur, c'est pas nécessairement parce que c'est lui, en tant que personne, c'est plus pour le geste ou l'action qu'il a posé. J'aurais l'impression de retrouver une certaine quiétude, de laisser les choses en leur place et de pouvoir plus focusser sur ce que je peux faire dans cette situation-là au moment présent... Cessez de me torturer avec le passé finalement... que si j'avais été là, elle ne serait pas morte, etc.

J'en conviens que c'est un peu fataliste... et le mot pardonner est plus utilisé dans le sens de relâchement car la situation appartient au passé et je ne peux m'acharner à changer le passé, je peux juste agir en fonction du présent ou d'un futur proche.

Modifié par Bidule
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Désolée bidule, mais pour moi c'est n'importe quoi ce que tu dis là.

Dans l'fond tu ne fais que jouer avec les mots. On peut s'adapter à une situation et continuer notre chemin, mais ça n'a strictement rien à voir avec le pardon et sa réelle définition. Désolée encore.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Désolée bidule, mais pour moi c'est n'importe quoi ce que tu dis là.

Dans l'fond tu ne fais que jouer avec les mots. On peut s'adapter à une situation et continuer notre chemin, mais ça n'a strictement rien à voir avec le pardon et sa réelle définition. Désolée encore.

Je crois que le pardon peut se définir différemment selon les individus et selon les dommages occasionnés.

Bidule a pas le droit d'avoir une définition du pardon différente que la tienne? :P

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bidule a pas le droit d'avoir une définition du pardon différente que la tienne? :P

T'as quand même pas vraiment envie que je t'explique ça aussi ?

Bon ok, oui le pardon peut se définir différemment selon l'individu au niveau de ce que ça peut lui apporter. Un peu comme la phrase type qui dit: «Je pardonne mais je n'oublie pas». Il me semble donc que si la personne est incapable d'oublier, le pardon est loin d'être entier.

Tu la catches-tu ?

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Habituellement le pardon implique l'interaction entre deux ou un groupes de personnes. J'ai trouvé ça...

Définissant le pardon comme "le fait de vaincre son ressentiment envers un offenseur en ne niant pas notre droit à ce ressentiment" les auteurs ont noté que cette action est une réalité émotionnelle (un changement radical intervenu sur le plan émotif),interindividuelle (concernant seulement deux personnes à la fois), pro-sociale (dont l’un des objectifs est la sauvegarde et la consolidation de l’harmonie dans les groupes de personnes) et fondamentalement morale (car c’est bien le respect de soi et des autres qui motivent à pardonner). C’est pourquoi, afin de mieux comprendre cette "pratique humaine" qu’est le pardon, il s’avère nécessaire de trouver des circonstances qui la facilitent, car l’expérience quotidienne nous informe que le pardon se rencontre plus aisément dans certaines circonstances que dans d’autres.Selon les auteurs, les deux questions fondamentales qu’il faut se poser sont les suivantes : Quel est le niveau moyen de volonté de pardon? Quels sont les facteurs influant sur la volonté de pardon?

[...]

Il faut noter que, effectivement, nous utilisons le mot "pardon" très souvent et trop souvent sans avoir le besoin de clarifier son "statut conceptuel" ; certes cela démontre que la pratique du pardon est profondément enracinée dans notre esprit car elle est un phénomène aussi naturel que culturel. Cependant la réalité du pardon échappe à toutes définitions rigoureuses et impose un modèle de traitement dynamique. Il est donc intéressant de remarquer que ce texte, en élaborant un schéma du pardon, a voulu proposer un remède, au moins partiel, à ce manque et a révélé la multiplicité des variantes influençant notre jugement.

Le dernier paragraphe prend d'ailleurs son sens si je compare la définition qui est donné ici (qui colle plutôt bien avec ma vision de la chose) avec la définition du pardon "chrétien". Contrairement à ce qui est dit ici, le pardon "chrétien" exige aussi une étape de réconciliation entre les intervenants. Le "coupable" doit aussi être en mesure de se pardonner à lui-même pour que le processus soit complet.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bah, ca dépend du contexte.

