1984 5 août 2012 Partager 5 août 2012 Je me permets de poster une video, assez longue, dans laquelle je figure; si certains trouvent ça boring, je les comprends dès cet instant. Il est donc probable que vous trouviez l'intérêt limité, puisqu'il s'agit d'une vidéo réalisée dans une optique d'organisation et de recherche pédagogique au sein de la chambre des commerces et de l'industrie de Paris. A l'époque donc, j'allais terminer ma formation photographique aux Gobelins, et pour la première fois, l'école avait eu l'excellente initiative d'organiser une marche bien connue dans les Cévennes, la route de Stevenson. C'est alors qu'armés de nos chambres, nos sacs et nos personnalités toutes plus fortes les unes que les autres, que nous sommes partis en pleine nature nous rompre les genoux et nous forcer l'oeil. Tous les gens que vous verrez sont soit mes professeurs, soit mes petits camarades. Il y a de bonnes scènes, c'est comme un striptease avec en moins le rendu pathétique. Même si dans le groupe, il y a clairement quelques bons autistes. Surtout à la fin, avec les bikers. Si certains ont assez de patience, ils pourront m'entendre, et me voir parler. J'imagine sans excès de prétention que certains oseront vraiment regarder. Si je poste aujourd'hui cette vidéo, c'est notamment parce que j'ai trouvé sur Internet une analyse du projet, qui m'a faite sourire. Ce sont de bons souvenirs. LES CHOSES A SAVOIR, AVANT DE REGARDER: La route de Stevenson - " J'avais cherché l'aventure toute ma vie, une aventure pure et sans passion, comme il en advenait aux voyageurs héroïques des premiers temps ; et se trouver ainsi, au matin, dans un coin perdu et boisé de Gévaudan, désorienté, aussi étranger à ce qui m'entourait que le premier homme abandonné dans les terres, c'était voir, comblée, une partie de mes rêves éveillés." Robert Louis Stevenson C'est quoi, une chambre ? C'est ça - L'analyse sympa - Page 35 - Réflexions pédagogiques sur le projet La route de Stevenson "Le projet de cette innovation pédagogique, consiste en une marche inspirée par les chemins de Stevenson. Les élèves, accompagnés de quelques enseignants, réalisent, tout en marchant, un reportage en petit et grand format durant environ huit à dix jours en mai 2009. Cette marche d’environ 150 km devient un lieu d’échange, de partage de pratiques, de points de vue et un moment de réflexion sur nos démarches photographiques personnelles. Chaque jour, les élèves et leurs enseignants marchent au minimum une vingtaine de kilomètres dans des paysages exceptionnels et réaliseront des photographies avec, entre autres, des caméras grand format à soufflet. Les enseignants transmettront leurs savoirs techniques, organisationnels, esthétiques et sémantiques aux étudiants dans un contexte propice à la réflexion et à l’intégration de nouvelles connaissances. Les entrées photographiques sont nombreuses : paysage, architecture, objets du voyage, faune, flore, traces, portraits évolutifs. [...] Dans cette expérience, le groupe jour un rôle majeur et contraignant, sous l’égide des enseignants. Il est difficile pour un étudiant plutôt libertaire ne refuser de se plier à l’injonction de faire et de suivre le groupe. Il ne pourra pas vraiment se laisser dériver pour faire les photos qu’il aurait envie de faire, au détriment de l’obéissance aux professeurs et aux groupes. Sa résistance se marque sur la vidéo par une certaine attitude de repliement sur soi (on reste à l’écart, on taille ses bouts de bois) ou par une certaine forme d’agressivité verbale, très contenue malgré tout, de certains lorsqu’ils sont sollicités à prendre la parole (cas de J.) [...] Il me semble que l’apprenti photographe est tiraillé entre deux comportements : celui du paparazzi saisissant l’événement dans un esprit people d’une part ou celui de l’artiste prenant son temps et choisissant un objet, un personnage ou un paysage dont il a pu voir d’emblée l’originalité créatrice. J’ai eu cette impression de la contradiction dans la scène avec les Hell- angels, les motards quadragénaires rencontrés lors d’une étape. L’envie de réussir une photographie non conventionnelle a été supplantée par la photographie de groupe style « photo de famille » comme il a été dit par un étudiant. C’est l’esprit paparazzi qui l’a emporté. La dimension spectaculaire de la vie quotidienne. Mais avec modération, car le vidéaste a filmé une scène assez osée et totalement imprévisible où la machisme des motards s’est exprimé ouvertement. Je me demande si des photos ont été prises alors par les étudiants ? N’est-ce pas un pari que de faire sortir les jeunes gens du centre de Paris ? De les faire décoller de leur ordinateur et de leur laboratoire, de leur petit monde souvent autistique ?" Les photos que j'y ai fait - (Ils ont gardé mes scans, les salauds) Bon visionnage, pour les courageux. 30: 20, mon passage préféré. Eliot <3 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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