Benj Funk: L'artiste qui prête sa voix à la schizophrénie

[RBC]

Plusieurs pensent que je suis imbécile parce que je me suis moqué du gars au prénom de chien ? C'est seulement un aperçu de mon désarroi par rapport au sujet qui m'indiffère royalement. Mais Vicks fait le même gag et personne n'en parle. Ça vous prenait vraiment un prétexte pour chialer. Triple tétine tu veux tester ma culture générale et la tienne ? Tu perdrais des plumes mon ami. C'est beaucoup plus facile de me traiter de nom parce que t'as rien à prouver.

[RBC]

Ok, après investigation la démarche est acceptable cependant un gag facile ne mérite pas une réaction démesurée. Et le commentaire de Josiane me bouleverse tellement il est mesquin.

[...]

C'est un sujet intéressant bien que tout de même banal.

Plusieurs artistes sont atteints de santé mentale (y a une belle prévalence des troubles bipolaire relever dans certaines études d'ailleurs).

Plusieurs personnes vivant avec un trouble de santé mentale utilisent l'art pour calmer les pulsions/symptômes de leur mal-être et que dire de l'ergothérapie/art thérapie utilisés en contexte thérapeutique chaque jour que Dieu fait.

Rien de neuf sous le soleil.

De plus...

Je peux saisir l'analogie du LSD mais elle ne m'apparaît pas comme réaliste.

Les étiquettes en matière de santé mentale me font toujours grincer des dents.

Il n'y a pas une schizophrénie mais différentes formes de schizophrénie.

Ce n'est pas homogène.

Si ça peut intéresser quelqu'un:

http://www.msss.gouv.qc.ca/sujets/prob_sante/sante_mentale/index.php?id=64,78,0,0,1,0

Désolée OP, je suis -un peu- HS (ou pas, donno) mais certains propos me font sauter.

[Abereau]

C'est un sujet intéressant bien que tout de même banal.

Plusieurs artistes sont atteints de santé mentale (y a une belle prévalence des troubles bipolaire relever dans certaines études d'ailleurs).

Plusieurs personnes vivant avec un trouble de santé mentale utilisent l'art pour calmer les pulsions/symptômes de leur mal-être et que dire de l'ergothérapie/art thérapie utilisés en contexte thérapeutique chaque jour que Dieu fait.

Rien de neuf sous le soleil.

De plus...

Je peux saisir l'analogie du LSD mais elle ne m'apparaît pas comme réaliste.

Les étiquettes en matière de santé mentale me font toujours grincer des dents.

Il n'y a pas une schizophrénie mais différentes formes de schizophrénie.

Ce n'est pas homogène.

Si ça peut intéresser quelqu'un:

http://www.msss.gouv...d=64,78,0,0,1,0

Je prépare un ouvrage sur la course aux diagnostics. Jvais faire approuver ça par le Dr Motron. Ça concerne les différentes formes d'autisme, l'hyperactivité et d'autre maladie ou trouble dont j'ai été témoin dans ma vie. Y'a pas mal de trucs que vous ignorez sur moi.

Petit indice: Non je ne suis pas autiste.

Modifié 24 juillet 2014 par Abereau

[RBC]

François Massicotte, Michel Mambara, Michel Courtemanche (nécessite confirmation) Dédé Fortin, Varda Étienne pour ne nommer que ceux-là arrivent à combiner leur métier et leur maniaco dépression.

Je prépare un ouvrage sur la course aux diagnostics. Jvais faire approuver ça par le Dr Motron. Ça concerne les différentes formes d'autisme, l'hyperactivité et d'autre maladie ou trouble dont j'ai été témoin dans ma vie. Y'a pas mal de trucs que vous ignorez sur moi.

Petit indice: Non je ne suis pas autiste.

Que t'es un auteur ?

[Skankerboy]

François Massicotte, Michel Mambara, Michel Courtemanche (nécessite confirmation) Dédé Fortin, Varda Étienne pour ne nommer que ceux-là arrivent à combiner leur métier et leur maniaco dépression.

Que t'es un auteur ?

Michel Mambara n'a rien fait depuis son hospitalisation en 2005

Dédé Fortin c'est suicidé en 2000

Michel Courtemanche n'a jamais été le même depuis 1997 (année ou il a fait une crise de panique sur scène),

je ne sais même pas s'il est remonté sur scène depuis...

C'est ça que tu appel bien combiner leurs métier avec la maladie?

