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Déchet(s) recommandé(s)

CES CHOSES PAS TRES TRES JOLIES, QUE VOUS TROUVEZ BELLES

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Tout part de ce message :

" If you can find beauty in everything, you're an artist"

« La preuve en est dans ce qui arrive à propos des œuvres artistiques; car les mêmes choses que nous voyons avec peine, nous nous plaisons à en contempler l'exacte représentation, telles, par exemple, que les formes des bêtes les plus viles et celles des cadavres.»

— Aristote,

Poétique

LA BELLE ET LA MOCHETÉ

Il y a beaucoup de choses moches dans ce monde.

Je ne parle pas de la guerre et de la faim dans le monde, je parle de ces choses, vous savez, ces choses qui n'ont pas demandé à être rejetées de la sorte.

Les araignées, par exemple. Je les plains, car la peur qu'elles suscitent par leur aspect rebutant, c'est terrible. Ces petites bêtes n'ont rien fait à personne, elles ne sont même pas nuisibles. Discrètes, utiles, peu téméraires. De vrais compagnons de commodité, pourquoi tant de haine ? La peur, sans doute. Quand j'étais petite, je leur donnais des fourmis dans mon jardin.

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L'ESTHETIQUE DU CASUAL

La contemplation type "American beauty" n'est pas vraiment la question, ici. Il ne s'agit pas non plus de convaincre qu'un sac plastique puisse être plus beau à regarder que des feuilles d'arbres...

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LA BEAUTÉ EST PERSONNELLE

...Il s'agit de vous.

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LE VIF DU SUJET

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James Nachtwey, série "Inferno"

"I don't think tragic situations are necessarily devoid of beauty "

Le photojournalisme de James Nachtwey vous questionne sur votre sentiment de beauté versus votre sentiment d'horreur face aux réalités des images. A vous de combattre intérieurement les sentiments contradictoires que ces photos font monter en vous.

Exercice laborieux.

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Edward Burtynsky,

"Manufacturated Landscapes"

"Edward Burtynsky fait des photos explorant l'impact de l'humanité et de la civilisation sur le paysage naturel. Il se déclare voulant de sa photographie « une expérience d'immersion où les gens disent qu'ils font partie de l’œuvre mais ne doivent pas l'aimer ». Il dit vouloir créer cette tension, « de les avoir attirés et à la fois repoussés pour leur montrer le dilemme dans lequel on est »

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Martin Parr, série "Benidorm"

"Je photographie la vie comme elle est, si les photos semblent grotesques c'est parce que vous pensez que c'est la vie. C'est parce que chacun de nous est beau et laid en même temps, agréable et désagréable. En somme, c'est la race humaine. "

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« Le beau n’a qu’un type le laid en a mille »

Selon Victor Hugo, la source de la poésie, que l'on étend à l'art en général, se trouve dans le réel, ce qui l'emmène à penser à deux extrémités qui, unies malgré leur opposition, rendent possible la poésie. Ces deux extrémités sont « le sublime et le grotesque ». Pour lui, le laid est supérieur au beau car c'est le contact du difforme qui donne aux modernes quelque chose de plus pur, de plus grand , de plus sublime. Au contraire, le beau est simple et le laid s'harmonise, est un grand ensemble, il représente des aspects nouveaux mais incomplets.

II

LE CRAPAUD

Que savons-nous ? Qui donc connaît le fond des choses ?

Le couchant rayonnait dans les nuages roses ;

C’était la fin d’un jour d’orage, et l’occident

Changeait l’ondée en flamme en son brasier ardent ;

Près d’une ornière, au bord d’une flaque de pluie,

Un crapaud regardait le ciel, bête éblouie ;

Grave, il songeait ; l’horreur contemplait la splendeur.

(Oh ! pourquoi la souffrance et pourquoi la laideur ?

Hélas ! le bas-empire est couvert d’Augustules,

Les césars de forfaits, les crapauds de pustules,

Comme le pré de fleurs et le ciel de soleils.)

