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Polémique sur certains règlements de La Ronde


Déchet(s) recommandé(s)

La jolie journaliste blogueuse Julie Philippon a écrit un article sur certains accommodements laissés aux personnes juives et musulmanes au tourniquet de La Ronde. Bref, personne n'a droit d'apporter sa bouffe, ils ont des restaurants et ils veulent que tu dépenses ton cash dedans. Pourtant, la journaliste soulève avec maladresse que La Ronde permet aux gens avec de la bouffe halal d'entrer sur le site.

Il n'en fallait pas plus pour que la dame l'écrive sur son blog sur Sympatico, voici justement le lien:

http://actualites.sy...989321183358#!/

On parle d'économie, on parle de santé, mais je ne vois pas pourquoi une compagnie privée n'a pas le droit de mettre les règlements qu'elle désire. On parle d'une compagnie qui permet au plus fortuné de te dépasser dans les lignes parce qu'elles payent pour te dépasser.

Ça, ça me met ben plus en tabarnak que de laisser le Musulman passé avec sa viande halal.

Et pour ceux qui sont diabétiques, La Ronde permet aussi à ses personnes de passer le tourniquet avec leur bouffe, les bébés aussi.

Les réponses des lecteurs sont dégoûtantes pour la plupart, de l'intolérance par dessus de l'intolérance.

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Je trouve que le principe de passe express est parfait. Tu veux faire moins de manège et attendre et payer moins cher, fine. Tu veux payer plus cher et moins attendre et faire plus de manège, fine. Tu paies pour ce que tu as.

On s'entends que quelqu'un qui vient spécialement à Montréal pour aller à la Ronde peut bien vouloir profiter de sa journée à fond et pas perdre tout son temps à attendre dans les files d'attente.

Pour la bouffe, je trouve ça cave. Soit ils devraient permettre à tous, ou à personne. Sauf vraiment les cas de santé, mais encore là, c'est extrêmement rare que tu puisse absolument rien manger de ce qui se trouve parmi tous les choix à la Ronde.

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/

Pour la bouffe, je trouve ça cave. Soit ils devraient permettre à tous, ou à personne. Sauf vraiment les cas de santé, mais encore là, c'est extrêmement rare que tu puisse absolument rien manger de ce qui se trouve parmi tous les choix à la Ronde.

Justement, La Ronde n'a pas de kiosque pour d'la bouffe Halal.

De toute façon, tellement avare d'argent que les proprios ont sûrement comme projet d'ouvrir un kiosque pour ça lol.

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Ça serait déjà plus acceptable.

Et j'ajouterais que Halal ne s'applique qu'à la viande, donc les principaux intéressées ont juste à pas manger de viande ce jour là. Une poutine, c'est Halal j'suis pas mal sûre et y'a plein d'autres exemple de plats qui ne contiennent pas de viande donc qui seraient permis(je crois).

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J'veux dire; c'est parfaitement normal que des "personnes arabes" puissent passer avec leur bouffe Halal. C'est une question de religion et les règles de la religion; telle qu'on l'entend; sont réellement impénétrables dans l'esprit d'une personne. On va pas scraper toute la conception-même de leur quotidien pour de la bouffe.

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Ça serait déjà plus acceptable.

Et j'ajouterais que Halal ne s'applique qu'à la viande, donc les principaux intéressées ont juste à pas manger de viande ce jour là. Une poutine, c'est Halal j'suis pas mal sûre et y'a plein d'autres exemple de plats qui ne contiennent pas de viande donc qui seraient permis(je crois).

La sauce de la poutine = bouillon de boeuf/poulet. Ils peuvent manger certaines viandes, mais je crois qu'il doit être tué selon un rituel précis, ce qui doit être rare au Québec ;)

Pour ce qui est de cette controverse ( LOL)...

Pour ces gens-là, il ne s'agit pas d'un caprice injustifié, selon moi. L'alimentation liée à leur religion est perçue comme vitale pour eux, autant que celle d'un diabétique ou de quelqu'un d'intolérant au gluten, par exemple. Il faut voir au-delà du comportement et arrêter de les traiter de capricieux, jamais contents, et autres quolibets horribles tels que mentionnés dans certains commentaires. Ils ne voient pas cela comme un choix et c'est encore moins pour faire chier les pauvres Québécois en train de se faire envahir par les "zimportés".

