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Le dernier film que vous avez vu


Déchet(s) recommandé(s)

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Dorian Grey (2009)

C'est l'histoire "Le portrait de Dorian Gray" écrit par Oscar Wilde mit à l'écran. C'est fou de voir la transformation du personnage principal au fur et à mesure que le film avance. De gentil "jeune premier" à débauché meurtrier et psychotique.... mais jeune pour toujours.

Cette histoire est excellente quoique un peu troublante au niveau de l'éthique. Si aujourd'hui il s'agit encore d'un sujet et d'un personnage principal moralement méprisables; à l'époque où l'histoire est sortie (1890) ça a évidemment créé controverse.

À prime abord, je dois dire que ce film a son petit côté quétaine. Le drame est le point d'ancrage du film et sur celui-ci est mis beaucoup d'emphase. Des instants rocambolesques sont à votre portée.

Personnellement, j'ai trouvé que les nombreuses et récurrentes exagérations de la réalisation ainsi que dans le jeu des acteurs étaient charmantes. Ça pimentait le film bien que des fois ce soit un peu ridicule. L'expression de l'acteur qui joue Gray est souvent surjouée. Ça laisse un goût plastique mais contribue à l'attrait du film (dont dans plusieurs scènes on devine les décors). Malgré tout, quand on est absorbé par le déroulement de l'action, on peut se faire prendre au jeu du réalisateur (qui voulait dans le fond faire "beaucoup trop"--- Je me questionne sur ses réelles motivations dans son choix de rendu du film).

J'ai bien aimé cette scène:

Honnêtement, j'ai beaucoup aimé et j'ai trouvé mon visionnement palpitant (je l'ai écouté hier soir et réécouté ce matin). L'histoire et la thématique étaient rendus avec émotion d'une façon assez originale même si c'est carrément du réchauffé. Catchy. Dans les faits, la majeure partie des louanges vont à Oscar Wilde pour avoir imaginé ce chef-d'oeuvre de fiction.

Au final, je dirais que c'est un film remplis de longueurs qui servent à quelque chose.

Ha et mentions honorables à l'érotisme flamboyant présent tout au cours de la bande et aux mauvais effets spéciaux dans la scène du dénouement.

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The Call, suspense avec Halle Berry... c'est tellement pas mon genre de film mais j'ai tellement embarqué! Je mettrais ça dans la section "décâlissant" du club vidéo, juste pour toute la frustration et le stress vécu pendant le film (je suis peut-être sensible pour ça aussi, je sais pas). Bref c'est pas mal bon si vous avez envie d'un suspense avec une bonne fin!

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"Argo"

Un projet du beau Ben Affleck.

Un suspense patriotique surévalué qui n'offre pas grand-chose de bien original ou intéressant. J'admets que le suspense est bien mené et qu'on ne s'ennuie pas, mais le récit présente les événements de façon beaucoup trop tranchée et avantageuse pour les États-Unis.

Pas surprenant que ce film réalisé par le All-American Man par excellence reçoive autant d'éloges là-bas...

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J'ai eu la chance de regarder Sharknado, production de The Asylum (Snakes on a train, Transmorphers, Mega Shark vs. Giant Octopus et etc) et WOW. C'est sans aucun doute, le meilleur mauvais film que j'ai regarder à ce jour.

Sharknado-thumb-300xauto-40185.jpg

Scénario over the top (des requins dans des tornades), acting de merde, effets spéciaux risibles, enchainement de scènes qui stupides et erreurs de continuité. Malgré tout ces points négatifs, le film est merveilleusement divertissant et beaucoup le considère comme un nouveau film culte. J'ai adoré.

Trailer:

Un suite à déjà été annoncé suite à l'explosion de popularité sur les médias sociaux, j'ai hâte!

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J'ai eu la chance de regarder Sharknado, production de The Asylum (Snakes on a train, Transmorphers, Mega Shark vs. Giant Octopus et etc) et WOW. C'est sans aucun doute, le meilleur mauvais film que j'ai regarder à ce jour.

Scénario over the top (des requins dans des tornades), acting de merde, effets spéciaux risibles, enchainement de scènes qui stupides et erreurs de continuité. Malgré tout ces points négatifs, le film est merveilleusement divertissant et beaucoup le considère comme un nouveau film culte. J'ai adoré.