Les feuilles s’empourpraient dans les arbres vermeils ;

L’eau miroitait, mêlée à l’herbe, dans l’ornière :

Le soir se déployait ainsi qu’une bannière ;

L’oiseau baissait la voix dans le jour affaibli ;

Tout s’apaisait, dans l’air, sur l’onde ; et, plein d’oubli,

Le crapaud, sans effroi, sans honte, sans colère,

Doux, regardait la grande auréole solaire ;

Peut-être le maudit se sentait-il béni ;

Pas de bête qui n’ait un reflet d’infini ;

Pas de prunelle abjecte et vile que ne touche

L’éclair d’en-haut, parfois tendre et parfois farouche ;

Pas de monstre chétif, louche, impur, chassieux,

Qui n’ait l’immensité des astres dans les yeux.

Un homme qui passait vit la hideuse bête,

Et, frémissant, lui mit son talon sur la tête ;

C’était un prêtre ayant un livre qu’il lisait ;

Puis une femme, avec une fleur au corset,

Vint et lui creva l’œil du bout de son ombrelle ;

Et le prêtre était vieux, et la femme était belle ;

Vinrent quatre écoliers, sereins comme le ciel.

— J’étais enfant, j’étais petit, j’étais cruel ; —

Tout homme sur la terre, où l’âme erre asservie,

Peut commencer ainsi le récit de sa vie.

On a le jeu, l’ivresse et l’aube dans les yeux,

On a sa mère, on est des écoliers joyeux,

De petits hommes gais, respirant l’atmosphère

À pleins poumons, aimés, libres, contents, que faire

Sinon de torturer quelque être malheureux ?

Le crapaud se traînait au fond du chemin creux.

C’était l’heure où des champs les profondeurs s’azurent ;

Fauve, il cherchait la nuit ; les enfants l’aperçurent

Et crièrent : « Tuons ce vilain animal,

Et, puisqu’il est si laid, faisons-lui bien du mal ! »

Et chacun d’eux, riant, — l’enfant rit quand il tue, —

Se mit à le piquer d’une branche pointue

Élargissant le trou de l’œil crevé, blessant

Les blessures, ravis, applaudis du passant ;

Car les passants riaient ; et l’ombre sépulcrale

Couvrait ce noir martyr qui n’a pas même un râle,

Et le sang, sang affreux, de toutes parts coulait

Sur ce pauvre être ayant pour crime d’être laid ;

Il fuyait ; il avait une patte arrachée ;

Un enfant le frappait d’une pelle ébréchée ;

Et chaque coup faisait écumer ce proscrit

Qui, même quand le jour sur sa tête sourit,

Même sous le grand ciel, rampe au fond d’une cave ;

Et les enfants disaient : « Est-il méchant ! il bave ! »

Son front saignait, son œil pendait ; dans le genêt

Et la ronce, effroyable à voir, il cheminait ;

On eût dit qu’il sortait de quelque affreuse serre ;

Oh ! la sombre action ! empirer la misère !

Ajouter de l’horreur à la difformité !

Disloqué, de cailloux en cailloux cahoté,

Il respirait toujours ; sans abri, sans asile,

Il rampait ; on eût dit que la mort difficile

Le trouvait si hideux qu’elle le refusait ;

Les enfants le voulaient saisir dans un lacet,

Mais il leur échappa, glissant le long des haies ;

L’ornière était béante, il y traîna ses plaies

Et s’y plongea, sanglant, brisé, le crâne ouvert,

Sentant quelque fraîcheur dans ce cloaque vert,

Lavant la cruauté de l’homme en cette boue ;

Et les enfants, avec le printemps sur la joue,

Blonds, charmants, ne s’étaient jamais tant divertis ;

Tous parlaient à la fois, et les grands aux petits

Criaient : « Viens voir ! dis donc, Adolphe, dis donc, Pierre,

Allons pour l’achever prendre une grosse pierre ! »

Tous ensemble, sur l’être au hasard exécré,

Ils fixaient leurs regards, et le désespéré

Regardait s’incliner sur lui ces fronts horribles.

— Hélas ! ayons des buts, mais n’ayons pas de cibles ;

Quand nous visons un point de l’horizon humain,

Ayons la vie, et non la mort, dans notre main. —

Tous les yeux poursuivaient le crapaud dans la vase ;

C’était de la fureur et c’était de l’extase ;

Un des enfants revint, apportant un pavé,

Pesant, mais pour le mal aisément soulevé,

Et dit : « Nous allons voir comment cela va faire. »

Or, en ce même instant, juste à ce point de terre,

Le hasard amenait un chariot très-lourd

Traîné par un vieux âne écloppé, maigre et sourd ;

Cet âne harassé, boiteux et lamentable,

Après un jour de marche approchait de l’étable ;

