WhosMAD 18 avril 2011 Partager 18 avril 2011 On vous annonce un diagnostique des moins séduisant...Cancer, scérose en plaques, vaginite à levure (non peut-être pas), maladie dégénérative.Que feriez-vous?Je sais, il est plutôt stupide et futile d'imaginer exactement comment on réagirait, non.. Telle n'est fucking pas la question.Comment vous pensez, présentement, que vous verriez le futur ainsi si vous auriez une telle nouvelle?Le suicide ? Le suicide assisté lorsque la douleur, la maladie est trop avancé, le combat jusqu'au bout ?Avez-vous vécu ce genre de situation mais en tant que spectateur ?Parlez. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
CitizenCIA 18 avril 2011 Partager 18 avril 2011 Honnêtement, je ne crois pas que cela changerait ma vision des choses. C'est peut-être con de ma part, mais je continuerais de vivre ma vie normalement jusqu'à ce que ce ne soit plus possible. C'est plate, mais c'est comme ça. À part lacher des calls du genre " Attention à ce que tu me dis p'tit gars, ça pourrait être la dernière fois que tu me parles...", je crois que je changerais pas.C'est sur que lorsque ça se complexerait, je changerais un peu. Je serais probablement plus renfermé et j'écrirais beaucoup.Mais c'est tout.Puis, je mourrais. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
MrsSweene 18 avril 2011 Partager 18 avril 2011 Je vivrais au jour le jour, voir les gens que je n'ai pas vu depuis un bout de temps et mourir. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Plutonium 18 avril 2011 Partager 18 avril 2011 Je crois que je ferrais un peu comme CitizenCIA mais avec une touche alternative. Je vivrais ma vie comme je l'entends et normalement jusqu'à ce que ce ne soit plus possible et là peut-être m'enlèverais-je la vie. Je n'entends pas à vivre dans une salle d’hôpital pour le reste de mes jours (tout dépendant de combien de temps il me reste, j'dis pas non à vivre un an là dedans). Mais peut-être comme beaucoup de personne je vais me résigner au dernier instant et accepter le fait de vivre dans un hôpital. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
jambonneau 18 avril 2011 Partager 18 avril 2011 Je vivrais la vie à toute vitesse, je me consumerais. Je testerais toutes les drogues, tous les sports extrêmes, je ferais le plein sensations, je vivrais plusieurs vies en une seule. J'ai un ami qui souffre d'une malformation du myocarde, les médecins lui ont dit qu'il vivrait jusqu'à 25 ans mais au delà ils ne se prononcent pas. Pourtant il ne vit pas comme je le ferais à sa place, il fait des études d'ingenierie, drague les filles, mate des films avec des potes, mange, bois, chie, fumes. Il est résolument optimiste mais ne m'a jamais confié ce que l'on ressentait lorsque l'on savait à peu près quand la mort passerais nous prendre. Il se contente de vivre simplement, se prend moins la tête que ceux qui ont la vie devant eux et savoure chaque journée. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Milie Vanilli 18 avril 2011 Partager 18 avril 2011 Je passerais probablement par plusieurs phases de rage, frustration, désespoir, tristesse, sentiment d'injustice et tout le kit. Ce serait impossible pour moi de faire comme si de rien n'était et continuer ma vie normalement au début. Ensuite, je me dirais : "Arrête de pleurer et donne-toi à fond dans tout ce que tu fais déjà de bien et ce qui te motives le plus". Je pense que je ferais pas mal de musique, j'enregistrerais tout ce que je n'ai jamais osé par gêne... Je ferais peut-être un voyage en Espagne avant que mon état dégénère trop. J'irais faire les montagnes russes les plus épeurantes au monde et du parachute (Je n'en fais pas présentement car j'ai peur de mourir en le faisant donc là, je n'aurais plus rien à perdre. Je tenterais de rassurer mes proches et les faire rire pour qu'ils gardent un bon souvenir. Dans le fond, ce sont toutes des choses que je devrais faire RIGHT NOW quand même 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