Un suite à déjà été annoncé suite à l'explosion de popularité sur les médias sociaux, j'ai hâte!

J'ai pas arrêté de rire en regardant le trailer et ton message.

L'idée est juste over the top.

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De tous les films que j'ai nommés plus haut, seul Obsession s'apparente à Hitchcock. En fait, l'oeuvre de Brian De Palma me fait beaucoup plus penser au cinéma "giallo", les thrillers italiens des années 70-80. Mais bon, chacun ses goûts...

Ça a une forme très italienne (j'ai l'impression qu'au début des années 80, lui et Argento se répondaient avec leurs films respectifs), mais on s'entend que ça reprend les thématiques principales du travail d'Hitchcock en plus de citer explicitement les trames narratives de ses trois films phares (Vertigo, Rear Window et Psycho).

Body Double, justement, entrelace l'histoire de Vertigo à celle de Rear Window de façon très évidente.

Modifié par Carriériste
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Holy hell, j'ajoute Sharknado à ma liste de films à regarder pour sur!

Pour revenir au sujet principal, le dernier film que j'ai regardé c'est The Unloved... je sais pas trop si c'est moi qui a rien compris, mais c'était tellement mauvais. Premièrement j'ai manqué des bouts à cause de leur mumbling british incompréhensible, ensuite ben... il se passe rien dans le film. Je suis incapable de couper un film rendu à la moitié, faut absolument que je le finisse... mais là c'était pénible. Bref eh bien je l'ai juste écouter parce que sur Netflix y restait juste deux jours pour le regarder (oui, je suis poisson comme ça) et pui, ben écoutez pas ça, c'est pas bon.

En résumé, c'est l'histoire d'une petite fille qui se fait battre, elle se ramasse dans une maison d’accueil, les enfants là-bas c'est des fuck tops, y'a un des surveillant qui touche une petite fille, elle veut revenir chez ses parents, ses parents veulent pas, elle prend l'autobus. Voilà.

http://en.wikipedia.org/wiki/The_Unloved

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Ça a une forme très italienne (j'ai l'impression qu'au début des années 80, lui et Argento se répondaient avec leurs films respectifs), mais on s'entend que ça reprend les thématiques principales du travail d'Hitchcock en plus de citer explicitement les trames narratives de ses trois films phares (Vertigo, Rear Window et Psycho).

Body Double, justement, entrelace l'histoire de Vertigo à celle de Rear Window de façon très évidente.

Ouais, mais je parlais pas de Body Double. Je parlais de Sisters, Phantom of the Paradise, Carrie, Dressed to Kill, Blow Out et Scarface. Il y a toujours des influences hitchcockiennes, mais à mon sens aucun de ces films ne suinte le Hitchcock.

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Ouais, mais je parlais pas de Body Double. Je parlais de Sisters, Phantom of the Paradise, Carrie, Dressed to Kill, Blow Out et Scarface. Il y a toujours des influences hitchcockiennes, mais à mon sens aucun de ces films ne suinte le Hitchcock.

Dressed to Kill suinte le Hitch. Pareil pour Sisters. Deux reprises de psycho.

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En fait il y a un article dans une revue qui explique bien le rapport entre les deux films :

http://www.erudit.or...704/49986ac.pdf

p.19-22 ("Il faut venger Marion Crane")

Je suis certain qu'il existe des références et des clins d'oeil; je suis juste moins certain que l'on puisse parler de "reprise". Je ne nie pas la présence d'Hitchcock dans l'oeuvre de Brian De Palma, mais je ne suis pas convaincu par toutes les analyses des académiques du cinéma qui en beurrent parfois pas mal épais.

Il y a des références évidentes et indéniables. Mais je sais par expérience qu'on peut faire dire n'importe quoi à une oeuvre, et effectuer n'importe quel parallèle entre deux oeuvres. Il s'agit juste d'avoir de l'imagination et de savoir écrire au moins un peu. Mes années de bac en littérature m'ont rendu profondément cynique face aux articles de ce genre.