Il roulait la charrette et portait un panier ;

Chaque pas qu’il faisait semblait l’avant-dernier ;

Cette bête marchait, battue, exténuée ;

Les coups l’enveloppaient ainsi qu’une nuée ;

Il avait dans ses yeux voilés d’une vapeur

Cette stupidité qui peut-être est stupeur,

Et l’ornière était creuse, et si pleine de boue

Et d’un versant si dur, que chaque tour de roue

Était comme un lugubre et rauque arrachement ;

Et l’âne allait geignant et l’ânier blasphémant ;

La route descendait et poussait la bourrique ;

L’âne songeait, passif, sous le fouet, sous la trique,

Dans une profondeur où l’homme ne va pas.

Les enfants, entendant cette roue et ce pas,

Se tournèrent bruyants et virent la charrette :

« Ne mets pas le pavé sur le crapaud. Arrête !

Crièrent-ils. Vois-tu, la voiture descend

Et va passer dessus, c’est bien plus amusant. »

Tous regardaient.

Soudain, avançant dans l’ornière

Où le monstre attendait sa torture dernière,

L’âne vit le crapaud, et, triste, — hélas ! penché

Sur un plus triste, — lourd, rompu, morne, écorché,

Il sembla le flairer avec sa tête basse ;

Ce forçat, ce damné, ce patient, fit grâce ;

Il rassembla sa force éteinte, et, roidissant

Sa chaîne et son licou sur ses muscles en sang,

Résistant à l’ânier qui lui criait : Avance !

Maîtrisant du fardeau l’affreuse connivence,

Avec sa lassitude acceptant le combat,

Tirant le chariot et soulevant le bât,

Hagard, il détourna la roue inexorable,

Laissant derrière lui vivre ce misérable ;

Puis, sous un coup de fouet, il reprit son chemin.

Alors, lâchant la pierre échappée à sa main,

Un des enfants-celui qui conte cette histoire —

Sous la voûte infinie à la fois bleue et noire,

Entendit une voix qui lui disait : Sois bon !

Bonté de l’idiot ! diamant du charbon !

Sainte énigme ! lumière auguste des ténèbres !

Les célestes n’ont rien de plus que les funèbres

Si les funèbres, groupe aveugle et châtié,

Songent, et, n’ayant pas la joie, ont la pitié.

Ô spectacle sacré ! l’ombre secourant l’ombre,

L’âme obscure venant en aide à l’âme sombre,

Le stupide, attendri, sur l’affreux se penchant ;

Le damné bon faisant rêver l’élu méchant !

L’animal avançant lorsque l’homme recule !

Dans la sérénité du pâle crépuscule,

La brute par moments pense et sent qu’elle est sœur

De la mystérieuse et profonde douceur ;

Il suffit qu’un éclair de grâce brille en elle

Pour qu’elle soit égale à l’étoile éternelle ;

Le baudet qui, rentrant le soir, surchargé, las,

Mourant, sentant saigner ses pauvres sabots plats,

Fait quelques pas de plus, s’écarte et se dérange

Pour ne pas écraser un crapaud dans la fange,

Cet âne abject, souillé, meurtri sous le bâton,

Est plus saint que Socrate et plus grand que Platon.

Tu cherches, philosophe ? Ô penseur, tu médites ?

Veux-tu trouver le vrai sous nos brumes maudites ?

Crois, pleure, abîme-toi dans l’insondable amour !

Quiconque est bon voit clair dans l’obscur carrefour ;

Quiconque est bon habite un coin du ciel. Ô sage,

La bonté qui du monde éclaire le visage,

La bonté, ce regard du matin ingénu,

La bonté, pur rayon qui chauffe l’Inconnu,

Instinct qui dans la nuit et dans la souffrance aime,

Est le trait d’union ineffable et suprême

Qui joint, dans l’ombre, hélas ! si lugubre souvent,

Le grand ignorant, l’âne, à Dieu le grand savant.

Victor Hugo, "La légende des siècles"

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Lucian Freud

"Je veux que la peinture fonctionne comme la chair. (...) Je voudrais que mes portraits soient ceux des gens mais ne soient pas comme eux. Pas l'apparence du modèle mais le modèle. (...) Pour moi, le tableau est la personne. Je veux qu'il fonctionne comme la chair."