Je comprends que dans un monde idéal, personne ne montrerait sa religion aux autres, tout le monde serait pareil, mais ce n'est pas le cas. Nous devons cohabiter et accommoder ces personnes-là. Il n'y a rien de déraisonnable là-dedans, à mes yeux.

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C'est tout simple, la Ronde ne vend pas de bouffe Hallal ou Kasher sur son site. Si elle se met à en vendre on va pouvoir obliger tous les visiteurs à ne pas emmener de nourriture sur place car ils pourront s'en procurer.

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C'est pas une question de flexibilité, de mollesse ou de faiblesse.

On appelle ça l'intelligence.

Le dernier pays qui a décidé de forcer un autre peuple à comprendre sa compréhension du monde, le pays est viré plus dégueulasse qu'il l'était avant. Je parle ici de l'Irak.

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Je ne vois pas pourquoi on appellerait ça l'intelligence.

D'autant plus que j'ai pas parlé de molesse.

L'affaire c'est que l'argument de la liberté ne peux pas toujours être invoqué dans des cas où il n'y a pas respect de la liberté. Par exemple, est ce que les enfants de musulmans sont libre de ne pas être musulman (ça s'applique aussi aux autres religions). Est ce qu'enseigner à des jeunes que si tu mange pas Halal tu vas aller en enfer ou bien sous entendre un rejet complet de ton cercle social familial pour une chose aussi stupide n'est pas là une c'est une attitude qui respecte les libertés individuelles et les différences.

On est une société libérale, avec des principes de tolérances. Cependant, même si certains prennent ça pour acquis, en réalité c'est fragile, et en définitive ça dépend des citoyens, s'ils sont eux mêmes libéraux ou pas dans leur conception. C'est à dire qu'on ne peut pas avoir simplement une société tolérante qui tolère les attitudes intolérantes. Être une société tolérante c'est s'arranger pour que les gens aillent une attitude tolérante aussi.

Donc si un groupe religieux quelconque sont tellement étouffants et englobant dans la vie des gens qui en font partie (en majeure partie des gens qui y sont nés par hasard), qu'on leur enseigne que la nourriture doit ABSOLUMENT correspondre à l'idée que s'en fait un vieux mythe à l'autre bout du monde, alors ils n'ont pas cette attitude tolérante là nécessaire pour qu'on puisse les défendre dans le cadre d'une société qui se veut justement tolérante. S'ils considèrent que la différence doit être acceptée (et pas juste toléré pour des raisons pratiques)" bien justement c'est par eux que ça commence.

En d'autre terme, une société tolérante s'en fou que tu décide de manger telle ou telle chose seulement. Cependant, si on lui demande de permettre des exceptions, la société va demander "Ok, et pourquoi cette exception là est si importante pour vous?" et si elle se fait répondre que c'est parce que des gens ne tolèrent pas dans leur communauté la différence, elle devrait légitimement refuser.

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Intéressants posts, Vacpower, qui ont le mérite de détailler ta position. Malheureusement ta position est remplie d'erreurs logiques et conceptuelles. Si tu me permets...

"Parce que le droit à la religion est selon moi assimilable à un simple droit individuel qui est de mener ta vie comme tu l'entend."

Selon toi peut-être, c'est mignon et attendrissant d'idéalisme, mais ce n'est pas le cas du tout. Le droit à la religion est un droit fondamental et non individuel, i.e. ce n’est pas un droit / une liberté qui se mesure à l’auge des critères de la société comme le droit individuel de mener « ta vie comme tu l’entends » l’est. En fait, le droit à la religion implique exactement l’inverse : ceux qui profitent de ce droit ne mènent justement pas leur vie comme ils l’entendent, mais selon un code de loi qu’ils considèrent comme fondamental aussi. On peut débattre de la pertinence de se soumettre à ces lois dans la société actuelle, mais ce n’est pas le but ici : en ce sens, Milie Vanilli a parfaitement raison lorsqu’elle dit que la perception du caractère fondamental est la seule chose qui compte.

