C’est un message populaire. Chicken of the infinite 3 juillet 2013 C’est un message populaire. Partager 3 juillet 2013 Je souhaitais en fait créer un sujet à cet effet dans l'institut psychiatrique, puis... j'ai aimé mon texte. Je le met donc ici. [Ces propos ne sont pas à soumettre à vos évaluations psychiatriques bidon et sont un peu étoffés et dramatisés] ~Dysmorphie~ J'affirme à ce jour peser 115 livres. J'en pesais 145 il y a un an. Pour mes gros 5 pieds 4. Suis-je fière? Je dirais que oui; même que je suis un peu vaniteuse lorsque le miroir me renvoi mon reflet et que je retourne à ce point tournant au moins 140 fois par jour. Et là chaque fois; je reviens au point de départ et me demande; Suis-je grosse? Mon ventre est un peu rond; mais comme maman m'a dit : C'est normal tsé... il contient des organes. Pourquoi alors je continue d'aimer la sensation que me procure la faim; synonyme pour moi de me rapprocher de mon but. Quel but? Devenir une ombre? Ne plus boire et surtout--- surtout ne plus fumer sans pour autant prendre une livre? Vous l'auriez cru possible? J'en suis la preuve vivante et toute angoissée. Quand même. Je ne calcule pas mes calories, je ne fais juste pas manger. Suis-je heureuse? Assez. Pourtant le miroir parle et [tout ceci est vrai] il persiste à me renvoyer une image d'une moi grassouillette et je dois toujours et encore et encore réévaluer plusieurs fois ce que je vois. Ai-je besoin de lunettes? ... -Vous me prenez pour une conne??! Wow man, à 115 livres on peut enfin s'asseoir sur son cul et manger. Hé bien non. Car une silhouette c'est fragile [surtout la mienne; cassante] et ça demande un soin particulièrement persistant. Et comme j'aime bien crever de faim, j'aime bien quand ça tourne aussi; preuve que je me suis bien malmenée. Alors là; je peux me gaver d'une assiette d'un truc sans saveur ni couleur. Comme un sandwich bien bien plate. Mon truc? Ne me nourrir que de sandwichs aux œufs dits « l' ovule d'or ». C'est avec parcimonie que je gère mes obsessions gênantes et troublantes au point que moi-même j'ai beau tout revirer à l'envers, tout chavirer... en persistant être une personne malsaine malgré mes abstentions. Borderline? À souhait. Et je fait un souhait en soufflant toutes les chandelles de ce gâteau que je ne mangerai pas : « vieillir sans me casser la tête ». Le lot de toute les femmes insatisfaites de leur image est assommant et incalculable... et... ce moi de plastique sera-t-il l'égérie de quelque chose que je condamne? Prendre ma place. C'est en devenant tout menu qu'on trouve le moyen de s'effacer tout en rendant une façade plus solide et quantifiée de mille voix de personnalité dégustable. Et c'est en écoutant Moby que je pèse ces lignes creuses comme la tranchée charmante que forme mes côtes. L'allégorie de l'amour peut respirer. Je respire; non pas sans un léger hoquet occasionnel, mais chaque pas sous-pesés de la traction de mon diaphragme sont duveteux et diaphanes comme un lavis composé au petit matin suite à une nuit noire comme de l'encre. Du Joe Dassin et des petits pains au chocolat. L'aube d'un rêve duquel on ne peut pas guérir MAIS maigrir et souhaiter se faire boulangère boulotte pour le fond// et non la forme. 12 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Purosangue 7 juillet 2013 Partager 7 juillet 2013 (modifié) Je pensais à ça et la chanson Moi, je mange ce n'est pas vraiment une chanson joyeuse malgré que ça swing.http://www.radio-can...hronique=292321http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2013/05/10/fetiche-vous-photographiez-de-la-nourriture-etes-vous-malade/ Modifié 7 juillet 2013 par Nouveau Projet 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Purosangue 27 juillet 2013 Partager 27 juillet 2013 (modifié) Même vla 100 ans c'était dans les moeurs D’avoir goûté ponctuellement les beignets pendant tout un mois, Lola avait grossi de deux bonnes