1984 18 juin 2013 Partager 18 juin 2013 http://www.youtube.com/watch?v=W2GQK2sQ3c0Depuis 15 000 ans, des animaux sont devenus domestiques. Comment s'explique cette évolution ? L'homme en est-il responsable ? L'exemple le plus connu est celui du chien, un ancien loup qui serait venu à la rencontre de l'homme. Un biologiste qui étudie les chiens errants a pu observer que s'ils ont retrouvé des instincts sauvages, ils restent amicaux avec les humains. La domestication et l'élevage des animaux sont devenus une nécessité pour l'homme, notamment pour se nourrir. En Asie, l'élevage du poulet a commencé il y a 8 000 ans. Puis ce furent les cochons, les vaches et les chevaux. Des expériences montrent l'évolution différente des espèces si elles sont domestiquées. Je suis tombée sur ce reportage à la télé ce weekend, et je l'ai trouvé excellent.Ce documentaire mets au jour des expériences suprenantes: la selection animale opérée par l'être humain sur certaines espèces a transformé en profondeur le patrimoine génétique des individus domestiqués, transformant non seulement leurs comportements mais aussi leur apparence. Au fur et à mesure des générations, certaines espèces ont carrément changé d'aspect physique; c'est le cas pour une colonie de renards sur lesquels des chercheurs ont fait une selection à partir des éléments les plus dociles de la colonie. Après 20 générations, les renards les plus dociles s'étaient reproduits et leur pelage avait changé de couleur.Ces expériences et ces recherches peuvent nous amener sur le terrain de notre propre selection génétique: j'imagine alors que même la culture dans laquelle chacun s'inscrit rentre également dans certaines données génétiques. En terme d'évolution, il est complètement envisageable que ce soit également par des comportements éloignés de la peur -caractéristique des animaux sauvages- que l'être humain a été capable de pousser sa sociabilisation. Le reportage évoque notamment cette problématique en nous présentant deux espèces voisines mais pas sembables en terme d'agressivité et de comportement social: les bonobos et les chimpanzés. On constate que chez les chimpanzés, au comportement particulièrement agressif, le partage n'est pas une valeur sociale très représentée. Les rapports de force concernant la nourriture sont fréquents, contrairement aux bonobos. Lors d'une expérience, on teste la capacité des bonobos à partager: un bonobo reçoit dans sa cage un panier de fruits, avec la possibilité pour celui ci de le partager avec un autre individu séparé par une vitre. Le bonobo a le choix d'ouvrir la porte pour laisser son congénère partager son diner ou de le garder pour lui. Instinctivement, le bonobo va ouvrir à l'autre afin de partager: ce comportement est caractéristique de cette espèce qui multiplie les rapports sociaux ( sexuels notamment) afin de se communiquer de l'attachement et de la bienveillance.Cette notion de partage est commune aux hommes, mais pas aux chimpanzés, ce qui induirait que le bonobo puisse être plus facilement domesticable que le chimpanzé, de par sa nature sociale.A votre avis, qu'est-ce que des recherches comme celles ci peuvent nous renseigner sur la race animale et sur nous même ?Pour ma part, elle a fait gemer en moi l'idée que nos comportements se transmettent génétiquement, par leur conditionnement progressif. J'imagine que nous avons suivi la même logique d'auto-domestication, gardant dans nos sociétés les éléments les plus aptes à la sociabilisation et excluant petit à petit les comportements plus sauvages, plus agressifs, de sorte à ce que cette selection par le social ( à lier pour moi avec la culture avec un grand C) soit d'abord une selection d'êtres plus "aptes" à l'activité humaine.D'autres documentaires qui ont fait echo à celui ci, si cela vous intéresse, c'est absolument merveilleux et riche de nouvelles théories et de mises à jour de celles en vigueur dans le monde scientifique. Alors on touche moins à la génétique, mais quand même: http://www.arte.tv/g...-l-humanite-1-3 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Moskva 18 juin 2013 Partager 18 juin 2013 Tu m'as demandé mon avis, je pense que ce n'est pas probable qu'une sélection génétique par la culture puisse avoir eu lieu.Pour que ta théorie puisse marcher, il faudrait qu'un beau jour, dans un groupe d'humains(ou humanoides) aggressifs(mettons), une mutation aléatoire ait lieu chez un être humain pour le rendre moins aggressif. Pour éviter que les plus aggressifs prennent le pas sur le moins aggressif, il faudrait que par je ne sais quel moyen, la ''culture'' de ce groupe d'humains aggressifs exclue l'aggressivité pour qu'ainsi le degré de fitness de l'individu moins aggressif (et de ses descendants) dépasse celui des plus aggressifs. Il me semble que c'est assez incohérent. Comment une culture anti-aggressivité peut exister dans un groupe composé d'individus aggressifs?En plus, la temps évolutionnaire(le temps mis à une mutation pour s'imposer à une population) est beaucoup plus long que