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Bourreau versus victime : l’Art sm de l’attachement


1984
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Révélation

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On dit souvent que l’on a que ce que l’on mérite. On dit également que la vie est injuste. En réalité, nous n’attirons pas les gens comme nous, nous attirons des situations qui révèlent et répètent des épisodes traumatiques de nos vies.

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Si par exemple, les manipulateurs attiraient les manipulateurs, ils n’iraient pas chasser du bord des personnes fragiles et influençables qui ne leur ont rien demandé, et d’ailleurs ces dernières ne mordraient pas même à l’hameçon. Il n’y aurait plus de victime, et plus de bourreau, et avec eux tout un tas d’autres schémas négatifs qui disparaîtraient aussitôt.

Si, par exemple, on nous rejète jeune, nous risquons plus tard d’entretenir des relations où nous seront susceptibles d’être à nouveau rejeté ou abandonné. Nous pouvons développer de la dépendance affective, nous auront tendance à rejeter ceux qui tentent de nous aimer et nous risquons d’aller vers des partenaires inaccessibles juste pour essayer de réparer un ego brisé.

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Nous rejetons ceux qui tentent de nous aimer comme nous sommes rejetés par ceux qui ne s’aiment pas. C’est triste à dire, mais malheureusement, nous n’estimons pas « aimable » que quelqu’un nous aime. Nous estimons aimable que quelqu’un ne nous aime pas alors que nous l’aimons, comme si nous voulions tout donner et ne jamais rien recevoir.

Quand notre ego est brisé par une blessure que l’on gratte sans cesse et qui de ce fait, ne cicatrise jamais, il faut comprendre que rien ne peut se guérir sans une vraie introspection des traumatismes émotionnels et originels qui génèrent ces patterns malsains.

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Donc, en somme, si vous vous rendez compte que vous allez toujours vers des gens déséquilibrés qui ne vous renvoient pas d’amour, que ceux ci ont des problèmes affectifs, c’est évidemment que vous n’êtes pas en phase avec vous même : vous entretenez une relation à vous même qu’on peut même qualifier de toxique. En étant toxique à vous même, vous ne pouvez pas aimer quelqu’un dignement. Ni vous, ni l’autre.

Mais surtout, ce que vous faites c’est que vous subissez les effets boule de neige d’un traumatisme qui n’a pas été réglé et qui est inscrit dans une boucle inconsciente dans laquelle vous êtes piégés. Les symptômes sont le manque d’alignement entre ce que l’on attends et ce que l’on « désire » pour soi même.

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Hier une amie m’appelait en me disant qu’elle avait des angoisses. Les angoisses et les peurs révèlent qu’une blessure est en train de suppurer et qu’on est sur une manifestation du traumatisme sur le mental; mon amie me disait donc qu’elle angoissait parce qu’elle fréquentait un mec, et que son ego lui demandait qu’il l’aime.

Qu’il ne voit plus qu’elle, qu’il l’a voit comme l’unique, bref, qu’il soit totalement amoureux. Juste pour que cela la rassure. C’est l’égo en pleine séance de maltraitance du mental.

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Les peurs issues de blessures passées et qui imposent au mental de « désirer » quelque chose qui n’est pas bon pour lui.
La souffrance commence lorsque le mental essaye de ré-associer ce faux besoin avec les vrais besoins. Le conflit intérieur vient de l’opposition entre le bien que l’on souhaite pour soi même, cette valorisation du moi saine et évidente, et la peur causée par la blessure qui nous en éloigne subitement.

La plupart des gens ressentent cette opposition comme une crise « irrationnelle », et au fond d’eux, ils ont raison. Ils savent que leurs pensées sont des peurs-démons qui sortent de sous le lit pour venir les hanter sans que cela n’ait de sens. Et comme tout le monde sait bien que « les monstres sous le lit n’existent pas », nous sommes plus susceptibles de souffrir à éprouver des craintes qui n’ont finalement pas l’air justifiées.

