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Radio Depotoir


Esch
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Normalement je vais juste sur YT pour la musique quand le propriétaire du compte Spotify premium que j'utilise est dessus. Sauf quand je veux écouter MAJ et sa merveilleuse variété musicale vintage.

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Le 2024-10-13 à 15:19, La crême de la crême a dit :

Hugo Lapointe - Célibataire 

Jonathan Painchaud -Pousse, pousse

FAUVE - Nuits Fauves

Aut'chose Hey you woman

Dubmatique - Sexcite-moi feat Eric Lapointe

Cheb Khaled - Serbi

Cheb Mami - Meli Meli

Faudel - Tellement N'Brick

Rachid Tahar - Douce France

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 Après s'être fait connaître à Paris et avoir chanté les textes des plus grands paroliers de la chanson française, notamment Léo Ferré et Boris Vian, elle devient une icône de la chanson québécoise, interprétant presque exclusivement des auteurs québécois à partir des années 1960.

Son père est le cousin germain de Maurice Duplessis (1890-1959), 16e premier ministre du Québec. Fils de fermier, Émile Julien devient un prospère marchand général. Il souffre toutefois de graves problèmes de santé vers la fin de la Première guerre mondiale. Lorsque son médecin lui recommande de déménager dans une région où l'air est sec, il part avec sa famille vers le Manitoba en 1920. Émile Julien achète une terre près de Winnipeg et, comme plusieurs familles québécoises à l'époque, espère trouver la prospérité dans l'Ouest canadien. De mauvaises récoltes, un troupeau improductif et des problèmes financiers mettent toutefois rapidement fin à l'aventure.  À l'école primaire, la jeune fille est une élève dévouée qui se « distingue par son sens du drame et son exaltation », notamment lors des exposés oraux. Lorsque son père rend l'âme, le 24 juin 1944, elle doit toutefois abandonner l'idée de terminer son cours classique, faute de moyens financiers.

En 1947, Pauline Julien part pour Québec car elle cultive le rêve de faire carrière au théâtre, dans la danse ou la musique.  Profitant de ses liens familiaux, c'est pourtant auprès de Maurice Duplessis lui-même qu'elle obtient une bourse pour partir en Europe. À ses amis, qui estiment qu'elle a pactisé avec le régime, elle rétorque: « Quand on veut quelque chose, on se débrouille pour l'obtenir. Julien est enceinte de quelques mois lorsqu'elle débarque dans la Ville Lumière. Elle se sent immédiatement chez elle à Paris, dans le bourdonnement d'une capitale qui vit au rythme des spectacles et des débats d'idées. Le couple emménage dans une modeste chambre située tout près du jardin du Luxembourg. Pauline Julien exulte, émerveillée par les moindres détails de sa nouvelle vie bohème.

Au début des années 1960, Pauline Julien s'installe définitivement à Montréal. Elle sort son premier microsillon, Enfin... Pauline Julien et multiplie les spectacles, notamment chez Gérard, à Québec. C'est à cette époque qu'elle se rapproche de Gilles Vigneault, dont elle interprètera de nombreux textes plus tard dans sa carrière. Déjà, des doutes apparaissent dans son journal personnel. Pauline Julien doute d'elle-même, elle craint notamment de ne pas remplir adéquatement son rôle maternel: « Depuis cinq jours, insidieusement des idées de suicide (même collectif avec les enfants) se sont glissées en moi. Refus total en moi de vivre pour vivre, c'est-à-dire sans aimer et être aimée. Je constate ma solitude complète. Les enfants, bien sûr, mais sans paix intérieure, comment les aimer et leur apporter quelque chose ? Les enfants semblent bien vivants, mais où les guider dans ce monde où je ne me sens aucune place ? »

Avec une chanson de Gilles Vigneault, intitulée Jack Monoloy, elle gagne le deuxième prix au Festival de Sopot, en Pologne. C'est le début d'une grande carrière internationale pour la chanteuse, qui se produira sur les plus grandes scènes d'Europe et du Canada jusqu'à la fin des années 1980. Elle chantera également en URSS, en Afrique et en Amérique latine. Mais c'est surtout à l'échelle locale que l'année 1964 prend toute son importance pour Pauline Julien, qui apparaît pour la première fois dans son rôle de militante. De gauche mais surtout profondément sensible aux revendications politiques de sa nation, elle refuse de chanter devant la reine Élisabeth II, alors en visite officielle au Canada en octobre. Le scandale est d'autant plus retentissant qu'elle est la première chanteuse francophone à être invitée à chanter pour la souveraine britannique.