livres ! Son petit ceinturon témoignait d’ailleurs, par un cran, du désastre. Vinrent les larmes. Essayant de la consoler, de mon mieux, nous parcourûmes, sous le coup de l’émotion, en taxi, plusieurs pharmaciens, très diversement situés. Par hasard, implacables, toutes les balances confirmèrent que les deux livres étaient bel et bien acquises, indéniables. Je suggérai alors qu’elle abandonne son service à une collègue qui, elle, au contraire, recherchait des « avantages ». Lola ne voulut rien entendre de ce compromis qu’elle considérait comme une honte et une véritable petite désertion dans son genre. C’est même à cette occasion qu’elle m’apprit que son arrière-grand-oncle avait fait, lui aussi, partie de l’équipage à tout jamais glorieux du Mayflower débarqué à Boston en 1677, et qu’en considération d’une pareille mémoire, elle ne pouvait songer à se dérober, elle, au devoir des beignets, modeste certes, mais sacré quand même. Toujours est-il que de ce jour, elle ne goûtait plus les beignets que du bout des dents, qu’elle possédait d’ailleurs toutes bien rangées et mignonnes. Cette angoisse de grossir était arrivée à lui gâter tout plaisir. Elle dépérit. Elle eut en peu de temps aussi peur des beignets que moi des obus. Le plus souvent à présent, nous allions nous promener par hygiène de long en large, à cause des beignets, sur les quais, sur les boulevards, mais nous n’entrions plus au Napolitain, à cause des glaces qui font, elles aussi, engraisser les dames. Jamais je n’avais rien rêvé d’aussi confortablement habitable que sa chambre, toute bleu pâle, avec une salle de bains à côté. Des photos de ses amis, partout, des dédicaces, peu de femmes, beaucoup d’hommes, de beaux garçons, bruns et frisés, son genre, elle me parlait de la couleur de leurs yeux, et puis de ces dédicaces tendres, solennelles, et toutes, définitives. Au début, pour la politesse, ça me gênait, au milieu de toutes ces effigies, et puis on s’habitue. Certains officiers essayaient de me la souffler, Lola. Leur concurrence était redoutable, armés qu’ils étaient eux, des séductions de leur Légion d’honneur. Or, on se mit à en parler beaucoup de cette fameuse Légion d’honneur dans les journaux américains. Je crois même qu’à deux ou trois reprises où je fus cocu, nos relations eussent été très menacées, si au même moment cette frivole ne m’avait découvert soudain une utilité supérieure, celle qui consistait à goûter chaque matin les beignets à sa place. Cette spécialisation de la dernière minute me sauva. De ma part, elle accepta le remplacement. N’étais-je pas moi aussi un valeureux combattant, donc digne de cette fonction de confiance ! Dès lors, nous ne fûmes plus seulement amants mais associés. Ainsi débutèrent les temps modernes. Je décidai, à force de peloter Lola, d’entreprendre tôt ou tard le voyage aux États-Unis, comme un véritable pèlerinage et cela dès que possible. Je n’eus en effet de cesse et de repos (à travers une vie pourtant implacablement contraire et tracassée) avant d’avoir mené à bien cette profonde aventure, mystiquement anatomique.Je reçus ainsi tout près du derrière de Lola le message d’un nouveau monde. Elle n’avait pas qu’un corps Lola, entendons-nous, elle était ornée aussi d’une tête menue, mignonne et un peu cruelle à cause des yeux bleu grisaille qui lui remontaient d’un tantinet vers les angles, tels ceux des chats sauvages. Rien que la regarder en face, me faisait venir l’eau à la bouche comme par un petit goût de vin sec, de silex. Des yeux durs en résumé, et point animés par cette gentille vivacité commerciale, orientalo-fragonarde qu’ont presque tous les yeux de par ici. Modifié 27 juillet 2013 par Nouveau Projet Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Purosangue 31 juillet 2013 Partager 31 juillet 2013 Géo Histoire #10 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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