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Roger Ballen (Auteur du clip "I fink U Freeky" des Die Antwoord)

"Ces photos ont fait sensation car on a cru que je critiquais l'apartheid. Mais je n'ai jamais voulu faire un commentaire social ou politique. On trouve ce genre de personnes partout. Ce que je montre, c'est la condition humaine."

« Je pense qu’il n’y a rien de mal dans ces photos ; ces gens ne sont pas ridiculisés. Pourquoi vous semblent-ils différents de vous et moi ? Pourquoi seraient-ils moins beaux que Miss Angleterre ? » « Prenez n'importe quel journal aujourd'hui, et vous trouverez des gens bien plus laids, et dans des situations bien plus difficiles. »

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Yue Minjun, L'ombre du fou rire

"Je ne cherche pas l’élégance. En fait, ce que je peins est très vulgaire. (…) Cette vulgarité est plutôt bien accueillie par le grand public car lui non plus n’aime pas les choses élégantes. Je ne fais que m’adapter à ce goût populaire."

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Patricia Piccinini

"I think people perceive my creatures as absurd because they look different, but at the same time, they are a little bit familiar. I want people to feel a kind of empathy with them. When you think about it, all nature is kind of strange looking.. in fact, I'm a strange a looking creature."

Ce thread sera donc réservé aux œuvres liées à la double notion de laideur / beauté

Images, récits, poèmes, œuvres...

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Grosse fascination pour ces choses repoussantes par conditionnement humain et mémoire génétique.

Exemple : la trypophobie.

Je suis allé chez un de mes potes qui a une table en bois qui était rongée par les termites, puis refaite et réaménagée avec du vernis. Mais les trous sont toujours là.

J'étais homestuck pendant des jours, je mangeais très peu par flemme et je faisais régulièrement des crises d’hypoglycémie. Le gars m'invite, on se fait deux heures non stop de FIFA 13 sur sa Xbox le tout un samedi sous une chaleur assez étouffante. J'avais faim, des maux de crâne. Je me suis donc posé sur sa table en lui demandant un Doliprane et j'ai fait une syncope en fixant mes yeux sur sa table trouée.

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Il y a une part dans l'upsetting gore que j'aime bien, c'est le côté cliché et attendu, mais quand même jamais vu de certains concepts.

A ce sujet j'adore les clips d'Aphex Twin, et globalement son artwork ou il posait sa tête de perv sur des corps de mannequins.

Celui là est génial parce qu'il reprend ce côté fun du creep horrorcore. Tous les êtres qui pavanent dans ce clip sont repoussants mais à part des actes de délinquance communs, ils sont inoffensifs.

Le monstre qui sort de la téloche pour effrayer la mamie, il lui gueule dessus. A aucun moment il ne cherche à la bouffer, à manger son âme ou à quoi que ce soit mais une scène de 10 bonnes secondes ou il phase à lui gueuler dessus pendant le drop de la toune.

J'ai aussi un certain crush pour ce que faisait Giger. Mais là c'est plus une Madeleine de Proust.

Ma soeur raffolait de jeux vidéo d'aventure sur PC-MSDOS quand elle était jeune. J'avais tout un tas de ses CD rangés à côté de l'ordinateur quand je commençais à le manipuler (je devais avoir 5,6 ans) et j'ai donc testé le jeu Darskeed 2.

Trauma psychologique dès l'opener. J'ai éteint l'ordi et je suis parti chialer dans ma chambre.

Le passage ou il se transforme en chèvre satanique avec son cri mal enregistré me fait encore un peu flipper.

De toutes façons, je pense que faire du VRAI moche, c'est du dérangeant et savoir utiliser le dérangeant ça tient du génie. Un mec comme Giger canalyse dans son oeuvre tout ce qui te fait chimiquement vomir ta pizza 4 fromages et c'est fort.

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Je pense que l'intérêt du laid se perd avec la surreprésentation des clichés de l'art creep.

Exemple :

Tout y est. Souillage des contes d'enfance avec les musiques de dessins animés backwardées, changements de couleur et de formes brusques, puis ce mec polio qui se travestit. C'est l'essence des creepypastas et autres recherches à ce sujet, ce qui fait que par habitude et connaissance des gimmicks, cette vidéo finit par me blaser alors qu'il m'était impossible de dormir après la première fois que je l'ai vue.