jambonneau 18 avril 2011 Partager 18 avril 2011 (modifié) Je passerais probablement par plusieurs phases de rage, frustration, désespoir, tristesse, sentiment d'injustice et tout le kit. ça m'a fait penser à la courbe du deuil. J'en profite pour faire la promotion d'un film, funny people avec adam sandler qui traite de ce sujet avec un humour mi figue mi raisin. Modifié 18 avril 2011 par jambonneau Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Milie Vanilli 18 avril 2011 Partager 18 avril 2011 ça m'a fait penser à la courbe du deuil. Ouais! Ben je pense que je vivrais pas mal ça. Pour avoir vécu une grosse peine d'amour dans ma vie ( qui est un deuil, forcément), j'ai vécu un peu de tout ça. Ça ne peut pas être aussi défini et séparé que dans la théorie, ça se chevauche souvent et ça alterne parfois, mais en gros, c'est un modèle assez réaliste Et la situation décrite par WhosMad décrit assez bien un deuil de soi-même. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
jambonneau 18 avril 2011 Partager 18 avril 2011 Ouais! Ben je pense que je vivrais pas mal ça. Pour avoir vécu une grosse peine d'amour dans ma vie ( qui est un deuil, forcément), j'ai vécu un peu de tout ça. Ça ne peut pas être aussi défini et séparé que dans la théorie, ça se chevauche souvent et ça alterne parfois, mais en gros, c'est un modèle assez réaliste Et la situation décrite par WhosMad décrit assez bien un deuil de soi-même. Ce qui est intéressant c'est que cette courbe s'applique "théoriquement" aussi bien aux deuils d'un proche qu'au sien qu'à celui d'une relation amoureuse. Ça ne m'étonne pas donc qu'après la relation dans laquelle tu te sois beaucoup investie, tu sois passée plus ou moins par ces étapes. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Milie Vanilli 18 avril 2011 Partager 18 avril 2011 Ce qui est intéressant c'est que cette courbe s'applique "théoriquement" aussi bien aux deuils d'un proche qu'au sien qu'à celui d'une relation amoureuse. Ça ne m'étonne pas donc qu'après la relation dans laquelle tu te sois beaucoup investie, tu sois passée plus ou moins par ces étapes.Ça s'applique aussi à des pertes subites d'emplois, divorces, gros échecs scolaires, désastres naturels, etc. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Oshino 18 avril 2011 Partager 18 avril 2011 Avez-vous vécu ce genre de situation mais en tant que spectateur ?Spectateur ET protagoniste.Des questions? 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Doupirate 18 avril 2011 Partager 18 avril 2011 PROTESTATION CONTRE LA CENSURE POUR PROTÉGER LA MODO DU BORDEL 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Oshino 18 avril 2011 Partager 18 avril 2011 Mon père est en train de mourir de l'Alzheimer.J'ai vu mon père agoniser pendant vingt ans. (amphisème + arthrite rhumatoïde généralisée) C'est surement le plus bel exemple de courage auquel j'ai assité, même s'il y en a eu d'autres. Bien d'autres. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Oshino 18 avril 2011 Partager 18 avril 2011 Moins il te reste de vie à vivre, plus la valeur de chacun des moments de vie qu'il te reste augmente. Universellement vrai. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Arrière Goût 18 avril 2011 Partager 18 avril 2011 Avez-vous vécu ce genre de situation mais en tant que spectateur ?Quelques fois, à cause de la clientèle avec laquelle je travaille.La dernière (et la plus forte) a été en février dernier. Un jeune autiste de 16 ans - le premier dont j'ai eu à m'occuper, il y a de ça 4 ou 5 ans - a fait une crise d'épilepsie d'une quinzaine de minutes. Pour vous donner une idée de grandeur, une crise d'épilepsie de plus de 4 minutes nécessite une hospitalisation de 24h. Tous ses organes ont arrêté de fonctionner, il a donc manqué d'oxygène au cerveau. Il