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La purge muskienne de l’état fédéral


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C'est un véritable coup d'État silencieux qui est en train de se dérouler aux États-Unis –avec la bénédiction du président Donald Trump. Les équipes du «département de l'Efficacité gouvernementale» d'Elon Musk (Department of Government Efficiency ou DOGE) tentent depuis plusieurs jours de prendre le contrôle de multiples agences fédérales et du système de paiement du gouvernement américain. La méthode rappelle fortement celle que le milliardaire a appliquée à Twitter.

«En quelques mois, […] Elon Musk a réduit les effectifs [de Twitter] d'environ 80%, compare The Economist. Un tiers des employés ont accepté les rachats de leurs contrats, une grande partie du reste a été licenciée. Parmi eux, figuraient des cadres supérieurs qui ont été licenciés sur-le-champ pour les empêcher de toucher leurs stock-options. Toutes les décisions, y compris celle concernant les comptes à interdire, ont été directement confiées à Elon Musk. Désormais, il tente de faire la même chose avec plus de deux millions d'employés fédéraux, dans le but de réduire de 1.000 milliards de dollars le budget fédéral, soit plus de la moitié de toutes les dépenses discrétionnaires.»

Le 28 janvier 2025, deux millions d'employés du «Bureau de gestion du personnel» fédéral (United States Office of Personnel Management, OPM), le service des ressources humaines de la fonction publique américaine, ont reçu un e-mail leur proposant une «démission différée». L'intitulé du courriel –«fork in the road», que l'on peut traduire par «à la croisée des chemins»– était identique à celui reçu par les employés de Twitter après son rachat par Elon Musk.

Le patron de Tesla, Space X et X a ensuite annoncé «passer à la broyeuse» l'Agence américaine pour le développement international (Usaid) et ses 40 milliards de dollars de budget, en prétextant qu'elle utilise l'argent du contribuable américain pour financer les «marxistes» et les «criminels». Le dimanche 2 février, l'ensemble des employés de l'Usaid étaient priés de ne pas venir travailler le lendemain, 600 perdaient l'accès à leurs comptes, les comptes et sites internet de l'agence étaient mis hors ligne et surtout, des membres du DOGE d'Elon Musk ont tenté de pénétrer dans les locaux et d'accéder à toutes les données.

«Beaucoup des employés du DOGE semblent être de jeunes employés recrutés très récemment dans les nombreuses entreprises d'Elon Musk, précise The Economist. Leurs noms n'ont pas été rendus publics officiellement. Mais le magazine Wired a identifié six ingénieurs qui travaillent désormais avec le DOGE. Celui qui a envoyé l'e-mail de fermeture de l'Usaid, Gavin Kliger (25 ans), a obtenu son diplôme d'études secondaires en 2017. Le plus jeune des six, Edward Coristine, a 19 ans; son expérience professionnelle pertinente consiste en un stage de quelques mois chez Neuralink, l'entreprise d'implants cérébraux d'Elon Musk. Sur son profil LinkedIn désormais supprimé, il avait pris le surnom de “bigballs”.

De nombreux sites internet gouvernementaux ont été mis hors ligne, y compris des sites vitaux, comme celui du Bureau du recensement. Le site web de demande de passeport a également disparu. Cela peut être lié à la purge de tout le matériel lié aux programmes de diversité, équité, inclusion et accessibilité (DEIA). Mais ce qui semble intéresser le plus les gens du DOGE, c'est l'accès aux dossiers du personnel et au maximum d'informations sur ce que font réellement les employés.»

Elon Musk, qui n'a été élu par personne, se considère désormais avec son DOGE comme «la quatrième branche du gouvernement» américain, aux côtés des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire. Pourtant, le DOGE n'est même pas un ministère: il remplace le United States Digital Service, hébergé au sein du bureau exécutif du président Trump. 

DOGE a publié les photos sur X, avec la légende suivante : « Les départs à la retraite des fonctionnaires fédéraux sont traités sur papier, à la main, dans une ancienne mine de calcaire en Pennsylvanie. Plus de 700 mineurs travaillent à 70 mètres sous terre pour traiter environ 10 000 demandes par mois, qui sont stockées dans des enveloppes en papier kraft et des boîtes en carton. Le processus de départ à la retraite prend plusieurs mois. »

L’administration Trump, qui veut rapetisser l’État fédéral, a dans sa ligne de mire l’USAID, l’Agence américaine pour le développement international, une organisation vieille de plusieurs décennies qui administre des programmes d’aide dans le monde entier. En 2023, l’USAID a versé plus de 40 milliards US en aide. L’organisme compte plus de 10 000 employés, dont les deux tiers à l’étranger, selon le Congressional Research Service (CRS). 

