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Entrevue avec un Cannibal


Déchet(s) recommandé(s)

Sa vie est triste. Le vidéo ne m'a même pas choqué. Ses désirs étranges sont vécus comme des fantasmes. Même son souhait de mourir dans d'attroces souffrances est perçu comme de l'égoïsme de sa part.

Comment peux-tu vivre comme ça?

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Ce serait cool une émission de télé-réalité avec un cannibale parmi les candidats.

Ça existe déjà à l'année depuis 2003. Ça s'appelle PLQ. Le candidat vedette c'est Jean Charest.

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Ça ne vous a pas fait sourcillé, vous, le fait qu'il a évité toute forme de prison dans son pays en raison d’un trouble de la personnalité et ce, même s’il avait commis un meurtre? Je trouve que le documentaire passe vite sur ce point, pourtant c’est intéressant. Voici les détails que j’ai trouvés:

Placé en détention préventive, il est soumis un an durant à une expertise psychiatrique contradictoire, menée par trois experts indépendants, qui concluent à son irresponsabilité pénale, mais recommandent son internement, en raison de son extrême dangerosité. Le juge d'instruction, Jean-Louis Bruguière, se range à l'avis des experts : il prononce un non-lieu au titre de l'article 64 du code de procédure pénale. Sagawa est interné un an à l'Unité pour malades difficiles de Villejuif, avant d'être transféré au Japon où ses parents le placent dans un hôpital psychiatrique, un nouveau collège d'experts japonais le déclare responsable de ses actes ; mais le non-lieu prononcé en France a un caractère définitif et interdit aux autorités japonaises de le juger. Sagawa bénéficie donc d'une des règles de droit international favorables aux prévenus et est libéré le 13 août 1985.
(Rappelons que le meurtre a été commis en 1981)

Quoiqu'il en soit, j’ai du mal à concevoir comment la masturbation lui permet de faire taire ses envies de dévorer de la chaire humaine? En fait, j’ai vraiment du mal à comprendre comment désir sexuel et festin d’hominidé peuvent se jouer dans les mêmes zones d’activité de son cerveau. Je me demande jusqu’à quel point l’un peut remplacer l’autre.

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À un moment du documentaire, il dit «I have an urge to drink your saliva». Ça me trouble parce qu’un asiatique m’a déjà dit ça, mot pour mot. Lui aussi présentait quelques déviances sexuelles et était réellement fasciné par une partie du corps féminin (lui c’était les pieds par contre, c’est quand même plus commun et ça n’impliquait aucun désir de cannibalisme). Mais bon, ce gars-là me fait penser au toqué du documentaire dans la mesure où il perçoit ses fantasmes comme des obligations, aussi tordues qu’elles puissent être.

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  • 2 mois plus tard...

J'ai trouvé pour ma part ce vidéo très apaisant car il illustre à merveille l'appétence d'un exclu qui cherche à être rassasié et qui a trouvé pour ce faire le seul moyen envisageable pour lui, l'absorption de l'autre en soi pour à la fois le magnifier, véritable transsubstantiation qui fait de l'autre une altérité consensuelle qui n'a lieu que dans le repos et le silence et également faire de l'altérité un lieu de l'échange pour s'affranchir et se rejoindre - faire le saut de l'être en soi, seul et isolé, à l'être pour soi de l'être conscient; passer de l'opacité des choses à la compréhension de soi-même avec le monde. Faire de la présence de l'autre une plus grande présence qui s'ouvre dans l'absence des sens et pourtant qui se trouve au plus profond de l'être, au coeur de son histoire. C'est à la fois troublant et charmant, comme la vie d'ailleurs.

Pour ceux qui préféreraient la version VOSTF : http://www.vice.com/fr/vice-meets/issei-sagawa-part-1 (en deux parties)

Qu'est-ce que je ne ferais pas pour vous autres, mes braves ! Tout pour l'approfondissement des connaissances.

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