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En fait c'est souvent une confirmation de l'auteur qui manque. Les théories de cette Johanne Larue, même si elles n'ont jamais été approuvées par De Palma lui-même, se montrent bien convaincantes. C'est un peu comme la thèse selon laquelle le vampire du Dracula de F. F. Coppola est un archétype du sida. Le cinéaste n'a jamais rien confirmé à ce sujet, mais même s'il le niait, ses paroles ne pourraient rien réfuter puisque son œuvre s'est déjà détachée de lui. Ainsi, Dracula peut très bien se faire comprendre comme étant une métaphore bien juste du virus ainsi que de toute la peur qu'il cause depuis quelques décennies.

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"Stoker"

Premier film de Park Chan-wook en dehors de la Corée du Sud.

Park a été propulsé aux rangs des réalisateurs cultes avec sa trilogie de la vengeance, dont l'opus le plus connu est sans aucun doute Oldboy. Je le suis depuis ses débuts et il se montre assez constant, à l'exception de son étrange I'm a Cyborg But That's OK qui m'avait laissé indifférent. J'étais quand même pas mal curieux de voir son premier film américain, mais je suis resté sur ma faim pas à peu près.

Park Chan-wook a toujours été connu pour son visuel un peu lourd en symbolique mais toujours très agréable d'un point de vue esthétique. Il a d'ailleurs "importé" Chung Chung-hoon, son directeur photo habituel, pour conserver la touche qui a fait son succès international. Le problème, c'est qu'on a l'impression d'un "best-of" de ses derniers films. On peut voir un plan et se dire "tiens, c'est comme dans tel film". Il a peut-être pris pour acquis que le grand public américain n'avait pas été exposé à son oeuvre.

Ça s'améliore pas au niveau du scénario, qui est essentiellement un "retelling" modernisé du Shadow of a Doubt de Hitchcock, jusque dans le nom du protagoniste. Les récits complètement over-the-top de Park Chan-wook fonctionnaient dans le cadre du cinéma sud-coréen et en tenant compte de l'inspiration manga ou, dans le cas de Thirst, du caractère fantastique. Mais dans Stoker, c'est pas mal boiteux. Tout sonnait juste... très improbable. Je voudrais pas rien "spoiler" mais disons que le twist final était un peu facile et décevant.

Le dernier problème, ce sont les acteurs. J'ai trouvé Matthew Goode peu convaincant, comme s'il se retenait de rire tout le long. Nicole Kidman nous sert sa sauce plate de "je fais la femme perdue, froide et fuckée" qu'on a vu dans 36 000 films avant ça, puis Mia Wasikowska s'acquitte de sa tâche à gros traits, en campant un personnage plus agaçant qu'autre chose qui manque de profondeur psychologique. Et comme si c'était pas assez mauvais, les acteurs n'ont absolument aucune chimie. Bref, un casting à oublier et un film plutôt décevant.

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En fait c'est souvent une confirmation de l'auteur qui manque. Les théories de cette Johanne Larue, même si elles n'ont jamais été approuvées par De Palma lui-même, se montrent bien convaincantes. C'est un peu comme la thèse selon laquelle le vampire du Dracula de F. F. Coppola est un archétype du sida. Le cinéaste n'a jamais rien confirmé à ce sujet, mais même s'il le niait, ses paroles ne pourraient rien réfuter puisque son œuvre s'est déjà détachée de lui. Ainsi, Dracula peut très bien se faire comprendre comme étant une métaphore bien juste du virus ainsi que de toute la peur qu'il cause depuis quelques décennies.

Vois-tu, c'est là où il faut seulement moi faire très attention. Les interprétations des chercheurs demeurent des interprétations. Ça peut être convaincant, ça peut tisser des liens dans nos têtes, mais au final, ça n'a aucune valeur absolue. Bien sur, je parle ici plus d'analyses de type sémiotique et celle de Larue en est une plutôt esthétique (c'est une esthète, btw, je l'ai eu comme prof dans deux cours à Concordia). Sauf que n'en demeure pas moins que son interprétation reste ancrée dans sa propre subjectivité et que bien qu'elle soit rigoureuse, son analyse demeure interprétative "at best".

Alors, comme tu le dis, sauf si on en discutait avec De Palma, on ne pourrait jamais vraiment en savoir plus sur l'influence qu'HItchcock a eu sur son oeuvre. Mais, d'un autre côté, je suis d'accord avec toi lorsque tu dis que l'oeuvre transcende son auteur et qu'il est normal que la réception qui en soit faite par une personne X ou Y dépende de son bagage cinématographique. Larue voit des influences d'Hitchcock parce qu'elle connait bien Hitchcock et parce qu'elle a une connaissance pointue de l'histoire esthétique du cinéma.