"Si tu avais la préférence individuelle que manger du fast food de la Ronde c'est mauvais pour toi, c'est tout aussi légitime que pour des raisons religieuses."

Faux. Pour les raisons détaillées plus haut ce n’est pas du tout sur le même plan et ce n’est pas du tout « aussi légitime ». On s’entend par ailleurs qu’une compagnie privée peut bien faire ce qu’elle veut sur son site, en autant qu’elle respect le code civil et le code criminel. Ton seul pouvoir est celui de ne pas aller profiter des services qu’ils offrent et souhaiter qu’assez de gens fassent comme toi pour que la perte financière leur fasse changer d’avis. La société n’a rien à voir là-dedans. Par ailleurs, le professeur de l’UQAM (lolol l’université-communiste-des-pauvres…) a un excellent point lorsqu’il dit que la discrimination se fait clairement à l’égard des gens qui n’ont pas les moyens financiers de payer pour la nourriture sur le site bien avant que ce soit une question religieuse.

Est-ce que tu as noté, au passage, qu’en fait des musulmanes interrogées sur le site n’ont jamais même eut l’idée de rentrer de la nourriture? Je t’aide un brin :

De jeunes femmes musulmanes questionnées par le Journal n’ont même pas tenté d’entrer sur le site avec leur nourriture lors de notre passage hier. «C’est le ramadan, mais malgré ça, on n’oserait pas venir avec notre lunch. Je crois qu’ils sont vraiment stricts», a laissé tomber Rusul Mahdi.

En fait le règlement ne mentionne même pas la religion, seulement les « besoins diététiques spéciaux ». Encore ici on pourrait débattre de la définition desdits besoins, mais ça n’exclue pas, à prime abord, les besoins religieux :

Il n’est pas permis d’apporter de nourriture, de breuvage et de glacière à La Ronde. Les visiteurs ayant des besoins diététiques spéciaux, y compris ceux souffrant d’allergies alimentaires, peuvent apporter leur propre nourriture à l'intérieur du parc. Il en est de même pour la nourriture de bébé et le lait maternisé. À leur arrivée au parc, les visiteurs doivent contacter le Service de sécurité pour obtenir l’autorisation d’apporter leurs aliments diététiques spéciaux à l'intérieur. Les contenants de ces aliments seront identifiés et la date y sera indiquée comme preuve qu’ils sont approuvés à l'intérieur du parc. Deux aires de pique-nique sont aménagées et bien situées à l’extérieur des deux entrées de La Ronde. Les tables sont disponibles sur une base « premier arrivé/premier servi ». De plus, les visiteurs peuvent déposer leur nourriture et leurs effets personnels dans des casiers (grand : 12 $, petit : 7 $) également disponibles sur une base « premier arrivé/premier servi ».

Est-ce que tu serais surpris si je te disais que tout ça c’est probablement dû à un petit zélé du Journal de Montréal qui a voulu crinquer les ventes de leur torchons en faisant du pseudo « journalisme de terrain » et en testant un règlement conçu d’abord pour les allergiques, diabétiques, et cie avec un cas religieux ambigu auquel un petit boutonneux à la gate du parc a pas eu envie de se frotter?

"Si tu as des fausses croyances/superstitions qui font que tu veux pas manger telle ou telle chose c'est ton problème et pas celui de la société."

Faux. Encore une fois pour les raisons mentionnées plus haut les motivations pour les restrictions alimentaires religieuses ne doivent pas être prises en ligne de compte ici. Tu peux penser que c’est faux ou stupide, évidemment, et on peut en débattre éternellement, mais la société n’a pas à juger de la pertinence de ces motifs : elle doit prendre en compte la liberté de religion comme un tout et voir si cette liberté enfreint la liberté des autres, point final. Ici la liberté des gens d’apporter leur lunch n’est pas compromise par le fait que les musulmans / juifs peuvent le faire (?!), elle est compromise par Six Flags qui veut faire du cash sur leur dos. Tu mélanges les prémisses.

