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Le dernier film que vous avez vu


Déchet(s) recommandé(s)

J'approuve la mention comme quoi la prestation du jeune homme est nulle à chier, mais je n'enlève rien à Isabelle Adjani, qui est de toute évidence une excellente actrice. Malheureusement, l'ensemble du film tend davantage à présenter son copain.

Y'a aussi Van Helsing qui est très moyen et que dire de Renfield qui est carrément grotesque.

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"Das Experiment"

Ça fait dix ans que je me fais conseiller ce film-là, en me disant que je ne vais pas en revenir, que c'est un chef-d'oeuvre et autres accolades démesurées. C'était correct la première heure, mais ensuite j'ai complètement décroché. Je m'attendais à un quasi-documentaire sur l'expérience de la prison de Stanford, mais en fait c'est plutôt basé sur un roman qui est basé sur cette expérience. C'est donc, forcément, romancé.

Le fait de garocher une histoire d'amour unidimensionnelle là-dedans dans le seul but d'avoir un personnage extérieur pour venir libérer le protagoniste est une fatiganterie qui m'a beaucoup agacé. Surtout que le réalisateur sent le besoin d'insérer sporadiquement des scènes sensuelles de la dite madame qui pense à son homme en se touchant, sur fond de musique pseudo-jazz quétaine. Digne de Bleue Nuit.

Oui il y a eu des grosses dérapes dans l'expérience de Stanford, mais quand les participants commencent à kidnapper les scientifiques et à tenter de les violer, je trouve juste ça impossible à gober. Même un individu aux tendances sadiques aurait eu l'intelligence de ne pas agir de la sorte dans une expérience universitaire avec des caméras partout. Et à partir du moment où le film présente de telles invraisemblances, c'est impossible pour moi de le considérer avec sérieux.

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"Woyzeck"

Troisième collaboration Herzog-Kinski.

Un soldat de grade inférieur sombre dans la maladie mentale alors qu'il est utilisé par un médecin manipulateur, méprisé par ses supérieurs et trompé par sa femme volage. Un très bon film, dont le tournage a débuté seulement une semaine après la fin de Nosferatu. Kinski était brûlé et il s'est servi de cet épuisement pour rendre son personnage crédible.

Il est d'ailleurs très inquiétant, au point qu'il ne semble pas jouer de rôle. On rapporte qu'il s'est tellement plongé dans le personnage qu'il est tombé malade à la fin du tournage. Woyzeck est un film plutôt déprimant, qui met en scène un personnage extrêmement tourmenté de toutes les façons possibles, victime d'abus physiques et psychologiques. L'histoire n'est pas particulièrement épatante. Tout est dans l'interprétation et les subtilités.

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The Grandmaster

J'avais de grande attentes. Tellement de grandes attentes que j'ai attendu sa sortie au cinéma pour le visionner et ainsi maximiser le plaisir à être transporté dans un univers complètement déjanté. J'aurai aimé n'avoir jamais visionné de films de Wong Kar-wai pour pouvoir être encore plus hypnotisé par sa caméra bulbeuse. J'aurai aimé saisir plus de mots et lire moins de sous-titres. J'aurai aimé ne trouver que les Chinois se ressemblent tous et que je ne sais plus qui est qui.

Modifié par Nouveau Projet
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  • 2 semaines plus tard...

"Coffee and Cigarettes"

Jim Jarmusch propose une série de 11 vignettes d'une durée moyenne de 9 minutes articulées autour du thème de la conversation avec café et cigarette. On y retrouve un all-star cast incluant Alfred Molina, Cate Blanchett, Tom Waits, Iggy Pop, les White Stripes, Roberto Benigni, Steve Buscemi, Bill Murray, et plein d'autres. Les vignettes sont à peu près improvisées.

Le film est très inégal. Certaines sections sont géniales, d'autres sont absolument insupportables. Le projet est ambitieux et même un peu prétentieux mais il vaut la peine d'être vu - au moins une fois. La réalisation est sobre et répétitive. La plupart du temps, on voit deux ou trois personnages assis à une table en train de discuter d'un sujet banal. L'intérêt est surtout dans la rencontre improbable de certaines personnalités.