Le président John F. Kennedy a signé en 1961 la Loi sur l’aide à l’étranger, créant l’USAID et y regroupant divers programmes existants. Le modèle américain d’aide au développement international est né dans les années 1940 avec le plan Marshall, conçu pour aider à la reconstruction et à la stabilisation de l’Europe après la Seconde Guerre mondiale. Au fil des décennies, l’USAID a aussi reçu le mandat de soutenir la santé, l’éducation, la démocratie et le libre-échange.

Depuis le début des années 1990, le principal poste de dépenses de l’USAID est la santé, une tendance renforcée en 2004 par des milliards de dollars fournis par le département d’État pour combattre le VIH/sida, puis récemment la pandémie mondiale de COVID-19. L’aide humanitaire a supplanté la santé en 2022. La priorité est devenue en 2023 l’aide aux gouvernements, en raison du soutien des États-Unis à l’Ukraine. Ses partisans, l’USAID est un élément indispensable de la politique étrangère des États-Unis. Elle permet de démontrer la bonne volonté américaine, de stabiliser les zones sinistrées et d’ouvrir de nouveaux marchés au commerce international. 

 Des juges ont déjà rendu des ordonnances pour bloquer temporairement des actions de l’administration Trump. Sans surprise, Musk a accusé le juge d’être « corrompu » et de « protéger la corruption ». On n’est pas non plus surpris d’entendre Donald Trump dire qu’« aucun juge ne devrait, franchement, pouvoir rendre ce genre de décision ». Il est peut-être plus inquiétant de voir le vice-président J.D. Vance déclarer que « les juges n’ont pas le pouvoir de contrôler le pouvoir légitime de l’exécutif ». Vance, un diplômé en droit de Yale, a souvent tenu des propos plus radicaux encore par le passé, pour contester le pouvoir des tribunaux de limiter les actions du président. Dans une émission balado en 2021, il disait que si Trump revenait au pouvoir et se faisait bloquer par les tribunaux, il devrait faire « comme Andrew Jackson » et s’adresser à la nation et dire au juge en chef de la Cour suprême : « vous avez rendu votre décision, appliquez-la maintenant ». Et la vérité est que si le pouvoir exécutif décide d’ignorer une décision de la cour... il n’y a pas grand-chose à faire. Les juges n’ont pas d’armée.

Qu’a donc découvert son « DOGE » ?

Un degré de fraude dont le public n’a même pas idée.

Exemple : des gens de 150 ans recevant de l’argent de la Sécurité sociale. Combien de personnes ? Combien d’argent ? Il n’a donné aucun détail.

Exemple : des fonctionnaires qui font dans les 100 000 $ ou 200 000 $ par année ont des avoirs de « dizaines de millions ». « Nous sommes curieux de savoir d’où vient leur richesse », a dit Musk.

Là encore, aucune preuve.

Après ces anecdotes non documentées, le président en a rajouté. Des gens ont des contrats de trois mois, mais on les paie pendant 20 ans. Qui ? Où ? On ne sait pas.

« Je vois des pots-de-vin, beaucoup de pots-de-vin », a dit Trump, comme s’il avait lu des feuilles de thé.

À chaque intervention, il en rajoutait. C’étaient des milliards. Puis des centaines de milliards. Mais peut-être un billion (trillion en anglais, donc mille milliards, soit la moitié du déficit fédéral !). Vous éliminez cette fraude et ce gaspillage, et le déficit est coupé de moitié !

Le « génie » Musk a découvert tout ça en trois semaines…

Mais pas moyen d’avoir la moindre preuve.

X.COM

 

 

 

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Il fera des « erreurs », il diffusera des informations « fausses » mais il sauvera l’Amérique de la « faillite » : Elon Musk, dans le bureau Ovale, son petit garçon sur les épaules, a défendu son action sous l’œil protecteur de Donald Trump. Le président américain, passé maître dans l’art du rebondissement médiatique, a sans doute savouré la stupéfaction des journalistes mardi après-midi.

