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La pinte de lait


Déchet(s) recommandé(s)

Petit sujet tout simple qui se veut une légère réflexion quand même.

Nous sommes le 19 septembre et il est 21h. Supposons que je vais à l'épicerie pour m'acheter une pinte de lait d'un litre à 2% de matières grasses et que j'ai clairement l'intention de tout boire cela dans les deux jours suivants. Il n'en reste que quatre sur la tablette datées ainsi et dans cet ordre précis : 23/09 - 23/09 - 01/10 - 01/10.

Si je décide d'allonger le bras pour aller chercher l'une des deux pintes datées du 1er octobre, sachant pourtant très bien que je vais boire tout mon lait d'ici le 21 septembre, et qu'en plus de cela il risque encore d'y avoir des gens un peu plus tard voulant s'acheter la même chose que moi, mais peut-être pour la garder bien plus longtemps dans le réfrigérateur, suis-je immoral ?

Petites précisions : l'épicerie ferme à 23h heures et il n'y a plus aucun commis présent pour faire le remplissage, seulement des caissières. Il n'y a pas d'autre alternative, juste du Québon, pas de Natrel et même aucun format plus petit que le 1L. Donc pas de 500mL.

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Y'a pas vraiment de dilemne moral qui soit valable sur acheter le lait en épicerie et "prendre la meilleure pinte". Le dilemme moral se situe plus au niveau de l'industrie qui jette une grande quantité de lait par eux-même (avant vente).

Jeter du lait comme ça nous plaît ?

Il est possible d'assurer un revenu décent aux producteurs laitiers sans les obliger à sacrifier leur matière excédentaire

17 août 2002 | Roméo Bouchard - Président de l'Union paysanne

Jeter du lait, ou tout autre aliment sain, est bien difficile à justifier pour le monde, fût-ce pour des raisons d'équilibre entre l'offre et la demande afin de garantir un revenu minimum aux producteurs.

En baissant les quotas de lait de 1 % et en obligeant les producteurs à les respecter à l'intérieur de chaque mois, alors que la chute du prix du lait à l'exportation ne laissait plus d'autre solution, la Fédération de l'UPA savait qu'elle forcerait un grand nombre de producteurs à jeter du lait excédentaire pour éviter les pénalités.

Par ailleurs, en fixant le prix du lait de façon à couvrir les coûts de production de seulement 25 % des plus gros producteurs, la Commission canadienne du lait savait également qu'elle forcerait les 75 % restants à tenter l'impossible pour survivre.

Les dirigeants de ces organismes ont beau rejeter l'odieux de ce gaspillage de lait sur l'irresponsabilité des producteurs qui n'ont pas su ajuster leur troupeau à leur quota ou leur quota à leur troupeau, tous ceux qui connaissent cette production savent que ce n'est pas si simple.

Une vache n'est pas un robinet dont on règle le débit à volonté. Les quotas à 30 000 $ le kilo et les terres à 5000 $ l'acre sont hors d'accès pour plusieurs.

Par ailleurs, celui qui a trop de terre ou qui a monté un troupeau de qualité hésite à s'en départir, surtout s'il a fait des investissements qu'il doit rentabiliser. Et qui peut prendre la relève d'entreprises surévaluées de la sorte, à part les grands consortiums commerciaux?

Ce que la crise actuelle révèle, c'est que les producteurs sont coincés de tous les côtés et que le système de gestion de l'offre, dans un contexte de concentration des entreprises et de spéculation sur le prix des quotas et des terres, n'est plus un moyen adéquat pour assurer un revenu décent et stable aux fermiers ordinaires.

Au contraire, ce système les contraint de plus en plus à disparaître au profit d'entreprises industrielles.

Or, il est possible d'assurer un revenu décent aux producteurs laitiers et autres autrement qu'en fixant les prix et qu'en contingentant la production, c'est-à-dire en subventionnant la production, ce à quoi s'oppose de plus en plus l'OMC.

Au lieu de subventionner la production en fixant les prix, on peut laisser jouer librement le marché mais accorder une aide directe au producteur. Cependant, cette aide directe doit être conditionnelle, c'est-à-dire ne pas être accordée en fonction du volume de production, mais plutôt en fonction de critères sociaux et environnementaux tels que la taille de la ferme, son revenu et son taux de main-d'oeuvre, de façon à favoriser l'occupation du territoire et l'avenir des villages, et tels que l'utilisation de méthodes de production qui respectent optimalement l'environnement, la qualité du produit, la conservation des sols et le bien-être animal.

Une telle approche (aide directe conditionnelle au producteur plutôt qu'à la production), qui ne coûterait pas plus cher à l'État, permettrait de réorienter notre agriculture en tenant compte de ses multiples fonctions, économiques bien sûr, mais aussi sociales, environnementales et culturelles.

Plusieurs pays européens et le Conseil de la communauté européenne lui-même s'orientent de plus en plus dans ce sens.

Il s'agit bien sûr d'un changement majeur qui remettrait en question ce que l'UPA considère un acquis majeur et un dogme intouchable: la gestion collective de la mise en marché ou la gestion de l'offre.

Mais il est clair que, quelle qu'ait été son efficacité dans le passé, avec l'avènement du libre-échange et de la concentration des entreprises, ce système joue maintenant contre les fermes familiales.

Il est certain que l'introduction, même progressive, d'un système d'aide directe conditionnelle dans un marché redevenu libre provoquera des déplacements de production importants. Mais l'évolution est incontournable. Luc Mailloux a raison de demander qu'on fasse évoluer le dinosaure.

