nulle part 24 mars 2011 Auteur Partager 24 mars 2011 Je n'ai pas le temps de m'étendre mais...Peut-être minvy confond-t-elle «économie» et «économie de marché».Les libéraux le font bien, eux. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Running With Spoons 24 mars 2011 Partager 24 mars 2011 Comment l'économie peut-elle mener au bien-être de la population ? J'imagine qu'on dirait que c'est par la croissance, non ? Bref, moi je ne suis pas tout à fait d'accord avec ce que tu soutiens, et tu verras que ma vision n'est pas une vision gauchiste.Premièrement, je connais quelques études qui prouvent le contraire de ce que tu avances. Y'a une étude menée entre 1973 et 2003, sous forme de sondage, qui stipule que malgré l'accroissement du PIB, la proportion d'Étatsuniens se déclarant "très heureux" n'a pas augmenté. Est-ce dire qu'il n'y a pas de lien entre revenu et bien-être ?En fait, pourquoi est-ce que la croissance ne rend pas heureux ? Deux concepts simples qui s'expliquent en partie par le paradoxe d'Easterlin : l'Habitude et les comparaisons. D'une part, les gens s'habituent à un niveau de vie élevé, au sens où leur niveau d'exigence s'élève avec leur niveau de vie, si bien que leur satisfaction, qui résulte de l'écarte entre revenu et niveau d'aspiration, reste inchanée. D'autre part, la satisfaction que les gens retirent de leur revenu est essentiellement relative : l'élévation de mon revenu ne me satisfait que si elle est supérieure à celle des gens auxquels je me compare, mon groupe de référence.Est-ce que mes propos sont gauchistes ?J'assume que quand tu parles que quand tu parles du bien-être de la population, tu parles du bien-être subjectif?Parce que dans le bien-être objectif, on peut inclure des choses comme les soins médicaux, la qualité de la nourriture, etc. qui deviennent objectivement meilleurs avec la croissance.D'abord, il faudrait plus de détail sur ton étude américaine entre 1973 et 2003.Mais je pense qu'une partie de l'explication est l'inégalité des revenus qui empire depuis 1970.De plus, et en rapport avec ça, les revenus médians n'augmentent plus aussi vite que le PNB, et d'une manière assez significante (voir ça).Il faudrait que tu sortes tes études, parce que le blog economix parlait de cette étude qui trouve plutôt que le GDP par capita prédit bien le bien-être subjectif (ils analysent par pays, et ils analysent l'évolution dans le temps, avec beaucoup des sondages dont tu parlais).Il y avait aussi un papier qui disait que :"Friedman suggests that broadly distributedeconomic growth also provides benefits far beyond the material by enhancing opportunity, fosteringtolerance, increasing generosity, and creating and strengthening democratic institutions—all of whichjustify the aggressive pursuit of broad economic growth even when more direct benefits in the morebasic form of reduced mortality and morbidity are no longer at stake."Et tsé, je ne crois pas que le bonheur subjectif devrait être le premier but d'une société moderne.Le Niger était le pays le plus heureux en 2003, mais je ne suis pas sûr que je voudrais qu'on devienne un pays qui a une espérance de vie de 38 ans, un système d'éducation dysfonctionnel, aucune égalité entre les sexes, etc. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Rock Machine 24 mars 2011 Partager 24 mars 2011 Milton Friedman est un homme pour qui j'éprouve très peu de respect. Il a participé de manière active à augmenter la domintation impériale des États-Unis en Amérique Latine, et il était un ami proche de Pinochet. À l'aide du gouvernement Nixon, il s'est permi d'utiliser cette région du monde pour tester ses théories libertariennes et les preuves empiriques démontrent de façon assez significative son échec. Que cette crapule suggère que la croissance économique puisse contribuer à l'augmentation du bonheur ne change pas du tout ma vision de la croissance.Mais aussi, j'pense qu'il faut accorder une importance à la manière dont les sociétés perçoivent l'argent. Est-ce que la croissance économique est perçue de manière égale dans les pays développés et les PED?J'vais essayer de trouver les détails de l'étude, et je complèterai davantage mon explication. Mais là, il faut que j'aille écouter des déblatérations sur les théories du développement. