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Obsolescence Programmée


Déchet(s) recommandé(s)

j'ai vu ce ''film reportage" très intéressant qui aborde le sujet de l'obsolescence programmée

http://www.youtube.com/watch?v=iB8DbSE0Y90

Qu'est-ce que l'obsolescence programmée ??

C'est une stratégie visant à raccourcir délibérément la durée de vie ou d’utilisation d’un produit dans le but d’accélérer le renouvellement de l’achat.

L’obsolescence programmée peut prendre plusieurs formes. On la qualifie de technique ou technologique lorsque la « faille » programmée consiste à rendre le produit irréparable : faiblesse de l’une des pièces, produit indémontable, pièces détachées indisponibles, incompatibilité avec de nouveaux programmes. Lorsque la stratégie consiste à jouer sur l’effet de mode et l’attrait pour la nouveauté des consommateurs, on parle d’obsolescence psychologique ou esthétique.

L’obsolescence programmée peut toucher tous les types de produits de consommation courante : les produits électriques et électroniques (voir notre rapport) mais aussi le textile, l’automobile, et même l’alimentation (par l’utilisation détournée du système des dates de péremption).

Suite ici

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Arte a récemment diffusé un documentaire intitulé "prêt à jeter", consacré à l'obsolescence programmée. Le documentaire a apparemment eu un grand succès public, et la critique l'a unanimement recommandé (Telerama-Le Monde-Le Figaro). Vous pouvez visionner le documentaire en vod en suivant ce lien, et pouvez (pour l'instant) le trouver sur youtube.

Comme il m'avait été recommandé par diverses personnes, je l'ai visionné. Ce documentaire est hélas d'une nullité intégrale. Parfois hilarant de bêtise, parfois nauséabond de complotisme, en tout cas, jamais informatif.

"L'obsolescence programmée" est l'idée selon laquelle si les produits que vous achetez se dégradent rapidement (contrairement aux bons vieux produits inusables de nos grands-parents), ce n'est pas un hasard : c'est une machination ourdie par les entreprises industrielles, qui ont trouvé là un moyen de nous obliger à racheter régulièrement leurs produits. C'est une de ces idées qui tient une bonne place dans la conscience populaire, mais qui ne convainc guère les économistes, pour plusieurs raisons.

La première, c'est que l'idée du "c'était mieux avant, tout était solide, maintenant on ne fait plus que des produits de mauvaise qualité qui s'usent vite" est tellement intemporelle qu'on se demande bien quel a été cet âge d'or durant lequel on faisait des produits durables. (à l'époque de ma grand-mère bien entendu : sauf qu'à son époque, elle disait aussi que les produits de sa grand-mère étaient plus solides). Il y a là un biais de perception, le "biais de survie" : vous avez peut-être déjà vu un frigo des années 50 en état de fonctionnement (j'en connais un, pour ma part); vous n'avez certainement jamais vu les dizaines de milliers de frigos des années 50 qui sont tombés en panne et ont terminé à la décharge. Nous avons par ailleurs tendance à idéaliser le passé : je suis par exemple toujours très étonné par les fanatiques qui me racontent, des trémolos dans la voix, à quel point la 2CV Citroen était une voiture "increvable". Dans celle de mes parents, il fallait changer les plaquettes de frein tous les 10 000 km, le pot d'échappement tous les 20 000, et elle était tellement attaquée par la corrosion (au bout de deux ans) que dès qu'il pleuvait, on avait le pantalon inondé par une eau noirâtre et gluante. Je préfère de très loin les voitures actuelles et leurs pannes d'électronique récurrentes.

Mais il n'y a pas que ces biais de survie et d'idéalisation du passé. Si les économistes sont sceptiques vis à vis de l'obsolescence programmée, c'est que cette stratégie apparemment subtile n'a en réalité aucun sens. Prenons un exemple utilisé dans le documentaire, celui des collants féminins qui filent très vite, au point qu'il faut les changer toutes les deux semaines. Si un collant coûte 4€ et dure deux semaines, à l'issue desquelles les clientes en rachètent un, elles montrent à l'entreprise qu'elles sont disposées à dépenser 104€ par an en collants. Or, fabriquer un collant très solide coûte peut-être un peu plus cher à l'entreprise, mais certainement pas autant que de fabriquer 26 collants vendus 104 euros. Elle pourrait donc réaliser un profit largement supérieur, en vendant par exemple un collant garanti un an (avec remplacement gratuit s'il se file entretemps, pour rassurer les clientes) pour une centaine d'euros.

Bien sûr les choses ne sont pas si simples, et en pratique, beaucoup des produits que nous achetons ne sont pas particulièrement durables. Il peut y avoir deux raisons à cela. La première tient aux contraintes de la production. La durabilité est une qualité désirable; mais il y a d'autres, nombreuses qualités désirables, comme un faible coût de production, ou des caractéristiques spécifiques. Pour rester sur l'exemple des collants, on a supposé au dessus que faire un collant de durée de vie d'un an ne coûte pas cher. Ce n'est pas certain : si faire 26 collants durant deux semaines coûte au total moins cher qu'un seul collant durant un an, alors, il est préférable de fabriquer les produits moins durables - et les consommatrices soucieuses de leur pouvoir d'achat pourront préférer ceux-ci. Si pour que les collants soient durables, il faut qu'ils aient l'apparence de bas de contention, je connais beaucoup de femmes qui préféreront d'autres modèles moins solides.