Mes préférés:

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L'Amour l'après-midi d'Éric Rohmer

C'est l'histoire d'un homme marié qui retrouve une vieille amie paumée qui lui fait vivre tout un dilemme moral en s'acharnant mesquinement à lui faire commettre l'adultère. Ils sont tous deux issus de classes sociales distinctes : l'un est directeur et père de famille, puis la fille est fauchée, sans emploi et couche avec le premier venu. Le désir s'alimente jusqu'à la fin où Rohmer décide de donner à son film une rectitude morale. Puis le gars retourne voir sa femme et ses enfants. Long film stérile et ennuyant qui ne veut pas dire grand chose, si ce n'est que de répondre tyranniquement à la libération sexuelle (1968) par une mentalité de bien-pensant. Grande maladresse dans la mise en scène, le montage, etc. Tout est si imprécis et monotone à la fois. Pour les insomniaques, c'est par contre une bonne alternative à la mélatonine. Si vous êtes de ceux-là, je vous le conseille vivement !

Ah et j'ai aussi vu Strangers on a Train de Hitchcock l'autre jour. Un suspense presque poignant malheureusement exempté de tout ce qui fait le génie du cinéaste et de ses meilleurs films (Psycho, par exemple).

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Only God Forgives de Nicolas Winding Refn

Dans la catégorie "films sensitifs" dont la nouvelle mode est de dire merde à la narration, il y en a que j'adore, d'autres que je hais cordialement sans jamais toutefois me positionner entre les deux. Quand j'ai adoré "Vagues Invisibles" de Ratanaruang, j'ai détesté "Oncle Bomhee" d'un autre réal' thaïlandais dont je n'ai plus le nom en tête.

"Only God Forgives" a les qualités de ses défauts dont celui de rappeler une autre peloche que j'ai adoré par son esthétique léchée aux néons : "Enter the Void" de Gaspar Noé. Ça sent parfois le référentiel, on sent le réalisateur fan de Noé et autres ténors de la "New French Extremism", des ambiances à la Lynch, quelques vagues plans larges arche-millimitrés à la Wes Anderson. Mais aussi de vieux films italiens undergrounds comme cette utilisation massive des filtres de couleurs rouges, jaunes, oranges, bleus ou encore de scènes de torture qui rappellent furieusement Lucio Fulci. Mais on sent également un réalisateur sûr de lui, qui nous offre un festival de plans déroutants, d'ambiances humides et cotonneuses, d'explosions de violence salvatrices et de portraits croqués dans la douleur. Si Ryan Gosling brille par son monolithisme par moments gonflant, Kristin-Scott Thomas joue très bien la mère bouffée par la haine, la petite amie thaïlandaise respire l'érotisme malsain à dix kilomètres et le flic thaïlandais est une révélation, enterrant Bardem dans l'esprit "tueur glacial" dans "No Country for old men".

Le montage et la narration bizarroïde entre vide et symbolisme simple tuent finalement assez tout, jusqu'au combat final que je trouve personnellement très bien filmé pour avoir vu un paquet de films de baston. Sans parler des ambiances qui m'ont fait voyager dans un monde à part.

Malgré un lourd a priori de départ, j'ai finalement adoré ce film.

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"Fitzcarraldo"

Herzog/Kinski #4.

Fort probablement la meilleure collaboration Herzog/Kinski, suivie de très près par Aguirre, la colère de Dieu. Décidément, je lève mon chapeau bien haut à Herzog pour sa persévérance et son incroyable talent à diriger des foules d'acteurs inexpérimentés dans des conditions tout ce qu'il y a de plus difficile. Le résultat est bien entendu grandiose à tous les coups, donc au moins il ne bûche pas pour rien.

Histoire très inspirante de l'obsession d'un homme pour un projet en apparence farfelu, celui de bâtir une salle d'opéra dans sa petite ville forestière. Pour se faire, il tentera de déplacer un bateau à vapeur de 300 tonnes par-dessus une montagne pour rejoindre un territoire fertile en hévéa, sorte d'arbre exploité pour la production de caoutchouc, l'une des plus importantes industries de l'époque. Entreprise démesurée à la hauteur de la folie de son concepteur.