Coiffé d’une casquette noire avec le slogan « Make America Great Again », un pendentif orné d’une fusée autour du cou, le patron de Tesla et SpaceX, propriétaire du réseau social X, se lance dans une explication, parfois assez technique, de l’action de sa commission extragouvernementale « DOGE », chargée de tailler dans la dépense publique. Elon Musk est interrogé sur les critiques de l’opposition démocrate, qui lui reproche de mener un braquage illégal de l’État fédéral, ou sur les risques de conflits d’intérêt, lui qui a de très gros contrats avec le gouvernement. Le multimilliardaire ne s’offusque pas.

Plaisantant sur l’attention dont DOGE est l’objet, il dit subir l’équivalent d’un « examen de proctologie chaque jour ». Il assure aussi que son action, qui se déroule dans un cadre légal incertain, est d’une « transparence maximale » et assume d’appliquer à la réforme du gouvernement les méthodes musclées dont il est adepte pour ses entreprises. « Nous allons vite, donc nous ferons des erreurs, mais nous corrigerons ces erreurs rapidement », lance-t-il. Calé derrière son bureau, Donald Trump suit la prestation de l’entrepreneur hyperactif avec un air impassible. 

Quand une journaliste l’interroge sur une fausse information qu’il avait propagée, concernant un prétendu envoi massif de préservatifs financés par les États-Unis dans la bande de Gaza, l’homme le plus riche du monde ne se démonte pas .« Certaines des choses que je vais dire seront fausses et devraient être corrigées », lance le propriétaire de X. La « transparence » promise a toutefois ses limites. Chose extraordinaire, aucun journaliste de la grande agence de presse AP n’a été admis dans le bureau Ovale pour cette conférence de presse surprise. Véritable institution de la presse américaine, AP a expliqué avoir été privée d’accès parce qu’elle refuse d’écrire « Golfe d’Amérique » au lieu de « Golfe du Mexique », comme le réclame Donald Trump.

 

https://www.lapresse.ca/international/etats-unis/2025-02-11/c-est-trump-ou-la-faillite/elon-musk-invite-surprise-dans-le-bureau-ovale.php

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Le site Web de DOGE est en ligne !

 

Site initial :
1. messages que l'on retrouve sur le site web X 
2. Organigramme consolidé du gouvernement - énorme effort manuel de consolidation de plus de 16 000 bureaux
3. Résumé de l’État régulateur massif, y compris l’indice d’inconstitutionnalité (ratio des règles écrites par des bureaucrates non élus aux lois adoptées par le Congrès)

À venir bientôt:
1. Description/montant de chaque réduction de coûts (avec les reçus, le cas échéant)
2. Carte de pointage globale des économies
 

 

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  • 2 semaines plus tard...

Brian Gibbs, un garde forestier du parc national Effigy Mounds National Monument en Iowa, aux États-Unis, a bouleversé les réseaux sociaux avec une publication sur la perte de son emploi de rêve. Gibbs a été licencié dans le cadre de l’effort du gouvernement américain pour réduire les effectifs fédéraux. Il faisait partie des 77 000 employés licenciés et a courageusement exposé sa situation dans un message où il a parlé de sa tristesse, de sa frustration et de l’importance des gardes forestiers.

“Je suis absolument dévasté et complètement détruit d’avoir perdu mon emploi de rêve de garde forestier éducatif au Service des parcs nationaux”, a-t-il déclaré dans sa publication sur Facebook. Gibbs raconte comment il a été licencié brusquement et a listé les responsabilités qu’il a assumées en tant que garde forestier, père et citoyen américain lorsqu’il a accepté le poste de garde forestier, demandant à ses abonnés de partager son message : “Partagez cette vérité largement.”

“J’ai juré de défendre et de protéger la Constitution contre tous les ennemis étrangers et domestiques. Je suis le protecteur des tombes et des monticules cérémoniels des Amérindiens vieux de 2500 ans. Que la gratitude et la réciprocité soient la porte d’entrée de la véritable abondance, pas le pouvoir, l’argent ou la peur”, a-t-il écrit.

WWW.MSN.COM

 

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Le 2025-02-13 à 22:20, StraightEdge a dit :

Le site Web de DOGE est en ligne !