Cependant, et j'insiste là-dessus, rien ne permet de croire qu'il s'agit d'une simple coïncidence ou d'un choix conscient de De Palma. On parle quand même bien juste d'une comparaison entre deux artistes abordant des thèmes similaires, et ayant, selon Larue, une esthétique commune, et non de l'étude d'un phénomène plus étendu. La thèse de la "coïncidence" est donc plus "probable" ici qu'elle pourrait l'être ailleurs.

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En fait c'est souvent une confirmation de l'auteur qui manque. Les théories de cette Johanne Larue, même si elles n'ont jamais été approuvées par De Palma lui-même, se montrent bien convaincantes. C'est un peu comme la thèse selon laquelle le vampire du Dracula de F. F. Coppola est un archétype du sida. Le cinéaste n'a jamais rien confirmé à ce sujet, mais même s'il le niait, ses paroles ne pourraient rien réfuter puisque son œuvre s'est déjà détachée de lui. Ainsi, Dracula peut très bien se faire comprendre comme étant une métaphore bien juste du virus ainsi que de toute la peur qu'il cause depuis quelques décennies.

J'aurais tendance à dire que tu ne pourrais pas vraiment clâmer que Dracula EST une métaphore du sida, ni qu'il peut être compris comme ça. Parce que "faire une métaphore" est une action qui me semble intentionnel. De la façon dont tu parles, c'est comme si tu disais quelque chose d'anodin, et que là j'arrivais : "Ok, ce que tu dis peut être compris comme une métaphore." Si c'est pas ton intention et que t'a jamais pensé à une métaphore en le disant, ça ferait aucun sens d'en parler ainsi. De la même façon ça fait pas vraiment de sens de dire qu'on "comprend" le personnage ou le film COMME ÉTANT une métaphore.

Cependant, en réalité le plus que tu peux c'est TOI faire une métaphore à partir du film. Là ça fait du sens. Tu peux TOI faire une métaphore en utilisant Dracula et le sida. Tu pourrais en faire une en fait avec n'importe quoi, même si c'est une réalité qui n'était même pas existante à l'époque où le film a été fait. En fait on pourrait dire que tu peux "comprendre" le film À L'AIDE d'une métaphore.

Au fond, d'en parler comme une propriété d'une oeuvre sans même que ça soit présent dans les intentions de l'auteur ça fait pas vraiment de sens. Cependant, d'en utiliser une pour arriver à comprendre ce qu'il dit, ça peut faire du sens.

Le problème c'est qu'à ce moment là ce genre d'interprétation a pas vraiment plus de valeur que juste un procédé pédagogique pour mener à autre chose. J'ai tendance personnellement à ne pas être en désaccord avec ça. Cependant, c'est clair que si ce n'était pas plus que ça, les universitaires qui font ce genre d'analysent auraient de la difficulté à justifier leur travail et leur domaine et donc c'est pas vraiment "pratique" de penser comme ça.

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J'aurais tendance à dire que tu ne pourrais pas vraiment clâmer que Dracula EST une métaphore du sida, ni qu'il peut être compris comme ça. Parce que "faire une métaphore" est une action qui me semble intentionnel. De la façon dont tu parles, c'est comme si tu disais quelque chose d'anodin, et que là j'arrivais : "Ok, ce que tu dis peut être compris comme une métaphore." Si c'est pas ton intention et que t'a jamais pensé à une métaphore en le disant, ça ferait aucun sens d'en parler ainsi. De la même façon ça fait pas vraiment de sens de dire qu'on "comprend" le personnage ou le film COMME ÉTANT une métaphore.

Cependant, en réalité le plus que tu peux c'est TOI faire une métaphore à partir du film. Là ça fait du sens. Tu peux TOI faire une métaphore en utilisant Dracula et le sida. Tu pourrais en faire une en fait avec n'importe quoi, même si c'est une réalité qui n'était même pas existante à l'époque où le film a été fait. En fait on pourrait dire que tu peux "comprendre" le film À L'AIDE d'une métaphore.