"Je ne comprends pas pourquoi il faudrait toujours être flexible pour accomoder des gens qui ne le sont pas."

Hahaha… parce que c’est la définition même de la flexibilité peut-être?? Tu compromets les valeurs de tolérance de la société dans l’espoir qu’ils réalisent ce que c’est d’être tolérant?? Ça ne fait absolument aucun sens. Et dans le contexte précis de cette discussion, si leur liberté n’enfreint pas la tienne, qui es-tu pour aller les « éduquer » exactement?? La majorité de ton second post divague sur cette étrange conception que tu as de la tolérance, comme ceci « Être une société tolérante c'est s'arranger pour que les gens aillent une attitude tolérante aussi. » C’est juste n’importe quoi…

Tu veux savoir comment changer « ce monde-là »? Par leurs enfants. Tu peux penser qu’ils sont dans un carcan inflexible bla bla bla, mais je te garantis qu’aucun enfant qui voit la différence entre le modèle répressif que les parents veulent imposer versus une société tolérante où il a toutes les libertés (y compris celui de se vautrer dans la consommation de masse) ne va résister. Assimilation par le capitalisme. Fin de l’aparté.

« Cependant, si on lui demande de permettre des exceptions, la société va demander "Ok, et pourquoi cette exception là est si importante pour vous?" et si elle se fait répondre que c'est parce que des gens ne tolèrent pas dans leur communauté la différence, elle devrait légitimement refuser. »

Non, la société va d’abord voir si ça fait partie de la liberté fondamentale et va ensuite voir si cette liberté compromet les droits et libertés du reste de la société de manière trop importante pour que ce soit permis. Rien de plus. Et ça ne devrait pas être quoi que ce soit de plus non plus : la société n’a pas à juger de la pertinence de ce que les gens trouvent importants, ni éduquer les gens sur ce qu’ils doivent penser.

Comme j’ai dit, ça avait le mérite de détailler ton opinion personnelle, mais venant d’un prof de philo, les erreurs logiques et conceptuelles sont vraiment décevantes.

J’espère que tu es beaucoup, beaucoup plus rigoureux que ça quand tu enseignes.

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De jeunes femmes musulmanes questionnées par le Journal n’ont même pas tenté d’entrer sur le site avec leur nourriture lors de notre passage hier. «C’est le ramadan, mais malgré ça, on n’oserait pas venir avec notre lunch. Je crois qu’ils sont vraiment stricts», a laissé tomber Rusul Mahdi.

c'est bien ça le pire: de savoir que le cas du JdeM est en fait un "coup monté" destiné à brasser la merde sur un sujet qu'ils savent déjà hypersensible.

des gens comme Vacpower ne peuvent pas s'empêcher de gesticuler frénétiquement leurs bras sur ce cas qui, pourtant, reste une histoire montée de toutes pièces pour permettre à un journal sensationaliste de mettre de l'avant un faux dilemne : qu'il existe un phénomène à la Ronde où des musulmans contournent le règlement établi pour faire entrer de la bouffe halal sur le site, et une tolérance tacite mais néanmoins consciente de la Ronde à cet effet. il n'y a probablement JAMAIS eu de cas où un musulman a vraiment voulu faire entrer son lunch halal et, comme le disait Drox, l'employé s'est sans doute dit: "who cares, j'ai ma journée dans l'cul" et a laissé passer la femme.

méchant cas d'intolérance musulmane, Vacpower.

être musulmane, je serais découragée de lire toute cette arnaque médiatique et, surtout, ceux qui sautent à pieds joints dans ce bain de merde nauséabonde. oh, mais je le suis déjà.

tiens, une vraie histoire sur laquelle te scandaliser, au lieu de perdre la tête sur de la fiction: http://www.theglobea...rticle13338339/

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Intéressants posts, Vacpower, qui ont le mérite de détailler ta position. Malheureusement ta position est remplie d'erreurs logiques et conceptuelles. Si tu me permets...

"Parce que le droit à la religion est selon moi assimilable à un simple droit individuel qui est de mener ta vie comme tu l'entend."

