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Changement majeur...


Déchet(s) recommandé(s)

Premièrement. ma mère ne m'a pas dit ouvertement qu'elle voulait une fille quand j'étais enfant. Je me rappelle juste de lui avoir posé la question: "Maman, aurais tu aimé avoir un garçon et une fille?" Elle a répondu "C'est sûr, même si je vous échangerais pour rien au monde."

Affaire comique: Quand j'ai dit à ma mère que je voulais changer de sexe, elle a été très hésitante, ça lui a pris un bout avant d'en revenir. Quand je lui ai dit que j'allais m'appeller Chloé, sa réaction a été "Ooooh, faque c'est de ma faute!" J'ai dû la rassurer. Elle a même questionné mon choix de nom, disant que "C'est un peu passé de mode...."

Pour ces raisons je doute qu'elle ait une influence sur mon identité de genre.

Rien de ce que tu dis ici ne pourra me convaincre que ta décision est 100% éclairée à moins que tu sois étroitement suivi par un psychologue. J'espère sincèrement que le travailleur social dont il est question n'est pas ta seule et unique ressource, parce que ce serait franchement dommage.

Sinon je ne peux que te souhaiter bonne chance dans tes démarches, mais clairement que si j'étais à la place de tes parents, je ne me contenterais pas de simplement te donner une tape dans le dos pour t'encourager dans un changement aussi radical et aussi lourd de conséquences. Bref.

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Pour ton info Gogoune, je suis aussi pour une firme d'avocat et je te confirme que les avocats(es) ont une vie, ils naviguent sur internet quand même souvent (Question de se rafraichir les idées un peu) et ne font pas que lire, plaider, signer des documents, etc. D'ailleurs, bien des avocats ont une et desfois deux adjointes donc, ils ont du temps. Le temps chargeable versus le non-billable, c'est deux choses différentes.

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T'as crissement pas les moyens d'te payer un de nos avocats, même si tu prenais le plus junior de la gang. Et on fait que tu commercial, donc, again, shut up.

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C'est fou à quelle point les points de vue diffèrent. Je ne le vois pas de la même façon du tout.

Une fille peut se promener en jeans et t-shirt, avoir les cheveux courts, etc. Si je me mettais à porter des jupes et des talons hauts, mais que je garderais le reste de mon corps masculin, je doute fort que ce serait aussi socialement acceptable qu'une tomboy.

Un gars qui frappe une fille, scandale, une fille qui frappe un gars, c'est drôle. On va pas traiter la fille d'hystérique, on va se demander qu'est-ce que le gars a fait pour mériter ça.

En arriver à la conclusion que les femmes sont moins sujettes aux stéréotypes genrés parce qu'elles peuvent avoir les cheveux courts (les hommes ne peuvent pas avoir les cheveux longs, c'est connu), c'est... un peu court justement. Sauf ton respect, tu n'as pas vraiment l'air de parler en connaissance de cause.

A partir du moment où on postule que le genre est une construction sociale qui définit les individus par les attitudes et comportements attendus selon qu'ils soient hommes ou femmes, je vois mal en quoi les filles et les femmes seraient moins contraintes par leur genre. On est justement dans un rapport binaire : la douceur est considérée comme un trait féminin parce qu'elle n'est pas considérée comme un trait masculin, ou vice versa. On peut certainement trouver des situations où les femmes peuvent faire ceci, alors que les hommes ne le peuvent pas, mais l'inverse est aussi vrai. Je ne sais pas si les femmes doivent répondre à plus de contraintes ou stéréotypes genrées (pas sûr que ce soit réellement quantifiable), mais ça me semble évident qu'elles sont jugées plus sévèrement par rapport aux rôles, attitudes et caractéristiques qu'on attend d'elles parce qu'on vit dans des sociétés plus ou moins machistes, plus ou moins patriarcales, plus ou moins phallocrates.

C'est ce qui explique pourquoi ces caractéristiques dites féminines sont dévalorisées. Le problème n'est pas qu'elles sont mal per se, mais elle sont dévalorisées justement parce qu'elles sont associées aux femmes. Être doux et conciliant n'a rien de honteux, mais puisqu'un homme est censé émettre son point de vue avec une assurance en béton, avec son poing sur la table et en haussant le ton s'il le faut, toute autre attitude sape forcément sa virilité. Le trait est peut-être gros, mais n'en reste pas moins qu'on a tous pareille grille en arrière-plan dans notre tête, inconsciemment la plupart du temps, mais qui n'est pas moins sexiste pour autant. C'est d'ailleurs pour ça que c'est si difficile de déconstruire ces réflexes, c'est inculqué dès notre enfance par tout le monde : parents, entourage, télévision, films, etc.