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La culpabilité qui s’attache à certaines de ces blessures peut également engendrer une continuité dans le pattern. La plupart du temps, on se sent responsable et coupable des états de souffrance dans lesquels nous nous trouvons et nous devenons notre premier bourreau.

Si alors nous choisissons de nous victimiser, nous instaurons une mécanique hautement malsaine et très bien huilée qui nous donnera des excuses et qui nous sauvera en apparence d’une trop forte dépréciation de nous même. En agissant en victime, on se donne la possibilité d’être écouté, plaint, soutenu, et même aimé malgré des actes lâches ou égoïstes et déresponsabilisés. Plutôt pratique pour ne pas avoir à se regarder dans le miroir, non ?

 

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On peut alors questionner le rôle de la victime dans certains cas. Effectivement, en terme d’énergie, les gens prêts à trop donner d’amour à cause du manque généré par leurs vieilles blessures peuvent faire les frais de ceux prêts à tout leur prendre ( souvent également à cause de blessures anciennes). Les deux intéressés seront des êtres avec des dynamiques négatives, mais l’un sera le bourreau actif de l’autre dans une situation nocive tandis que ce dernier jouera la victime, dans une position passive mais complémentaire du bourreau. Tout le monde finit par s’y retrouver.

Ainsi, je considère que même les femmes trompées par leurs maris (de façon pathologique s’entend, mêlant double vie, mensonges et manipulations) ou mêmes les femmes battues- ont une forme de responsabilité inconsciente vis à vis de leurs situations affectives: elles sont allées au devant du danger -inconsciemment- à cause de l’attraction énergétique renvoyée par les personnes et du manque d’amour qu’elles s’infligent, leur dynamiques d’attachements étant négatives. Lorsqu’on apprends à aimer en victime, le rôle devient une identité propre.

 

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Il se dégage d’elles une volonté d’aimer leur(s) bourreau(x) coûte que coûte, de croire et de projeter leur réalité malgré les faits. Je ne dis pas qu’elles sont responsables et consentantes, mais qu’elles ont attiré ce type énergétique a dessein, parce qu’elles ont elles même des choses à régler vis à vis de leur passé familial, et dans leur façon de gérer les relations et sans doute des blessures complémentaires de ceux qu’elles ont choisi comme partenaire, confident ou amant. 

 

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La Loi de l’attraction amène une approche efficace à ce niveau, montrant à quel point cette théorie fait sens au quotidien : il s’agit simplement de favoriser la prise de conscience de ce qui est bon et sain pour soi et le désirer consciemment, et ainsi attirer des gens et des situations dans la même ligne d’énergie.

Toute peine et toute joie devient prétexte à évolution grâce à l’approche de la loi de l’attraction. Une fois comprise, cette loi nous aide à voir chaque détail de votre vie, positif ou négatif, comme un indice du modèle à suivre pour cultiver le détachement émotionnel et l’amour de soi même, en somme, une quête saine du meilleur pour soi. Elle nous permets de comprendre pourquoi nous attirons certaines vibrations de façon à acquérir une plus grande conscience du monde qui nous entoure. 

 

 

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Voici quelque chose de plus digeste, inspiré par ton iconographie :

On ne franchit jamais qu'une porte à sa taille...

LE SYMBOLIQUE, L'IMAGINAIRE ET LE RÉEL.

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Je trouve le texte un peu caricatural, c'est-à-dire que je trouve qu'il poétise en quelque sorte cette espèce de mouvance de psychanalyse introspective ésotérique, mais sur le fond je suis absolument d'accord. J'aime être un peu plus pragmatique et quelque peu odieux dans mon approche. J'utilise davantage une formule simpliste du genre: "arrête de faire le fif et prends tes responsabilité en main". Je trouve que dans la suranalyse de notre psychisme, l'apologie de la victimisation guette toujours ceux qui ne font pas attention. "Je suis comme ci parce qu'il y a eu cela". Oui, c'est très bien, mais que fais-tu réellement pour sortir de ton marécage de souffrances?