À l'automne 1969, juste avant de rejoindre une manifestation contre la loi 63, Pauline Julien et Gérald Godin sont perquisitionnés lors d'une descente policière visant les Éditions Parti pris, que le futur député péquiste dirige. On saisit notamment le livre Nègres blancs d'Amérique, de Pierre Vallières, qu'on présente comme un « écrit séditieux » à son procès. Quelques mois plus tard, lorsque éclate la crise d'Octobre 1970, le couple Julien-Godin fait partie des centaines de personnes arrêtées et emprisonnées en raison de leur allégeance politique, en vertu de la Loi sur les mesures de guerre. Gérald Godin est détenu avec les hommes à Parthenais pendant que Pauline Julien passe huit jours enfermée à la prison pour femmes de Tanguay48. Les policiers arrêtent même leurs enfants, Pascale, dix-sept ans, et Nicolas, quinze ans. Plutôt qu'un coup porté à ses convictions, Pauline Julien y verra une « douce détention » et une « expérience »: « Le temps passé à la prison Tanguay fut pour moi une période enrichissante. Je me suis aperçue que je n'étais pas seule... »

Durant les années 1970, Pauline Julien, qui est « au zénith de sa carrière québécoise », passe son temps entre ses tournées et la préparation de ses disques, entre le Québec et la France. Sa sensibilité nationaliste transparaît dans son art, alors que son répertoire se compose presque uniquement de chansons d'auteurs québécois.  Elle commence à écrire les textes de quelques-unes de ses chansons, notamment La Vie à mort et L'âme à la tendresse.

Ayant perdu son compagnon, Gérald Godin, en 1994, et ne pouvant plus chanter ni jouer du fait de la progression de sa maladie, Pauline Julien s'enlève la vie le 1er octobre 1998 (à 70 ans).

 

 

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Le 2024-11-03 à 23:00, Purosangue a dit :

 Après s'être fait connaître à Paris et avoir chanté les textes des plus grands paroliers de la chanson française, notamment Léo Ferré et Boris Vian, elle devient une icône de la chanson québécoise, interprétant presque exclusivement des auteurs québécois à partir des années 1960.

Son père est le cousin germain de Maurice Duplessis (1890-1959), 16e premier ministre du Québec. Fils de fermier, Émile Julien devient un prospère marchand général. Il souffre toutefois de graves problèmes de santé vers la fin de la Première guerre mondiale. Lorsque son médecin lui recommande de déménager dans une région où l'air est sec, il part avec sa famille vers le Manitoba en 1920. Émile Julien achète une terre près de Winnipeg et, comme plusieurs familles québécoises à l'époque, espère trouver la prospérité dans l'Ouest canadien. De mauvaises récoltes, un troupeau improductif et des problèmes financiers mettent toutefois rapidement fin à l'aventure.  À l'école primaire, la jeune fille est une élève dévouée qui se « distingue par son sens du drame et son exaltation », notamment lors des exposés oraux. Lorsque son père rend l'âme, le 24 juin 1944, elle doit toutefois abandonner l'idée de terminer son cours classique, faute de moyens financiers.

En 1947, Pauline Julien part pour Québec car elle cultive le rêve de faire carrière au théâtre, dans la danse ou la musique.  Profitant de ses liens familiaux, c'est pourtant auprès de Maurice Duplessis lui-même qu'elle obtient une bourse pour partir en Europe. À ses amis, qui estiment qu'elle a pactisé avec le régime, elle rétorque: « Quand on veut quelque chose, on se débrouille pour l'obtenir. Julien est enceinte de quelques mois lorsqu'elle débarque dans la Ville Lumière. Elle se sent immédiatement chez elle à Paris, dans le bourdonnement d'une capitale qui vit au rythme des spectacles et des débats d'idées. Le couple emménage dans une modeste chambre située tout près du jardin du Luxembourg. Pauline Julien exulte, émerveillée par les moindres détails de sa nouvelle vie bohème.

