Perso, on m'a prescrit des antidépresseurs pour trouble anxieux et phobie sociale au début de l'année dernière. Le premier mois a été atroce, les effets secondaires de ces trucs sont atroces, faut pousser au travers. Par la suite, l'humeur s'est améliorée, les crises de paniques raréfiées. Après deux-trois mois, je me sentais bien. Tellement bien que je ne les prenait qu'une journée sur deux, suivre la prescription m'amortissait et la psychiatre en congé maternité, je ne pouvais pas vraiment la changer. C'est là que j'ai commencé à me questionner. Oui, l'humeur était fixe et l'anxiété réduite mais je me sentais plus lente, moins "intelligente" (faute de meilleure terme). Puis j'ai eu peur. Vais-je devoir passer toute ma vie là-dessus? Être dépendante aux pilules pour être "normale"? Ça, j'voulais pas. Pendant six mois, j'ai suivit le traitement puis, avec l'accord du médecin, j'ai décidé d'arrêter. Avoir cette "béquille", ces petites roues pour la vie m'a donné la motivation et l'envie de prendre ma vie en main par moi-même. La peur d'en devenir dépendante à été plus forte que la peur de vivre. En même temps, je suis chanceuse, mon problème est assez "léger" pour que je puisse m'en occuper seule mais ce n'est pas tout le monde qui peut en dire autant, la dépression, l'anxiété, ça affecte la chimie du cerveau et il y a des limites à ce que les techniques "naturelles" peuvent faire. Les antidépresseurs, oui, mais en dernier recours.