Tsé quand c'est un accident, t'es frustré au début mais c'est pas vraiment la faute de l'autre alors c'est plus facile pardonner. Ca dépend de l'innocence de la victime. Est-ce qu'elle avait rien à se reprocher ou est-ce qu'elle a couru après le trouble? Et je suppose que ca dépend aussi de la façon que la personne est tué. On s'entend que si ta fille est violé, poignardé 20 fois et décapité à la hache, tu va être pas mal plus en criss contre le tueur que si ta fille est tué dans un accident de voiture ou le jeune chauffeur était saoul mettons.

Et je vois déjà venir ceux qui prétendent que le pardon est une invention de l'église catholique. Faites pas chier. C'est pas parce que l'Église trouve que c'est bon pardonner que c'est nécéssairement une mauvaise chose. C'est même une très bonne chose d'être capable de pardonner. Mais j'en convient que c'est pas toujours possible ou en tout cas extrêmement difficile.

Moi dans le pire scénario qui soit (qui j'imagine serait le viol et le meurtre de ma fille et de ma blonde) je serait pas capable de pardonner. Du moins, pas immédiatement. Ca prendrait du temps, beaucoup de temps. Mais un jour, je pense que je le ferais. Mais par principe. Je dois admettre qu'il y a quelque chose de très séduisant au pardon. Et quand on y pense c'est souvent la meilleure vengeance. De regarder le meurtrier dans les yeux qui t'as enlevé ce qu'il y avait de plus cher et important pour toi et de lui dire que tu le pardonnes pour ce qu'il a fait. Wow! Ca prend énormément de courage et tu viens de surmonter tes émotions pour prouver au criminel que le bon existe toujours dans ce monde. Et que les humains ne sont pas tous assoifés de vengeance et de violence.

Mon pauvre Pesmerga, tu parles du besoin de l'innocence de l'autre pour pardonner, ne sais-tu pas que le véritable pardon doit être pour des choses impardonnables. Le pardon n'attend rien en retour, il est un don. On ne peut que pardonner l'IMPARDONNABLE sinon ce n'est pas de aprdon que l'on parle. Faut aller plus loin dans la réflexion pour arriver à la vérité.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Tandis que si je "pardonne à la situation", j'en viens à accepter le fait qu'elle est morte, que je ne peux changer les choses, je dois accepter ce qui est arrivé par exemple: "oui elle a été tué". Car anyway, si j'en veux à l'agresseur, c'est pas nécessairement parce que c'est lui, en tant que personne, c'est plus pour le geste ou l'action qu'il a posé. J'aurais l'impression de retrouver une certaine quiétude, de laisser les choses en leur place et de pouvoir plus focusser sur ce que je peux faire dans cette situation-là au moment présent... Cessez de me torturer avec le passé finalement... que si j'avais été là, elle ne serait pas morte, etc.

Personnellement, je comprends cette mentalité et j'y ai déjà adhéré moi-même dans un contexte différent de celui d'un meurtre. À l'inverse que moi, je n'avais pas pardonné la situation, mais plutôt la personne. Bref, je lui avais pardonné ce qu'elle avait fait, mais j'avais pas accepté que ça me sois arrivé. Éventuellement, après quelques mois, c'est venu me frapper au visage quand même.

J'ai souvent cette mauvaise habitude de "comprendre" pourquoi certainespersonnes agissent sans nécessairement accepter la situation. Commequoi comprendre une personne est pas suffisant pour se libérer de sespropres maux.

Mais je comprends le point de Et Caetera: Le mot "pardonné" jumelé avec "situation" ne fonctionne pas vraiment, on devrais tout simplement parler d'acceptation dans ce contexte là.

Sinon, dans une situation horrible comme celle d'un meurtre, y'a vraiment une partie de moi qui, en y pensant, voudrait seulement vivre pour faire souffrir l'agresseur en question. Mais comme toute les moments où j'ai ressenti de la haine aussi intense, j'imagine que le temps soigne les blessures. Et combien de fois j'ai cru que le temps n'y changerait rien? J'ai tout le temps eu tord. Mais faudrait vraiment pas que la dite personne soit en face de moi à l'instant où le meurtre est fait. =P

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Veuillez vous connecter pour commenter

Vous pourrez laisser un commentaire après vous êtes connecté.



Je veux revenir!
 Partager

×
×
  • Créer...