Un fer à vapeur sous pression est moins durable que le vénérable fer en fonte qui ornait la cuisinière de mon arrière-grand mère; faire passer de la vapeur sous pression dans des pièces métalliques provoque une usure bien plus rapide. Il est aussi nettement plus pratique à utiliser. Une poele recouverte de téflon est moins durable qu'une casserole en cuivre massif; elle est aussi moins coûteuse, et bien plus commode. Comme nous sommes des enfants gâtés par la société de consommation, nous voudrions que tout soit à la fois durable, esthétique, pratique, et peu cher. A la fin du 19ième siècle, les marines européennes avaient cherché à produire des bâtiments de guerre à la fois rapides, dotés d'une énorme puissance de feu, et d'un gros blindage. Mais qui dit blindage et armements dit poids élevé, ce qui nuit à la manoeuvrabilité et à la vitesse. Tout problème d'ingéniérie nécessite d'optimiser entre différentes qualités incompatibles. Bien souvent, la réparabilité ou la durabilité passent au second plan, derrière d'autres qualités, comme le prix. Produire en grande série standardisée permet de réduire considérablement les coûts; réparer est un artisanat qui coûte très cher, parce que dans nos pays développés le travail coûte cher.

A côté de produits peu durables, il est également possible de trouver des produits très durables, mais chers. Un costume sur mesure fait chez un tailleur sera plus beau, conçu avec des tissus de bien meilleure qualité que le bas de gamme que vous trouverez dans le premier magasin venu: il sera aussi beaucoup plus cher. Certaines marques ont fait de la durée de vie élevée leur principal argument commercial (briquets Zippo garantis à vie, piles Duracell et leur lapin qui dure longtemps, voitures japonaises ou coréennes garanties 5 ans, chaussures Church qui durent toute une vie...) ce qui montre que faire des produits à longue durée de vie n'est certainement pas rédhibitoire pour les profits, bien au contraire. Simplement, la durée de vie n'est pas l'unique qualité désirable dans un produit.

Et cette optimisation entre des qualités concurrentes rencontre les aspirations, elles-mêmes variées, des consommateurs. Une observation modérée de mes semblables de sexe féminin m'a ainsi permis de constater que nombre d'entre elles changent très régulièrement de tenue vestimentaire, et qu'elles semblent y attacher beaucoup d'importance. Dès lors, il ne me semble pas absurde d'envisager qu'elles préfèrent acheter 26 paires de collants dans l'année - ce qui permet d'en avoir des différentes - plutôt que de porter toujours les mêmes à longueur d'année. Ce sont peut-être des dindes écervelées qui ont le cerveau lavé par la presse féminine et les diktats de la mode; plus probablement, elles font de leur tenue vestimentaire une façon de manifester leur goût et leur charme.

Et c'est la seconde raison qui explique pourquoi les produits ne sont pas toujours très durables; soumis au choix entre des produits durables et des produits rapidement obsolètes, nous avons souvent tendance à préférer les seconds. Nous aimons la variété et la nouveauté. Consommer n'est pas seulement satisfaire un besoin utilitaire; c'est aussi une source de satisfaction, de démonstration de diverses qualités personnelles à notre entourage. On peut qualifier ces sentiments de frivoles, se moquer de ces gens qui vont se ruer sur un Ipad 2 dont ils n'ont rien à faire; mais constater aussi que les sociétés qui ont voulu substituer à ces caractéristiques humaines la stricte austérité (ha, le col Mao pour tout le monde) n'étaient pas particulièrement respectueuses des libertés, ou de la vie humaine. Et noter que jamais personne ne vous a obligé à acheter quoi que ce soit. Il y a évidemment une pression sociale; et parce que le marché ne peut pas toujours satisfaire tout le monde, nous sommes obligés parfois de nous conformer aux modes de consommation de la majorité, à contrecœur.

Comme vous le voyez, il y aurait largement de quoi nourrir un excellent documentaire, instructif, autour de la question de la durée de vie des produits. Hélas, vous ne trouverez strictement rien de tout cela dans le documentaire d'Arte.

Le documentaire commence par un vieux canard qui ressort à intervalles réguliers : les ampoules électriques. Dans les années 20, un cartel entre producteurs d'ampoules aurait cyniquement établi une entente pour réduire la durée de vie des ampoules électriques à 1000 heures de fonctionnement, alors qu'auparavant, il n'était pas rare de fabriquer des ampoules de durée de vie largement supérieure. Un cartel, voilà qui éveille tout de suite l'attention de l'économiste. Comment fonctionnait-il? Comment empêchait-ils ses membres d'adopter un comportement opportuniste (par exemple, en vendant des ampoules de plus longue durée que les autres, ou des ampoules moins chères)? Le documentaire est muet sur cette question. Tout au plus est-il question d'amendes pour les membres fautifs et de "partage de technologies". Et d'interminables minutes sur un bâtiment public au fin fond des USA dans lequel une ampoule brille sans discontinuer depuis un siècle, d'une lueur un peu pâlotte, mais qui fait l'admiration des habitants qui organisent des fêtes anniversaire de l'ampoule (on se distrait comme on peut).

Un commentateur chez Aliocha permet de trouver la clé du mystère. Concevoir une ampoule électrique est un problème d'optimisation entre diverses qualités : la luminosité, la consommation, la durée de vie, la couleur. On pourrait ajouter qu'il y a de nombreux problèmes de standardisation : les culots d'ampoule doivent être identiques pour pouvoir passer d'une marque à l'autre; les couleurs doivent être identiques (un lustre avec des ampoules de luminosité différente est très laid et inconfortable, comme chacun peut le constater depuis que le Grenelle de l'environnement nous impose des ampoules à basse consommation qui n'éclairent pas), etc. Il n'est donc pas absurde que les entreprises du secteur aient coopéré pour établir des normes.

