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Kyiv (Kiev) en direct


Déchet(s) recommandé(s)

Démarrer ça alors que la frontière ukrainienne est à 400km de Sotchi, fallait oser. Avant le début des JO tout le monde se demandait s'il fallait boycotter et maintenant on enchaîne ces deux titres dans les JT comme si c'était normal. Je trouve cette indécence ouf.

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Un petit condensé des trucs que j'ai lu sur la situation dans ce pays et que j'ai trouvé intéressant:

Le soulèvement de la place Maïdan est considéré comme un avant-goût de ce qui pourrait se passer en Russie même. Cette hantise du pouvoir russe parait d’autant plus excessive que Poutine a réussi au cours des derniers mois à neutraliser son opposition autant par tous les moyens à sa disposition. Mais comme le disait Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères, «la Russie est menacée d’être encerclée par des démocraties».

Le président russe raisonne dans les termes traditionnels de la diplomatie russe, communiste comme tsariste. La Russie doit se prémunir contre des menaces extérieures en s’entourant d’Etats vassaux. Ce principe a été largement entamé à la fin de la guerre froide quand plusieurs républiques ex-soviétiques ou des démocraties dites populaires en Europe centrale ont rejoint l’Union européenne et l’OTAN. Les manifestations de protestation contre les fraudes électorales aux scrutins législatifs et présidentiel en Russie, en 2011 et 2012, ont rappelé au pouvoir poutinien les mauvais souvenirs des «révolutions de couleur» à Kiev et à Tbilissi en Géorgie au début des années 2000.

Une hypothèse serait la division de l’Ukraine, selon les lignes historiques, linguistiques et économiques. L’Ukraine de l’ouest, catholique, ukrainophone, tournée vers la Pologne, pourrait à la limite rester indépendante et s’orienter vers l’UE. L’Est russophone, orthodoxe, dépendant du grand voisin pour son industrie minière et sidérurgique, redeviendrait une partie de la Fédération russe. Cette solution se heurte à un obstacle.

Au début, les premiers manifestants réclamaient un rapprochement avec l’Europe. Ils venaient essentiellement de l’Ukraine occidentale. Mais au fil des mois, les revendications ont changé. Elles ont visé de plus en plus la nature même du régime, l’arbitraire du pouvoir, la corruption. Et ces revendications ont fédéré des opposants, à l’ouest comme à l’est du pays où des manifestations ont eu lieu dans des hauts lieux du Parti des régions, le parti russophone de Viktor Ianoukovitch. La capitale Kiev est peut-être le meilleur exemple. La majorité de sa population a soutenu l’occupation de Maïdan et pourtant les deux tiers sont russophones.

Quand les Ukrainiens ont envahi les rues de Kiev en 2004 pour protester contre le résultat des élections présidentielles de cette année, Timochenko est devenue l'une des icônes de ce qui allait être connu comme la Révolution Orange. Il y a dix ans, les Ukrainiens ont —déjà— évincé Ianoukovitch et installé Viktor Iouchtchenko à sa place, avec Timochenko comme son premier ministre. Mais une fois au pouvoir, le duo n’a cessé de se disputer et de gaspiller la promesse de la révolution orange. Dix ans plus tard, l'économie de l'Ukraine reste fragile, atone, et franchement en deçà du dynamique voisin polonais.

Certes, «Ioulia», qui se voit comme la réincarnation d'Evita Peron et ne cache pas son admiration pour Margaret Thatcher, a du style. Le mélange vêtements de la vie de campagne ukrainienne, look de saint médiéval, traits austères, couronne de cheveux et rhétorique enflammée fait d’elle un des politiciens les plus talentueux dans le monde d'aujourd'hui.

Mais derrière ce vernis se cache une femme politique cruelle, avide, maladroitement cynique. Ses discours contre la corruption de l’administration Ianoukovitch —bien réelle, il suffit de regarder les photos prises hier dans sa résidence— ne doivent et ne devront pas faire oublier que durant les années 1990, elle aussi a accumulé une grande richesse en tant que dirigeant de la filière de l’énergie, au cours de la période soudainement déréglementé qui a immédiatement suivi la chute de l'Union soviétique. Une grande partie de cette richesse serait amassés dans des comptes bancaires à l'étranger.

http://www.depotoir....100#entry490649

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Fun fact:

le vocabulaire ukrainien ressemble plus au vocabulaire biélorusse, au polonais, au serbe et au slovaque qu'au vocabulaire russe. Le vocabulaire des langues slaves est bien plus dissemblable que le vocabulaire des langues latines.

http://en.wikipedia....other_languages

http://en.wikipedia....opean_languages

Le nom officiel de la capitale est Kyiv en ukrainien, la forme Kiev est d'origine russe; c'est cette forme qui est passée au français et à l'anglais dans «Kiev». Aujourd'hui, les autorités ukrainiennes proposent généralement pour le français et l'anglais la forme Kyev.