Mais le plus fou est bien entendu Herzog qui a réalisé cette prouesse sans l'aide d'effets spéciaux. Son oeil de documentariste pour capturer toute la beauté des paysages naturels apporte une touche encore plus réaliste au film qui se veut finalement une oeuvre plus grande que nature qui en impose sur tous les plans. Une autre performance solide de la part de Klaus Kinski qui ne fait pas de concession dans son jeu. Un film avec un grand "f".

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"The Tarnished Angels"

Un excellent film de Douglas Sirk adapté d'un roman mineur de William Faulkner.

On y raconte l'histoire d'un journaliste flairant une histoire qui s'introduit dans l'entourage d'un pilote d'avion névrosé, de sa femme-objet et de son fidèle mécano. Évidemment il s'éprend de la femme, mais la suite de l'histoire est loin du récit d'amour classique et ennuyant.

En fait, la force du récit se trouve dans le réalisme des personnages et de leurs réactions. Ils ont souvent l'air broche-à-foin, comme pas mal de monde dans le réel. Et c'est ce qui fait leur force. Le fait que les acteurs soient tous en super forme ne nuit pas non plus.

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Shame de Steve McQueen. C'est mon premier film de ce gars là. À ne pas confondre avec la légende du cinéma américain décédé il y a plus de trente ans qui porte la même combinaison de prénom et nom. Ce film m'a rappelé le film American Psycho en ce sens qu'on y dépeint dans les deux films un jeune playboy habitant Manhattan en plein processus de déshumanisation.

Bref un véritable pamphlet sur la décadence de la vie urbaine. Dans ce film, l'acteur principal nous plonge dans le quotidien d'un être torturé par ses pulsions sexuelles quasi sans fin et son incapacité à ne faire l'amour qu'avec lui. L'arrivé inopiné de sa sœur, un être tout aussi troublé, dans son univers de porcelaine rend encore plus tragique le quotidien de ce pauvre bougre.

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"Harakiri"

Un film de Masaki Kobayashi.

Je m'attendais à m'emmerder un peu mais j'ai été complètement soufflé. Quel chef-d'oeuvre. La structure est inventive, le récit est sombre, étouffant, la violence physique et psychologique est d'un profond réalisme. Rarement un film de samouraï est autant venu me chercher, même si l'univers dépeint est à des années lumières de notre réalité.

Vraiment, mais vraiment pas un feelgood movie. Mais il vaut amplement la peine d'être déprimé.

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LA HAINE

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Trois copains d'une banlieue ordinaire traînent leur ennui et leur jeunesse qui se perd. Ils vont vivre la journée la plus importante de leur vie après une nuit d'émeutes provoquée par le passage à tabac d'Abdel Ichah par un inspecteur de police lors d'un interrogatoire.

J'ai beaucoup aimé le développement de leur journée: un des amis (le plus violent au niveau du tempérament) a trouvé une arme à feu et veut tuer un policier... chaque scène fait partie d'une même journée pour eux et l'heure est précisée à chaque fois... pas un moment de répit dans leur vie de banlieusards.

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"Cloud Atlas"

Je viens de lire le livre, qui était beaucoup plus complet et intéressant. C'est à peu près impossible pour moi d'apprécier le film dans ces conditions. On dirait une bande-annonce de trois heures. C'est très ambitieux, mais il y a tellement de gras de coupé aux personnages qu'ils sont tout au plus des archétypes ou des ébauches.

C'est pas que ce soit mauvais mais c'est mou pour un film qui se veut visiblement épique. Récupérer les mêmes acteurs pour tous les segments était une idée vide, qui n'apporte rien et met beaucoup trop en surbrillance une symbolique déjà peu subtile. Et pour enfoncer le clou, la plupart des acteurs étaient ridicules quand ils étaient maquillés en vieillards ou en individu de sexe opposé.

Un gros "meh".

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Le Genou de Claire d'Éric Rohmer

Une autre bribe des Six contes moraux. Celui-ci tout de même plus intéressant que L'Amour l'après-midi. Pour faire court, c'est l'histoire d'un homme fiancé qui va séjourner seul en France pendant l'été, où il rencontre quelques personnes : une vieille amie qu'on se tanne d'écouter parler avec son accent dégueulasse, une dame, sa jeune fille de seize ans, Laura, qui très vite s'éprend de lui et puis enfin Claire, la sœur aînée. Après avoir fait comprendre à Laura qu'il était sur le point de se marier et qu'il n'a rien à foutre de ses stupidités, le gars se retrouve vite fasciné par sa sœur et ressent l'étrange envie de toucher son genou. En tout cas, il ne se passe pas grand chose et puis au bout du compte, encore ici, Rohmer impose sa rectitude morale : l'homme calme ses pulsions et part en Suède rejoindre la femme qu'il a l'intention de marier.