Selon toi peut-être, c'est mignon et attendrissant d'idéalisme, mais ce n'est pas le cas du tout. Le droit à la religion est un droit fondamental et non individuel, i.e. ce n’est pas un droit / une liberté qui se mesure à l’auge des critères de la société comme le droit individuel de mener « ta vie comme tu l’entends » l’est. En fait, le droit à la religion implique exactement l’inverse : ceux qui profitent de ce droit ne mènent justement pas leur vie comme ils l’entendent, mais selon un code de loi qu’ils considèrent comme fondamental aussi. On peut débattre de la pertinence de se soumettre à ces lois dans la société actuelle, mais ce n’est pas le but ici : en ce sens, Milie Vanilli a parfaitement raison lorsqu’elle dit que la perception du caractère fondamental est la seule chose qui compte.

"Si tu avais la préférence individuelle que manger du fast food de la Ronde c'est mauvais pour toi, c'est tout aussi légitime que pour des raisons religieuses."

Faux. Pour les raisons détaillées plus haut ce n’est pas du tout sur le même plan et ce n’est pas du tout « aussi légitime ». On s’entend par ailleurs qu’une compagnie privée peut bien faire ce qu’elle veut sur son site, en autant qu’elle respect le code civil et le code criminel. Ton seul pouvoir est celui de ne pas aller profiter des services qu’ils offrent et souhaiter qu’assez de gens fassent comme toi pour que la perte financière leur fasse changer d’avis. La société n’a rien à voir là-dedans. Par ailleurs, le professeur de l’UQAM (lolol l’université-communiste-des-pauvres…) a un excellent point lorsqu’il dit que la discrimination se fait clairement à l’égard des gens qui n’ont pas les moyens financiers de payer pour la nourriture sur le site bien avant que ce soit une question religieuse.

Est-ce que tu as noté, au passage, qu’en fait des musulmanes interrogées sur le site n’ont jamais même eut l’idée de rentrer de la nourriture? Je t’aide un brin :

De jeunes femmes musulmanes questionnées par le Journal n’ont même pas tenté d’entrer sur le site avec leur nourriture lors de notre passage hier. «C’est le ramadan, mais malgré ça, on n’oserait pas venir avec notre lunch. Je crois qu’ils sont vraiment stricts», a laissé tomber Rusul Mahdi.

En fait le règlement ne mentionne même pas la religion, seulement les « besoins diététiques spéciaux ». Encore ici on pourrait débattre de la définition desdits besoins, mais ça n’exclue pas, à prime abord, les besoins religieux :

Il n’est pas permis d’apporter de nourriture, de breuvage et de glacière à La Ronde. Les visiteurs ayant des besoins diététiques spéciaux, y compris ceux souffrant d’allergies alimentaires, peuvent apporter leur propre nourriture à l'intérieur du parc. Il en est de même pour la nourriture de bébé et le lait maternisé. À leur arrivée au parc, les visiteurs doivent contacter le Service de sécurité pour obtenir l’autorisation d’apporter leurs aliments diététiques spéciaux à l'intérieur. Les contenants de ces aliments seront identifiés et la date y sera indiquée comme preuve qu’ils sont approuvés à l'intérieur du parc. Deux aires de pique-nique sont aménagées et bien situées à l’extérieur des deux entrées de La Ronde. Les tables sont disponibles sur une base « premier arrivé/premier servi ». De plus, les visiteurs peuvent déposer leur nourriture et leurs effets personnels dans des casiers (grand : 12 $, petit : 7 $) également disponibles sur une base « premier arrivé/premier servi ».

Est-ce que tu serais surpris si je te disais que tout ça c’est probablement dû à un petit zélé du Journal de Montréal qui a voulu crinquer les ventes de leur torchons en faisant du pseudo « journalisme de terrain » et en testant un règlement conçu d’abord pour les allergiques, diabétiques, et cie avec un cas religieux ambigu auquel un petit boutonneux à la gate du parc a pas eu envie de se frotter?

"Si tu as des fausses croyances/superstitions qui font que tu veux pas manger telle ou telle chose c'est ton problème et pas celui de la société."

