Ordinateurs de luxe
« J’ai toujours été fasciné par la décoration française, qui est une référence mondiale. Les châteaux de Fontainebleau et de Vaux-le-Vicomte font partie de mes principales sources d’inspiration » explique Georges Chirita, le patron de cette petite entreprise de Melun spécialisée dans la confection de matériaux informatiques de luxe pour le moins hors-normes. D’origine roumaine, en France depuis 22 ans, c’est dans les années 90 que ce cerveau inventif a eu l’idée de réaliser son rêve atypique, confectionnant des maquettes, dessinant des modèles, avant qu’en 1998 il commence à commercialiser ses premières œuvres.
Les quatre cinquième de ces ordinateurs sont réalisés par Georges Chirita, ce qui inclut la partie électronique, tandis que la décoration est confiée à une société spécialisée dans la fabrication d’estampes, réunissant les meilleurs artisans d’art, avec « leur savoir-faire extraordinaire transmis de génération en génération ». « C’est une société qui a été fondée en 1840, qui possède une collection impressionnante d’estampes traditionnelles françaises ».
Écrans plaqués d’or, soutenus par des colonnes en marbre où peuvent parfois traîner des aigles impériaux, souris et claviers de cuir vêtus, ces ordinateurs ne sont pas seulement des outils, mais bel et bien des œuvres d’art à part entière, produits d’un « vrai travail d’horloger » : « L’ordinateur n’était considéré jusqu’alors que comme un outil », notre homme a voulu en faire un « objet de luxe ».
Demandant beaucoup de travail, composés de matériaux coûteux, ces petites merveilles, qui apparaîtront pour certains d’un goût quelque peu suranné, ne s’adaptent pas à tous les budgets : il vous faudra débourser au moins 17 000 euros pour en acquérir une. Mais ce n’est bien sûr qu’une estimation, le prix variant fortement en fonction des pièces utilisées et des finitions, mais aussi des exigences des clients, qui peuvent customiser leur achat à leur guise. Les Chinois aimeraient les finitions brillantes, la clientèle du Moyen-Orient l’or mat selon l’auteur de ces œuvres.
Deux gammes sont développées, l’une « classique », l’autre moderne. La « classique » comporte trois styles : Louis XV, Louis XVI et Empire. 90 % des clients de Georges Chirita sont internationaux, et ce dernier se refuse à communiquer les chiffres de sa société, même si tout semble indiquer que les affaires marchent bien, très bien même, comme d’ailleurs la plupart des autres secteurs du luxe, la crise aidant…
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