C'est ce qui fait qu'une universitaire qui ne s'habille pas «correctement» est sujette à des commentaires ou qu'une ministre qui se pointe à l'Assemblée nationale en robe est chahutée par des connards ; qu'il est attendu (par beaucoup d'hommes) qu'une fille soit

; que certains hommes se permettent de commenter ce que mangent ou s'apprêtent à manger des inconnues. C'est seulement un échantillon.

Les deux genres sont probablement tout autant construits et essentialisés, ce qui fait en sorte que femmes et hommes sont amenés à correspondre plus ou moins à l'image attendue. Mais une fois cela dit, on ne peut nier que les femmes sont nettement plus policées vu le sexisme ambiant.

/

Je ne remets pas en question à quel sexe et genre tu t'identifies. Ce n'est pas à moi de juger de ça. Mais moi-même homme je peux voir que jusqu'à maintenant, ton expérience du monde s'est fait en tant que garçon et homme. Je veux dire par là qu'on t'a traité comme tel et que de fait, la condition féminine reste quelque chose d'abstrait pour toi, comme pour moi. D'autant plus que tu n'as pas l'air sensibilisée sur ce sujet. Vrai que je n'ai jamais rencontré de libertariens particulièrement intéressés à ces questions. Parce que mis à part votre obsession de l'État et du libre marché... Cela dit, ton parcours trans ne t'oblige évidemment pas à rejoindre un quelconque mouvement queer ou féministe.

Je te souhaite bon courage pour la suite, peu importe les décisions que tu prendras. Je t'encourage aussi à mobiliser toutes les ressources à ta disposition, notamment psychologiques. Prendre contact avec d'autres trans MtF est aussi une piste à privilégier si tu ne l'a pas déjà fait. Je ne connais pas personnellement la Montréalaise Ianna Book, mais je pense avoir un contact intermédiaire si ça t'intéresse. Sinon tu peux le faire directement là : http://www.iannabook...nna-contact.php

Modifié par Anacharsis
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Y'a tellement de choses dans ton message que je ne suis pas d'accord, Je me sens overwhelmée, Je ne vais pas répondre à tout (pas tout de suite, du moins.) Juste les points qui me rebuttent le plus.

'une ministre qui se pointe à l'Assemblée nationale en robe est chahutée par des connards

T'imagines la réaction si UN ministre allait travailler en jupe? Je ne serais pas surprise si on le forçait à démissionner.

qu'il est attendu (par beaucoup d'hommes) qu'une fille soit
;

Probable qu'ils seraient reconnaissants qu'une fille fasse la même chose. Et j'ai l'impression.qu'ils n'ignoreraient pas les filles qui leur font des avances,

A partir du moment où on postule que le genre est une construction sociale qui définit les individus par les attitudes et comportements attendus selon qu'ils soient hommes ou femmes, je vois mal en quoi les filles et les femmes seraient moins contraintes par leur genre.

Désaccord encore une fois. Le cerveau masculin et féminin = Différent. La disphorie de genre est un cerveau dans le mauvais corps.

Je ne remets pas en question à quel sexe et genre tu t'identifies. Ce n'est pas à moi de juger de ça. Mais moi-même homme je peux voir que jusqu'à maintenant, ton expérience du monde s'est fait en tant que garçon et homme.

Exact. Et c'était L'ENFER. Mon "Male Privilege", je l'ai très profondément dans le cul. Depuis aussi longtemps que je me rappelle, je me dis que la vie serait tellement meilleure pour moi si j'étais une fille.

De la façon dont certain(e) féministe parlent, la situation des femmes est comparable à celle des noirs ou des homosexuels Je m'excuse, mais c'est de la totale bullshit.

C'est maintenant possible pour une femme biologique de devenir homme et vice-versa. Question à 1000 piasses: Si c'était possible de changer de race, est-ce qu'il y aurait plus de Blancs qui deviendraient Noirs, ou l'inverse? Il y aurait plus de Noirs devenant Blancs, évidemment. C'est, overall, plus facile d'être Blanc que Noir dans la société d'aujourd'hui.

Dans les changements de sexe, il y a environ 28 male-to-female pour chaque female-to-male.

Surprenant que tant de la classe "dominante" veuille devenir la classe "opprimée", plutôt que l'inverse....

Oh, et je hais le féminisme d'aujourd'hui avec la passion brûlante de mille soleils. Plutôt mourir que de me joindre à ce mouvement.

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C'est adressé à moi cette remarque, Marcos ?

J'essaierai de revenir ce soir sur ce que t'as dit, Chloé B. Ça doit être le manque de temps, mais la contre-argumentation est plutôt faible. Ça prend plus qu'une phrase pour être convaincant.