Mais comme on le sait depuis Adam Smith, des gens du même métier se rencontrent rarement sans que cela ne se termine par une conversation sur les moyens d'augmenter les prix; et le cartel en question, en plus d'établir des normes, a aussi réparti les zones géographiques entre producteurs, afin de s'assurer à chacun de confortables rentes de monopoles. Le cartel en question a donc fait l'objet de sanctions des autorités antitrust; on peut noter que si le rapport sanctionne les accords sur les prix, il montre que la durée de vie de 1000 heures est un compromis technique entre diverses qualités, et pas une tentative pour escroquer les consommateurs. Une information que bien entendu, le documentaire n'évoque pas.

Poussant vers les années 30, le documentaire nous fait le portrait d'un américain, Bernard London, présenté comme le "père spirituel" de l'obsolescence programmée, pour avoir écrit un pamphlet en 1932 intitulé "sortir de la crise par l'obsolescence programmée". La lecture de ce document, en fait, n'indique rien sur l'opportunité d'une stratégie des entreprises pour inciter les consommateurs à remplacer leurs produits; la préconisation de l'auteur est celle d'une vaste prime à la casse obligatoire, portant sur tous les produits manufacturés, l'Etat rachetant de façon obligatoire tous les produits à partir d'une certaine durée prévue à l'avance. Une idée économique stupide, mais dans le désarroi provoqué par la déflation et 25% de chômeurs en 1932, celles-ci étaient légion. Alors qu'un quart de la population américaine ne parvenait pas à se nourrir, le gouvernement américain payait les fermiers pour qu'ils abattent leurs troupeaux de vaches, afin de faire remonter le prix du lait. Nous savons aujourd'hui qu'il suffisait de sortir de l'étalon-or et d'appliquer une politique monétaire non-suicidaire pour se sortir de la crise; à l'époque, on ne le savait pas, et on assistait au grand concours des idées farfelues. Nous n'avons pas tellement changé, mais nous avons moins d'excuses.

Surtout, après de longues minutes à interviewer la fille de l'associé du Bernard London en question, le documentaire nous explique que ses brillantes idées n'ont jamais été appliquées, ce qui conduit à se demander pourquoi diable on nous en a parlé. Surtout, pourquoi le documentaire insiste aussi lourdement sur le fait que Bernard London était juif, pour conclure mystérieusement sur "nous ne saurons jamais s'il voulait aider les gens ou simplement faire du profit". C'est vrai, quoi, les juifs, ils ont toujours des arrière-pensées; Et puis, une bonne théorie du complot qui n'a pas son juif de service ne sera jamais totalement satisfaisante. (22ème à la 25ème minute).

Poursuivant dans les années 50, le documentaire nous montre les débuts de la société de consommation, plaçant l'obsolescence programmée au coeur du système. Il montre une école de design dans laquelle on explique aux étudiants que les produits n'ont pas forcément vocation à être durables (ce qui, si vous avez lu ce qui précède, tombe sous le sens : c'est le métier de designer que de concevoir des produits qui optimisent les différentes caractéristiques) pour s'indigner de ce comportement "non éthique". Les designers sont opposés aux ingénieurs, que l'on présente comme scandalisés parce qu'on les obligeait à concevoir des produits moins durables que ce qu'ils auraient pu faire.

Ce passage m'a irrésistiblement rappelé cette phrase de J.M. Folz, ancien PDG de Peugeot, qui a déclaré un jour "qu'il y a trois façons de se ruiner : le jeu, les femmes et les ingénieurs. Les deux premières sont les plus agréables, la troisième est la plus sûre". Il entendait par là que ce que les ingénieurs aiment concevoir n'est pas toujours ce que les clients désirent, et qu'à trop suivre les ingénieurs, on finit par faire des produits hors de prix et qui n'intéressent pas les clients (ayant dirigé Citroen, il savait de quoi il parlait). Etant donnée la mentalité des ingénieurs dans les années 50, il est fort probable qu'ils n'ont pas apprécié de perdre une partie de leur pouvoir dans les grandes entreprises industrielles au profit des services de design et de marketing, et regretté de ne plus pouvoir fabriquer ce qui leur plaisait. Il est certain que tout le monde, consommateurs et entreprises, y a gagné.

C'est vers la 45ème minute que le reportage nous offre son plus beau moment surréaliste. C'est qu'il y avait une alternative à la consommation jetable caractéristique de nos sociétés modernes; elle se trouvait derrière le rideau de fer. Là bas, on trouvait des ingénieurs soucieux de produire de la qualité, des produits éternels. Une entreprise d'électricité est-allemande avait même conçu une ampoule électrique de bien plus longue durée que ce que l'on trouvait à l'Ouest; dans le bloc communiste, on produisait pour durer. J'ai eu du mal à réprimer mon hilarité, me souvenant des multiples blagues de la RDA, dont les habitants ne manquaient pas de moquer la piètre qualité de leur production nationale (vous savez comment doubler la valeur de revente d'une trabant? En faisant le plein). Je me souviens aussi que la meilleure façon de faire pleurer un habitant des pays de l'Est, à l'époque, était de lui faire visiter un supermarché occidental (expérience vécue). Etrangement d'ailleurs, lorsque le rideau de fer est tombé, la première chose que les allemands de l'Est ont faite a été de se ruer sur les biens de consommation fabriqués à l'Ouest; l'horrible société consumériste leur semblait manifestement plus attrayante que leurs propres produits. Quant aux usines Est-Allemandes, elles étaient tellement efficaces qu'elles ont toutes dû fermer. Le documentaire suggère à demi-mot que les industriels de l'Ouest ont voulu se débarrasser de ces compétiteurs redoutables, peu au fait du grand complot pour obliger les consommateurs à acheter sans cesse.