Mais encore une fois, je suis 100% d'accord avec le contenu du texte. Pour le peu que l'on ait déjà pris le temps de penser son historique relationnel, on constate bien souvent que l'on répète les mêmes patterns de destruction, comme des addics aux influences toxiques et enivrés par l'autoflagellation. Tous ne sont pas ainsi, mais bon pour moi, ce fut certainement le cas et ce l'est possiblement encore aujourd'hui.

Je dis souvent que les femmes battues, ce n'est pas vrai que ça arriverait à toutes les femmes. Les femmes battues, si on considère la définition de la femme battue comme étant pathologique et non comme une situation de violence spontanée et anecdotique, ça prend un type de personnalité qui va avec, souvent rattachée à des blessures passées. Pour plusieurs femmes, dès les premiers signes de violence, prendraient la bonne décision et elles mettraient un terme à la relation. De la même manière, ce n'est pas tous les hommes qui se montreraient violents envers une femme. Il y a même des hommes battus figurez-vous. Tous les hommes violents sont condamnables, mais ils ont leurs démons eux aussi.

C'est incroyable comment il peut être facile pour les hommes et les femmes de tomber dans ces cercles vicieux. Comme si on y retrouvait une forme de réconfort. Et c'est sans doute ça aussi le problème: on va et on fait ce que l'on connait. C'est pourquoi je me dis qu'il faut sans cesse se réinventer, sortir de la routine, se mettre en situation de danger, d'inconfort. Parce que c'est uniquement dans l'aventure que l'on progresse comme individu. Dans les eaux stagnantes, toutes les choses se décomposent.

 

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il y a 58 minutes, Kalias a dit :

J'utilise davantage une formule simpliste du genre: "arrête de faire le fif et prends tes responsabilité en main". Je trouve que dans la suranalyse de notre psychisme, l'apologie de la victimisation guette toujours ceux qui ne font pas attention. "Je suis comme ci parce qu'il y a eu cela". Oui, c'est très bien, mais que fais-tu réellement pour sortir de ton marécage de souffrances?

bof, hein. les wake up call avec ces personnes, si ça marchait aussi bien, les choses ne seraient pas aussi compliquées qu'elles le sont. il y a des femmes qui restent plusieurs années (10-20 ans) avec un conjoint violent. parce que ces personnes sont trop deep into leurs patterns, s'en affranchir est un long processus qui requiert beaucoup plus que des phrases chocs pour leur faire réaliser que leur situation n'a aucun bon sens. 

ces personnes ont surtout besoin d'une oreille attentive qui les comprennent, de support moral et de démonstrations concrètes d'amour pour leur faire réaliser qu'elles ne sont pas seules et qu'il est concevable pour elles (eux) de se faire aimer correctement. 

c'est pas mal plus compliqué que "se voir en victime" VS "se prendre en main". 

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il y a une heure, Kalias a dit :

Je dis souvent que les femmes battues, ce n'est pas vrai que ça arriverait à toutes les femmes. Les femmes battues, si on considère la définition de la femme battue comme étant pathologique et non comme une situation de violence spontanée et anecdotique, ça prend un type de personnalité qui va avec, souvent rattachée à des blessures passées. Pour plusieurs femmes, dès les premiers signes de violence, prendraient la bonne décision et elles mettraient un terme à la relation. De la même manière, ce n'est pas tous les hommes qui se montreraient violents envers une femme. Il y a même des hommes battus figurez-vous. Tous les hommes violents sont condamnables, mais ils ont leurs démons eux aussi.

C'est pas nécessairement la bonne décision. Comme tu le dis plus loin, les hommes violents "ont leurs démons eux aussi". C'est pas parce que quelqu'un pète parfois un plomb qu'on ne peut rien en faire. J'ai souvent l'impression qu'on manque de structures pour aider ces hommes-là. 

C'est pas forcément avoir une mentalité de victime que de choisir de rester, au contraire, ça peut demander de la force de se battre pour une relation ou pour quelqu'un. Tant que les gens ne comprendront pas ça, ils verront les femmes battues comme des débiles, mais c'est assez simpliste comme vision. 