Au fond, d'en parler comme une propriété d'une oeuvre sans même que ça soit présent dans les intentions de l'auteur ça fait pas vraiment de sens. Cependant, d'en utiliser une pour arriver à comprendre ce qu'il dit, ça peut faire du sens.

Le problème c'est qu'à ce moment là ce genre d'interprétation a pas vraiment plus de valeur que juste un procédé pédagogique pour mener à autre chose. J'ai tendance personnellement à ne pas être en désaccord avec ça. Cependant, c'est clair que si ce n'était pas plus que ça, les universitaires qui font ce genre d'analysent auraient de la difficulté à justifier leur travail et leur domaine et donc c'est pas vraiment "pratique" de penser comme ça.

Je pense que Carlos est conscient de cela et que c'est pour ça qu'il disait que l'oeuvre se sépare de l'auteur lorsqu'elle est présentée à un public. Et il a totalement raison. La réception d'une oeuvre d'art et la façon dont les gens reçoivent/perçoivent le message de celle-ci est souvent à des années lumières de l'intention réelle de l'auteur. En gros, si assez de gens retiennent la même chose que lui d'une projection X, bien, ça fait parti de ce que l'oeuvre envoie, même si ce n'était pas là l'intention de l'auteur. On est pas toujours maître absolu de notre message. Le signifiant et le signifié, you know.

C'est bien beau la "author theory", mais ça a de grosses faiblesses.

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Pas mal exagéré comme affirmation...

Ça fait longtemps que j'ai vu Sisters, mais Dressed to Kill comme "reprise" de Psycho, je trouve ça poussé.

Un bonhomme déguisé en femme (c'est le punch) massacre une dame dans une séquence inattendue (puisque l'on aurait cru que celle-ci était la protagoniste du film). Une journaliste témoin de la scène se lance sur les traces du meurtrier, sauf que ses sens l'ont induite en erreur (comme ç'avait été le cas avec la scène de la douche de Psycho, à ceci près qu'il n'y avait que le spectateur qui avait été piégé et pas un personnage clé de l'intrigue) et elle traque un criminel du mauvais sexe.

La scène de l'ascenseur remplace ici celle de la douche. Au lieu de nous immerger dans cette histoire de vol de banque complètement futile à l'aboutissement du récit que l'on retrouvait dans Psycho, De Palma mise cette fois sur l'adultère (fidèle à son intérêt pour le thriller érotique) afin d'envoyer son spectateur faire une ballade sur une fausse route.

Les points tournants du film sont les mêmes que ceux d'Hitchcock. Même la dernière scène de Dressed to Kill reprend celle de Psycho, avec un long monologue barbant dans un asile psychiatrique. Sachant l'intérêt de De Palma pour le maître (suffit de voir Body Double, Obsession, Raising Cain...), on pourrait amha conclure qu'il essayait de créer son propre film en employant la structure de Psycho.

Je ne parle pas ici de sous-textes cachés. Je n'ai aucune formation en cinéma et suis de surcroît un peu idiot. Sauf que De Palma a toujours aimé citer. Y'a eu Antonioni dans Blow Out, Eisenstein dans Untouchables et puis Hitchcock dans toute une pléiade de ses efforts. Et ces citations, elles sont à mon sens très appuyées.

Le terme "reprise" était probablement inadéquat. Le schéma narratif, cependant, est emprunté à.

Modifié par Carriériste
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Je pense que Carlos est conscient de cela et que c'est pour ça qu'il disait que l'oeuvre se sépare de l'auteur lorsqu'elle est présentée à un public. Et il a totalement raison. La réception d'une oeuvre d'art et la façon dont les gens reçoivent/perçoivent le message de celle-ci est souvent à des années lumières de l'intention réelle de l'auteur. En gros, si assez de gens retiennent la même chose que lui d'une projection X, bien, ça fait parti de ce que l'oeuvre envoie, même si ce n'était pas là l'intention de l'auteur. On est pas toujours maître absolu de notre message. Le signifiant et le signifié, you know.

C'est bien beau la "author theory", mais ça a de grosses faiblesses.

En même temps, est-ce que ce genre d'analyse implique un détachement "total" de la création même de l'oeuvre ?

Je veux dire, mettons un livre écrit et paru en 1850. Est-ce que ça ferait du sens de dire "Ce livre est une métaphore sur le Sida." ?

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