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Extraits de Lectures


1984
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Déchet(s) recommandé(s)

Par delà le bien et le mal, fragment 234 :fallout_party:

 

234.

La stupidité dans la cuisine ; la femme comme cuisinière ; l’effroyable irréflexion qui préside à la nourriture de la famille et du maître de la maison ! La femme ne comprend pas ce que signifie la nourriture et elle veut être cuisinière ! Si la femme était une créature pensante, cuisinant déjà depuis des milliers d’années, elle aurait  faire les découvertes physiologiques les plus importantes et réduire en son pouvoir l’art de guérir ! À cause des mauvaises cuisinières  à cause du manque complet de bon sens dans la cuisine, le développement de l’homme a été retardé et entravé le plus longtemps : et il n’en est guère mieux aujourd’hui. Discours pour un pensionnat de jeunes filles.

 

 

 

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  • 4 semaines plus tard...
  • 3 semaines plus tard...
  • 2 semaines plus tard...
Citation

La parole est si essentiellement créatrice que, quand elle ne crée pas une substance, c’est-à-dire une plénitude, elle crée un besoin, une nécessité, c’est-à-dire un vide.
La parole qui crée une substance s’appelle un don.
La parole qui crée une nécessité s'appelle une promesse.
L’effet est toujours réel et immense, mais si ce n’est pas un plein, c’est un creux qui se manifeste.
La parole créatrice du vide, quand une fois elle a retenti, creuse le gouffre jour et nuit, et chaque fois qu’elle le regarde elle le trouve plus béant et plus affamé.
La parole qui resterait éternellement irréalisée créerait un monde semblable à celui des cauchemars, un monde de fantômes errants, pâles, affamés, qui seraient au néant ce que le néant est à l’infini. Ce ne serait pas quelque chose, et ce ne serait pas rien. Ce seraient des quantités négatives qui s’animeraient pour crier : j’ai faim !...
Il faudrait se figurer ce monde au-dessous du néant, à qui l’algèbre seule prête jusqu’ici, par complaisance pour l’hypothèse, un semblant d’existence.
Il faudrait se figurer ce monde ayant puisé, dans l’excès du néant, une ombre de réalité, comme on puise l’immobilité dans l’excès du mouvement, et ces fantômes creux et blêmes assiégeraient le palais d’où la Promesse est sortie, le palais dont Joseph a rempli les greniers, et les fantômes ne pourraient plus parler, à cause de leur pâleur, mais c’est leur parole qui dirait dans le langage des rêves : j’ai faim !

 

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  • 3 semaines plus tard...
Révélation

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Je le voyais partout depuis un bout. Rien ne me préparais à la qualité qui déborde de ces pages. C’est un recueil de 70 petits essais comme celui-ci. Je suis tombée sur le cul aux toutes premières pages. Mais quelle fucking plume, jfc. Je n’ai plus d’autre choix que de m’en procurer une copie pour lire le reste. Et là, je commence à me dire qu’en vue du confinement jusqu’à mon début de session, une prise d’assaut des archives de Radio-Canada sur Serge Bouchard est de mise. 

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Citation
Toute l'écriture est de la cochonnerie.
Les gens qui sortent du vague pour essayer de préciser quoi que ce soit de ce qui se passe dans leur pensée, sont des cochons.
Toute la gent littéraire est cochonne, et spécialement celle de ce temps-ci.
Tous ceux qui ont des points de repère dans l'esprit, je veux dire d'un certain côté de la tête, sur des emplacements bien localisés de leur cerveau, tous ceux qui sont maîtres de leur langue, tous ceux pour qui les mots ont un sens, tous ceux pour qui il existe des altitudes dans l'âme, et des courants dans la pensée, ceux qui sont esprit de l'époque, et qui ont nommé ces courants de pensée, je pense à leurs besognes précises, et à ce grincement d'automate que rend à tous vents leur esprit,
- sont des cochons.

 

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  • 4 semaines plus tard...
  • 2 semaines plus tard...

Tiré du Double de Dostoïevski :

Il sentait que se résoudre à quelques chose était pour lui, à la minute présente, une stricte nécessité ; il sentait même qu'il donnerait beaucoup à quiconque saurait lui dire à quoi précisément il fallait se résoudre. "Alors comment te sens-tu maintenant ? se demandait-il à lui-même. Comment daignez-vous vous sentir à présent, Jacob Piètrovitch ? Que vas-tu faire à présent, espèce de lâche, espèce de vaurien ? Tu t'es toi-même acculé à la dernière extrémité, et maintenant tu te lamentes, et maintenant tu pleurniches !" Ainsi se harcelait lui-même M. Goliadkine, tout en tressautant sur l'équipage cahoté de son automédon. Se harceler et aviver de la sorte ses plaies procurait en cet instant à M. Goliadkine une espèce de délectation profonde, presque même une volupté.

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J'ai commencé La Foire aux vanité de Thackeray, et l'héroïne me rappelle furieusement @Daleko, a qui d'ailleurs, le livre devrait beaucoup plaire C'est un délice de lecture, c'est très raffiné, et très caustique. Attention, l'extrait ici semble peu flatteur, mais Rebecca est bel et bien l'héroïne de ce roman et est bien plus intéressante en étant pas lisse et parfaite. C'est une anti héroïne, ce qui reste très charmant. 

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Il y a 1 heure, Daleko a dit :

Je le lirai du coup.

Ca me ferait très plaisir. Quand à moi, j'apprécie de te voir naviguer sur un roman de 900 pages.

Je cherchais à classique à lire, et je n'ai jamais vraiment lu de littérature anglaise de cette époque. J'ai donc cherché dans les cultes et je suis tombée sur cette description de babelio :

Citation

Il s'agit de l'un des plus grands classiques du roman anglais. Le XIXe siècle britannique est divisé entre Dickens et Thackeray comme le nôtre entre Balzac et Stendhal. Thackeray (1811-1863) est l'égal de Stendhal et La Foire aux Vanités (1848), son chef-d'œuvre. Il y utilise un style humoristique ou ironiquement épique pour donner l'un des plus grands romans de satire sociale en langue anglaise. La thèse fondamentale du livre est que, dans la société occidentale, le seul moyen d'arriver, si l'on est sans naissance ni fortune, est de violer tous les principes moraux que la société fait semblant de respecter. La question qu'il pose donc est : qui faut-il blâmer, ces aventuriers, ou le système qui les rend nécessaires ? Le personnage principal est une femme hypocrite, ambitieuse et sans scrupules : on assiste à son ascension au sommet de la société et à sa chute. Autour d'elle s'agite, dans une immense fresque, la " Foire aux Vanités ".

Faut avouer que ça donne envie. 

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