 

Site initial :
1. messages que l'on retrouve sur le site web X 
2. Organigramme consolidé du gouvernement - énorme effort manuel de consolidation de plus de 16 000 bureaux
3. Résumé de l’État régulateur massif, y compris l’indice d’inconstitutionnalité (ratio des règles écrites par des bureaucrates non élus aux lois adoptées par le Congrès)

À venir bientôt:
1. Description/montant de chaque réduction de coûts (avec les reçus, le cas échéant)
2. Carte de pointage globale des économies
 

 

Ah, c’est du grand n’importe quoi, ça ! Il nous sort qu’il a économisé 55 milliard, mais quand on gratte un peu, impossible de mettre la main sur l’origine de cette somme avec les chiffres qu’il balance. Et ces zigotos, pour une raison qui me dépasse, ont laissé traîner l’option de ne lister que les économies. Résultat ? Pour une flopée de contrats, l’économie est de $0, vu qu’ils ont déjà été réglés.  

- Si on additionne la valeur des contrats (ce qui n’a aucun sens, mais bon), on tombe sur 13 milliards.  
- Si on se contente de faire le total des économies, on arrive à 8,6 milliards.  
- Alors, leurs 55 milliards, ils les ont pêchés où ? Aucune idée.  

Et pour couronner le tout, le budget des États-Unis, c’est plus de 6000 milliards. Donc, même s’ils avaient vraiment économisé 55 milliards (ce qui semble complètement farfelu), ça ne représenterait même pas 1% du budget. En gros, ça fait 164$ par Américain et par an. Une broutille, quoi.  

Bref, c’est à se taper la tête contre les murs.

Valeur des contrats 

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VS economies realises.

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Les Américains sont vraiment les abrutis internationaux qu’ils pensent être

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C’est une tronçonneuse pour la bureaucratie, a lancé Elon Musk, en brandissant une scie à chaîne (non actionnée) devant des militants conservateurs réunis en banlieue de Washington la semaine dernière. L’engin était un cadeau offert par le président argentin, un autre libertarien. Dans l’Argentine de Javier Milei, l’outil est aussi le symbole d’un ambitieux régime minceur pour la fonction publique.

#LivingtheMeme

Cela fait une quarantaine de jours qu’Elon Musk applique sa méthode choc au sein du gouvernement américain. L’inventaire de ce qui a été brisé commence à apparaître. Des dizaines de milliers d'employés fédéraux en probation ont été renvoyés. Ces mises à pied ont été effectuées très rapidement, sans vraiment vérifier la pertinence des fonctions abolies. Parmi ceux qui ont perdu leur emploi figurent des fonctionnaires chargés de la réponse à l’épidémie de grippe aviaire qui sévit présentement aux États-Unis. Il y a aussi des contrôleurs aériens et des gens chargés de la sûreté des installations nucléaires, 90 personnes de la General Services Administration (GSA), tous des techniciens fédéraux dont le rôle était de moderniser le gouvernement par le biais de logiciels. Dans certains cas, les supérieurs s’affairent maintenant à convaincre les gens remerciés de revenir au travail. Elon Musk a fait une sorte de mea-culpa cette semaine. Quand on fera des erreurs, on les réparera rapidement, a-t-il dit. Le milliardaire parlait d’un cas précis : la fin de subventions pour lutter contre la maladie à virus Ebola en Afrique. Il semble cependant que la correction soit arrivée trop tard pour épargner des populations vulnérables.

À la Maison-Blanche, M. Musk a comparé le DOGE à un soutien technique pour le gouvernement, employant un euphémisme pour parler des mises à pied et des compressions budgétaires. Sa véritable mission reflète l’une des ambitions principales des conservateurs américains. Ces derniers estiment qu’il y a trop de fonctionnaires fédéraux, trop de règlements à suivre et, surtout, trop de dépenses. La méthode rappelle la maxime des jeunes pousses américaines : move fast and break things (agissez rapidement et brisez tout sur votre passage). Dans l’ensemble, les républicains semblent dire oui au principe de réduire la taille de l’État, mais demandent à ce qu’on utilise un scalpel plutôt que la scie à chaîne.

 

...