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Running With Spoons 24 mars 2011 Partager 24 mars 2011 Milton Friedman est un homme pour qui j'éprouve très peu de respect. Il a participé de manière active à augmenter la domintation impériale des États-Unis en Amérique Latine, et il était un ami proche de Pinochet. À l'aide du gouvernement Nixon, il s'est permi d'utiliser cette région du monde pour tester ses théories libertariennes et les preuves empiriques démontrent de façon assez significative son échec. Que cette crapule suggère que la croissance économique puisse contribuer à l'augmentation du bonheur ne change pas du tout ma vision de la croissance.L'auteur de l'étude est Benjamin Friedman. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
1000+ 24 mars 2011 Partager 24 mars 2011 (modifié) "Friedman suggests that broadly distributedeconomic growth also provides benefits far beyond the material by enhancing opportunity, fosteringtolerance, increasing generosity, and creating and strengthening democratic institutions—all of whichjustify the aggressive pursuit of broad economic growth even when more direct benefits in the morebasic form of reduced mortality and morbidity are no longer at stake."Pour cela, il faut que la richesse créée soit répartie. Il n'y a pas d'accroissement de tolérance, de plus grande stabilité démocratique, etc. si malgré la création de richesse, les inégalités s'agrandissent et les pauvres deviennent plus pauvres. Psychologiquement, une plus grand écart de richesse ne peut qu'amener plus jalousie des plus pauvres et un plus grand sentiment de supériorité des plus riches. Cela n'aide ni au bonheur, ni à la démocratie.Or, il est là le débat gauche-droite. La gauche veut une croissance de la richesse qui profite autant aux pauvres (sinon plus) qu'aux riches. Elle cherche des solutions qui respectent ce principe. La droite, au contraire, ne respecte systématiquement pas ce principe. Enlever l'argent qu'on redistribue aux pauvres pour qu'elle soit redirigée ailleurs est facile, mais on oublie qu'en terme de bonheur, un 1000$ créé plus de bonheur lorsqu'il sert à augmenter la consommation d'un pauvre plutôt que celle d'un riche. C'est le principe de l'utilité marginale décroissante.La droite essaie de faire croire que le vrai débat entre la gauche et la droite est un débat entre ceux qui veulent créer plus de richesse (supposément la droite), et ceux qui sont contre ou qui ne savent que créer de l'inefficacité (supposément la gauche). C'est faux. Le vrai débat est entre ceux qui veulent que la création de la richesse soit répartie et ceux qui veulent qu'elle ne soit pas répartie.Prétendre que la fond du débat est sur la création de richesse est un travestissement du débat. Le fond du débat gauche-droite a toujours été la manière dont on réparti les richesses. Modifié 24 mars 2011 par 1000+ Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Rock Machine 26 mars 2011 Partager 26 mars 2011 L'auteur de l'étude est Benjamin Friedman.Ah. Tu viens de m'avoir. Mais le post de 1000+ amène d'excellents arguments. De quoi t'affaiblir la devise : "L'économie d'abord". Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Pixel 26 mars 2011 Partager 26 mars 2011 (modifié) Droite : Augmenter le niveau global d'utilité de l'ensemble des individus. Exemple : États-Unis, grandes disparités entre les classes sociales mais globalement l'économie demeure très très efficace, car plus libérale.Gauche : Augmenter le niveau d'utilité de l'individu qui en a le moins, même si cela veut dire qu'on doit réduire notre niveau d'utilité global. Exemple : Québec, province canadienne qui a un niveau de richesses plus faible par rapport aux autres provinces, où le niveau de vie est le plus acceptable pour les personnes défavorisées. À l'extrême il y a l'Union soviétique où les travailleurs / les gestionnaires gagnaient à peu près le même salaire, et même aujourd'hui en Russie, un médecin gagne autant qu'un ouvrier (à l'extérieur de Moscou / St-Petersbourg ).Entre les deux, il y a la "gauche efficace" qui tente de réduire les pertes dans le transfert des richesses pour maintenir un niveau d'utilité global élevé tout en aidant les plus défavorisés à élevé le leur. Modifié 26 mars 2011 par Pixel Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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