A ce stade, on se demande s'il faut rire ou pleurer face à ce spectacle lamentable. Le reportage se termine sur les problèmes de durée de vie des premiers Ipods, dont la batterie (impossible à changer) avait fâcheusement tendance à tomber en rade au bout de 18 mois de fonctionnement. Là encore, aucune autre explication qu'un sinistre complot pour exploiter le consommateur n'est fournie. Il est fort possible qu'Apple ait négligé la durée de vie au profit du design et de contraintes de fabrication; ils sont coutumiers du fait, mais les acheteurs de produits Apple semblent vouloir obstinément acheter leurs produits hors de prix, mais tellement jolis. Le principal plaignant, après qu'une avocate lui ait fait bénéficier d'un système judiciaire américain toujours prêt à faire payer des indemnités par les grandes entreprises pour tout et n'importe quoi, ne s'est d'ailleurs pas privé de se racheter un Macbook à 2000 dollars par la suite (son cerveau ayant été probablement lavé pour qu'il ne voie pas les ordinateurs portables concurrents, vendus deux fois moins cher et avec des batteries amovibles).

Le fil rouge du reportage se termine - un espagnol ayant essayé, très difficilement, de réparer son imprimante à jet d'encre parce qu'il ne voulait pas en changer, suivant les conseils des vendeurs lui suggérant plutôt d'en acheter une neuve pour une trentaine d'euros. Sa situation est mise en abîme avec celle du Ghana, qui reçoit par containers entiers du matériel informatique jeté dans les pays développés. Le documentaire insiste lourdement sur le parallèle entre ces africains sages qui ne gaspillent pas, par opposition à ces occidentaux gaspilleurs qui mettent leur matériel à la poubelle à la moindre occasion. Là encore, l'explication économique est simple. Comme le montre l'exemple de l'espagnol essayant de réparer son imprimante, réparer certains matériels consomme énormément de temps; au Ghana, récupérer des choses utilisables dans le matériel informatique jeté prend aussi énormément de temps de travail, occupant des familles entières sur des décharges. cela ne représente aucune sagesse africaine particulière; dans nos pays développés, les produits fabriqués en grande série ne coûtent pas cher, parce que nous disposons d'un immense capital productif; par contre, le travail est très cher. La situation est inverse dans les pays en développement. Résultat? Chez nous il est bien moins coûteux de racheter du matériel neuf que de consacrer du temps de travail à le réparer. Au Ghana, le travail est abondant et ne coûte (et ne rapporte) presque rien. Le documentaire se garde bien de demander à ces gens qui passent leurs journées à farfouiller dans des ordures quelle existence ils préféreraient : la réponse n'aurait pas cadré avec le ton général.

A la fin de ce document manipulateur, complotiste, qui n'explique rien, on se demande comment on en arrive à réaliser une chose pareille. L'explication est en filigrane dans le document, qui nous montre avec des trémolos dans la voix off des conférences sur la décroissance, et qui donne la part belle à Serge Latouche, le grand prêtre du mouvement. On comprend alors que nous ne sommes pas face à une entreprise d'information, mais à une entreprise de morale, selon le concept défini par le sociologue Howard Becker. Le but du documentaire n'est pas d'informer, mais de convertir les mécréants. C'est ce qui conduit la réalisatrice à nous vanter les collants indestructibles, sans une seconde confronter son propre comportement de consommatrice à son discours.

Ce qui est plus étonnant, c'est de voir l'unanimité de la critique journalistique et des responsables d'Arte, qui ont gobé sans sourciller et applaudi à un documentaire qui est une énorme faute professionnelle. De journalistes, de documentaristes, on attend qu'ils nous informent de la façon la plus intègre possible. Que l'objectivité absolue soit impossible à atteindre, soit; mais elle est le standard d'éthique professionnelle qui devrait guider ceux qui nous informent. A préférer les entreprises de morale aux entreprises d'information, il est à craindre que la profession journalistique soit en bonne voie d'obsolescence programmée.

http://econoclaste.org.free.fr/dotclear/index.php/?2011/03/07/1773-le-mythe-de-l-obsolescence-programmee

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Un mot :

Apple L'industrie des produits technologiques

Fixed.

Concrètement pas mal tous les produits de cette industrie, qui progresse très rapidement, sont vraiment moins intéressants après 3-4 ans. Si tu es le genre de personne qui va vouloir conserver ses produits 5-6-7 ans, tu vas le faire et être capable de le faire peut importe si ton produit est de Apple ou d'une autre compagnie.

La seule différence c'est que tout ce que fait Apple est très publicisé et qu'ils mettent beaucoup d'attention dans le design (dans un sens pas strictement esthétique) et qu'ils ont tendance à être à l'avant garde dans l'industrie donc leurs nouveaux produits sont souvent très intéressants. Mais concrètement les autres entreprises sortent autant sinon plus de nouveaux produits à chaque année. Ya toujours un meilleur téléphone Android qui sort, une meilleure tablette, un meilleur processeur, etc.

C'est juste que dans les média on voit Apple, Apple, Apple, et pour bien du monde c'est les seules nouveaux produits dont ils ont connaissances et donc ils ont l'impression qu'Apple sort dont ben tout le temps des nouveaux produits, même si en réalité un nouveau téléphone/iPod/iPad par année c'est pas un rythme qui est très "rapide" dans ce milieu là.

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Juste pour résumer en partie ce qui est mentionné dans le message de Moskva :

C'est fort possible que les "bon vieux produits d’antan" étaient plus durables que ceux d'aujourd'hui (encore là, c'est très discutable), mais ils étaient aussi beaucoup plus overdesign et dispendieux à cause de ça. Le fait qu'on soit en mesure d'aujourd'hui posséder à la fois un frigo, un poêle, une voiture, un ordinateur portable, un téléviseur... c'est en quelque sorte parce qu'on a sacrifié la durabilité pour être en mesure d'utiliser moins de ressources par unité, fabriquer les choses à un coût de production inférieur et ainsi de suite. Ça nous donne finalement un plus grand pouvoir d'achat en terme de quantité de biens.