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il y a 35 minutes, Ecce Homo a dit :

bof, hein. les wake up call avec ces personnes, si ça marchait aussi bien, les choses ne seraient pas aussi compliquées qu'elles le sont. il y a des femmes qui restent plusieurs années (10-20 ans) avec un conjoint violent. parce que ces personnes sont trop deep into leurs patterns, s'en affranchir est un long processus qui requiert beaucoup plus que des phrases chocs pour leur faire réaliser que leur situation n'a aucun bon sens. 

ces personnes ont surtout besoin d'une oreille attentive qui les comprennent, de support moral et de démonstrations concrètes d'amour pour leur faire réaliser qu'elles ne sont pas seules et qu'il est concevable pour elles (eux) de se faire aimer correctement. 

c'est pas mal plus compliqué que "se voir en victime" VS "se prendre en main". 

Je n'ai jamais dit que c'était facile. Effectivement, nous sommes tous différents. Certains ont eu des enfances plus difficiles que d'autres et sont aujourd'hui de beaux modèles de réussite et de résilience. Certains ont eu des enfances "faciles" et l'échappent quand même. Certains sont irrécupérables. Certains voient le verre à moitié plein, d'autres à moitié vide. Mais un moment donné, on a tous nos histoires tristes. La seule vérité pour tous, c'est que la seule personne qui peut combattre les tourments qui nous habitent, c'est soi-même. Des tiers peuvent nous aider, mais les actions à prendre pour engager ces tiers résident dans notre volonté à donner un sens à sa vie. Et rappelons enfin que c'est toujours facile de donner en exemple les plus paumés de notre société, fort minoritaires, pour excuser tous les autres.

Et je pense que c'est là que l'on diffère toi et moi. Toute est une question d'interprétation, de vision. Le cerveau humain a la formidable capacité de se moduler au gré de nos sentiments et nos pensées. Si on donne un but à notre vie, si on se donne une mission, notre cerveau et notre pensée vont s'articuler autour de cet objectif. On peut se trouver toutes les excuses du monde, mais par définition une excuse est futile, elle est externe à notre contrôle. Et tout ce qu'elle fait cette excuse, c'est alimenter notre sentiment victimaire et nous faire répéter encore et encore les mêmes actions néfastes.

On a une seule vie, un seul corps et nous en sommes tous individuellement responsables. C'est trop facile de prêcher par excès d'empathie pour expliquer l'incapacité de plusieurs de se discipliner. Certains ont besoin d'une oreille attentive qui les comprennent? Sans doute. D'autres ont aussi besoin d'un bon coup de pied dans le cul. 

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il y a 12 minutes, Daleko a dit :

C'est pas nécessairement la bonne décision. Comme tu le dis plus loin, les hommes violents "ont leurs démons eux aussi". C'est pas parce que quelqu'un pète parfois un plomb qu'on ne peut rien en faire. J'ai souvent l'impression qu'on manque de structures pour aider ces hommes-là. 

 C'est pas forcément avoir une mentalité de victime que de choisir de rester, au contraire, ça peut demander de la force de se battre pour une relation ou pour quelqu'un. Tant que les gens ne comprendront pas ça, ils verront les femmes battues comme des débiles, mais c'est assez simpliste comme vision. 

Chaque cas est un cas d'espèce, effectivement. Mais plusieurs femmes n'accepteraient même pas deux secondes d'être exposées à ce type d'homme et je pense que leur position est tout à fait légitime. Ces femmes peuvent être tout aussi fortes que ces femmes dont tu mentionnes (assez hypothétiques pour moi) qui veulent aider l'homme violent tout en ne présentant pas les signes pathologiques de la femme battue.

Et aussi, on s'entend qu'il y a tout un éventail de scénarios de violence conjugale, certains plus violents que d'autres. Évidemment qu'on ne peut pas tout mettre dans un même panier. Mais dans la pensée comme dans la vie, il n'y a nécessairement une forme de généralisation qui est nécessaire. Autrement, en s'arrêtant sur les infinités de particularités de chaque situation, on n'arriverait jamais à rien. 