Il y a des éléments creep que je n'arrive pas tout à fait à expliquer. Je pensais à la base qu'ils étaient propres à un éventuel trauma personnel mais pas mal de gens partagent un sentiment d'angoisse.

Des trucs cons. Par exemple, les breakfillers/génériques antenne lors des problèmes techniques télévisuels.

La musique est probablement en rapport (pour ceux de M6 en tout cas, la musique y est volontairement angoissante. A savoir pourquoi, faudrait que je parle avec un mec de l'audiovisuel qu'il m'explique) mais celle de France 3 me fait plus penser à celle d'un mauvais film érotique français des années 90.

Il y a donc quelque chose dans le contexte qui provoque des réactions d'autodéfense chez nous par cette trame vidéastique.

Je peux d'ailleurs proprement exprimer clairement l'impression que l'écoute/visionnage de ce genre de vidéos me procure : l'impression que quelqu'un est chez moi et est en train de m'observer en ce moment même.

Dark Schoenberg, musicologue. Peux-tu m'expliquer quelle est la composition/trame musicale des vidéos qui comblent des incidents antenne et qui mettent mon cerveau en PLS ?

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T'as basculé du côté glauque de la chose. Comme tu dis, le dérangeant doit savoir être utilisé sans sombrer dans le sordide, là est tout l'art de la chose. La chanteuse FKA Twigs est aussi de ce bord là, via tous les artistes avec lesquels elles collabore.

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J'arrive à trouver aucune beauté dans ce thread. Je suis pas un artiss :'(

Tu peux prendre ça de la même façon que moi, c'est à dire de manière mécanique.

Notre conception du beau, si elle n'est pas universelle, elle prend des points communs qui sont en rapport avec l'environnement dans lequel nous vivons et parfois elle s'exprime de façon assez foudroyante par simple mémoire génétique.

Une oeuvre ou une image qui arrive à nous disturber le cervelet, c'est qu'elle utilise bien les traumas, donc qu'elle est recherchée en plus d'être réussie.

T'as basculé du côté glauque de la chose. Comme tu dis, le dérangeant doit savoir être utilisé sans sombrer dans le sordide, là est tout l'art de la chose. La chanteuse FKA Twigs est aussi de ce bord là, via tous les artistes avec lesquels elles collabore.

Le sordide correspond au caricatural. A l'angoissant pur. C'est le questionnement primaire d'un artiste. D'abord utiliser les thématiques simples et ensuite les affiner.

Tout part d'une explication propre, physique, chimique qui provoque nos traumas et les percer à jour est fascinant.

Ce que tu me postes ça ressemble pas mal au clip de Vertigo de Mini Mansions (ancien guitariste de QOTSA, deux potes et l'intervention d'Alex Turner d'Arctic Monkeys et Last Shadow Puppets). Ça doit être le même artworker derrière ça

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J'ai toujours pensé qu'il y avait plus de beauté dans la laideur.

La laideur est souvent vrai, il n'y a pas de simulacre, elle assume et c'est lorsque qu'assumée qu'elle passe au second niveau. Le laid nous frappe, alors que le beau, même s'il y arrive, il se fait vite oublié, il déclenche moins de passion.

La laideur c'est l'humanité, dans sa beauté, dans sa forme la plus vil, torturée, faible mais au combien puissante.

Ca me surprend que tu n'ai pas inclus Diane Arbus, c'est la reine photographe des Freaks.

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Ou Charles Eisenmann

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C'est une chose de trouver belle une oeuvre d'art qui représente le laid et de trouver beau un moment de notre réalité qui est laid sans avoir été traité auparavant.

Si l'art grotesque à un pamphlet pédagogique c'est bien celui d'éduquer à trouver du sens dans la laideur.

Parce que entre un cadavre flottant dans la rivière derrière chez vous et une scène de décapitation qui à subit un processus esthétique y'a un monde de différence. Ou entre le gros plein de coups de soleil sur la plage et la photo adroitement cadré avec les bonnes teintes de contrastes et tout l'appareil enjolivant; on est loin d'une ouverture sur la perception brute du monde. Enfin il faut viser cela mais tout de même.

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Ca me surprend que tu n'ai pas inclus Diane Arbus, c'est la reine photographe des Freaks.

J'ai bien survolé Diane Arbus, mais à choisir... J'ai préféré Roger Ballen (:

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Est-Ce que le gore serait en contexte ici?

