Sikaneba 16 octobre 2009 Partager 16 octobre 2009 Avec tous ces sujets d’actualité présentement, et je parle du meurtre de Natasha Cournoyer, de l’affaire Cathy Gauthier et de «l’accident» de la petite Bianca Leduc, je pense que le pardon mérite d’avoir son sujet à lui seul.Alors, je me demande si je devais vivre un drame semblable, quelles seraient mes facultés de pardonner à quelqu’un qui a volontairement ou involontairement causé la mort d’un être cher. On entend beaucoup dire que le pardon ne change pas le passé mais qu’il enrichit l’avenir, mais est-ce vrai pour tout le monde, selon vous ? J’ai entendu des témoignages de personnes ayant vécu des drames similaires raconter que seul le pardon les avait amené à une paix d’esprit, et d’autres qui au contraire n’ont jamais pu pardonner et qui ne croient pas que le pardon soit la solution à retrouver cette paix d’esprit.Qu’en pensez-vous et auriez-vous la force de pardonner à celui qui a enlevé la vie d’une personne que vous aimiez plus que tout ? 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
snoupy_sun 16 octobre 2009 Partager 16 octobre 2009 Je crois que non, mais j'imagine qu'il faut le vivre pour le savoir... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Milie Vanilli 16 octobre 2009 Partager 16 octobre 2009 Impossible. Ce serait idéal pour la paix intérieure, mais je ne serais pas capable. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Sikaneba 16 octobre 2009 Auteur Partager 16 octobre 2009 Même chose pour moi. J'ai beau me poser la question, mais intérieurement je sens que c'est une évidence: j'en serais incapable. La personne pourrait être sincèrement repentante que je serais inapte à lui donner l'absolution. De plus, je ne crois pas que pardonner suffit à calmer la rage qui brûle par en-dedans. Qu'on pardonne ou non, la rage faisant partie du deuil, elle finit rationnellement par s'estomper d'elle-même pour faire place à un chagrin qui finira lui aussi par diminuer avec le temps. Alors je crois que ce n'est pas le pardon qui vient à bout de ce genre de souffrance, mais bel et bien le temps. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Milie Vanilli 16 octobre 2009 Partager 16 octobre 2009 Il y a une personne à qui je ne pardonnerai jamais certaines choses, et ce n'est pas parce qu'il avait tué un être cher. Alors imagine... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Oshino 16 octobre 2009 Partager 16 octobre 2009 Certaines choses peut être, mais d'autre non. Une fois que mon capot est viré de bord, c'est finit, pour la vie. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Pesmerga 16 octobre 2009 Partager 16 octobre 2009 Bah, ca dépend du contexte.Tsé quand c'est un accident, t'es frustré au début mais c'est pas vraiment la faute de l'autre alors c'est plus facile pardonner. Ca dépend de l'innocence de la victime. Est-ce qu'elle avait rien à se reprocher ou est-ce qu'elle a couru après le trouble? Et je suppose que ca dépend aussi de la façon que la personne est tué. On s'entend que si ta fille est violé, poignardé 20 fois et décapité à la hache, tu va être pas mal plus en criss contre le tueur que si ta fille est tué dans un accident de voiture ou le jeune chauffeur était saoul mettons. Et je vois déjà venir ceux qui prétendent que le pardon est une invention de l'église catholique. Faites pas chier. C'est pas parce que l'Église trouve que c'est bon pardonner que c'est nécéssairement une mauvaise chose. C'est même une très bonne chose d'être capable de pardonner. Mais j'en convient que c'est pas toujours possible ou en tout cas extrêmement difficile. Moi dans le pire scénario qui soit (qui j'imagine serait le viol et le meurtre de ma fille et de ma blonde) je serait pas capable de pardonner. Du moins, pas immédiatement. Ca prendrait du temps, beaucoup de temps. Mais un jour, je pense que je le ferais. Mais par principe. Je dois admettre qu'il y a quelque chose de très séduisant au pardon. Et quand on y pense c'est souvent la meilleure vengeance. De regarder le meurtrier dans les yeux qui t'as enlevé ce qu'il y avait de plus cher et important pour toi et de lui dire que tu le pardonnes pour ce qu'il a fait. Wow! Ca prend énormément de courage et tu viens de surmonter tes émotions pour prouver au criminel que le bon existe toujours dans ce monde. Et que les humains ne sont pas tous assoifés de vengeance et de violence. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Aradia 16 octobre 2009 Partager 16 octobre 2009 Moi j'finirais par pardonner.Comme Pesmerga.J'suis pas du type rancunnier. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Sikaneba 16 octobre 2009 Auteur Partager 16 octobre 2009 Et que les humains ne sont pas tous assoifés de vengeance et de violence.C'est un peu comme si tu disais que parce qu'une personne n'est pas prête à pardonner, qu'elle est nécessairement assoifée de vengeance et de violence. Est-ce que ça s'peut que le «non-pardon» puisse seulement dire qu'on ne peut ou ne veut juste pas pardonner sans rien nourrir de violent à l'égard du coupable ? J'pense ben que oui. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Daleko 16 octobre 2009 Partager 16 octobre 2009 Après avoir vécu une situation proche de celles décrites, j'ai pardonné mais ça pris du temps.Je l'ai haï pendant des années. Je voulais pas que ce soit la justice qui s'en mêle, je rêvais de le tuer moi-même, j'ai imaginé milles façons cruelles de lui ôter la vie. Mais haïr quelqu'un c'est épuisant. Le temps calme, c'est vrai, mais il arrive aussi un moment où on comprend que ça mène nulle part, c'est de l'énergie perdue, pour son propre bien il faut enterrer ça. Je l'ai découvert aussi, parce qu'il m'a écrit à plusieurs reprises pour me demander pardon justement, et ça n'a pas marché, mon pardon est venu des années après. Correspondre avec lui m'a désespéré: il souffrait énormément, il avait des remords mais c'est comme si malgré tout, il comprenait pas la gravité de ses actes. Et il a fallu se rendre à l'évidence, il n'en est pas capable, c'est un malade mental, et là je parle d'un diagnostic vieux de quelques décennies, pas d'une excuse bidon. Perdre sa vie à en vouloir à une loque, ça en vaut pas la peine. Je n'ai vraiment plus aucune rage, j'ai juste de la pitié. Si il arrive à être heureux, tant mieux pour lui, vraiment, ça ne m'amuse pas de savoir que quelqu'un est dans la misère, même si il m'a fait énormément de mal. Je veux juste qu'il reste loin de moi, je ne veux plus rien en savoir. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Sikaneba 16 octobre 2009 Auteur Partager 16 octobre 2009 Mais dans ton cas, Kal, est-ce que c'est possible que tu aies seulement lâché prise ?Je le demande car je me questionne. Est-ce que c'est possible qu'on puisse laisser tomber les armes sans en arriver à pardonner ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Pesmerga 16 octobre 2009 Partager 16 octobre 2009 Ben d'après moi être incapable de pardonner c'est tout simplement être incapable de maitriser et surmonter ses émotions. Je considère ca comme une sorte de faiblesse normale chez l'humain. Ne pas pardonner, c'est facile. Pardonner quand on a tout perdu, c'est très dur. Et j'aurais tendance à croire qu'une fois cette difficulté surmonté on en sort gagnant. Comme quelqu'un l'a mentionné ca apporte aussi une sorte de paix intérieur. Et ca évite peut-être de vivre dans la haine et la rancune. Le meurtrier veut pas que tu le pardonnes. Il veut que tu souffre et que tu vis dans un cauchemard toute ta vie. Bref, je n'ai aucun problème à comprendre ceux qui pardonne. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Commissaire Laviolette 16 octobre 2009 Partager 16 octobre 2009 Est-ce que c'est possible qu'on puisse laisser tomber les armes sans en arriver à pardonner ? C'est vraiment une bizarre de façon de penser. Baisser les armes face à quoi? Admettons que justice est faite, que la personne à reçu la sentence qu'elle méritait. Que reste-il? Ta rancune, ton hostilité, ton désir de vengeance personnel. Quand tu dis laisser tomber les armes je le vois comme "abandonner".C'est mal d'abandonner ses sentiments renfrognés et violents? Entretenir ton hostilité et ta rancune est une chose essentielle et bonne? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Daleko 16 octobre 2009 Partager 16 octobre 2009 Je dirais que c'est possible, dans mon cas ça n'a été qu'une période transitoire (de quelques années tout de même) mais peut-etre que certains vivent bien à ce stade.Quand on s'écrivait, je ne lui voulais déjà plus de mal, j'étais juste profondément dégoûtée et déboussolée. Il allait extrêmement mal, c'était vraiment une larve, et tu te dis "wow, c'est ce minable là qui est à l'origine tout ce bordel?". Il était tombé si bas qu'il n'y avait plus rien à détester. On tire pas sur une ambulance, quand l'occasion se présente on n'en a aucune envie. Je décrirai pas ça mais j'ai jamais rien vu de plus pitoyable que sa situation à ce moment là. Il n'était pas pour autant question que je le pardonne, ça me semblait impossible. J'aurais pu vivre toute ma vie sans le faire, même si ça m'a sans doute permi de tourner la page un peu plus vite. Je sais même plus comment le pardon est arrivé en fait, mais c'était plus tard, longtemps après notre dernier contact. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Sikaneba 16 octobre 2009 Auteur Partager 16 octobre 2009 C'est vraiment une bizarre de façon de penser. Baisser les armes face à quoi? Admettons que justice est faite, que la personne à reçu la sentence qu'elle méritait. Que reste-il? Ta rancune, ton hostilité, ton désir de vengeance personnel. Quand tu dis laisser tomber les armes je le vois comme "abandonner".C'est mal d'abandonner ses sentiments renfrognés et violents? Entretenir ton hostilité et ta rancune est une chose essentielle et bonne?Je ne savais pas que je m'exprimais si mal. Quand je parle de laisser tomber les armes, ça veut simplement dire de ne pas se laisser dominer par le ressentiment, la haine ou la rage. C'est d'abandonner l'idée d'une vengeance et essayer de continuer à vivre le plus normalement possible. Donc le lâcher prise n'inclut pas nécessairement qu'on ait pardonné au coupable. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Commissaire Laviolette 16 octobre 2009 Partager 16 octobre 2009 Pardonner pour moi c'est cesser d'alimenter une rancune. Donc, lâcher prise. Non? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Carriériste 16 octobre 2009 Partager 16 octobre 2009 J'suis pas du type rancunnier.Même chose. Ça en est presque traumatisant.C'est con parce qu'il y a 2-3 heures, je m'interrogeais justement avec quelqu'un sur la réaction que j'aurais face à une telle situation. Ton propre enfant qui meurt vs Une tendance trop facile à pardonner. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Surréalismïevski 16 octobre 2009 Partager 16 octobre 2009 Résilier le cercle rouge. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
DreD 16 octobre 2009 Partager 16 octobre 2009 Je ne savais pas que je m'exprimais si mal. Quand je parle de baisser les armes, ça veut simplement dire de ne pas se laisser dominer par les ressentiments, la haine ou la rage. C'est d'abandonner l'idée d'une vengeance et essayer de continuer à vivre le plus normalement possible. Donc le lâcher prise n'inclut pas nécessairement qu'on ait pardonné au coupable.J'irais dans le même sens que Locke, c'est-à-dire que pardonner c'est justement l'étape où tu lâches prise. Je ne vois pas vraiment d'entre deux, contrairement à toi. Je ne crois pas que tu t'exprimes mal, mais il faudrait peut-être définir c'est quoi le pardon en premier lieu. Ça éliminerais certaines ambiguïtés. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Pesmerga 16 octobre 2009 Partager 16 octobre 2009 Non je comprend ce que Et caetera veut dire. Elle dit simplement qu'on peut retrouver la paix intérieur et recommencer à vivre normalement sans nécéssairement faire l'acte du pardon. C'est pas parce que tu pardonnes pas quelqu'un que tu va forcément vivre dans le regret, dans la haine, la tristesse et le malheur.Beaucoup de gens ont continué de vivre et même refait leur vies sans nécéssairement pardonner aux terroristes ou aux tueurs en séries. Ils passent à travers et se retrousse les manches. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Déchet(s) recommandé(s)
Veuillez vous connecter pour commenter
Vous pourrez laisser un commentaire après vous êtes connecté.
Je veux revenir!