Il faut dès maintenant, si on veut faire cesser le scandale du lait jeté, amorcer le virage en commençant à appliquer un principe de modulation dégressive dans le système actuel, notamment pour les assurances agricoles, l'octroi et le prix des quotas, la relève, etc.

Il est également urgent et possible de rouvrir progressivement un pourcentage du marché à la vente libre à la ferme (par exemple, 5 % comme dans plusieurs pays, ou des ventes de 10 000 $ par ferme), plutôt que d'interdire aux producteurs de faire du fromage pour leur propre consommation avec leur lait de surplus, comme la Fédération de l'UPA vient de le faire. C'est trop facile de justifier un monopole en qualifiant toute vente à la ferme de commerce au noir.

Un système qui oblige à jeter de la nourriture quand tant de nos frères en manquent et qui provoque la disparition des fermes familiales et la désintégration des villages ruraux doit être changé.

L'Union paysanne entend y travailler en approfondissant la solution de rechange esquissée ici trop brièvement.

Mais j'imagine que tu voulais aussi parler niveau "social" (à moins que mon interprétation soit fausse ; P )

Et au pire des pires; beaucoup de lait se ramasse dans les succursales de la SVDP.

J'veux dire; si tu vas à l'épicerie (ou au dépanneur) et que tu veux acheter du lait et que la date de péremption te déplaît (à toi et à tes choix moraux); t'as le choix d'aller ailleurs ou de juste aller en acheter le lendemain.

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Le lait est encore aussi bon que celui qui est plus «frais» je dirais, c'est pas con du tout si tu sais qu'il va être fini avant la date d'expiration.

Mais sinon, j'pense qu'on peut s'en crisser de quelle pinte on prend. Ça me rappelle un autre thread de dilemme moral qu'on s'en câlissait tout autant:

http://www.depotoir.ca/topic/15515-la-bouteille-de-gatorade/page__hl__gatorade

Pis, imagine tu retournes chez vous pis tu te rends compte qu'il t'en reste 1 qui expire dans 1 jour...tu vas avoir l'air cave avec ta pinte qui expire après-demain

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La date de péremption indique seulement que le produit est à son meilleur au niveau de la fraîcheur, du goût et de ses valeurs nutritives.

Pourtant c'est clair : Meilleur avant "insérer une date" et non Plus bon après "insérer une date".

Fines gueules que vous êtes!

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La date de péremption indique seulement que le produit est à son meilleur au niveau de la fraîcheur, du goût et de ses valeurs nutritives.

Pourtant c'est clair : Meilleur avant "insérer une date" et non Plus bon après "insérer une date".

Fines gueules que vous êtes!

Tu viens redéfinir toute ma perception de la vie.

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suis-je immoral ?

non? quand tu choisis un fruit ou un légume, vas-tu prendre celui qui est le "moins beau"?

que ce soit pour le lait, le pain, la viande, le fromage ou le yaourt, je prends toujours le produit dont la date de péremption est la plus éloignée ou la date de préparation la plus rapprochée. de toute façon, il y aura toujours des gens qui ne regardent pas ça et qui prendront le premier produit du bord.

ce sont ces mêmes personnes qui auront tendance à laisser leur manger pourir dans le frigo et qui finiront par jeter la moitié de ce qu'ils ont acheté. c'est plutôt ce genre de comportement qui entraîne le plus de gaspillage de nourriture et qui me semble "immoral"; et non la sélection en épicerie des produits selon leur fraîcheur.

mon ancienne coloc se demandait pourquoi son épicerie lui coûtait si cher. elle achetait les ingrédients pour faire UN SEUL plat, celui qu'elle désirait manger, pour ensuite ne jamais réutiliser le spare. helloooo?

(mon post fait matante, I know.)

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Petit sujet tout simple qui se veut une légère réflexion quand même.

Nous sommes le 19 septembre et il est 21h. Supposons que je vais à l'épicerie pour m'acheter une pinte de lait d'un litre à 2% de matières grasses et que j'ai clairement l'intention de tout boire cela dans les deux jours suivants. Il n'en reste que quatre sur la tablette datées ainsi et dans cet ordre précis : 23/09 - 23/09 - 01/10 - 01/10.

Si je décide d'allonger le bras pour aller chercher l'une des deux pintes datées du 1er octobre, sachant pourtant très bien que je vais boire tout mon lait d'ici le 21 septembre, et qu'en plus de cela il risque encore d'y avoir des gens un peu plus tard voulant s'acheter la même chose que moi, mais peut-être pour la garder bien plus longtemps dans le réfrigérateur, suis-je immoral ?

Petites précisions : l'épicerie ferme à 23h heures et il n'y a plus aucun commis présent pour faire le remplissage, seulement des caissières. Il n'y a pas d'autre alternative, juste du Québon, pas de Natrel et même aucun format plus petit que le 1L. Donc pas de 500mL.

Le lait c'est pas bon pour ta guiffe, donc tu laisses quimper.

Si en plus t'es rendu con pour raquer du Melke sur une tablette plutôt que sur une clayette de frigo, c'est que tu raques du pourri sur une étagère, tu mords?

Tu dis BONJOIR

, tu laisses 5 pions sur le zinc

, tu demandes POLIEMENT: "une pinte de lait comme tu la voudrais s'il te plaît"

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