D'ailleurs, les produits d'aujourd'hui sont peut-être faits plus cheap en terme de durée de vie, mais on peut en contre partie obtenir des gains sur l'ergonomie, la fonctionnalité ou le poids du produit par exemple. C'est un principe de base d'ingénierie, il faut nécessairement faire des compromis entre les différentes spécifications recherchées et on jongle avec tout ça pour remplir du mieux possible les besoins du client. Donc si tu veux fabriquer un produit performant et quasiment indestructible, oui, ça peut sans doute se faire, mais ça va finalement avoir un prix qu'on n'est pas nécessairement prêt à payer. Cette partie là résume vraiment très bien le tout :

Tout problème d'ingéniérie nécessite d'optimiser entre différentes qualités incompatibles. Bien souvent, la réparabilité ou la durabilité passent au second plan, derrière d'autres qualités, comme le prix. Produire en grande série standardisée permet de réduire considérablement les coûts; réparer est un artisanat qui coûte très cher, parce que dans nos pays développés le travail coûte cher.

A côté de produits peu durables, il est également possible de trouver des produits très durables, mais chers.

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Fixed.

Concrètement pas mal tous les produits de cette industrie, qui progresse très rapidement, sont vraiment moins intéressants après 3-4 ans. Si tu es le genre de personne qui va vouloir conserver ses produits 5-6-7 ans, tu vas le faire et être capable de le faire peut importe si ton produit est de Apple ou d'une autre compagnie.

La seule différence c'est que tout ce que fait Apple est très publicisé et qu'ils mettent beaucoup d'attention dans le design (dans un sens pas strictement esthétique) et qu'ils ont tendance à être à l'avant garde dans l'industrie donc leurs nouveaux produits sont souvent très intéressants. Mais concrètement les autres entreprises sortent autant sinon plus de nouveaux produits à chaque année. Ya toujours un meilleur téléphone Android qui sort, une meilleure tablette, un meilleur processeur, etc.

C'est juste que dans les média on voit Apple, Apple, Apple, et pour bien du monde c'est les seules nouveaux produits dont ils ont connaissances et donc ils ont l'impression qu'Apple sort dont ben tout le temps des nouveaux produits, même si en réalité un nouveau téléphone/iPod/iPad par année c'est pas un rythme qui est très "rapide" dans ce milieu là.

Tu as raison, le monde électronique est un cancre dans ce domaine, mais l'approche marketing d'Apple en fait une figure de proue.

Tu auras beau dire quoi que ce soit, mais peu de compagnies étalent dans la sphère publique le concept de désuétude de manière aussi éloquante qu'Apple.

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Juste pour résumer en partie ce qui est mentionné dans le message de Moskva :

C'est fort possible que les "bon vieux produits d’antan" étaient plus durables que ceux d'aujourd'hui (encore là, c'est très discutable), mais ils étaient aussi beaucoup plus overdesign et dispendieux à cause de ça. Le fait qu'on soit en mesure d'aujourd'hui posséder à la fois un frigo, un poêle, une voiture, un ordinateur portable, un téléviseur... c'est en quelque sorte parce qu'on a sacrifié la durabilité pour être en mesure d'utiliser moins de ressources par unité, fabriquer les choses à un coût de production inférieur et ainsi de suite. Ça nous donne finalement un plus grand pouvoir d'achat en terme de quantité de biens.

D'ailleurs, les produits d'aujourd'hui sont peut-être faits plus cheap en terme de durée de vie, mais on peut en contre partie obtenir des gains sur l'ergonomie, la fonctionnalité ou le poids du produit par exemple. C'est un principe de base d'ingénierie, il faut nécessairement faire des compromis entre les différentes spécifications recherchées et on jongle avec tout ça pour remplir du mieux possible les besoins du client. Donc si tu veux fabriquer un produit performant et quasiment indestructible, oui, ça peut sans doute se faire, mais ça va finalement avoir un prix qu'on n'est pas nécessairement prêt à payer. Cette partie là résume vraiment très bien le tout :

Bon point.

Souvent ce genre de critiques, notamment sur l'obsolescence, tiennent pas vraiment compte des contraintes techniques en jeu.

Un peu comme à chaque fois où un produit est populaire mais est difficile à trouver en magasin, le monde se mettent à parler du fait que c'est sur qu'ils font exprès pour créer une rareté. Toutefois, concrètement c'est pas comme s'ils peuvent juste dire "demain matin on en produit 2x plus à chaque jour. Ça demande des investissements important en infrastructure pour augmenter la production, et tu veux pas non plus être pris avec trop de ce genre d'infrastructure si soudainement ton produit est moins populaire. Et bon des fois c'est aussi con que le fait qu'un de tes fournisseur arrive pas à fournir le nombre exigé d'une composante en particulier.

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Il y a aussi l'obsolescence programmé par le gouvernement avec les voitures prochainement au Québec.

bonne affaire, une minoune c'est dangereux et polluant.

En suède ils ont une loi anti minoune et, ca a fait augmenter al durée de vie des véhicules car les gens les entretenaient comme du monde pour ne pas devoir acheter un nouveau char.

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Théoriquement, si l'obsolescence programmée permet de faire plus de profits à long terme, alors les entreprises ont une sérieuse motivation pour s'y adonner.

En pratique, nous ne pouvons prouver qu'elles s'y adonnent puisqu'il nous manque des informations. Le manque de preuve n'est cependant pas une preuve que cela ne se produit pas.

Il existe une théorie similaire à propos de la recherche pharmaceutique. L'idée, c'est que les pharmaceutiques vont faire plus d'argent si elles découvrent des remèdes qui ne guérissent pas les maladies, mais qui permettent seulement de rester en vie. Ainsi, plus de médicaments sont vendus.

