Le champion anti-malbouffe à la tête du département de la santé

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Tout juste confirmé, le secrétaire à la Santé (HHS) de Donald Trump, Robert Kennedy Jr., décrié pour ses positions antivaccins, a accusé jeudi les institutions américaines de « voler la santé » des enfants, promettant de les démanteler à l’image de l’Agence américaine pour le développement (USAID). Bien que mis en difficulté au Sénat lors des auditions préalables à sa confirmation, ce personnage haut en couleur, accro à l’héroïne dans sa jeunesse, a réussi jeudi à être approuvé par la chambre haute du Congrès grâce à la majorité républicaine, et ce malgré la vive opposition des démocrates. À l’exception d’un républicain, Mitch McConnell, ancien chef de la majorité au Sénat et « survivant de la polio », une maladie virale quasiment éradiquée grâce à la vaccination, tous les conservateurs l’ont soutenu, grâce notamment à son revirement sur la question de l’avortement.

À la tête des agences fédérales de Santé, il entend s’attaquer aux maladies chroniques dont l’obésité, notamment via la lutte contre la malbouffe, un combat qu’il mène de longue date et qui est salué par des personnalités des deux bords de l’échiquier politique. Robert F. Kennedy Jr va vite se trouver pris dans une contradiction. Donald Trump veut moins de régulation. Or, dans le domaine de la santé et de l’alimentation, seules des règles strictes peuvent faire changer les choses. 

Cet ancien avocat respecté en droit de l’environnement, qui a plaidé contre Monsanto dans l’affaire de l’herbicide Roundup, prend la direction d’un département employant plus de 80 000 personnes. « Je crois en la liberté de choix. Si vous voulez manger des Twinkies (génoise fourrée à la crème), vous pouvez le faire, mais vous devez savoir ce qu’ils contiennent », a-t-il détaillé sur la chaîne préférée des conservateurs, appelant à une « transparence radicale ».

Le projet 2025 préparé pour les Républicains par le think-tank Heritage Foundation vise l’industrie pharmaceutique, «appelant à des garanties contre la mainmise des entreprises pharmaceutiques sur la réglementation de nos agences de santé publique». Les médicaments amaigrissants GLP-1 (wegovy ozempic mounjaro) constituent certes un traitement efficace pour les personnes déjà aux prises avec l’obésité, mais ils doivent être utilisés à vie pour maintenir les résultats. Environ 85 % des patients arrêtent ces médicaments dans les deux ans, et le coût annuel du médicament, supérieur à 10 000 dollars par personne, exerce une pression énorme sur les patients et les organismes payeurs, et peut-être sur Medicare en attendant une nouvelle réglementation.

 

Nouveau secrétaire à la Santé | Robert Kennedy Jr. promet de s’attaquer aux institutions qui « volent la santé » des Américains

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Une nouvelle commission présidentielle se penchera sur les vaccins pour enfants, les médicaments psychiatriques et d’autres sujets « anciennement tabous » afin de comprendre les causes des maladies chroniques, a annoncé Robert F. Kennedy Jr., mardi. M. Kennedy a également profité du discours de 22 minutes, qui n’était pas public, pour tendre la main à ses nouveaux collègues, en les encourageant à mettre de côté la partisanerie et les doutes qui ont entouré sa nomination.

Il a promis d’avoir l’esprit ouvert, de poser des « questions difficiles » et d’écouter « toutes les parties prenantes » et particulièrement les gens à qui il s’est opposé. M. Kennedy a également mis au clair qu’il entend encourager le département, ainsi que la commission « Make America Healthy Again » établie par le président Trump, à mettre de l’avant les enjeux qui le préoccupent, mais qui selon lui étaient « auparavant tabous ou insuffisamment examinés » par les scientifiques établis.

 

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