[RBC]

Tu relève un point intéressant. Je fais allusion au métier qu'ils ont exercé pendant des années sans qu'il n'y paraisse. Et n'oublie pas Massicotte qui est toujours actif parmi la communauté des humoristes.

[Josie819]

@Behemot : Je ne suis pas une personne mesquine et je vois bien que tu es sarcastique, mais le sarcasme en général, ça m'gosse. Quand tu lance une blague, ( Vicks n'est pas mieux), même si à tes yeux, elle est drôle, tu dois prendre en considération que certaines personnes vont réagir, que ce soit en bien ou en mal, alors dans ton cas, c'est beaucoup plus ta surprise face à la forte réaction qui me rend perplexe. Les gens sont libres d'avoir des réactions démesurées si c'est comme ça que ça sort et tant que ça ne blesse personne, au sens littéral. Tout le monde a des déclencheurs différents qui va les faire réagir plus qu'autres choses et ça a adonné que tu a appuyé sur un de ses déclencheurs. À la place d'avoir été sur la défensive, pourquoi n'as-tu pas cherché à savoir la vraie raison du pourquoi ça l'a fait chier que tu niaises avec le sujet? Personnellement je trouve que l'image de "Bengee" était plustôt drôle et je vais probablement l'utiliser pour faire un faceinhole, mais c'est pas tout le monde qui apprécie les jokes par rapport à un sujet comme ça.

@Pandore : Pour ma part, je trouve que c'est quand même intéressant que la démarche artistique soit construite autour de cette maladie, peut importe si ça l'étiquette, l'important c'est que ça l'aide. J'ai déjà vu une artiste qui avait des personnalités multiples et chacune de ses personnalités peignaient d'une façon différente j'ai trouvé ça fascinant. En ce qui concerne les étiquettes en santé mentale, je serais intéressée à savoir pourquoi est-ce que ça te fait grincer des dents ? Ah et j'oubliais, je suis d'accord avec toi pour dire qu'il n'y a pas une schizophrénie mais différentes formes de schizophrénies, si jamais j'ai laissé entendre le contraire.

Modifié 25 juillet 2014 par Josie819

[RBC]

Voilà une personne qui a le mérite de s'expliquer en bonne et dûe forme.

[...]

Ah mais là, tu vois, une personne qui fait parler ses multiples personnalités, ça ! Ça! Ça vaut le détour. C'est un trouble extrêmement rare à la base. Pour le reste, je trouve ça banal.

Ça me fait grincer des dents parce que trop de gens s'arrêtent au diagnostics , à leurs critères, à leurs symptômes. On en arrive à généraliser à outrance des portraits qui ne sont PAS représentatifs des individus dans leur entierté. Même les putains de psychiatres et autres intervenants finissent par catégoriser, généraliser, oublier. Ils ne cherchent plus à voir l'être derrière le trouble. Ils voient un trouble et s'y arrêtent. Ça leur suffit. Fort heureusement, on a de belles exceptions.

Mais tsé, rahlala, un homme vivant avec la schizophrénie qui peint. Ouin.

Pis?

Fais pas attention à moi, je suis de mauvaise humeur. Tes sujets sont interessants, Josie. Je t'encourage à les multiplier...hmmm...

[Abereau]

Que t'es un auteur ?

Non d'autres trucs. En fait t'en sais déjà un peu, mais je t'interdit de révèler quoi que ce soit.

[RBC]

C'est correct, je le dirai pas que t'es un membre en règle des Hells Angels.

[Anouk]

En fait, peut-être que les gens atteints de maladies mentales comme la schizophrénie et la bipolarité ont une sensibilité qui diffère de celle des gens dit ''normaux'' vu leur mon différent. C'est peut-être cela qui rend leur ''art'' très intéressant, le monde vu sous un autre angle? Ce n'est qu'une simple hypothèse. Très intriguant comme sujet.

[Brunette pas nette]

François Massicotte, Michel Mambara, Michel Courtemanche (nécessite confirmation) Dédé Fortin, Varda Étienne pour ne nommer que ceux-là arrivent à combiner leur métier et leur maniaco dépression.

http://www.tagtele.c...os/voir/157558/ (docu à voir en deux parties, désolée pour le link pas beau de tagtélé)

Michel lui-même confirme que… c’est très loin d’être le cas. En fait, il me semble que la célébrité découlant de la scène artistique représente une source d’anxiété incommensurable (syndrome de l’imposteur, peur de l’échec, chemin de vie particulier pis toute pis toute) pouvant facilement attiser l’instabilité affective d’un trouble bipolaire. Le culte de l’extravagance dans le milieu des artistes aide sans doute à percer, mais pour la suite je doute de leur confort (surtout dans la gang que tu as nommé).