Il existe deux grandes variétés d'ukrainien urbain: celui des villes à majorité ukrainophone et celui des villes à majorité russophone. C'est dans les villes qu'intervient le phénomène du sourjyk. Cela consiste non seulement à un mélange des langues, mais aussi à l'usage de l'ukrainien et du russe en alternance, y compris au cours d'une même conversation, souvent avec le même interlocuteur. Quels sont les individus qui parlent le sourjyk? En principe, ce sont les nouveaux arrivants des campagnes qui arrivent en ville. Ne connaissant pas le russe, ils commencent par ajouter des mots russes dans leur conversation et ainsi mélanger les langues. Le sourjyk est surtout employé dans les quartiers périphériques plutôt que dans les centres-villes.

Historiquement, l'Ouest ukrainien n’a pratiquement jamais accepté la russification massive et constante du Sud-Est. L'Ouest a jadis fait partie de l'Empire austro-hongrois et a été annexé à l'Union soviétique plus tard que le reste du pays, soit 1939 au lieu de 1922; il a pu mieux préserver sa langue, et ce, d'autant plus que le voisinage de la Pologne lui fut bénéfique.

http://www.axl.cefan...raine-1demo.htm

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Pendant ce temps, en Crimée, province de l'Ukraine majoritairement russe:

Video of attack choppers, large cargo planes landing at captured airports, unloading troops, paramilitary groups with oddly matching equipment and modern assault rifles manning roadblocks, tanks and self propelled artillery driving around, multiple buildings taken over. The Parliament takeover vid showing incredibly coordinated troops blowing a door open with explosives.

[...]

The last credible news we have got from public sources are that 13 Il-76s have landed with 150 Russian troops each and that Russian have captured Kirov's military airport.

La Crimée est extrêmement importante pour la Russie. La Russie y stationne toute sa flotte méditérranéenne, dans des bases qui lui sont prêtées par l'Urkraine jusqu'en 2042. Ces bases permettent à la Russie d'approvisioner le Moyen-Orient en armes i.e. la Syrie et l'Iran.

Un excellent article qui explique les enjeux:

http://atimes.com/at...-05-280214.html

[...] NATO's ultimate wet dream is to command a Western puppet Ukrainian government to kick the Russian navy out of its base in Sevastopol. The negotiated lease applies until 2042. Threats and rumors of reneging it have already emerged.

[...]

We're not facing a new Crimean War - yet. Only up to a point. NATO's wet dream is one thing; it is quite another to pull it off - as in ending the Russian fleet routinely leaving Sevastopol across the Black Sea through the Bosphorus and then reaching Tartus, Syria's Mediterranean port. So yes, this is as much about Syria as about Crimea.

[...]

The new prime minister of Ukraine, Arseniy Yatsenyuk, is - what else - a "technocratic reformer", code for Western puppet. [3] Ukraine is a (torn) basket case. The currency has fallen 20% since the start of 2014. Millions of unemployed Europeans know the European Union does not have the dough to bail out the country (perhaps Ukrainians could ask former Italian prime minister Silvio Berlusconi for some tips).

[...]

The US offer of $1 billion is risible. And all this after the ""F**k the EU" "strategy" of Victoria Nuland torpedoed an Ukrainian transitional government - by the way, negotiated by the EU - which might have kept the Russians on board, money-wise.

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"No one wants the United Nations to suffer the fate of the League of Nations, which collapsed because it lacked real leverage. This is possible if influential countries bypass the United Nations and take military action without Security Council authorization." - Vladimir Putin, September 2013

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(modifié)

Les ambassadeurs des 15 pays membres du Conseil de sécurité de l'ONU ont commencé samedi soir des consultations à huis clos à New York sur la situation en Ukraine et en Crimée. Cette réunion, la deuxième convoquée en urgence en deux jours sur ce dossier, a été demandée par le Royaume-Uni. Ce pays fait partie avec les Etats-Unis et la Russie des pays qui se sont portés garants de l'indépendance de l'Ukraine dans le mémorandum de Budapest, signé en 1994, en échange de son renoncement aux armes nucléaires après la chute de l'Union soviétique, dont elle faisait partie.

L'étroite bande de terre rattachant le nord de la Crimée au continent ukrainien, l'isthme de Perekop, fait office de bouée de sauvetage pour la péninsule. Ce qui ressort de la plupart des analyses occidentales sur l'impudente intervention militaire de Poutine, c'est que la Crimée est totalement dépendante économiquement du continent, qui lui fournit quasiment toute son électricité, son eau, et environ 70% de ses ressources alimentaires. Ne croyez pas au mythe voulant, qu'en 1954, la péninsule ait été offerte en «cadeau» par Nikita Khrouchtchev à ce qui était à l'époque la République socialiste soviétique d'Ukraine. Pour rigoler, les gens disent souvent que si cadeau il y a eu, Khrouchtchev l'a fait en étant bourré. Mais en réalité, cette histoire a été concoctée au début des années 1990, quand la Russie s'est mise à jouer avec le feu du séparatisme pro-russe.