Au début des années 1960, Pauline Julien s'installe définitivement à Montréal. Elle sort son premier microsillon, Enfin... Pauline Julien et multiplie les spectacles, notamment chez Gérard, à Québec. C'est à cette époque qu'elle se rapproche de Gilles Vigneault, dont elle interprètera de nombreux textes plus tard dans sa carrière. Déjà, des doutes apparaissent dans son journal personnel. Pauline Julien doute d'elle-même, elle craint notamment de ne pas remplir adéquatement son rôle maternel: « Depuis cinq jours, insidieusement des idées de suicide (même collectif avec les enfants) se sont glissées en moi. Refus total en moi de vivre pour vivre, c'est-à-dire sans aimer et être aimée. Je constate ma solitude complète. Les enfants, bien sûr, mais sans paix intérieure, comment les aimer et leur apporter quelque chose ? Les enfants semblent bien vivants, mais où les guider dans ce monde où je ne me sens aucune place ? »

Avec une chanson de Gilles Vigneault, intitulée Jack Monoloy, elle gagne le deuxième prix au Festival de Sopot, en Pologne. C'est le début d'une grande carrière internationale pour la chanteuse, qui se produira sur les plus grandes scènes d'Europe et du Canada jusqu'à la fin des années 1980. Elle chantera également en URSS, en Afrique et en Amérique latine. Mais c'est surtout à l'échelle locale que l'année 1964 prend toute son importance pour Pauline Julien, qui apparaît pour la première fois dans son rôle de militante. De gauche mais surtout profondément sensible aux revendications politiques de sa nation, elle refuse de chanter devant la reine Élisabeth II, alors en visite officielle au Canada en octobre. Le scandale est d'autant plus retentissant qu'elle est la première chanteuse francophone à être invitée à chanter pour la souveraine britannique.

À l'automne 1969, juste avant de rejoindre une manifestation contre la loi 63, Pauline Julien et Gérald Godin sont perquisitionnés lors d'une descente policière visant les Éditions Parti pris, que le futur député péquiste dirige. On saisit notamment le livre Nègres blancs d'Amérique, de Pierre Vallières, qu'on présente comme un « écrit séditieux » à son procès. Quelques mois plus tard, lorsque éclate la crise d'Octobre 1970, le couple Julien-Godin fait partie des centaines de personnes arrêtées et emprisonnées en raison de leur allégeance politique, en vertu de la Loi sur les mesures de guerre. Gérald Godin est détenu avec les hommes à Parthenais pendant que Pauline Julien passe huit jours enfermée à la prison pour femmes de Tanguay48. Les policiers arrêtent même leurs enfants, Pascale, dix-sept ans, et Nicolas, quinze ans. Plutôt qu'un coup porté à ses convictions, Pauline Julien y verra une « douce détention » et une « expérience »: « Le temps passé à la prison Tanguay fut pour moi une période enrichissante. Je me suis aperçue que je n'étais pas seule... »

Durant les années 1970, Pauline Julien, qui est « au zénith de sa carrière québécoise », passe son temps entre ses tournées et la préparation de ses disques, entre le Québec et la France. Sa sensibilité nationaliste transparaît dans son art, alors que son répertoire se compose presque uniquement de chansons d'auteurs québécois.  Elle commence à écrire les textes de quelques-unes de ses chansons, notamment La Vie à mort et L'âme à la tendresse.

Ayant perdu son compagnon, Gérald Godin, en 1994, et ne pouvant plus chanter ni jouer du fait de la progression de sa maladie, Pauline Julien s'enlève la vie le 1er octobre 1998 (à 70 ans).

 

 

LE CHINOÉ!!!
 

 

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