s'est un peu rétabli, mais l'arrêt de fonctionnement de ses reins a causé des dépôts de calcium un peu partout dans son corps, en particulier sur son cœur. En plus de tout ça, il a attrapé une grippe et le C. Difficile.Sur papier ou par téléphone, c'est déjà lourd. Mais c'est vraiment lorsque je suis arrivé à Sainte-Justine et que je l'ai vu branché sur toutes les machines possibles que ça a été le plus difficile. Les médecins s'étaient déclarés très peu optimistes et souhaitaient que les parents s'attendent à un décès dans les jours qui suivaient. Je n'ai aucun lien de parenté avec lui, je ne le voyais que quelques fois par année et pourtant ça m'a affecté. Tu côtoies quelqu'un qui ne sera peut-être plus de ce monde le lendemain... Tu ne peux pas être indifférent. D'un côté, je ne le connaissais pas extrêmement bien, mais d'un autre côté je savais qu'il pouvait mourir à tout moment et que c'était un moment privilégié dont je devais profiter.Je ne peux pas me prononcer sur son comportement - il est non verbal - mais, avec ce genre d'évènements que j'ai vécu à quelques reprises, je ne crois pas que tu peux garder la même attitude si tu crois que tu peux mourir dans un délais plus ou moins long. Tous les jeunes que je connais qui ont des maladies dégénératives et qui savent que leur mort s'en vient (parfois dans 5, 10, 15 ans) ont une vision du monde et des relations avec les autres que certaines personnes n'auront jamais de toute leur vie. Je crois que pour moi, une mort prochaine signifierait passer plus de temps avec mes proches et mes amis et me débarrasser du stress, du chiâlage, de l'impatience et de l'agressivité. Vivre sereinement, profiter de tout et de tout le monde est selon moi le meilleur moyen de ne pas être affecté psychologiquement et de vivre ses dernières semaines/années dans la dépression ou la maladie mentale.Sur une note plus joyeuse, aux dernières nouvelles l'autiste en question était en rétablissement et attendait d'être transféré en réadaptation. Il aurait parlé (ce qu'il ne faisait pour ainsi dire jamais) et aurait dit qu'il ne voulait pas mourir. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
jambonneau 18 avril 2011 Partager 18 avril 2011 Les affaires d'euthanasie, de suicide assisté, et autres merdes, c'est juste pour ajouter à la souffrance des mourants en les affligeant de la culpabilité de ne pas faire le choix de mourir dans la dignité, comme si le suicide était une mort digne. Le choix de cette expression de marde n'est pas innocent. On devrait plutôt dire, mourir à prix modique, ou mourir sans écoeurer les enfants, ou débarrasser le sytème. C'est ça qui se cache derrrière leur hypocrisie de mort dans la dignité. mon grand père est mort récemment par euthanasie. on a décidé pour lui car il n'était plus capable de décider, il avait des accès de panique et des crises d'hallucinations. Cancer de la prostate et de la vessie. On a préfèré faire ça plutôt que de le laisser agoniser dans la douleur. On étaient pas écœurés, j'allais le voir chaque jour, mais on ne pouvait décemment pas le laisser dans cet état là. C'est humain. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Sikaneba 18 avril 2011 Partager 18 avril 2011 mon grand père est mort récemment par euthanasie. on a décidé pour lui car il n'était plus capable de décider, il avait des accès de panique et des crises d'hallucinations. Cancer de la prostate et de la vessie.On a préfèré faire ça plutôt que de le laisser agoniser dans la douleur. On étaient pas écœurés, j'allais le voir chaque jour, mais on ne pouvait décemment pas le laisser dans cet état là. C'est humain.Qu'on le veuille ou non, toutes les personnes malades d'un cancer en phase terminale meurent par euthanasie. Ce n'est pas nécessairement le cancer qui les emportent, mais bien les doses et les entre-doses de morphine qu'on leur administre. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