Faux. Encore une fois pour les raisons mentionnées plus haut les motivations pour les restrictions alimentaires religieuses ne doivent pas être prises en ligne de compte ici. Tu peux penser que c’est faux ou stupide, évidemment, et on peut en débattre éternellement, mais la société n’a pas à juger de la pertinence de ces motifs : elle doit prendre en compte la liberté de religion comme un tout et voir si cette liberté enfreint la liberté des autres, point final. Ici la liberté des gens d’apporter leur lunch n’est pas compromise par le fait que les musulmans / juifs peuvent le faire (?!), elle est compromise par Six Flags qui veut faire du cash sur leur dos. Tu mélanges les prémisses.

"Je ne comprends pas pourquoi il faudrait toujours être flexible pour accomoder des gens qui ne le sont pas."

Hahaha… parce que c’est la définition même de la flexibilité peut-être?? Tu compromets les valeurs de tolérance de la société dans l’espoir qu’ils réalisent ce que c’est d’être tolérant?? Ça ne fait absolument aucun sens. Et dans le contexte précis de cette discussion, si leur liberté n’enfreint pas la tienne, qui es-tu pour aller les « éduquer » exactement?? La majorité de ton second post divague sur cette étrange conception que tu as de la tolérance, comme ceci « Être une société tolérante c'est s'arranger pour que les gens aillent une attitude tolérante aussi. » C’est juste n’importe quoi…

Tu veux savoir comment changer « ce monde-là »? Par leurs enfants. Tu peux penser qu’ils sont dans un carcan inflexible bla bla bla, mais je te garantis qu’aucun enfant qui voit la différence entre le modèle répressif que les parents veulent imposer versus une société tolérante où il a toutes les libertés (y compris celui de se vautrer dans la consommation de masse) ne va résister. Assimilation par le capitalisme. Fin de l’aparté.

« Cependant, si on lui demande de permettre des exceptions, la société va demander "Ok, et pourquoi cette exception là est si importante pour vous?" et si elle se fait répondre que c'est parce que des gens ne tolèrent pas dans leur communauté la différence, elle devrait légitimement refuser. »

Non, la société va d’abord voir si ça fait partie de la liberté fondamentale et va ensuite voir si cette liberté compromet les droits et libertés du reste de la société de manière trop importante pour que ce soit permis. Rien de plus. Et ça ne devrait pas être quoi que ce soit de plus non plus : la société n’a pas à juger de la pertinence de ce que les gens trouvent importants, ni éduquer les gens sur ce qu’ils doivent penser.

Comme j’ai dit, ça avait le mérite de détailler ton opinion personnelle, mais venant d’un prof de philo, les erreurs logiques et conceptuelles sont vraiment décevantes.

J’espère que tu es beaucoup, beaucoup plus rigoureux que ça quand tu enseignes.

Erreurs de logiques et conceptuelles ? Vraiment ?

Tout ce que je lis dans ton message c'est plutôt "Heille si tu n'a pas la même définition de droit fondamental que moi tu as tort" reformulé 3-4 fois.

C'est juste pas ça une "erreur de logique". C'est pas parce que t'a pas la même position que quelqu'un que c'est une erreur de "logique" particulière. On est clairement dans un "désaccord raisonnable" et pas dans une grossière erreur d'argumentation. Apprend à faire des distinctions et à distinguer ton incapacité à accepter une telle ou telle position différente de la tienne avant d'attaquer ma pratique professionnelle.

Bon, ceci étant dit.

Premièrement, sur l'attaque que "c'est un faux-scandale monté par le Journal, ya pas vraiment de musulmans (ou juifs) qui utilisent cette excuse là." Oui peut-être, mais on s'entend qu'on parle du principe général, j'ai en fait répondu à la position de Millie (no offense), parce qu'elle reflète une manière générale de penser qui s'applique souvent dans ce genre de situation (on aurait aussu pus prendre les turbans et le soccer récemment). Aussi, même si dans les faits c'est pas un accomodement qui est fait vraiment souvent (tu me parles d'erreur de logique, et tu considère que le témoignage de deux musulmanes est suffisant pour dire que c'est JAMAIS quelque chose qui arrive...en tk...), reste qu'au minimum le Journal de Montréal a montré que c'était quand même un qui était fait quand la situation se présentait, et aussi même si dans les faits la situation arrive très très peu souvent, reste que ça ne discrédite en rien la réflexion qu'on peut en faire. De la même façon qu'on peut faire de l'éthique en réfléchissant sur plein d'exemples fictifs (Joe et les indiens, les "trolleys", etc...) on peut aussi réfléchir sur des règlements et des lois même s'ils ne sont pas "utilisés" de façon quotidienne. (J'irais même jusqu'à dire que c'est pas mal une erreur argumentative de base que de considérer le fait que ça arrive presque jamais comme un argument valable dans cette situation...)