L'article de Moskva considère que le concept d'obsolescence programmée n'est rien d'autre qu'une théorie du complot. Désolé Moskva mais réduire le concept d'obsolescence programmée à n'être qu'une théorie du complot démontre une certaine carence intellectuelle de la part de son auteur.

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Théoriquement, si l'obsolescence programmée permet de faire plus de profits à long terme, alors les entreprises ont une sérieuse motivation pour s'y adonner.

En pratique, nous ne pouvons prouver qu'elles s'y adonnent puisqu'il nous manque des informations. Le manque de preuve n'est cependant pas une preuve que cela ne se produit pas.

Il existe une théorie similaire à propos de la recherche pharmaceutique. L'idée, c'est que les pharmaceutiques vont faire plus d'argent si elles découvrent des remèdes qui ne guérissent pas les maladies, mais qui permettent seulement de rester en vie. Ainsi, plus de médicaments sont vendus.

L'article de Moskva considère que le concept d'obsolescence programmée n'est rien d'autre qu'une théorie du complot. Désolé Moskva mais réduire le concept d'obsolescence programmée à n'être qu'une théorie du complot démontre une certaine carence intellectuelle de la part de son auteur.

Sauf qu'en réalité, c'est faux d'assumer que ce type de pratique va mener inévitablement à un plus grand profit à long terme. Ça suppose que tout le monde le fait (i.e. supporter la théorie du complot), car autrement, les compagnies qui ne le font pas se retrouvent avec un avantage concurrentiel majeure à cause de la qualité supérieure de leur produit. Le consommateur à donc le choix, se tourner vers un produit peu coûteux, mais pas durable, ou un produit qui répond mieux à son besoin, mais peut-être plus dispendieux.

C'est la même chose dans le domaine pharmaceutique. Si un remède miracle existait, ce qui rendrait par le fait même tous les autres médicaments inefficaces désuets, il y aurait alors une opportunité réelle d'éliminer toutes compétitions en le mettant en vente. Encore là, croire le contraire implique que les compagnies s'entendent et complotent entre elles pour retenir volontairement des remèdes efficaces. On pourrait soulever que des compagnies s'assoient sur des brevets pour stopper la compétition, mais un brevet ne dure pas pour l'éternité de toute manière. Un jour ou l'autre, cette pratique là sera punit.

Je ne dis pas qu'aucune compagnie utilise cette stratégie, mais à mon avis, ce serait naïf de penser que c'est très répandu. Contrairement à ce qu'on en dit, ce n'est pas nécessairement payant et si cette stratégie là marche, ça relève plutôt de la chance et d'un manque de vigilance de la part des consommateurs.

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Pour ceux qui croient que l’obsolescence programmé n'existe pas ou est une sorte de théorie conspirationniste, je vous invite a acheter une imprimante HP pas trop vieille.

J'suis pas sûr que vous allez trouver ça drôle quand votre imprimante voudra pas imprimer parce qu'elle vous dit que votre cartouche au 3/4 pleine est passé date.

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Pour ceux qui croient que l’obsolescence programmé n'existe pas ou est une sorte de théorie conspirationniste, je vous invite a acheter une imprimante HP pas trop vieille.

J'suis pas sûr que vous allez trouver ça drôle quand votre imprimante voudra pas imprimer parce qu'elle vous dit que votre cartouche au 3/4 pleine est passé date.

Je ne connais pas ce problème, mais il faut tout de même faire attention de ne pas mélanger défaut de fabrication et "obsolescence programmée". À moins que tu insinues que les entreprises ne font pas qu'utiliser des matériaux cheaps afin de diminuer la durée de vie de leurs produits (je doute que ce soit généralisé), mais bien qu'ils sabotent tout simplement leurs produits.

De plus, seules les entreprises ayant un pouvoir de marché significatif pourraient utiliser de telles stratégies. Ces marchés ne sont pas aussi nombreux qu'on pourrait le croire. À long terme, elles perdraient leurs clients, tout simplement. On connait tous des entreprises vendant des produits de qualité douteuse ayant subit les foudres de sa clientèle. On n'a qu'a regarder du côté des voitures américaines, moins chères, mais ô combien moins fiables.

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Ce dont je parlais, c'est que certaines cartouches des imprimantes HP ont une puce "calendrier" à l'intérieur qui dit a l'imprimante quand elle est "passé date", ce qui a pour conséquence que la damné machine ne te laissera pas imprimer tant que t'auras pas changer de cartouche, même si la vieille est encore parfaitement fonctionnelle.

Le pire qui peut arriver avec de l'encre périmée, c'est que l'impression soit de moindre qualité ou que la tête d'impression de la cartouche bouche, mais ça c'est pas vraiment un problème.

En gros, ce n'est pas un défaut de conception puisqu'ils ont volontairement ajoutés du hardware dans les cartouches/imprimantes pour les rendre "défectueuses" après 24 mois. Ça veut aussi dire que c'est impossible de recharger ses vieilles cartouches avec de l'encre neuve...

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Sauf qu'en réalité, c'est faux d'assumer que ce type de pratique va mener inévitablement à un plus grand profit à long terme.
Mais je n'ai jamais assumé que ce type de pratique menait inévitablement à un plus grand profit à long terme. Selon moi c'est possible dans certains situations et sous certaines conditions, des conditions réalistes. Je ne dit pas que c'est inévitable.

Et j'aimerais répliquer qu'il est naïf d'assumer qu'il soit impossible qu'une telle pratique se produise, ou d'assumer que si une telle pratique se produisait, elle n'amènerait certainement pas plus de profits à long terme.

Ça suppose que tout le monde le fait (i.e. supporter la théorie du complot),
Ok ça c'est juste stupide. Le fait que tout le monde fasse la même chose n'implique pas qu'il y a un complot.
car autrement, les compagnies qui ne le font pas se retrouvent avec un avantage concurrentiel majeure à cause de la qualité supérieure de leur produit.
C'est un raisonnement économique ultra-naïf qu'on ne peut soutenir qu'en se basant sur des hypothèses peu réalistes.

