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Les Argentins élisent l’ultralibéral Javier Milei

Avec sa folle crinière noire, Javier Milei s’identifie au lion, le roi des animaux. Économiste ultralibéral, il se décrit comme un anarcho-capitaliste. Volontiers mystique, il dit que Jésus l’a investi de la mission de devenir président. Il dit qu’il communique avec l’au-delà grâce à Conan, son mastiff anglais adoré. Javier a été un enfant battu, malheureux, issu du quartier populaire d’Abasto, dans le centre de Buenos Aires. Javier Milei exhibe une tronçonneuse qui illustre son intention de sabrer dans les ministères, dans la fonction publique et dans la banque centrale pour privatiser le plus possible l’économie argentine.

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  • 8 mois plus tard...

Surnommé le président "offshore" par ses opposants pour ses nombreux voyages à l’étranger, Javier Milei fête, jeudi 20 juin, ses six premiers mois à la présidence argentine. Loin d’être absent, le dirigeant ultralibéral a bel et bien commencé, à coups de décrets, à sabrer dans les dépenses publiques, comme il l’avait promis en brandissant une tronçonneuse lors de la campagne présidentielle.

La "thérapie de choc" d'austérité prônée par Javier Milei s’est concrétisée avec de premières mesures phares depuis décembre : prix et loyers libérés, fin des subventions aux transports, à l'énergie, gel des chantiers publics, coupes budgétaires tous azimuts…

Près de 15 000 postes de fonctionnaires ont été supprimés en mars dans les ministères, la Banque centrale, des organismes d’État comme la Sécurité sociale, la caisse de retraite, le service de météorologie ou encore l’Agence nationale du handicap (Andis). Avec pour conséquence "la fermeture de tous les centres d’accueil du pays, qui empêche les personnes handicapées de réaliser plusieurs démarches afin d’obtenir diverses prestations, et du retard dans le traitement des pensions, et dans la livraison de médicaments ou de chaises roulantes", relève le quotidien argentin Pagina 12.

Près de 9 000 autres licenciements avaient également été signifiés depuis l’arrivée au pouvoir de Javier Milei, déterminé à continuer la purge, puisqu’il a annoncé en avril qu’il comptait licencier prochainement 50 000 autres fonctionnaire.

Sa politique d'austérité donne quelques résultats macroéconomiques, comme la décélération de l'inflation, à 65 % malgré tout depuis début 2024, et un équilibre budgétaire inédit depuis 15 ans. Le retour de la croissance n'est cependant pas à l'ordre du jour, le FMI tablant sur un déficit de 3,5 % en 2024. Le pays risque donc de continuer à vivre en récession et la détresse sociale ne peut qu'exploser.

Les voyages réguliers du président argentin – qui a accompli une dizaine de déplacements en six mois, essentiellement aux États-Unis, et en Europe pour y rencontrer la Première ministre italienne Giorgia Meloni et le pape François – font aussi polémique.

"Ses opposants lui reprochent de prôner la rigueur budgétaire mais de s’en passer pour lui-même", commente Gaspard Estrada. Et ce, d’autant plus que la plupart de ces voyages ne visent pas à rencontrer ses homologues, qu’il évite soigneusement de croiser. Comme en mai en Espagne, où Javier Milei n’est allé saluer ni le roi ni le Premier ministre socialiste Pedro Sanchez, préférant se rendre à un meeting de l’extrême droite européenne à quelques jours du scrutin européen de juin.

Un voyage qui n'a pas favorisé la diplomatie. Au contraire, lors de ce séjour, le président argentin a tenu des propos considérés comme "insultants" par Madrid envers l'épouse de Pedro Sanchez, provoquant une crise ouverte avec l'Espagne.

 

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  • 6 mois plus tard...

Ses coupes brutales dans tous les domaines – des soupes populaires aux billets d’autobus subventionnés – ont plongé 5 millions d’Argentins dans la pauvreté. Mais elles ont aussi permis à M. Milei de mater l’inflation la plus élevée au monde.

M. Milei, qui faisait campagne une tronçonneuse à la main, avait promis des mesures radicales pour maîtriser le budget de l’Argentine : licencier plus de 30 000 fonctionnaires et sabrer les dépenses en santé, en aide sociale et en éducation. Il a tenu parole.

Sa méthode inorthodoxe a plongé l’Argentine dans un nouvel épisode de chaos et de contestation : le taux de pauvreté a grimpé en flèche et le peuple est descendu dans la rue.

Mais la stratégie Milei semble porter des fruits : outre la baisse de l’inflation, les recettes fiscales dépassent les dépenses pour la première fois en 16 ans et les données préliminaires suggèrent que l’économie, après s’être contractée pendant trois trimestres consécutifs, se stabilise et pourrait commencer à croître lentement.

Pour de nombreux Argentins, les choix économiques de M. Milei font mal et les fins de mois sont difficiles. Les dépenses de l’État ont baissé du tiers. Le contrôle des prix a été aboli, tout comme les subventions qui allégeaient le coût des transports publics, du chauffage et du panier d’épicerie.

Ses promesses électorales les plus radicales étaient de fermer la banque centrale argentine et d’abandonner le peso en faveur du dollar américain. Une fois élu, il n’a fait ni l’un ni l’autre. Il mène une politique bien moins radicale que prévu.

Quoi qu’il en soit, les experts conviennent que M. Milei a paré au plus pressé : il a freiné la spirale inflationniste. Pour l’instant, de nombreux Argentins semblent laisser la chance au coureur, le temps de voir apparaître les résultats de son chantier économique.

 

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