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il y a une heure, Kalias a dit :

Je n'ai jamais dit que c'était facile. Effectivement, nous sommes tous différents. Certains ont eu des enfances plus difficiles que d'autres et sont aujourd'hui de beaux modèles de réussite et de résilience. Certains ont eu des enfances "faciles" et l'échappent quand même. Certains sont irrécupérables. Certains voient le verre à moitié plein, d'autres à moitié vide. Mais un moment donné, on a tous nos histoires tristes. La seule vérité pour tous, c'est que la seule personne qui peut combattre les tourments qui nous habitent, c'est soi-même. Des tiers peuvent nous aider, mais les actions à prendre pour engager ces tiers résident dans notre volonté à donner un sens à sa vie. Et rappelons enfin que c'est toujours facile de donner en exemple les plus paumés de notre société, fort minoritaires, pour excuser tous les autres.

Et je pense que c'est là que l'on diffère toi et moi. Toute est une question d'interprétation, de vision. Le cerveau humain a la formidable capacité de se moduler au gré de nos sentiments et nos pensées. Si on donne un but à notre vie, si on se donne une mission, notre cerveau et notre pensée vont s'articuler autour de cet objectif. On peut se trouver toutes les excuses du monde, mais par définition une excuse est futile, elle est externe à notre contrôle. Et tout ce qu'elle fait cette excuse, c'est alimenter notre sentiment victimaire et nous faire répéter encore et encore les mêmes actions néfastes.

On a une seule vie, un seul corps et nous en sommes tous individuellement responsables. C'est trop facile de prêcher par excès d'empathie pour expliquer l'incapacité de plusieurs de se discipliner. Certains ont besoin d'une oreille attentive qui les comprennent? Sans doute. D'autres ont aussi besoin d'un bon coup de pied dans le cul. 

ce que je trouve problématique avec cette façon de penser, c'est qu'elle tend à restreindre le phénomène à une question de "volonté personnelle". c'est une opinion qui me semble assez répandue lorsqu'on traite de violence conjugale et qui, sans être complètement fausse, mérite d'être nuancée.

outre la "volonté personnelle", il y a plusieurs facteurs qui vont contribuer à ce qu'une personne violentée penche d'un côté ou de l'autre. tu parles de "moduler le cerveau au gré de ses sentiments et pensées", mais pour une personne violentée qui manque de soutien social, il n'y a rien de plus rationnel que de choisir de rester dans une relation toxique, mais supportable, plutôt que se jeter dans le vide sans parachute. 

dire à quelqu'un "prends toi en main le fif", ça revient un peu à se décharger du problème et lui dire "prends-toi en main le fif, parce qu'en tant qu'ami, frère, collègue ou parent, je considère n'avoir aucun rôle à jouer dans ton histoire". alors que dans les faits, je crois ardemment que les membres de l'entourage d’une personne ont une responsabilité face à elle et peuvent contribuer à changer la donne. mais bon, c'est une question de valeur, I guess.

aussi, j'ai l'impression que souvent, ça fait juste du bien aux gens de lancer un cinglant "prends-toi en main" face à une situation qu'ils trouvent insensée. mais dans les faits, ça ne fait qu'isoler davantage la victime et ça ne répond à aucun de ses besoins matériel ou affectif. tsé,  elle n'est pas conne, elle le sait très bien qu'elle est dans une situation peu enviable.

il me semble que tu l'aiderais bien plus en lui disant "je serai toujours là si tu as besoin d'en parler" ou encore "tu sais que tu peux venir habiter temporairement chez moi si tu veux" plutôt que "prends-toi en main le fif". 

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Il y a 2 heures, Daleko a dit :

C'est pas nécessairement la bonne décision. Comme tu le dis plus loin, les hommes violents "ont leurs démons eux aussi". C'est pas parce que quelqu'un pète parfois un plomb qu'on ne peut rien en faire. J'ai souvent l'impression qu'on manque de structures pour aider ces hommes-là. 

