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Changement majeur...


Déchet(s) recommandé(s)

T'as parti le bal, mais tu refuses de discuter de choses qui te paraissent évidentes. C'est curieux, mais c'est ton droit...

«T'imagines la réaction si UN ministre allait travailler en jupe? Je ne serais pas surprise si on le forçait à démissionner.»

T'as visiblement pas compris mon point pour affirmer cela. Je ne t'ai pourtant pas parlé de femmes qui portent un costard. Je t'ai parlé de femmes qui sont jugées négativement du fait qu'elles sont femmes, parce qu'elles ne correspondent pas à ce qui est défini comme étant sérieux et crédible. Qu'est-ce qui est sérieux ? Le point de vue, les attitudes, les façons de faire et d'être des hommes. Une femme qui porte une jolie robe, c'est d'une normalité sans nom. Une femme qui porte une jolie robe dans l'Hémicycle, dans un lieu de pouvoir forcément masculin, ça suscite des sifflets et des commentaires de certains politiques d'un machisme exécrable.

Pourquoi j'ai évoqué ce cas et d'autres ? Parce que tu semblais dire que les femmes vivent plus facilement avec les stéréotypes genrées, qu'elles ont plus de liberté vis-à-vis d'eux. Ce que je récuse fortement. Dans certaines situations, dans certains milieux, les femmes sont dévalorisées ou jugées négativement simplement parce qu'elles sont femmes. Jamais on ne remettrait en question la crédibilité d'un homme pour la simple raison qu'il porte un costume. Pourquoi ? Justement parce que le costume, habit masculin par excellence, est vu comme le vêtement par défaut de la crédibilité. Mais les femmes qui veulent être prises au sérieux n'ont pas intérêt à se faire trop coquettes dans certaines sphères.

C'est exactement avec ça que joue le collectif féministe La Barbe :

La Barbe est un groupe orienté vers l'action.

L'action consiste à envahir les lieux traditionnellement dominés par les hommes en portant des barbes. L'action peut se jouer dans un restaurant, dans une salle de réunion, à l'AG d'une entreprise ou d'un syndicat, dans un jury de festival...

Il s'agit de rendre visible la domination des hommes dans les hautes sphères du pouvoir, dans tous les secteurs de la vie professionnelle, politique, culturelle et sociale.

[...]

Le but ultime de La Barbe n'est pas tant d'installer quelques femmes de plus dans les clubs d'hommes régis par des hommes, créés pour des hommes, même si l'irruption des femmes dans ces lieux est légitime et nécessaire. La Barbe entend dénoncer l' hégémonie et le monopole du pouvoir, du prestige, de l'argent, des privilèges par quelques milliers d'hommes blancs, en ringardisant leurs codes, leurs manières, leurs valeurs, leur esprit de corps.

http://www.labarbela.../Principes.html

«Probable qu'ils seraient reconnaissants qu'une fille fasse la même chose. Et j'ai l'impression.qu'ils n'ignoreraient pas les filles qui leur font des avances»

Parce que le garçon ne se fait pas mater de la tête aux pieds, siffler, insulter, apostropher tous les jours, plusieurs fois par jour.

Je ne comprends même pas pourquoi tu dis ça et quel message t'essaies de faire passer. Je trouve franchement troublant que tu parles d'avances, alors qu'il est question de harcèlement de rue que la plupart des femmes dans la vingtaine et la trentaine vivent régulièrement ; en France en tout cas, j'avoue ne pas connaître l'ampleur de ce problème au Québec.

C'est comme si j'évoquais cette stagiaire dont l'apparence devient naturellement l'objet de commentaires et de remarques par les hommes de son milieu de travail, et que tu me répondais : ouais, mais dans une situation inverse, c'est probable qu'un stagiaire aimerait que ses collègues féminines, lui étant supérieures étant donné son statut, le «complimentent» et qu'on effleure ses fesses à son passage.

On dirait que tu ne te rends pas compte que ton commentaire vient justement prouver que le combat féministe a encore toute sa pertinence aujourd'hui. Ne pèsent absolument pas sur l'intégrité physique des hommes les mêmes menaces et oppressions que sur celle des femmes, pour n'isoler qu'un seul élément de ce sexisme.

«Le cerveau masculin et féminin = Différent.»

Ce n'est clairement pas mon domaine d'expertise, mais je te recommanderais de lire ce texte. Ça se veut un brin plus nuancé et fouillé que ton équation à six mots. Et un peu plus sérieux aussi que l'étude que tu évoquais qui avait calculé la durée du regard sur telle ou telle image de bébés des deux sexes.

Pour parler franchement, et en mettant de côté tout ce qui peut nous opposer sur le plan politique, je trouve ton parcours dérangeant alors que j'y étais plutôt sympathique au début. Si j'étais ton frère, je serais foutrement inquiet. Je ne suis pas à l'aise de te voir écrire ici ce qui s'apparente à des messages de détresse ; tenter de nous (te ?) convaincre qu'aujourd'hui tu éclates de rire devant les remarques des autres sur ton changement de sexe/genre ; de parler de ton traitement hormonal en disant que tu es sur les hormones, comme quelqu'un peut être sur les stéroïdes ou sur le speed...

