Le Cauchemar
Les critiques contemporains se sont souvent offusqué des thèmes sexuels que le tableau évoque. Quelques années avant de peindre Le Cauchemar, Füssli, alors qu'il voyageait de Rome à Londres, était passionnément tombé amoureux, à Zurich, d'Anna Landholdt, la nièce de son ami, Johann Kaspar Lavater, le physiognomiste suisse. Füssli écrivait à Lavater, en 1779 :
« La nuit dernière, je l'ai eue dans mon lit — mes mains chaudes et serrées l'étreignaient — son corps et son âmes ensemble ont fusionné avec les miens — j'ai déversé mon esprit, mon souffle et ma force en elle. Quiconque la touche maintenant commet l'adultère et l'inceste ! Elle est mienne, et je suis à elle. Et je l'aurai, j'espère… »L'amour de Füssli et sa demande en mariage rejetés, Anna avait épousé un ami de la famille peu de temps après. Cette expérience malheureuse a peut-être eu une influence sur Le Cauchemar, possible représentation personnelle de l'amour perdu. L'historien d'art américain H. W. Janson suggère que la femme endormie représente Anna et que le démon serait Füssli lui-même. Au soutien de cette interprétation, il fait état, au dos de la toile, d'un portrait inachevé d'une femme qui pourrait être Anna.
On a vu aussi, dans la peinture de Füssli, une sublimation des instincts sexuels3. Certaines interprétations de cette peinture voient dans le démon un symbole de la libido masculine, l'acte sexuel serait évoqué par l'intrusion du cheval à travers le rideau9. Füssli lui-même n'a fourni aucun commentaire sur sa peinture.
Certains y voient aussi la représentation d'une paralysie du sommeil, à cause de la présence de l'incube qui oppresse la poitrine de la jeune femme - symptôme récurrent de la paralysie du sommeil, où le dormeur peut avoir l'impression d'étouffer, se retrouver paralysé et avoir des hallucinations visuelles et auditives.
(source)
(Je fais semblant de m'instruire)
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