le temps d'une culture, alors comment plusieurs cultures variables(valorisant différents traits de caractère) auraient pu sélectionner un même trait comportemental?La question de départ me semble être un faux-problème: en quoi exactement est-ce que les humains sont moins aggressifs que les animaux, ou comment peut-on dire que c'est un trait spécifiquement animal de caractère? *TOUSSE* les guerres, les conflits sociaux, les génocides, etc. *TOUSSE* Il faudrait au moins trouver un comportement plus spécifiquement humain. Mais peu importe le trait de comportement choisi, le problème est toujours le même. Si par exemple on parle du partage, comment donc une culture composés de membres qui ne partagent pas a pu adopter des normes sociales ''pro-partage'' qui aurait supposément pu sélectionner le partage quand il se présentait dans des mutations aléatoires. La culture qui bannit certains comportement doit en quelque sorte se pré-exister dans un cadre où ces comportements sont généralisés... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
whogotdem9 18 juin 2013 Partager 18 juin 2013 (modifié) trop intelligent pour moi, je ne peux me prononcer sur le sujet.En y pensant je voudrais rajouter que les oiseaux sont beaucoup plus intelligents que les chiens et les chats. Modifié 18 juin 2013 par whogotdem9 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
1984 19 juin 2013 Auteur Partager 19 juin 2013 Bon. Moska, tu n'as pas écouté le documentaire. Repost après l'avoir fait, ta participation en sera améliorée. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Pavor Nocturnus 21 juin 2013 Partager 21 juin 2013 C'est curieux que le documentaire ne parle pas de l'épigénétique, l'expression des gênes sans qu'il ait de changement aux nucléotides de l'ADN. C'est faux de penser que l'ADN n'est que responsable à des changement radicaux.À 21:47 du documentaire, on nous explique qu'on peut localiser des changements de l'ADN qu'en une seule génération. C'est possible, mais c'est loin d'expliquer ce qu'il se passe globalement. Je trouve ça dommage qu'un documentaire aussi ressent n'ait pas pu implémenter ces infos là. C'est la base du sujet.Les phénomènes épigénétiques couvrent les paramutations, le bookmarking, le phénomème d'empreinte, l'extinction de gène, l'Inactivation du chromosome X, l' effet de position, la reprogrammation, la transvection, l'effet maternel (l'effet paternel est plus rare car le sperme est un vecteur moins important de matériel non nucléotidique), la régulation des modifications d'histone et de l'hétérochromatine. Ils sont entre autres impliqués dans l'évolution des cancers, la tératogenèse, certaines maladies génétiques (disomie uniparentale ou maladie lié à l'empreinte génomique) ainsi que dans les limitations de la parthénogenèse ou du clonage.Ici, je retiens l'effet maternel pour expliquer le processus de la domestication des animaux. On diminue le facteur de stress de la mère en réduisant le plus de conflit possible, implémente une présence humaine en bas âge, supervise le développement des progénitures tout en le maintenant toujours au stade mental de l'enfance tel qu'expliqué dans le documentaire.Tiens, si t'as une soif de connaissance démesurée:http://scd-theses.u-strasbg.fr/1912/01/BRUNET_Julie_2010.pdfC'est sur la partie de 36:40 à 39:25. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
1984 21 juin 2013 Auteur Partager 21 juin 2013 Merci, c'est super intéressant. Je suis d'accord avec toi, c'est étonnant qu'on en parle pas clairement, même si le reportage semble aborder les choses un peu sous le même angle. Peut-être ont-ils voulu vulgariser l'information, afin d'être le plus accessible possible pour le telespectateur ? C'est une possibilité. « L'épigénétique décrit la façon dont l'environnement et l'histoire individuelle influent sur l'expression des gènes, et concerne l'ensemble des modifications de l'expression génique transmissibles d'une génération à l'autre, sans altération des séquences nucléotidiques, et avec un caractère réversible.[...]On peut sans doute comparer la distinction entre la génétique et l’épigénétique à la différence entre l’écriture d’un livre et sa lecture. Une fois que le livre est écrit, le texte (les gènes ou l’information stockée sous forme d’ADN) seront les mêmes dans tous les exemplaires distribués au public. Cependant, chaque lecteur d’un livre donné aura une interprétation légèrement différente de l’histoire, qui suscitera en lui des émotions et des projections personnelles au fil des chapitres. D’une manière très comparable, l’épigénétique permettrait plusieurs lectures d’une matrice fixe (le livre ou le code génétique), donnant lieu à diverses interprétations, selon les conditions dans lesquelles on interroge cette matrice. »[4].Concernant ton lien, tu as l'air de parler d'une video avec tes indicateurs, or, dans ce mémoire que tu m'envoies, je ne vois que la toxoplasmose... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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