Tsé, François Massicotte est toujours ben un Sponge Towel.

Il y a moins de pression pour un artiste comme Benj Funk, qui semble créer assis par terre dans son salon, et dont le projet est tout entier tourné vers l'exploration de son trouble. Son rythme à lui n’est pas imposé par les attentes extérieures. Ce doit être une démarche davantage libératrice.

[Josie819]

@Pandore:

Plusieurs personnes ayant des maladies mentales sont très créatives et font de l'art, certains schizophrènes font de l'art, mais peu d'entre eux essaient consciemment d'identifier et de peindre les différentes voix qu'ils entendent ou les différents personnages qu'ils voient. Là où les psychiatres, psychologues et autres thérapeutes échouent, Benj réussit à travers ce qu'il fait, d'une façon plus abstraite, à dresser en quelque sorte son propre portrait psychologique unique et plus que représentatif.

C'est dans ce sens que je trouve ça intéressant, et là j'ai épuisé mes arguments pour te convaincre, si tu trouves encore ça banal.

La schizophrénie n'a pourtant rien de banal.

Quand t'as grandi avec un oncle qui parlait à des magazines, qui voyait des monstres, entendait des voix et qui pissait dans le bain de ta grand-mère parce qu'il croyait qu'il bénissait l'eau, et donc purifiait grand-maman des esprits du mal et autres démons, avec sa pisse, t'es contente en calvaire de voir qu'il y a des gens qui vivent bien avec ça et réussissent même à en faire une force créatrice, en essayant de démystifier leur propre univers pour le partager aux autres.

Je trouve ça même miraculeux, parce que beaucoup d'entre eux sont antisociaux et se coupent du monde extérieur.

Si la maladie de mon oncle avait bien été canalisée, peut être qu'il serait encore là aujourd'hui. Plusieurs d'entre eux plongent ou replongent dans les drogues, l'alcool et autres substance parce qu'ils ne sont pas capables de vivre avec leur maladie, mon oncle en a fait partie et il y a laissé sa peau. Étant donné qu'il n'était pas capable de travailler dans sa condition, il s'est trouvé une autre façon d'avoir de l'argent et il est tombé dans un piège glauque, qui s'est refermé sur lui.

En partageant ceci, j'ai l'humble espoir que ça puisse peut-être aider les gens aux prises avec la schizophrénie à se sentir moins seuls en leur faisant voir que d'autres personnes atteintes sont capables de bien vivre avec la maladie. Ça peut donner espoir aussi aux familles et amis de ces personnes, parce qu'eux aussi ils vivent avec la maladie par l'entremise de leur proche atteint et c'est loin d'être évident.

Je trouve que c'est quelque chose d'important et j'essaie d'en parler le plus que je peux autour de moi.

En espérant que tu trouves ça peut être un peu moins banal maintenant.

P.S: Merci pour ce que tu as mis dans le spoiler, j'apprécie, mais je me suis quand même donné la peine de t'écrire ce message, malgré que tu feelais "grouchy", parce que c'est un sujet qui me touche énormément.

Modifié 25 juillet 2014 par Josie819

[...]

Nan, loin de moi l'idée de prétendre que la schizophrénie est banale.

C'est un autre discours que je sous-entendais.

Et comme toi, la maladie mentale me touche de prêt. Je peux saisir l'importance que le sujet a pour toi.

Dis-donc, pourquoi une participation si rare, Josie? Tu me plais déjà.

La communauté gagnerait à te lire plus souvent.

[RBC]

@Pandore:

Plusieurs personnes ayant des maladies mentales sont très créatives et font de l'art, certains schizophrènes font de l'art, mais peu d'entre eux essaient consciemment d'identifier et de peindre les différentes voix qu'ils entendent ou les différents personnages qu'ils voient. Là où les psychiatres, psychologues et autres thérapeutes échouent, Benj réussit à travers ce qu'il fait, d'une façon plus abstraite, à dresser en quelque sorte son propre portrait psychologique unique et plus que représentatif.

C'est dans ce sens que je trouve ça intéressant, et là j'ai épuisé mes arguments pour te convaincre, si tu trouves encore ça banal.

La schizophrénie n'a pourtant rien de banal.

Quand t'as grandi avec un oncle qui parlait à des magazines, qui voyait des monstres, entendait des voix et qui pissait dans le bain de ta grand-mère parce qu'il croyait qu'il bénissait l'eau, et donc purifiait grand-maman des esprits du mal et autres démons, avec sa pisse, t'es contente en calvaire de voir qu'il y a des gens qui vivent bien avec ça et réussissent même à en faire une force créatrice, en essayant de démystifier leur propre univers pour le partager aux autres.