La première ce ces hypothèses c'est une forte concurrence. Or ton point devient contingent dans un cas de concurrence imparfaite. Et dans le cas extrême de concurrence ultra-faible ou carrément inexistante (monopole), ton point ne tient carrément plus la route.

La deuxième hypothèse c'est que les consommateurs savent nécessairement que le produit qu'ils ont l'intention d'acheter ont un problème d'obsolescence programmée, et donc, une plus courte durée de vie que possible. Or, une entreprise qui s'adonnerait à ce genre de pratique ne le crie pas sur tous les toits. C'est le genre d'information qu'on garde pour nous. Comme les consommateurs ne savent pas que leur produit est obsolètement programmé, ils ne peuvent en tenir compte au moment de l'achat.

Pour expliquer mon propos, j'aimerais reprendre l'exemple des imprimantes HP parce que moi aussi j'ai eu une mauvaise expérience avec une imprimante HP. J'avais acheté une imprimante tout-en-un HP, et elle venait même avec les cartouches noir et couleur en prime. Elle marchait super bien au début. Je pouvais imprimer en noir ou en couleur. Je pouvais scanner. Je pouvais photocopier directement en noir ou en couleur, et c'était là l'une de mes fonctions préférées. J'utilisais rarement la couleur parce que j'en ai rarement besoin. Par conséquent, le cartouche de couleur a toffé assez longtemps. Or, c'est quand la cartouche de couleur s'est vidée ou séchée que j'ai commencé à rencontrer des problèmes.Dans ce cas, toutes les commandes physiques directement sur le board cessent complètement de fonctionner. Le petit écran lcd sur l'imprimante repasse sans arrêt une animation qui nous oblige à remplacer la cartouche couleur. Si on n'achète pas une cartouche de couleur de remplacement, l'animation demeure absolument indélogeable. Toutes les commandes physiques demeurent néanmoins bloquées. Il est toujours possible de contrôler certaines fonctions grâce au software, mais pas toutes. J'ai pu continuer à imprimer en noir et scanner. Néanmoins, la photocopie en noir était définitivement devenue impossible, à moins de scanner, et imprimer ensuite, ce qui rend le processus fastidieux. Plusieurs commandes et réglages directement sur le board son resté inaccessibles. Et comble du malheur, mon imprimante a récemment rendu l'âme alors que je l'utilisais environs une fois par mois. L'animation de la cartouche de couleur a été remplacée par un mini bsod.

Tu peux avoir ta propre explication de tout ça, de genre qu'il y avait des contraintes de productions ou que des tests auraient été oubliés, bref de la bonne foi mal placée. Mais l'explication la plus simple et la plus plausible c'est que l'imprimante a volontairement été conçue ainsi. Le but est tout simplement de forcer ou inciter le consommateur à racheter des cartouches de couleurs, même s'il n'en a pas réellement besoin.

Ça, c'est le genre de truc qu'on ne sait pas au moment d'acheter l'imprimante. Par conséquent, ça entre pas dans nos décisions de consommations.

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Tu peux avoir ta propre explication de tout ça, de genre qu'il y avait des contraintes de productions ou que des tests auraient été oubliés, bref de la bonne foi mal placée. Mais l'explication la plus simple et la plus plausible c'est que l'imprimante a volontairement été conçue ainsi. Le but est tout simplement de forcer ou inciter le consommateur à racheter des cartouches de couleurs, même s'il n'en a pas réellement besoin.

Ça, c'est le genre de truc qu'on ne sait pas au moment d'acheter l'imprimante. Par conséquent, ça entre pas dans nos décisions de consommations.

c'est pas étonnant non plus que le prix des imprimantes soit ridicule et le prix des cartouches d'encre quasi exorbitant.

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Il y a peut-être une planification de l'obsolescence du côté de l'offre (industrie) mais une critique de la manifestation similaire du côté de la demande s'impose.

J'aurais en effet tendance à croire que la société de consommation, par une propagande constante et efficace, pousse les gens à désirer des qualités autres que la durabilité quand ils achètent des produits, comme par exemple son design ou son statut par rapport à la mode. Les producteurs, de leur côté, ne font que répondre à une demande pour des produits qui devront être remplacés quand leur faveur basculera du côté du out, puisque les consommateurs les remplaceraient de toute façon.

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Juste mentionner que le texte ne me convainc pas sur l'impossibilité théorique de l'obsolescence planifiée, même s'il déblaie quand même du terrain. D'ailleuirs si on le lit bien on se rend compte qu'il n'y a pas une grande portion du texte qui y est accordée. Le reste c'est d'expliquer comment les craintes et les préoccupations exprimées par les gens(telles que médiées par le reportage) quand ils pensent à l'industrie et à l'obsolescence planifiée(avant on produisait des biens plus durables, on produit des biens pas durables, on gaspille, les industriels doivent s'organiser pour maintenir une telle chose, etc.) n'ont en fait pas grand'chose à voir avec de l'obsolescence planifiée. Faudrait quand même pas passer à côté de cet aspect du texte avant de dire que l'auteur fait preuve de carrence, intellectuellement parlant, hein 1000+?

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Selon moi c'est possible dans certains situations et sous certaines conditions, des conditions réalistes. Je ne dit pas que c'est inévitable.

Fair enough, on peut s'entendre là dessus.

Et j'aimerais répliquer qu'il est naïf d'assumer qu'il soit impossible qu'une telle pratique se produise, ou d'assumer que si une telle pratique se produisait, elle n'amènerait certainement pas plus de profits à long terme.