Deuxièmement, l'accusation générale. En fait tu as raison de dire que la liberté de religion dans notre pays est considéré comme un droit fondamental en soit. D'accord, mais ça n'a aucune valeur parce que le débat c'est justement de savoir ce qu'on devrait faire, est-ce que ça DEVRAIT l'être. Le fait qu'en ce moment ça en soit un reconnu ou pas n'influence pas l'argument comme quoi ça devrait ou pas être reconnu comme tel.

D'autre part, mon argument profond est qu'à mon avis c'est justement une contradiction dans notre système de droits actuellement. Parce que comme tu le dis :

" Ceux qui profitent de ce droit ne mènent justement pas leur vie comme ils l'entendent, mais selon un code de loi qu'ils considèrent comme fondamental aussi. "

Justement, la religion perçu comme ça est une propre "charte de droits et liberté" qui vient souvent en contradiction avec LA charte des droits et libertés.

Selon moi c'est une erreur d'avoir la liberté de religion dans notre charte. Pas parce que je crois que la religion doit être illégale, simplement parce que tous les autres articles de la chartes garantissent déjà la pratique religieuse comme une pratique privée (dans le sens individuel, ou entre groupe consentant). De la même façon que la charte me garantis qu'on me persécutera pas pour mes idées, ou bien qu'on me laissera devenir un artiste si ça me chante, il n'y a personne qui pourrait persécuter quelqu'un parce qu'il porte tel ou tel signe religieux dans la rue ou chez lui, qu'il passe son heure du midi à prier, etc.

Le problème c'est que le droit à la religion de façon explicite fait plus que ça. Il dit que la religion est une raison plus forte que n'importe quelle autre raison pour demander des exceptions dans les lois et les règlements, et aussi que la question doit automatiquement se poser quand un droit entre en conflit avec le droit à la religion. Par exemple quand le droit à l'égalité des sexes entre en conflit avec le droit à la religion, on doit automatiquement débattre. À mon sens c'est une erreur, on ne devrait pas avoir le "droit à la religion", et l'effet direct serait que lorsqu'il y a une situation où une personne enfreint le droit à l'égalité des sexes, on ne se poserais même pas la question.

Au fond, en ce moment notre système nous pousse à voir un Juif hassidique qui est sexiste et ne veut pas être servi par une femme comme un conflit de droits et de valeurs plus significatif que celui où un individus sexiste parce qu'il a été élevé comme ça fait la même demande.

En fait c'est comme si on sous-entendait le bon vieux préjugés des croyants envers les non-croyants, comme quoi les non-croyants n'ont pas de valeurs fortes et dignes de ce nom, que les valeurs des croyants sont plus substantielles et plus fortes. Non c'est faux, un athée peut très bien accorder autant d'importance à certaines valeurs et idées dans sa vie qu'un croyant dans une religion organisée.

La seule vraie différence significative entre les deux situations c'est que souvent dans la communautée religieuse il y a une pression sociale/familiale/communautaire malsaine et "anti-libérale" qui est faite sur ses membres.

Pour moi, avoir un système de droit qui reconnait la différence entre les deux cas revient à avoir un système qui reconnait comme légitime cette pression malsaine de la part des communautés religieuses.

