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Penseur du jour


Déchet(s) recommandé(s)

je vous suggère de présenter ici un penseur provenant de n'importe quel domaine de sciences sociales ainsi qu'une de ses thèses fondamentales ou le courant de pensée auquel il appartient. on peut également faire un "débat de penseurs" dans lequel quelqu'un présente un penseur et sa thèse, puis quelqu'un présente un autre penseur et sa contre thèse. DES HEURES DE PLAISIR.

pour ma part, je vous présente Friedrich Hayek, économiste, philosophe et prix Nobel en l'économie:

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Hayek et la Justice sociale

" Friedrich Hayek, philosophe libéral du siècle dernier, a dénoncé la justice sociale comme un « mirage » (c'est le titre du tome II de son livre Droit, législation et liberté). Pour Hayek, la justice sociale est à la fois une erreur et un atavisme. C'est une erreur car l'idée de justice sociale part de l'attribution des malheurs économiques des individus à l'injustice de l'ordre économique. Cet ordre est le produit du jeu de forces impersonnelles et donc la mauvaise situation d'une personne dans l'ordre économique ne peut être attribuée à aucune volonté particulière. Or la notion de justice n'a de sens que relativement à l'intention et à la volonté de l'homme : l'action d'un animal n'est ni juste ni injuste, la survenance d'un ouragan n'est ni juste ni injuste, et de même pour Hayek, l'ordre économique puisqu'il résulte d'un jeu spontané n'est ni juste ni injuste, mais seulement heureux ou malheureux. Parler de justice sociale est donc, selon lui, dépourvu de sens. La justice sociale est toujours selon Friedrich Hayek, un atavisme, parce qu'elle commet un anthropomorphisme : accoler la notion de justice, qui n'a de sens qu'à travers l'intention de l'homme, à la société, entité dépourvue de volonté. De plus, la justice sociale commande une fin collective à la société ce qui est un trait des sociétés primitives et fermées, la grande société ne peut en effet être permise que par des mécanismes tels que le marché pour gérer les fins différentes et les connaissances éparses de ses membres.

Hayek critique enfin les conséquences de la notion de justice sociale. La justice sociale implique de traiter différemment les personnes qualifiées de victimes, elle implique donc la discrimination, c'est-à-dire la violation de l'égalité en droit : « Il y a toutes les différences du monde entre traiter les gens de manière égale et tenter de les rendre égaux. La première est une condition pour une société libre alors que la seconde n'est qu'une nouvelle forme de servitude. » Hayek va plus loin, en considérant que la justice sociale, en donnant à l'État les moyens de tout contrôler pour tout égaliser, débouche sur l'accroissement démesuré des prérogatives de l'État. Ainsi, Hayek de déclarer dans Droit, législation et liberté (1976) : « C'est réellement le concept de justice sociale qui a servi de cheval de Troie à la pénétration du totalitarisme. » "

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Ronald Dworkins et la "Luck egalitarianism"

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Sommes-nous égaux face au hasard? Dworkin, philosophe et théoricien du droit, a fait d'importantes contributions dans les débats portant sur la justice égalitariste. Il figure parmi les auteurs les plus cités dans les travaux de juristes, après Richard A. Posner. Dans son ouvrage "Sovereign Virtue", il défend ce qu'il appelle la théorie de l'"equality of ressources". Cette théorie combine deux idées: La première est à l'effet que les humains sont responsables de leurs choix de vie. La deuxième est que la "dotation" naturelle de l'intelligence et du talent (entre autres le talent social) est, d'un point de vue moral, arbitraire et ne devrait pas déterminer la distribution des ressources dans la société. Cette théorie traduit un principe central selon lequel toute personne a droit à un traitement égal au sein de la structure de société.

Ses travaux s'inscrivent dans un courant appellé le Luck Egalitarism, qui propose d'injecter le principe de responsabilité individuelle dans la théorie de la justice comme équité et d'abolir l’inégalité des individus face au hasard. Ce courant distingue les externalités résultantes d'un concours de circonstances (ex: malchance dans la loterie génétique) et celles qui résultent d'un choix conséquent(ex: choix de carrière). les Luck egalitarism cherchent à mettre en place des normes fondamentales qui guideraient nos choix en fonction d'une conception de la justice plutôt que des finalités politiques.

qui ose se lancer? :naughty:

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