Je me suis peut-être mal fait comprendre... Ce n'est pas ce que je dit non plus. Selon moi, ce n'est pas une pratique souhaitable et elle ne me semble pas non plus soutenable à long terme. Si tu lances un produit qui est techniquement médiocre et trop chère, ça va finir par se savoir d'une manière ou d'une autre et c'est encore plus vrai de nos jours. Les consommateurs se parlent de plus en plus (grâce aux réseaux sociaux par exemple) et les sites de ventes offrent des sections pour le feedback. Comme j'ai déjà dit, le consommateur doit toujours rester vigilant. Voilà pourquoi je pense que ce type de stratégie est vouez à l'échec commercial dans bien des cas.

Ok ça c'est juste stupide. Le fait que tout le monde fasse la même chose n'implique pas qu'il y a un complot.

Selon toi, ça impliquerait quoi alors? Je pose la question bien candidement.

C'est un raisonnement économique ultra-naïf qu'on ne peut soutenir qu'en se basant sur des hypothèses peu réalistes.

La première ce ces hypothèses c'est une forte concurrence. Or ton point devient contingent dans un cas de concurrence imparfaite. Et dans le cas extrême de concurrence ultra-faible ou carrément inexistante (monopole), ton point ne tient carrément plus la route.

La deuxième hypothèse c'est que les consommateurs savent nécessairement que le produit qu'ils ont l'intention d'acheter ont un problème d'obsolescence programmée, et donc, une plus courte durée de vie que possible. Or, une entreprise qui s'adonnerait à ce genre de pratique ne le crie pas sur tous les toits. C'est le genre d'information qu'on garde pour nous. Comme les consommateurs ne savent pas que leur produit est obsolètement programmé, ils ne peuvent en tenir compte au moment de l'achat.

C'est bien évident que le niveau de concurrence varie d'un secteur à l'autre, je parlais de manière générale. Je ne peux pas nier que le principe est moins valide dans le cas de marchés où la concurrence est inexistante, mais encore là... Un monopole c'est souvent un secteur qui était autrefois très concurrentiel et où tous les autres ont été sorties du marché par faute de pouvoir compétitionner (encore, soit au niveau de la qualité du produit, de son prix, etc). C'est dans ces périodes là que le public en tire le plus de bénéfices. Par ailleurs, qu'une compagnie aie un monopole ne l'exclue pas de voir une diminution éventuelle de ses profits associée à l'usage de cette stratégie d'obsolescence programmée. S'il ne rempli pas un besoin essentiel, le consommateur pourrait choisir de se priver de ce produit, ce qui se traduirait donc par une diminution des ventes et possiblement aussi des profits du producteur. Insomniaque avait déjà apporté de bonne précisions à ce niveau là.

L'exemple des cartouches d'imprimantes (dont j'avais déjà entendu parlé auparavant) ne prouvent qu'une seule chose, que la compagnie HP tente d'utiliser ce type de stratégie pour alimenter la vente de ses cartouches d'encre. Par contre, ça reste un cas anecdotique. Est-ce que ce sera payant pour eux au final? Je sais pas, on verra bien. Est-ce que c'est un pratique répandue? Quelqu'un sait si d'autres fabricants d'imprimantes à décidé d'imiter la stratégie?

Il y a peut-être une planification de l'obsolescence du côté de l'offre (industrie) mais une critique de la manifestation similaire du côté de la demande s'impose.

J'aurais en effet tendance à croire que la société de consommation, par une propagande constante et efficace, pousse les gens à désirer des qualités autres que la durabilité quand ils achètent des produits, comme par exemple son design ou son statut par rapport à la mode. Les producteurs, de leur côté, ne font que répondre à une demande pour des produits qui devront être remplacés quand leur faveur basculera du côté du out, puisque les consommateurs les remplaceraient de toute façon.

Très bon point ça et c'est exactement pour cette raison que je trouve le concept d’obsolescence psychologique assez risible. Contrairement à l'introduction volontaire de défaillance techniques, l'idée de profiter de l'effet de mode n'a rien de moralement odieux.

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Il y a peut-être une planification de l'obsolescence du côté de l'offre (industrie) mais une critique de la manifestation similaire du côté de la demande s'impose.

J'aurais en effet tendance à croire que la société de consommation, par une propagande constante et efficace, pousse les gens à désirer des qualités autres que la durabilité quand ils achètent des produits, comme par exemple son design ou son statut par rapport à la mode. Les producteurs, de leur côté, ne font que répondre à une demande pour des produits qui devront être remplacés quand leur faveur basculera du côté du out, puisque les consommateurs les remplaceraient de toute façon.

Pour être pointu je te dirais de ne pas utiliser le terme "design" parce que ça signifie vraiment l'ensemble des décisions qui entrent en jeu dans la conception d'un produit. Le design inclus les questions de durabilité. C'est surtout "esthétique".

Mais bon, on parle des imprimantes, mais bon ça en soit c'est le produit qui est la plus grande arnaque du monde informatique moderne. Ça coute cher d'encre, c'est gros, ça fait du bruit, ça brise de rien, ça consomme quand même beaucoup d'électricité, c'est gossant à configurer, ça vient même pas avec le câble USB. Somme toute, c'est tellement moins cher et compliqué de simplement aller faire imprimer (surtout quand on en a besoin une fois par mois) en qualité professionnelle dans des centres de photocopies et d'impression. Ça fait 6 ans que je vis sans imprimantes, et j'ai refusé par deux fois à l'achat de mes ordinateurs quand on voulait m'en donner une qui venait avec. Je me porte beaucoup mieux ainsi!

C'est sur que quelqu'un avec des gros besoins d'impression c'est intéressant, mais pour la majorité du monde l'imprimante est perçu comme d'un accessoire essentiel de tout bon "setup" informatique même si concrètement ça leur sert presque jamais.

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