En regardant le soi-disant « Département de l’efficacité gouvernementale (DOGE) écraser les institutions gouvernementales , je ne peux m’empêcher de penser au Groupe central de la révolution culturelle (CCRG), une organisation pivot des premières années de la Révolution culturelle chinoise de 1966 à 1976. Créé en mai 1966 par Mao, le CCRG a dépassé le Politburo du Parti communiste chinois et est devenu un instrument féroce du programme politique de Mao visant à purger les éléments « bourgeois », à remodeler le gouvernement et la société chinois et à consolider l’autorité de Mao. Bien qu’il puisse sembler exagéré de comparer le DOGE du président Trump et le CCRG du président Mao en raison de leurs fondements politiques très différents, ayant vécu dans les deux systèmes, je pense qu’il y a de précieuses leçons à tirer de cette comparaison pour préserver la démocratie constitutionnelle américaine.

DOGE et le CCRG présentent des similitudes frappantes en tant qu’entités non conventionnelles exerçant un pouvoir immense, perturbant les systèmes établis et laissant des traces durables. Tous deux représentent des expériences populistes-autoritaires qui ont contourné les cadres juridiques formels, ont fonctionné avec un soutien public important et ont ciblé des bureaucraties bien ancrées. Ils sont tous deux apparus comme des outils pour les dirigeants autoritaires populistes qui cherchaient à remodeler le gouvernement et à consolider le pouvoir en dehors des cadres juridiques traditionnels.

Elon Musk a défini la mission du DOGE comme une lutte contre « la tyrannie de la bureaucratie », trouvant un écho auprès des électeurs frustrés par l’inefficacité. De même, le CCRG de Mao a mobilisé des millions de personnes avec des slogans tels que « Brisez les quatre vieilleries » et « À bas les capitalistes au sein du parti », ciblant les intellectuels, les fonctionnaires et les élites traditionnelles perçus comme des obstacles au progrès révolutionnaire. Pendant cette période, toutes les décisions importantes nécessitaient l’approbation du CCRG. Il contrôlait l’accès aux directives de Mao et écartait les autres dirigeants du PCC qui s’opposaient ou remettaient en question son programme radical. Dans les deux cas, ces discours populistes ont d’abord recueilli un soutien public important.

Les politiques radicales du CCRG ont conduit à des violences de masse, à l’effondrement économique et à des millions de morts pendant la Révolution culturelle. Si DOGE n’a pas causé de telles souffrances humaines, son action visant à affaiblir les agences fédérales risque de nuire à long terme à la gouvernance américaine en affaiblissant les cadres réglementaires et en favorisant le copinage. Malgré les excès de DOGE, les États-Unis disposent d’un système juridique efficace, capable d’imposer des limites aux actions d’Elon Musk. Les enquêtes du Congrès et l’attention des médias ont suscité des inquiétudes quant à la légalité et aux implications éthiques de DOGE. En revanche, la Chine de Mao manquait de telles garanties institutionnelles ; la dissidence était brutalement réprimée par l’emprisonnement et les meurtres, ce qui a permis un radicalisme incontrôlé.

Lorsque le CCRG eut achevé sa tâche consistant à tirer les marrons du feu pour Mao, à savoir abattre ses ennemis politiques et punir les bureaucrates déloyaux, il perdit toute valeur à ses yeux. Le chaos politique qu'il créa, ainsi que la corruption et la persécution féroce de ses membres, provoquèrent le ressentiment de l'opinion publique et des bureaucrates, menaçant finalement l'autorité de Mao. Le CCRG tomba rapidement en disgrâce ; la plupart de ses membres devinrent tôt ou tard victimes des luttes politiques et furent emprisonnés, même en tant qu'ennemis méprisés du peuple.

 

ICI.RADIO-CANADA.CA

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L’idée des versements de dividendes DOGE n’est pas venue d’Elon Musk lui-même, mais de James Fishback, PDG d’Azoria, une société d’investissement américaine. Le 18 février, Fishback a téléchargé un document de quatre pages sur X expliquant pourquoi il pensait que le peuple américain devrait recevoir un paiement de dividendes du Department of Government Efficiency (DOGE).

« DOGE réalisant apparemment 1 milliard de dollars d’économies par jour, le président Trump a l’occasion de travailler avec le Congrès pour faire passer DOGE à l’étape suivante et offrir ce que nous appelons chez Azoria le « dividende DOGE », un remboursement d’impôt à envoyer après l’expiration du DOGE en juillet 2026, financé exclusivement par une partie des économies totales générées par DOGE », a écrit Fishback.

WWW.MSN.COM

 

 

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