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Martineau a du bon à dire sur la jeunesse!


Déchet(s) recommandé(s)

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Les temps sont durs pour les narcissiques incapables de convaincre autrui d’embarquer dans l’espèce de mythe de grandeur d’homme qu’ils se sont construits dans leur tête. Je ressens le même malaise que dans la fameuse scène de Hot Rod où, convaincu que ses prouesses de cascadeur sont impressionnantes, Andy (whatever his name is dans le film) les expose au grand écran, mais que, devant le réel pathétisme du spectacle, la salle toute entière s’esclaffe de rire. C’est une émotion insupportable.

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  • 3 semaines plus tard...

Un pur moment de magie : 

Aujourd'hui, j'ai déposé une plainte au Conseil de presse. Ma première expérience. :)

Cher Conseil de presse,

J’aimerais porter plainte contre l’article La fête de qui?, de Richard Martineau, publié dans Le Journal de Montréal le 19 juin 2016. 
Ce dernier comporte une grande quantité de faits erronés et réfère à des sources fausses ou inexistantes, par exemple le «Dictionnaire des mots disparus», ouvrage introuvable au catalogue de Bibliothèque et archives nationales. Le journaliste y cite le mot «père», qui, dit-il, serait «peu utilisé aujourd’hui», et auquel on préférerait «parent 2». Rien, dans la littérature actuelle, ne permet de conclure à la désuétude du mot «père». Il est d’ailleurs ironique que cet article ait été publié le jour de la fête des pères. Selon une recherche dans la base de données Eureka, pas moins de 4861 occurrences du mot père ont pu être recensées cette journée-là seulement, dont 74% occurrences à consonance positive. Une seule occurrence de l’expression «parent 2» n’a été recensée ce jour-là : dans le texte de monsieur Martineau.

Dans son texte, monsieur Martineau fait aussi référence aux minorités sexuelles «LGBTQDFRGYRHX2U». Cet acronyme ne réfère à aucune réalité.

Sur le plan légal, Richard Martineau induit ses lecteurs en erreur. Il affirme que laisser un enfant «manger du sable» est un «acte qui est désormais interdit et passible de trois ans de prison pour les parents fautifs». Nous n’avons trouvé aucune trace d’un tel règlement municipal, ni sur le plan du droit pénal, criminel ou civil. La Loi sur la protection de la jeunesse stipule tout au plus que «La responsabilité d’assumer le soin, l’entretien et l’éducation d’un enfant et d’en assurer la surveillance incombe en premier lieu à ses parents (art. 2.2)». Rien n’est indiqué quant à la peine encourue à défaut de surveillance dans un parc. Plus loin dans le texte, Richard Martineau affirme qu’une «petite claque sur les fesses» est «un acte désormais passible d’une peine de prison à vie». Il omet de mentionner que cette peine pourrait être encourue dans le cadre de circonstances extrêmes, comme le décès de la victime, et encore faudrait-il que l’agresseur ait un historique de violence et des intentions criminelles. Comme il est peu probable que toutes ces conditions soient réunies, l’information semble abusive. Richard Martineau devrait demander des avis juridiques avant de publier de telles informations, ou devrait simplement s’abstenir de s’improviser chroniqueur juridique.

D’ailleurs, la recommandation s’applique aussi lorsque l’auteur s’aventure dans le droit pénal international. Richard Martineau stipule que des activités comme «jouer au ballon chasseur, se chamailler, se pousser en bas des bancs de neige» «sont maintenant strictement interdites par l’ONU et par l’UNESCO». Premièrement, c’est faux, et deuxièmement, ces organisations internationales n’ont ni les compétences, ni le pouvoir de légiférer dans ces matières. Pour information, l’UNESCO ne s’occupe pas des droits des enfants ou des activités de loisir, mais de la culture, de la science, de l’éducation et du patrimoine. Richard Martineau devait confondre avec l’UNICEF, qui ne jouit d’aucun pouvoir coercitif sur les États, les enfants ou même les pères. Quant à l’ONU, avec les questions des réfugiés, des droits des femmes et des minorités sexuelles, de la faim dans le monde, et des nombreux conflits qui sévissent actuellement, disons qu’elle a d’autres chats à fouetter que l’amour-propre d’un chroniqueur qui se sent brimé par des lois qui n’existent même pas.

Richard Martineau affirme par ailleurs que la période de laquelle il semble nostalgique, 1950-2000, est «connue aujourd’hui sous le nom de Grande Barbarie». Aucun historien n’est cité en appui à cette affirmation, mais quelques ouvrages de référence situent plutôt les «invasions barbares» entre le 4e et le 6e siècles. D’autres historiens font parfois allusion à la «barbarie» pour parler de la 1re grande guerre (1914-1918).

Finalement, Richard Martineau fait référence à une autre organisation dont nous n’avons pu trouver les traces au registre des entreprises, la «firme Payette et fille». Nous aimerions que l’auteur nous éclaire sur cette entreprise hors des radars institutionnels. Échappe-t-elle à l’impôt? Un dossier à suivre.

Selon le Guide de déontologie du Conseil de presse, même le journaliste d’opinion est soumis à l’exigence de l’exactitude des faits, tel que stipulé à l’article 10.2 du code, alinéa 3 : «L’information qu’il présente est exacte, rigoureuse dans son raisonnement et complète, tel que défini à l’article 9 du présent Guide».

Par la quantité d’informations inexactes qu’il comporte, l’article de Richard Martineau nuit à l’intérêt public, pouvant susciter un sentiment injustifié d’insécurité chez l’homme, et une méfiance indue à l’égard des femmes, des minorités sexuelles, et des institutions légales sensées protéger nos droits.

Judith Lussier, journaliste

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Martineau est encore d'actualité? Me semble que son apogée c'était en 2012 ou quelque chose du genre. 

En anglais, on appelle ça battre un cheval mort. 

 

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