Il y a un ton, une légèreté et un exhibitionnisme malsains de ta part alors qu'on parle d'un changement drastique de ta vie. C'est en tout cas ma perception.

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«Le cerveau masculin et féminin = Différent.»

Ce n'est clairement pas mon domaine d'expertise, mais je te recommanderais de lire ce texte. Ça se veut un brin plus nuancé et fouillé que ton équation à six mots. Et un peu plus sérieux aussi que l'étude que tu évoquais qui avait calculé la durée du regard sur telle ou telle image de bébés des deux sexes.

vraiment édifiant, facile à lire et à comprendre. merci pour le lien.
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Écoutez.... Je m'excuse si je décois qui que ce soit par mes opinions. J'oublie souvent qu'elles sont biaisées, surtout sur ce sujet qui me tient à coeur depuis si longtemps.

Je ne connais pas la situation en France, Peut-être que la situation est bien pire qu'au Québec. Ici, en temps que femme dans un corps d'homme, j'avais l'impression d'être citoyen(ne) de seconde classe. Que je devais passer ma vie à m'excuser d'exister, puisque les hommes sont apparemment responsables de tous les maux de la Terre.

Je ne me sens pas exhibitionniste du tout (je n'ai pas dit les effets plus... intimes des hormones excepté à mes plus grands amis) mais si c'est l'impression que je donne... sorry. Je vais être plus discrète à l'avenir.

Pour mon dire de "sur les hormones".... C'est juste un expression que j'utilise. Quand je prend des antidouleur, je dis "Je suis sur les Tylenols". Toux? "Je suis sur les pastilles". Etc.

C'est qui je suis. Malgré les larmes, l'hypersensitivité, les effets secondaires, je ne me suis jamais sentie aussi bien dans ma peau. Aussi moi. Vous êtes libres de penser ce que vous voulez, c'est moi la juge finale. Ceux qui m'appuie, tant mieux. Ceux qui ne m'acceptent pas, je n'ai quand même aucune rancoeur et je vous souhaite bonne vie, même si je n'ai pas besoin de vous et vous n'avez pas besoin de moi.

Je vous aime. Sincèrement là.

Clo

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Pour celles et ceux qui s'intéressent à ces questions, cet article est paru la semaine dernière : En finir avec la fabrique des garçons.

«Quelque chose ne tourne pas rond chez les garçons. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : au collège, ils représentent 80 % des élèves sanctionnés tous motifs confondus, 92 % des élèves sanctionnés pour des actes relevant d’atteinte aux biens et aux personnes, ou encore 86 % des élèves des dispositifs Relais qui ­accueillent les jeunes entrés dans un processus de rejet de l’institution scolaire. Tous ces garçons ont-ils des problèmes, des troubles du comportement et/ou de l’apprentissage ? Eh bien non, loin s’en faut. Des travaux récents montrent que leurs transgressions et leurs difficultés scolaires sont, le plus souvent et quelque soit leur milieu social d’origine, des conduites liées à la construction même de leur identité masculine.»

Et pourquoi pas aussi : Une ville faite pour les garçons.

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Hormones depuis presque 2 semaines. Pas de changement physique pour l'instant (ça prend quelques mois) mais j'ai un changement psychologique assez majeur... j'hésite un peu à en parler, apparemment que je suis une "exhibitionniste", je voudrais pas aider cette réputation... :-/ Ceux qui m'appuient, vous en pensez quoi?

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Je trouve que c'est un sujet intéressant. Je suis curieuse de savoir les changements psychologiques que les hormones te causent. Pour l'épilation, est-ce que le résultat obtenu est sensé être impeccable ou il y a des risques que les poils restent un peu? J'en ai déjà eu sous les aisselles et ce n'est pas parti à 100%. Peut-être que je n'ai pas fait assez de séances non plus, qui sait et peut-être que ce n'est pas la même chose pour la barbe !

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Y'a un risque que tout le poil ne parte pas. J'ai 6 sessions de payées, et ma barbe n'est pas trop forte, alors j'espère que ce sera assez. Après j'espère me faire faire les sourcils.

Pour le changement psychologique... *rougit* Je pense au sexe beaucoup moins souvent qu'avant. Avant de bloquer ma testostérone, c'était un automatisme, presque un besoin. Maintenant, c'est... la comparaison n'est pas parfaite, mais c'est plus comme une switch ON/OFF dans ma tête. Je peux encore être sexuellement active, j'ai juste plus de contrôle, moins de pulsions.

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En fait, la baisse de libido est un certain soulagement. Je n'ai pas l'impression d'avoir perdue ma libido, mais plûtôt d'avoir gagnée plus de contrôle.

Les émotions.... C'est moins pire maintenant, mais oui. Pendant 3-4 jours je partais à brailler sans aucune raison.

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