C'est pas forcément avoir une mentalité de victime que de choisir de rester, au contraire, ça peut demander de la force de se battre pour une relation ou pour quelqu'un. Tant que les gens ne comprendront pas ça, ils verront les femmes battues comme des débiles, mais c'est assez simpliste comme vision. 

Quand tu es compagne d’un homme violent, jouer la psy est rarement efficace. On parle souvent du cercle victime- bourreau- sauveur.

Les femmes battues ne sont pas débiles, elles sont « inconscientes » de leurs propres patterns affectifs. Elles acceptent donc la position de victime en justifiant les actes de leurs aimés avec une empathie excessive, le plus souvent en exprimant de la souffrance sans prise de décision. Il y a effectivement une opposition entre ce qui est bon pour elles et leurs désirs issus de leurs patterns.

 

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il y a une heure, Ecce Homo a dit :

ce que je trouve problématique avec cette façon de penser, c'est qu'elle tend à restreindre le phénomène à une question de "volonté personnelle". c'est une opinion qui me semble assez répandue lorsqu'on traite de violence conjugale et qui, sans être complètement fausse, mérite d'être nuancée.

outre la "volonté personnelle", il y a plusieurs facteurs qui vont contribuer à ce qu'une personne violentée penche d'un côté ou de l'autre. tu parles de "moduler le cerveau au gré de ses sentiments et pensées", mais pour une personne violentée qui manque de soutien social, il n'y a rien de plus rationnel que de choisir de rester dans une relation toxique, mais supportable, plutôt que se jeter dans le vide sans parachute. 

dire à quelqu'un "prends toi en main le fif", ça revient un peu à se décharger du problème et lui dire "prends-toi en main le fif, parce qu'en tant qu'ami, frère, collègue ou parent, je considère n'avoir aucun rôle à jouer dans ton histoire". alors que dans les faits, je crois ardemment que les membres de l'entourage d’une personne ont une responsabilité face à elle et peuvent contribuer à changer la donne. mais bon, c'est une question de valeur, I guess.

aussi, j'ai l'impression que souvent, ça fait juste du bien aux gens de lancer un cinglant "prends-toi en main" face à une situation qu'ils trouvent insensée. mais dans les faits, ça ne fait qu'isoler davantage la victime et ça ne répond à aucun de ses besoins matériel ou affectif. tsé,  elle n'est pas conne, elle le sait très bien qu'elle est dans une situation peu enviable.

il me semble que tu l'aiderais bien plus en lui disant "je serai toujours là si tu as besoin d'en parler" ou encore "tu sais que tu peux venir habiter temporairement chez moi si tu veux" plutôt que "prends-toi en main le fif". 

C'est fort possible. Moi-même je ne suis ni un expert en psychothérapie ni même n'ai-je jamais rencontré de femmes battues. Chaque être humain est extrêmement complexe et difficile à cerner complètement. Mais bon, j'ai donné en exemple les femmes battues beaucoup plus comme image pour exprimer en quoi j'étais d'accord avec le texte initial où on décrivait en quelque sorte le concept de relation bourreau-victime. Cet exemple m'apparaissait éloquent. Je ne visais pas à donner des conseils de vie aux femmes battues. D'une part, ça ne m'intéresse pas et de deux, je parlerais à travers mon chapeau.

Quant à la prise en charge psychologique de chaque individu, permet-moi de circonscrire mon discours à mon entourage de jeunes hommes relativement aisés, éduqués et qui n'ont pas de problèmes psychologiques majeurs. Malgré ça, ils ont des lacunes et ne sont pas 100% satisfaits de leur vie. Ils ont aussi des patterns malsains. Certains aimeraient une blonde et n'y arrivent pas. Dans ces temps-là, je leur dis, arrête de te plaindre et mettre la faute sur les femmes. Prends-toi en main, arrête les jeux vidéo et la mal bouffe, commence à faire du sport, à bouger, à mieux manger et à mieux t'habiller et tu vas voir que pas mal de belles choses vont t'arriver.

Modifié par Kalias
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