jambonneau 18 avril 2011 Partager 18 avril 2011 Qu'on le veuille ou non, toutes les personnes malades d'un cancer en phase terminale meurent par euthanasie. Ce n'est pas nécessairement le cancer qui les emportent, mais bien les doses et les entre-doses de morphine qu'on leur administre.C'est bien mieux comme ça. Sinon ce n'est pas décent et c'est cruel. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Doupirate 18 avril 2011 Partager 18 avril 2011 Qu'on le veuille ou non, toutes les personnes malades d'un cancer en phase terminale meurent par euthanasie en soins palliatifs. Ce n'est pas nécessairement le cancer qui les emportent, mais bien les doses et les entre-doses de morphine qu'on leur administre.«Morphine pour confort» c'est pas de l'euthanasie parce qu'on la prescrit pas pour tuer. On l'administre au besoin quand le mourant devient agité ou en demande. La décision de mourir n'est jamais prise. La décision à laquelle le malade est confronté est de ne plus souffrir même s'il sait qu'il vivra moins longtemps comme ça. Ça fait toute une différence pour le malade et pour la famille. Le rush d'adrénaline de la mort imminente n'est pas provoqué. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
DreD 18 avril 2011 Partager 18 avril 2011 Mon père est en train de mourir de l'Alzheimer. Il a été pris de crises d'angoisses quand il s'est rendu compte de ce qui lui arrivait. Quand sa blonde lui a dit qu'elle le garderait avec elle, ses angoisses se sont arrêtées.Il chérit chacun des rares moments de lucidité qu'il vit encore. Il est discipliné, obéissant, ne prend pas de médicaments qui précipiteraient l'issue finale: le CHSLD. Au CHSLD, ils vont le tuer à la morphine. Il le sait, lui et sa blonde ont travaillé toute leur vie dans un CHSLD.Il ne peut plus entretenir de conversation au téléphone. Il s'en est excusé le mois dernier. Je lui ai dit que c'était pas grave et que je trouvais qu'il« faisait bien ça.» Ça l'a rassuré et je lui ai donné rendez-vous au téléphone au début de mai. Sa blonde me dit qu'il surveille ça de près. Je vais continuer à parler tout seul, mais je vais l'appeler tant qu'il va me reconnaître.Ton père a l'air d'être dans un stade "intermédiaire" de la maladie. J'espère pour toi que sa blonde est en forme, parce que s'occuper d'un cas avancé d'Alzheimer, c'est pratiquement comme devoir s'occuper d'un jeune enfant. Ma grand-mère du bord paternel souffre aussi d'Alzheimer (en plus du Parkinson) et est rendue à un stade très avancé. Elle ne peut même plus avoir une discussion cohérente en face à face avec ses enfants. C'est comme si elle retombait en enfance, elle oublie tout ce qu'elle a appris et remonte de plus en plus loin dans ses souvenirs, à une époque où moi et mes frères n'existions pas encore d'ailleurs...Je me rappelle du temps où elle m'accueillait avec le sourire et des pâtisseries parce qu'elle était contente de nous voir. Dans "l'âge d'or", ça arrivait 4-5 fois par an. Maintenant, elle me dévisage comme un étranger dont on trouve un air de déjà vu, mais qui ne nous dit finalement rien. Quand je lui dis qui je suis, je vois ben que ça l'agace... Elle comprends ce qui lui arrive et à chaque fois, le même criss de froid s'installe dans la pièce. Durant les dernières fêtes, je ne suis pas allé la voir (mais mon père oui) et je sais pas si je vais essayer de la revoir éventuellement. Ça me fait tellement "chier" de la voir de même et j'ai l'impression que de toujours lui rappeler sa maladie lui fait plus de mal que de bien. D'un autre côté, je sais ben que j'essaie surtout d'éviter d'avoir de la peine, mais je me sens aussi coupable si je ne vais pas la voir. Bref, je sais pas trop quoi faire avec ça...J'ai pleuré comme un bambin en tapant ce message. True story. 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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