La manière dont l'immoralité est abordée dans ce film-là est plus intéressante que dans l'autre que j'avais vu il y a deux ou trois semaines. L'homme n'est pas rien que sur le point de commettre l'adultère, il est aussi question d'éphébophilie. C'est plutôt rebutant que Rohmer ait encore décidé de finir son histoire en la rendant bien ingénue. Ainsi, on se dit que ce n'est pas là un juste miroir qui est offert mais plutôt une leçon, presque de la propagande. Ce qui est bien en-dehors de ça, c'est que le film dans son ensemble constitue une courte mais efficace analyse du désir et des écarts de discours de séduction. Et j'ose même dire : de la psychologie féminine.

Sinon, la technique est toujours d'une imprécision sidérante. Nul à chier de ce côté-là.

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Prisonniers de Denis Villeneuve

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Vraiment bon. Je le conseille à tous, sauf au père et au grand-père de la petite Cedrika, puisque le film traite de kidnapping d'enfant. Jake Gyllenhaal est superbe dans on rôle de policer nouvelle génération et Hugh Jackman est sublime dans son rôle d'américain moyen qui pète une coche. Le dernier film qui m'a ému de même c'était Titanic. Le seul bémol c'est la fin. Me semble que dans un thriller faut que tu puisses te dire '' j'aurai dû m'en douter que c'était lui le coupable''. Là c'était pas le cas tk.

...

Je veux écouter un film iranien. Des suggestions ?

Modifié par Nouveau Projet
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Les Ordres de Michel Brault

Traiter d'un sujet aussi tragique que la crise d'Octobre, en plus d'insister autant sur quelques personnages en particulier, plutôt que de dresser un portrait plus large de l'événement, avait tout le potentiel de résulter en un film touchant. On doit au moins donner le mérite à Michel Brault d'en être resté à filmer les véritables faits rapportés dans les témoignages, et donc de n'avoir rien romancé dans son œuvre. Mais le problème vient peut-être justement de là : c'est d'un ennui... d'un ennui ! On éprouve toujours un certain malaise à reconnaître les qualités objectives d'une œuvre alors qu'on est passé bien près de s'endormir lors de son visionnement. Un ennui.

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Nostalghia d'Andreï Tarkovski

S'il y a bien un cinéaste dont l’œuvre demande d'être vue bien éveillé sur son fauteuil, les yeux bien rivés à l'écran sans jamais la moindre distraction, c'est sans doute Tarkovski. C'est un film puissant, mais même si j'avais à écrire deux ou trois phrases ne serait-ce que pour dire pourquoi, je ne saurais le faire. Je vais être honnête : toutes les images présentées sont magnifiques, surtout le plan où un homme s'immole par le feu avec la 9ème symphonie de Beethoven en musique de fond -- en fait c'était une scène plutôt troublante. Tout est encore ici d'un onirisme envoûtant, mêlé à des dialogues riches pour la plupart. Malheureusement, la somnolence qui m'assaillait au moment du visionnement m'empêche de bien encenser ce film puisque j'ai la triste impression de ne pas avoir compris grand-chose. Un film qui demande à être revu.

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L'Éclipse d'Antonioni

Film plutôt insipide. Si Antonioni cherchait dans ce récit à illustrer le vide incommensurable qui caractérise les petites vies mondaines, c'est réussi ! C'est un véritable néant qui nous est présenté pendant deux longues heures. Les qualités esthétiques de l'oeuvre perdent dès lors tout leur intérêt puisqu'il ne se dit vraisemblablement rien tout le long du film, si ce n'est que quelques scènes idiotes présentant une bande d'affolés à la Bourse, puis la liaison sans raison d'être entre la femme et son petit bourgeois naïf de service. Rien à voir avec La nuit.

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