Modifié par Anacharsis
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C'est adressé à moi cette remarque, Marcos ?

J'essaierai de revenir ce soir sur ce que t'as dit, Chloé B. Ça doit être le manque de temps, mais la contre-argumentation est plutôt faible. Ça prend plus qu'une phrase pour être convaincant.

Aussi un certain manque d'intérêt. Ça me tente pas d'expliquer des choses qui me semblent si évidentes.

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Désaccord encore une fois. Le cerveau masculin et féminin = Différent. La disphorie de genre est un cerveau dans le mauvais corps.

La dysphorie du genre n'a strictement rien à voir avec le concept d'un cerveau dans le mauvais corps.

Une étude a d'ailleurs été menée en ce sens et voici de quoi il en retourne:

Transsexuels : un cerveau de femme dans un corps d’homme ?

Les transsexuels sont des personnes dont l’identité sexuelle ne correspond pas à leur sexe anatomique de naissance : un homme qui se sent femme, ou une femme qui se sent homme. D’où vient ce décalage entre sexe anatomique et sexe psychologique ? Une théorie parfois avancée suppose que les femmes transsexuelles possèdent en fait un « cerveau d’homme » dans un corps de femme (et inversement). Autrement dit, leur cerveau se serait féminisé ou masculinisé au cours de leur développement.

Pour vérifier cette hypothèse, deux chercheurs suédois, Ivanak Savic et Stefan Arver, du Stockhom Brain institute, ont passé au scanner le cerveau de 24 sujets candidats à une opération transsexuelle homme vers femme, et ont comparé la structure de leur cerveau à celle de 24 hommes et 24 femmes hétérosexuels. Aucun des transsexuels participant à l’expérience n’avait pris de traitement hormonal. Les résultats confirment d’abord plusieurs différences cérébrales connues entre hommes et femmes. Par exemple, le cerveau des hommes possède plus de matière grise dans le cervelet (impliqué dans le contrôle de l’équilibre et des muscles) et le gyrus lingual (situé à l’arrière du cerveau et impliqué dans la vision), moins de matière grise et de matière blanche que les femmes dans une partie du lobe frontal (nommée le sillon précentral). Les hommes ont aussi un hippocampe (impliqué dans la mémoire) légèrement plus petit que les femmes. Or sur tous ces points, le cerveau des hommes candidats au changement de sexe correspondait au cerveau des hommes du groupes de contrôle. De même les transsexuels ont, comme les autres hommes, un cerveau plus asymétrique que les femmes. L’étude ne confirme donc pas l’idée selon laquelle le cerveau des transsexuels (homme vers femme) présenterait les traits caractéristiques du cerveau féminin. Est-ce à dire que le cerveau des transsexuels participant à l’étude ne présente rien de particulier ? Non : comparé au cerveau des autres hommes et femmes des groupes contrôles, les chercheurs ont repéré une plus petite taille du thalamus (qui joue un rôle de relais dans la transmission des informations) et du putamen (une zone impliquée dans le contrôle moteur). De même, une augmentation de la matière grise dans certaines régions du cortex frontal.

On pourrait presque en conclure que ces transsexuels n’ont pas un cerveau de femme, mais un cerveau à part. Les auteurs de la recherche se gardent pourtant de tirer des conclusions trop hâtives de leur étude pionnière. Et appellent notamment à élargir l’échantillon, et explorer d’autres différences ou ressemblances éventuelles.

Savic, I., and Arver, S. (2011). Sex Dimorphism of the Brain in Male-to-Female Transsexuals. Cerebral Cortex, 21 (11), 2525-2533 DOI: 10.1093/cercor/bhr032

On peut dès lors comprendre que le cerveau transsexuel est différent de celui et des hommes et des femmes hétérosexuels mais qu'il ne s'agit surtout pas de posséder un cerveau féminin dans un corps d'homme et vice versa.

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Pis ton affaire de Radio X, ça donné quoi?

Aux dernières nouvelles, ils aimeraient que je sois sur les hormones depuis un peu plus de temps avant de faire l'entrevue radio. Genre 1-2 mois.

Oh, et est-ce que j'ai mentionné? Je suis sur les hormones depuis hier. :lol:

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Moi je suis surtout curieuse de savoir qu'en est-il de ton suivi psychologique?

Outre ta famille et tes ami.e.s qui semblent te supporter, tu n'as rien mentionné sur cet aspect fondamental d'une telle démarche.

Alors?

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J'ai un docteur qui me suit pour mes hormones dans le moment, et j'ai été suivie par un psy quand j'étais en période "questionnement". De toute façon je dois faire au moins 1 an de thérapie et recevoir la recommendation du psychologue avant d'avoir l'opération,

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