Avec l'effondrement de l'Union Soviétique, le mouvement a ensuite bénéficié d'un véritable soutien populaire dans une péninsule peuplée d'une majorité russophone dépitée, dont un grand nombre de militaires retraités pour qui la Crimée avait tout d'une Floride soviétique. Mais la seule raison expliquant la présence de cette majorité russe en Crimée, c'est la déportation en masse par Joseph Staline des Tatars autochtones vers l'Asie Centrale après la Seconde Guerre Mondiale, et leur remplacement par des colons russes.

En majorité, les Russes envoyés par Staline (sous la contrainte, pour la plupart) étaient originaires de régions forestières. Ils ne connaissaient rien aux modes de culture propres aux steppes sèches de Crimée, l'extension naturelle de l'Ukraine du sud. En Crimée, le gros du territoire est désertique, avec une pluviométrie annuelle inférieure à celle de Los Angeles. Impossible d'y faire vivre ses 2 millions d'habitants – en plus de l'agriculture et d'un secteur touristique conséquent – sans l'eau ukrainienne.

La raison, c'est que la Crimée a bien changé depuis les années 1990. Après l'indépendance, l'Ukraine a de nouveau accueilli les Tatars de Crimée. 300.000 d'entre eux sont rentrés d'exil et leur population ne cesse de croître à la faveur d'une immigration constante et de taux de natalité supérieurs à ceux des Russes ou des Ukrainiens. Les Tatars sont fermement opposés à tout séparatisme et, à l'instar de ce qui se passe en Transnistrie, ils n'accepteront pas sans broncher de vivre dans un «Ianoukistan» autoritaire et contrôlé par la Russie. Les Tatars sont non seulement extrêmement bien organisés, mais ce sont des musulmans qui peuvent compter sur leurs amis. Des représentants de la République du Tatarstan leur ont déjà fait part de leur soutien. La Turquie, qui peut se targuer d'avoir contrôlé la Crimée pendant bien plus longtemps que la Russie, regarde elle aussi les choses d'un œil attentif.

...

Cette guerre de Crimée s'est déroulée de 1853 à 1856. Elle a opposé la Russie à une étrange coalition regroupant la France, la Grande-Bretagne, la Turquie et le Royaume de Sardaigne. Elle marque la dernière opposition entre la France et la Russie et les prémices que ce qui deviendra, par la suite, l’Entente cordiale. En France, la guerre a donc a laissé une abondante toponymie, le Second Empire tentant de s’acheter une légitimité par quelques victoires militaires qui s’avèreront toutes extrêmement coûteuses en vies humaines –sur un autre terrain, n’oublions pas que la Croix Rouge fut créée après qu’Henri Dunant, son fondateur, eut constaté, en 1859, l’abandon complet dans lequel se trouvaient les blessés de la bataille de Solférino.

...

Il y a une rue de Sébastopol à Pointe St-Charles. La dénomination rappelle le long siège que subit la ville de Sébastopol (Ukraine) qui marque le début de la fin de cette guerre. On peut y voir dans cette petite rue de 430m l’ancêtre des habitations d’ouvriers que l’on voit partout à Montréal.

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Les Tatars sont non seulement extrêmement bien organisés, mais ce sont des musulmans qui

Mon appui inconditionnel à Poutine. emot-colbert.gif

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Les Spetsnatz s'en viennent à Kiev.

Kiev territorial unit of Group "A" was converted into Service "C" of the Security Service of Ukraine (SBU) in 1992. Nevertheless, it has continued to be informally called "Alpha". According to some reports, the unit might have been involved in the deadly use of live ammunition against the opposition during the 2014 uprising in Kiev.

Alpha_group.jpg

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Mais qui sont-ils ? : http://en.wikipedia....iki/Alpha_Group

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  • 7 ans plus tard...

Mon collègue mégalomane me dit que la 3eme guerre mondiale va partir d'Ukraine. 

Révélation

Vous voyez ce que c'est les hpi, une veritable arnaque qui pose la réflexion de la limite entre le génie et la folie 

 

  • HAHAHA! 1
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Il n'y aura pas de troisième guerre mondiale avec l'Ukraine, parce que l'occident la laisse mariner dans ses problèmes, sans vouloir l'accueillir dans l'Otan ni s'engager à la défendre.

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  • QU-QUOI?! 1
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  • 3 semaines plus tard...

Plus de 10 000 militaires russes sont rentrés dans leurs bases après des exercices d’un mois dans le sud de la Russie, notamment près de la frontière ukrainienne au cœur de vives tensions, a indiqué samedi Moscou.

Depuis plus d’un mois, la Russie est accusée par les Occidentaux d’avoir massé des dizaines de milliers de soldats près de la frontière ukrainienne, en vue d’une possible intervention militaire contre Kiev.

Moscou nie toute intention belliqueuse et affirme être menacée par des « provocations » de Kiev et de l’OTAN, et exige que l’Alliance s’engage à ne pas s’élargir en ex-URSS. Ces demandes doivent être abordées lors de négociations russo-américaines en janvier.

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  • ÉcoModo a modifié le titre pour Kyiv (Kiev) en direct

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