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La majorité de ton second post divague sur cette étrange conception que tu as de la tolérance, comme ceci « Être une société tolérante c'est s'arranger pour que les gens aillent une attitude tolérante aussi. » C’est juste n’importe quoi…

Ce que je dis, c'est qu'une société libérale (ou tolérante des différences et préférences individuelles, à mon sens c'est la même chose), c'est plus que juste un système de droit en place. C'est quelque chose de fragile qui a demandé qu'on se batte pour, et la seule raison pour laquelle on peut espérer que ça continue c'est le fait que les membres de la sociétés continuent d'avoir une conception libérale et tolérante des libertés individuelles. Si les membres de la société deviennent eux de moins en moins tolérants, si on laisse par exemple les "petites chartes de lois" que sont les religions avoir toujours un statut spécial et se propager en disant qu'elles sont tout à fait légitime, un jour on court le risque de perdre cet acquis là.

C'est juste pas vrai que toutes les religions sont merveilleuses et tolérantes. La plupart au contraire "tolèrent" les autres parce qu'elles sentent bien leur statut minoritaire. Mais si elles venaient à devenir une masse importante de gens dans notre société, elles seraient une sérieuse menace aux acquis libéraux que nous avont en ce moment, et paradoxalement elle deviendraient aussi une menace potentiel à la liberté de religion aussi.

Et bon, pour revenir au sujet de départ, quelqu'un qui considère que c'est absolument fondamental que de manger Halal ou bien même faire son ramadan, c'est pas quelqu'un qui est vraiment "flexible" sur les questions religieuse. C'est pas quelqu'un qui a pris la peine de faire la part des choses et se dire que peut-être il y a des choses qui sont pas tout à fait "vraie" dans son livre. Et c'est certainement pas quelqu'un qui serait clairement disposé à respecter les droits fondamentaux des autres s'il venait à faire partie d'un groupe influent de la société.

Pour cette raison la société libérale devrait considérer qu'elle a le droit d'être intransigeante en privé, mais que lorsque ça touche les lois et règlements publics, être ferme sur le fait que ce genre d'intransigeance n'est définitivement pas valorisé et qu'on ne lui reconnait pas de légitimité particulière.

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Aussi, même si dans les faits c'est pas un accomodement qui est fait vraiment souvent (tu me parles d'erreur de logique, et tu considère que le témoignage de deux musulmanes est suffisant pour dire que c'est JAMAIS quelque chose qui arrive...en tk...), reste qu'au minimum le Journal de Montréal a montré que c'était quand même un qui était fait quand la situation se présentait, et aussi même si dans les faits la situation arrive très très peu souvent, reste que ça ne discrédite en rien la réflexion qu'on peut en faire.

j'ai dit que la réflexion consiste en de la brasse-merde, rien de plus.

cette réflexion-là, tu la fais parce que le JdeM t'a donné un faux prétexte pour (pis tu tombes là-dedans comme une mouche dans du caca), mais elle n'avance en RIEN le débat sur les accomodements raisonnables dans la mesure où il s'agit d'une situation montée de toutes pièces, qui ne peut même pas prétendre se baser sur de la réalité. c'est un article qui profite des préconçus négatifs des québécois envers les communautés religieuses pour brasser de la merde, alimenter les préjugés et exacerber une situation déjà tendue. nothing more.

savais-tu qu'une des bases en réthorique, c'est d'au moins essayer de prouver les faits que tu avances? surtout si ces faits-là consistent en des accusations grossières. c'est pas à moi de te démontrer que le pseudo phénomène illustré par le coup-monté du JdeM existe vraiment.

si au moins on s'ostinait sur un cas réél pouvant donner naissance à un vrai débat, je pourrais te servir une réponse à ton argumentaire sur le bien-fondé des principes légaux en matière d'accomodements raisonnables. mais tu avais devant toi une trappe, t'es tombé dedans comme un amateur et y'a une couple de wannabe journalistes qui doivent rire en ce moment. fin de l'histoire.

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Trop de verbillage pour rien. La Ronde est une société privée, elle fera les règlements qu'elle voudra. SI c'était une société publique, elle aurait des comptes à rendre envers la population pour des raisons d'équités etc. Est-ce que je me plaint aux droits de la personne quand je lis filles seulement dans les annonces classées quand je cherche un appartement ? Pourtant c'est du sexisme.

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