Je trouve ça même miraculeux, parce que beaucoup d'entre eux sont antisociaux et se coupent du monde extérieur.

Si la maladie de mon oncle avait bien été canalisée, peut être qu'il serait encore là aujourd'hui. Plusieurs d'entre eux plongent ou replongent dans les drogues, l'alcool et autres substance parce qu'ils ne sont pas capables de vivre avec leur maladie, mon oncle en a fait partie et il y a laissé sa peau. Étant donné qu'il n'était pas capable de travailler dans sa condition, il s'est trouvé une autre façon d'avoir de l'argent et il est tombé dans un piège glauque, qui s'est refermé sur lui.

En partageant ceci, j'ai l'humble espoir que ça puisse peut-être aider les gens aux prises avec la schizophrénie à se sentir moins seuls en leur faisant voir que d'autres personnes atteintes sont capables de bien vivre avec la maladie. Ça peut donner espoir aussi aux familles et amis de ces personnes, parce qu'eux aussi ils vivent avec la maladie par l'entremise de leur proche atteint et c'est loin d'être évident.

Je trouve que c'est quelque chose d'important et j'essaie d'en parler le plus que je peux autour de moi.

En espérant que tu trouves ça peut être un peu moins banal maintenant.

P.S: Merci pour ce que tu as mis dans le spoiler, j'apprécie, mais je me suis quand même donné la peine de t'écrire ce message, malgré que tu feelais "grouchy", parce que c'est un sujet qui me touche énormément.

Ma mère est bipolaire avec trouble dissociatif de l'identité, je ne comprend que trop bien ton sentiment. Je deal avec depuis 32 ans.

[Josie819]

@Pandore: Merci pour ton message, c'est super apprécié! Les raisons principales du pourquoi je ne suis ici que rarement, c'est que je suis quand même occupé en général et en plus j'ai un trouble déficitaire de l'attention qui fait que ça me prend toujours beaucoup de temps à rassembler mes idées, ce qui fait qu'une participation active consumerait beaucoup trop de mon temps, malheureusement! Je vais quand même toujours prendre le temps d'écrire sur un sujet qui m'anime vraiment comme celui-ci d'ailleurs. Ton message me fait prendre conscience que je devrais tenter de rassembler mes idées plus souvent, merci encore!

Modifié 26 juillet 2014 par Josie819

[Josie819]

@Behemoth: Effectivement, on peut se comprendre là-dessus, ce n’est jamais facile de vivre avec une personne qui a des troubles de santé mentale, c'est pourquoi c'est si important de se supporter là-dedans ou encore d'obtenir de l'aide afin d'avoir le support nécessaire. Dans ces cas-là, c'est important de demeurer solidaire.

Modifié 26 juillet 2014 par Josie819

[Brunette pas nette]

Sporadiquement, je continue de lire son blog et d'admirer ses œuvres. Eu'l l'aime ben.

In my teens, I was unaware of the onset of my illnesses.

All of a sudden I was in it deep, and it felt impossible to reach out.

When did I become ill? Was it due to the effects of drug abuse? Or were the depression and schizophrenia there all along, under the surface? I first noticed it late in my first year of high school. Depression came slowly. What followed was experimentation with alcohol and marijuana. The depression gradually worsened into suicidality. Then came sporadic mild psychotic symptoms. I continued to get high and drunk recreationally, but also for self-medicating, as I was searching for an escape from the debilitating lows.

Being under the influence while studying in educational institutions became the norm for me. From high school through into college I got high between classes. Learning my craft while unmedicated and under the influence did not make for successful grades. I was easily distracted and very apathetic. I did, in fact, want to successfully complete my college diploma, yet I had an internal struggle that often took my attention away from schoolwork.

I took advantage of the studio time to experiment with software and equipment before and after class hours. I spent long hours writing electronic music and practicing photomanipulation and design. I created projects, relating to personal trials, that have led me to an audiovisual aesthetic I am proud of today. These were defining years in my artistic development and I have my generous teachers and professors to thank for allowing me the freedom to experiment.

I believe mental health education should be part of the curriculum in schools. Being made aware of resources and support systems goes a long way toward eliminating the stigma felt when experiencing the onset of mental illness.

C'est vrai qu'à l'adolescence, il est particulièrement difficile de départager ce genre d'expérience.