En attendant une réponse,quelque chose de soft:

(L'originale est pas aussi mystérieuse. Elle devient tout à fait banale. Au Guatemala en tous cas)

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Non, Abereau, pas de gore.

La mort, oui, mais le gore non.

Et surtout : essayez de trouver des travaux d'artistes, et non des images random.

Pour moi le glauque n'a pas sa place ici. Les clips d'Alphex Twin rentrent par exemple dans une volonté de malaise direct, pas une appréciation des choses au sens contemplatif qui mêlerait poésie et impression de laideur. Il n'y a pas de double ressenti contrairement aux photos de Nachtwey où tu culpabilises presque d'aimer l'image. Quand le but de l'artiste, c'est de générer un essentiel sentiment de malaise, et non une dichotomie intérieure, on est dans le "glauque". Une fascination morbide éloignée de ce message vital que je propose: le laid est beau. Le beau est laid. C'est la réflexion que je voulais amener ici : le poème d'Hugo est un bel exemple. Car le beau, selon Platon, n'est censé être qu'une facette du bon.

Je vous rappelle le titre (un peu trompeur certes) du sujet : " ces choses moches que vous trouvez belles".

Ce que je précise ensuite, et dès le début, c'est qu'il doit s'agir d’œuvres artistiques explorant ce thème.

Non " Ces trucs moches vous aimez".

Non " Racontez vos histoires de jeux video "

Non "Le dernier film que vous avez vu, avec Michelle la salope"

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Faites comme je veux mais donnez pas trop vos propres opinions s'il vous plaît.

Ça c'est d'la vraie discussion!

T'es assez drastiquement dans l'affirmation d'une esthétique imperméable...

Et si tes mécanismes de double ressentie étaient également présent mais d'une façon différente dans le gore?

Moi j'aime bien les photos des cadavres dans le gange, très spécialement celle-ci :

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C'est moche ou c'est glauque?

C'est approprié ou non?

Parce que tu cites Platon, malheureusement, en esquissant un relatif à une certaines esthétiques.

Pourtant juste plus haut il y a aussi... Aristote;

« La preuve en est dans ce qui arrive à propos des œuvres artistiques; car les mêmes choses que nous voyons avec peine, nous nous plaisons à en contempler l'exacte représentation, telles, par exemple, que les formes des bêtes les plus viles et celles des cadavres.»

Y'a pas un peu de confusion par ici? D'un coté tu oblitères les contributions extérieur dans un prétexte d'appréciation négative ou d'une région subjective qui bien évidemment ne te plaît pas et d'un autre tu invites ( par la citation d'Aristote ) à la mise en commun de représentation qui puise dans cette sphère du monstrueux, de l'infréquentable et du dérangeant. Je sais pas comment tu vois ça mais dans mes oreilles sa sonne comme du paradoxe arbitraire.

La question du répugnant n'est-elle pas beaucoup plus intéressante quand on pousse les limites en dehors de ce qui est déjà représenté par un processus artistique comme véhicule de beauté... ou indice de beauté?

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Ce thread est réservé aux œuvres artistiques liées au thème Laideur / beauté.

Tu peux te rediriger vers la morgue pour tout ce qui est trash, gore et ensanglanté.

ps: C'est original d'aimer les cadavres, au fait.

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Man t'as tu au moins lu ce que j'ai écris?

Après je tiens mordicus que tout les threads de la terre où il est question d'art sont également des lieux pour ce poser des questions à propos de l'art.

Faut s'creuser la tête, duh.

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Non, Abereau, pas de gore.

La mort, oui, mais le gore non.

Et surtout : essayez de trouver des travaux d'artistes, et non des images random.

Le crapeau c'est moi qui l'ais immortalisé. **Rire maléfique**

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J'aime bien l'acte 1 scène 1 de Rigoletto de Verdi

Gros contraste entre la Malédiction (l'ouverture), qui est majestueuse, et le grotesque des techniques de compositions utilisées juste après pour donner l'ambiance "bal" de village chez les très riches, parce qu'à l'époque dans un bal on ne jouait pas une musique aussi vulgaire mais plus raffinée. (écoutez la basse tous les temps, c'est trop, on dirait de l'EDM !!)

Ainsi, cette scène est révolutionnaire dans le genre et c'est une façon pour Verdi, je pense, de dénoncer la vulgarité des riches... Pour notre plus grand plaisir.

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