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Deux poids, deux mesures, hyperbole et euphémisme dans les médias.


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La représentante républicaine de Géorgie Marjorie Taylor Greene, qui a été critiquée dans le passé pour ses alliances avec des tropes et des influenceurs antisémites, a expliqué son vote contre un projet de loi visant à définir l’antisémitisme en disant qu’il rejette « l’évangile » selon lequel « les Juifs » ont livré Jésus à ses bourreaux.

 

L’opposition de Greene au projet de loi adopté mercredi par la Chambre des représentants des États-Unis intervient à un moment où de nombreux conservateurs embrassent de vieilles théories chrétiennes antisémites.

Ainsi, Candace Owens, une influenceuse conservatrice, a récemment mis fin à sa collaboration avec Ben Shapiro, un juif orthodoxe qui dirige un média conservateur, en partie à cause de ce qui semblait être l’adhésion d’Owens à des tropes antisémites chrétiens, notamment l’idée que les juifs boivent du sang.

 

Le projet de loi définit l’antisémitisme dans le but de l’utiliser pour traiter les plaintes adressées au gouvernement fédéral concernant les violations des droits civils des juifs. Il a suscité certaines des critiques les plus sévères de la part des milieux progressistes, qui craignaient qu’il ne restreigne de manière inappropriée toute critique à l’égard d’Israël, telle, selon eux, les manifestations organisées sur les campus pour protester contre la guerre entre Israël et le Hamas.

 

Cependant, dans une publication sur X, Greene a exprimé une préoccupation tout à fait différente : le projet de loi menacerait l’expression chrétienne.

 

« L’antisémitisme est répréhensible, mais je refuse de voter aujourd’hui pour l’Antisemitism Awareness Act of 2023 (H.R. 6090) en vertu duquel un chrétien peut être condamné pour antisémitisme parce qu’il croit à l’Évangile selon lequel Jésus aurait été livré à Hérode pour être crucifié par les Juifs », a-t-elle déclaré.

Dans les années qui ont suivi la Shoah, de nombreuses communautés chrétiennes ont minimisé ou, dans certains cas, répudié la croyance entretenue pendant des siècles selon laquelle les Juifs étaient et restent collectivement responsables du meurtre de Jésus. L’accusation de déicide a toujours été considérée comme l’un des moteurs les plus puissants de la violence antisémite et, en 1965, l’Église catholique a formellement rejeté l’accusation selon laquelle les Juifs avaient tué Jésus.

 

Ces dernières années, on a cependant assisté à la réapparition de cette accusation comme une cause à défendre parmi certaines sectes chrétiennes d’extrême droite. Elle a inspiré le film de Mel Gibson « La Passion du Christ », sorti en 2004, qui a suscité l’indignation des juifs.

 

En 2021, le pape François a restreint l’utilisation de la messe en latin, une forme de liturgie privilégiée par les catholiques traditionalistes qui appelle à la conversion des Juifs et qui, jusqu’en 2008, faisait référence à la « cécité » des Juifs. Il a invoqué la popularité croissante de cette messe, craignant que cela ne porte atteinte à Vatican.

https://twitter.com/RepMTG/status/1785755752432296283/photo/2

 

https://www.google.com/amp/s/fr.timesofisrael.com/taylor-greene-le-projet-de-loi-sur-lantisemitisme-rejette-levangile-qui-dit-que-les-juifs-ont-tue-jesus/amp/

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