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Déclics


1984
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Déchet(s) recommandé(s)

Thinking Think GIF by Rodney Dangerfield

On en a tous.

Le déclic magique, qui fait tilt, qui fait percuter, permuter, switcher d'un état mental à un autre, plus élevé, plus grand, DANS LA LUMIÈRE DE DIEU. 

ahem, je me calme. 

Mon déclic 

Celui qui me vient en premier, c'est la fois où j'étais en couple avec quelqu'un qui m'aimait mais qui ne me rendait pas heureuse. Je savais pas trop pourquoi ni quoi faire pour que ça aille, mais on s'aimait beaucoup. Juste mal. 

Ça m'avait a ce point impactée que je suis allée voir un psy, parce que je comprenais pas pourquoi je faisais un burn out.

En fait, j'ai eu un déclic, quand j'ai dit à la psy que ça faisait un an que j'étais avec ce dude là, et que pendant tout ce temps, il n'avait jamais organisé de soirée seul à seul. En 1 an, jamais, oui oui oui. 

Le dire, ça m'a choqué et ça a créé un énorme déclic. Le dude avec qui j'étais m'imposait son groupe de copains constamment et sans me rendre compte, j'avais enclenché le mode " rejet".

Ça m'avait nuit jusqu'à mon boulot, au moment où je faisais une op shooting en équipe, avec une belle brochette de trou de balles delateurs (surtout les filles, vous connaissez). J'ai fait un burn out et je ne suis pas retournée travailler pendant un mois. C'était vraiment de la grosse crise d'anxiété bien vénère. Le médecin m'avait prescrit des trucs mais je refusais de les prendre. 

Au final, le déclic s'est fait chez le psy. En fait, si j'avais eu ce sentiment de burn out, c'est parce que ma vie privée devenait un miroir de ma vie pro, et vice versa. Quand ma vie pro a commencé à ressembler à ce groupe de merde dans lequel respirait littéralement mon ex, j'ai permuté. Sans même le comprendre. Au final, une baston avec son ex diabolique et une prise de recul plus tard, j'ai rompu pour mon plus grand bien être. 

throw have it GIF by Freek Vonk

Et vous, quels déclics marquants de votre vie avez vous eu ? 

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Y a "partir en cacahuète" aussi, donc je valide. Encore plus literal, mais les noix en français c'est aussi les couilles. Exemple: "Tu ne vas pas me casser les noix, hein ? ". 

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     J'en ai eu plus d'un. J'avais été traumatisée à 15 ans, profondément blessée par mon groupe d'amis, au point de devoir passer quelques temps à l'hôpital. J'ai réagi en me souvenant des paroles de mon père "la solitude est le prix à payer pour la grandeur de l'esprit" et "tu es née différente, tu seras toujours différente et toute ta vie tu souffriras d'être incomprise" (sa façon de me consoler de l'intimidation que je souffrais au primaire.) Je lisais Takemoto Novala en même temps, un peu le philosophe des Lolitas au Japon. J'ai trouvé du réconfort dans ses paroles, puis j'ai procédé à une transformation totale, j'ai abandonné chaque ami.e qui me restait, arrêté les drogues et j'ai changé d'école. Je suis devenue hardcore dans ce style qui pour moi à l'époque représentait bien plus qu'un look.

     Je me levais à 5am autant pour me préparer dans ce look que parce que c'était une praxis qui renforçait mon sentiment d'appartenance à cette sous-culture. À ma nouvelle école, j'ignorais absolument tout le monde dans mon isolation volontaire, je me suis mise à torcher en maths (99% de moyenne alors que j'avais coulé une année) et dans toutes les matières (sauf éducation physique, dont je n'ai jamais connu le prof parce que je n'y ai jamais mis les pieds). Je devais exceller pour prouver que j'étais supérieure aux autres, et que c'est cette supériorité là qui justifiait que j'avais été incomprise et trahie par mes amis. J'avais de la misogynie intériorisée, mais surtout, j'étais misanthrope. À l'os. C'est à cette époque que j'ai rencontré @Gamin d'ailleurs.

     Je me suis inscrite sur QC-Harajuku, m'élevant jusqu'à modératrice puis administratrice. C'est là que j'ai connu @Bananavegasd'ailleurs, il pourrait vous confirmer ce qui suit. Quand je suis arrivée, le niveau de qualité des Lolitas était, disons, médiocre. Parce que j'étais exigeante, certains préférant me qualifier plutôt de tyrante (avec raison, sûrement), j'ai réussi à rehausser la qualité de la communauté Lolita, on a acquis une réputation dans la communauté occidentale. Sauf que, j'étais encore très refermée sur moi-même. J'étais aussi adorée que détestée sur le forum à cause de ma dureté, voire mon arrogance. Une des filles avec qui j'avais de la misère à cause de ça m'a suppliée de lire A New Earth. J'avais 18 ans.

     Je l'ai lu, pis... j'ai eu le goût de mourir. Je compare ce moment à l'expérience de mon oncle qui s'est mangé un tronc d'arbre dans la face alors qu'il bûchait du bois. Sur le coup, son nez a éclaté, pis il a commencé à guérir comme ça. Quand il est ensuite allé voir le médecin, celui-ci a dû sortir un marteau et le recasser afin de le replacer comme il faut pour sa guérison. Quand j'ai vécu mon traumatisme social (qui était en fait le deuxième), mon coeur c'était comme ce nez cassé. Il a guérit tout croche. Je m'étais fait une énorme carapace. En me le faisant réaliser, ce livre fut comme le marteau. Je compris à quel point je m'étais trompée pendant ces quelques années. C'est pour ça que j'ai eu le goût de mourir pendant deux jours. En fait, je suis morte. Cette Marie-Ève-là est morte. 
      
     J'ai rencontré mon ex (celui avec qui j'ai eu la plus sérieuse relation) une semaine après, durant l'événement annuel du forum que j'avais organisé. Ceux qui me connaissaient n'en revinrent pas du changement. Ils me dirent que je les intimidais avant, alors que je maintenant j'étais avenante. Ils dirent à mon ex qu'il ne pouvait comprendre à quel point j'étais différente seulement il y a quelques semaines de cela. Une chance que j'avais lu le livre, parce qu'il a dit que ce qu'il l'a fait tomber en amour avec moi, c'était la chaleur dans ma voix.

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  • 2 ans plus tard...

Quand j'étudiais la Psychologie à l'université il y a plusieurs années, quand j'avais 23 ans il me semble, un jour assise dans un classe le prof du cours ''Développement de l'adulte'' a dit une phrase qui semblera banale mais que la jeune moi visiblement n'avait jamais entendue auparavant.

''Mais qui vous a dit que le monde était juste?''

Cette phrase m'a fait changer de paradigme. Avec le recul, j'ai compris que je pensais que le monde m'était dut alors qu'il ne l'était pas. Cela a changé ma manière de voir les situations, je me suis adoucie. Cette année d'étude là m'a ouvert sur l'introspection, chose dont je manquais à mon avis à cet âge là, mes parents n'étant pas trop de ce type là, ca ne faisait pas parti de mon éducation, mais j'ai toujours adoré lire à ce sujet car j'imagine que ca m'apprenait plein de choses bien inconnues.

 

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  • 5 semaines plus tard...

Une fois, un gars m'a dit après avoir entendu une de mes diatribes revendicatrices à propos dont ne sait quelle insignifiance :

Pourquoi t'en soucies-tu ?

J'Ai compris à ce moment que je me câlissais de pas mal toute. (sauf peut-être de mes stock de weed)

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